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Issac Asimov n'aimait pas trop le voyage fantastique, qu'il avait écrit sur commande, sur la base du script du film. Il a donc décidé, des années plus tard, de faire son propre voyage dans le corp humain, et ainsi est né "Destination cerveau".

Si le principe est le même (un submersible habité, miniaturisé est introduit dans un corps humain "endommagé" pour tenter de sauver son propriétaire), le résultat est beaucoup plus cérébral, plus scientifique, tout en laissant une belle part à l'aventure et l'action.

C'est un roman qu'on peut qualifier de hard-science, mais le talent d'Asimov est de rendre particulièrement digeste tous ses écrits et "destination cerveau" ne fait pas exception à la règle. Sa lecture n'est absolument pas rébarbative et la majeure partie des descriptions et explications données par Asimov servent parfaitement le récit du voyage, passant au crible, toutes les interrogations et incohérences que pourraient amener la technologie de la miniaturisation.

Les personnages sont un tantinet stéréotypés, mais cela ne nuit absolument pas à la qualité du récit qui reste une très belle aventure humaine.

On oubliera bien vite (comme pour de nombreux romans de sf datés) le contexte historique : la rivalité USA-URSS (et oui, cela s'appelait encore comme cela à l'époque) qui n'est plus du tout d'actualité aujourd'hui.

Un excellent moment de distraction.
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Ce texte est la version définitive du roman où Asimov fait voguer un sous-marin miniaturisé dans le corps d'un patient. le voyage fantastique est une novélisation du film écrit par l'auteur. C'est un récit qui est loin d'être mauvais , mais c'est un récit moins riche que cet opus .
Au passage je précise , que le film est un petit bijoux très soigné pour la mise en place des effets spéciaux , de l'univers et des couleurs , du rythme et de sa dynamique mouvementé (celui de 1987) .

Destination cerveau est un texte romancé autour de l'exploration du cerveau et du corps humain (organes et vaisseaux sanguins) . Il n'est pas à pointe de la science contemporaine , mais il tient encore la route pour son contenu scientifique , si on en reste au niveau des données exploitées par cet ouvrage à la lecture agréable . Je veux dire si on en reste à son niveau de réalité scientifique .
Le corps est un environnement comme un autre finalement , c'est juste une question d'échelle . Dans ce roman , les vaisseaux sanguins ne sont pas moins dangereux que les eaux troubles de la plus dangereuse des jungles tropicale .
Ce biais exploratoire aventureux apporte au récit toute la fluidité nécessaire pour poser agréablement la donne médicale et biologique. Il y a du suspens et c'est un pur bijoux de SF orthodoxe .
Il y a aussi une relative amertume qui plane , car l'univers macro du bouquin , est un univers totalitaire ou très normatif où la vie ne doit pas être toujours très folichonne . L'ambiance guerre froide n'est pas loin , elle s'insinue aussi dans ce sous-marin miniaturisé .
C'est le moyen pour l'auteur d'évoquer cette triste époque héritière de la seconde guerre mondiale et des diverses entreprises fascistes de peu antérieures au naufrage de la liberté de l'Oural à la mer du Japon .

C'est une lecture gratifiante qui permet de saisir le caractère environnemental naturel que notre corps représente . Cela n'a l'air de rien mais ce caractère est une spectaculaire évidence qui conduit à de profondes questions existentielles . Des questions aux incidences intellectuelles vertigineuses.
Pensez à cette question : qu'est-ce qu'un organisme ? La réponse est loin d'être évidente sur le plan conceptuel alors que l'on s'éloigne de la simplicité apparente des évidences.
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Pure Hard SF comme Asimov est capable de réaliser, étant un homme de sciences pluridisciplinaire (lire Asimov's new guide to Science, un pavé de 880 p écrit en petits caractères) il jongle dans ce roman avec plusieurs disciplines telles la science physique pure, la physique atomique, l'astrophysique, la microbiologie utilisant de sérieuses affirmations pour l'époque de la parution en 1987. Sur un fond de roman d'espionnage avec la concurrence de la Russie et des Etats Unis l'histoire est fantastique et puissante en élaborant un voyage dans les cellules en miniaturisant à l'extrême 5 scientifiques; beaucoup de suspense.
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Pauvre Isaac Asimov, à peine sorti son livre qu'il devient obsolète. Même le plus le plus grand visionnaire de la planète n'aurait pu imaginer la chute de l'Empire soviétique. « Destination cerveau » a été publié en 1987 et deux ans plus tard, paf, le chute du mur de Berlin entraîne la fin de l'URSS. Cela dit, le dirigeant actuel russe refait son petit empire en annexant des territoires, sans oublier la gouvernance des pays voisins.
Son roman « Destination cerveau » est un mélange de récit d'espionnage de la guerre froide et de Sciences. Tout au long du livre, l'auteur n'a cessé de mettre en avant les querelles entre ces deux blocs dont les différences culturelles et sociologiques sont éternelles. Même aujourd'hui, ces rivalités existent toujours.

J'ai lu juste avant « Le voyage fantastique » et j'avais un peu d'appréhension. Je ne souhaitais pas revivre la même aventure narrée de façon différente. Vingt années se sont écoulées entre l'élaboration des deux ouvrages. de ce côté-là j'ai été content de voir qu'Isaac Asimov ait rendu une autre copie.

En préambule l'auteur nous explique qu'il a détesté « Le voyage fantastique ». Écrit un peu sous la contrainte et ayant eu beaucoup de succès grâce au film, Isaac Asimov souhaitait réécrire un roman plus ou moins similaire, mais à sa sauce. On pourrait résumer les ingrédients de ce livre par de l'humour, de l'amour, des personnages attachants, du suspens, de l'espionnage et surtout de la hard science. Sur ce dernier point, l'auteur nous en étale jusqu'à l'écoeurement – enfin c'est que j'ai ressenti, car l'histoire peine à avancer –, des descriptions de théories, de biologies à ne plus finir. Bien qu'il soit pédagogue, ce voyage dans l'un des neurones m'a paru interminable, ce qui est dommage.
Du côté de l'humour, ce sont surtout les citations récurrentes de Dejhnev qui m'ont bien fait rire. Les personnages sont très bien travaillés. Toutefois, j'émettrais un si mineur (ça change des bémols), Morrison est américain et converse avec les autres en russe. le hic, c'est qu'il faut être vraiment calé pour comprendre le langage scientifique dans une autre langue, ce qui ne pose pas de problème. Ceci n'est qu'une insignifiante chose qui m'a interpellé.
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Asimov mon chéri,

Je t'écris pour décompresser un peu car en effet, il faut le dire, j'ai passé une journée de merde. Mais je ne vais pas te parler de cela car ça n'a pas lieu d'être, mais aussi, je préfère me focaliser sur des choses positives.

J'ai enfin lu ton livre "Destination cerveaux" que ma compagne (oui oui je dois probablement être un peu bi), sachant comme je t'aime, m'avait offert il y a déjà plusieurs mois.

Commençons donc par le commencement. Il se trouve que pour une fois j'ai eu un peu de mal avec un de tes romans. En effet, je ne suis guère biologiste, voire pas même l'ombre de cela. Il fut donc très difficile pour moi de lire certains passages de ce roman et j'ai donc, entre temps, lu d'autres romans d'autre auteurs, honte à moi, (dont je ne citerais pas les noms pour ne pas te chagriner... et dieu sait que c'est dur d'entendre parler d'un autre, d'un rival), afin de voyager un peu dans l'imaginaire de la littérature.

En parlant de voyage, ton roman en est un. Et cela, c'est chouette! Mais c'est aussi un peu le problème! Comment il fut dur pour moi de me représenter, globules rouges, blancs, plaquettes, un axone, l’intérieure d'une veine, d'une cellule, d'un russe, etc. Mais c'était sans oublié que tu as la capacité de faire voyager quelqu'un en installant tes protagonistes dans un univers confiné par le biais de discussions et de rapports humains intéressants. Car oui, ce sont tes personnages qui m'ont fait voyager, via leurs questionnement, leurs conversations, comme parait-il Agatha Christie, dont tu appréciais le savoir faire,... savait,... le faire...
Ce qui me donne, par ailleurs, envie de lire ton "Cycle des veufs noirs" inspiré du "Club du mardi" de la célèbre romancière cité ci-dessus.

Donc voilà, mon lapin, je m'étais dis que ce serait sûrement le livre de toi que j'aurais le moins apprécié, mais rassure toi tout de suite, ce n'est pas le cas, ce n'est pas ce que j'ai ressentit en lisant la fin. Cette fin que pourtant j'attendais, parfois, avec impatience... Mais au fond de mon esprit, je me disais bien que tu me réserverais de jolies surprise lors du dénouement final. Sacré coquin va!

Voilà, je ne vais pas te parler plus profondément de ton livre, vu que c'est toi qui l'a écrit, ce serait comme de passé des chansons de Michaël Jackson en sa présence quand, bien sûr, il était encore en vie... Cela va de soi. Cette pour cette raison que je n'ai évoqué que des ressentis.

Quoi qu'il en soit, car je m'égard, j'ai passé un agréablement moment à te lire, seul dans mon bus, en revenant de ma formation ou cette grognasse m'a vraiment cassé les... Enfin bref, je m'égard encore. Je disait donc que j'avais passé un agréable moment et pour cela je te remercie. Dieu bénisse les écrivains! La littérature, et ici dans le cas présent, la science fiction comme pansement aux merdes de la dure réalité de la vie est une agréable façon de prendre soin de soi, et de sa santé.

Sur ce je t'embrasse fort mon loulou!

Bisous.
Je t'aime.

Kev
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Je ne pensais pas autant apprécier. La miniaturisation en SF, ce n'est pas tellement ma tasse de thé, mais ce qu'il y a de bien avec cet auteur c'est qu'il est capable de mêler une intrigue intéressante à une vulgarisation scientifique qui permet de ne pas se perdre en chemin. C'est un roman qui a forcément un petit côté « Le Bus magique » ou « Il était une fois la vie », mais teinté de l'humour un peu caustique d'Asimov. Ses héros sont des anti-héros avec des faiblesses toutes communes auxquels on peut s'identifier.
Albert Jonas Morrison est un scientifique raté, séparé de sa femme et de sa fille, lassées de ses échecs. Sa méthode d'analyse des ondes cérébrales n'étant pas reconnue par ses pairs, il est en passe de perdre tout ce pour quoi il a travaillé ces dernières années. Lors d'un séminaire, il est abordé par Natalia Boranova, une scientifique russe qui lui demande de l'accompagner en Union soviétique car son aide sur un projet capital y est requise. Ce projet, c'est la miniaturisation, un domaine hors du champ de compétences de Morrison, d'où son refus.
Qu'à cela ne tienne, il se fait enlever par les russes, contraint de collaborer afin de sauver les dernières bribes de pensées cohérentes du cerveau de Chapirov, le savant à l'origine des recherches sur la miniaturisation. Pour la première fois, une équipe de cinq individus vont pénétrer à l'intérieur d'un corps humain, au péril de leur vie et de celle du sujet.
Il s'agit donc de Hard SF, avec son lot d'explications scientifiques qui auraient pu ramollir l'intrigue, sauf que pas du tout. Loin d'être rébarbatives, elles servent à la bonne compréhension des enjeux, résolvant toute incohérence sous forme de dialogues souvent passionnés.
Le contexte est assez rigolo aussi. Ce livre a été écrit en pleine guerre froide, la rivalité USA-URSS y est bien dépeinte et peut paraître légèrement caricatural, mais c'était vraiment sympa à lire jusqu'au bout.
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La prudence est une attitude scientifique raisonnable. Je sais que mon concept de "noeud sceptique" tient, à la lumière de mes observations, mais je n'ai jamais pu en vérifier concrètement l'existence et je ne veux pas que, plus tard, vous puissiez prétendre que je vous ai trompé.
Dejnev hennit doucement.
le "noeud sceptique" ! Pas étonnant, Albert , que vos compatriotes se soient montrés sceptiques à son sujet. Mon père disait souvent : " Les gens sont toujours prêts à se moquer de vous. Ne faites pas de grimaces pour les y encourager. " Pourquoi ne l'avez-vous pas appelé tout bonnement :"noeud de la pensée" ?Cela aurait mieux sonné.
Mais la science est internationale , répondit patiemment Morrison, et lorsque c'est possible, on se sert du grec ou du latin. le mot grec pour pour "pensée" est skeptis. cela a donné sceptique, en anglais et en russe, pour qualifier une attitude de doute. cest parce-que l'cte de douter implique la pensée.Tout le monde sait que , pour accepter les dogmes insensés que l'orthodoxie sociale nous impose, il suffit de s'empêcher de penser.
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Un excellent roman sous trait de guerre froide entre l'Ouest et l'est. La course à la miniaturisation et à la télépathie entre les états unis et l'union soviétique est à son comble.
De la science, du suspense, des secrets et de l'espionnage sont au menu de ce superbe roman SF avec un voyage absolument incroyable au sein du cerveau humain.
Je vous recommande cette fabuleuse aventure qui est juste fantastique
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Asimov avait été sollicité pour novelliser le scénario d'un film, "L'aventure ...", dont il n'était pas l'auteur. Frustré de n'avoir pu mettre en scène ses propres idées, il décidera de réécrire une deuxième version du roman, toute personnelle cette fois.

Dans un futur proche, la guerre froide est terminée et un équilibre s'est installé entre l'Amérique capitaliste et la Russie soviétique. Morrison est un chercheur mis au ban de la communauté scientifique à cause de ses théories sur le cerveau: un réseau cérébral de la pensée créatrice existerait et serait peut-être interprétable grâce à son programme informatique.

Les seuls à le croire sont les russes. Un de leur scientifiques menant des recherches sur la miniaturisation est tombé dans le coma sans avoir partagé ses dernières découvertes avec ses collègues, qui décident alors d'enlever Morrison dans l'espoir qu'il pourra accéder au cerveau du savant et décrypter les informations dont ils ont besoin.

La passion pour la science d'Asimov transparaît sur chacune des pages du livre, pour un peu, on dirait qu'il en profite pour étaler sa science... Science des années 80 et donc pas très actuelle pour un lecteur aujourd'hui. Mais ses personnages sont toujours très humains, le récit est rythmé et l'aventure est au rendez-vous.

Enfin, la conclusion nous donne un aperçu du désir de paix et de bonne entente que l'auteur espérait sans doute voir se concrétiser, lorsqu'il a publié cet ouvrage en 1987, deux ans avant le chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide.

C'est une lecture un peu fastidieuse par moment, mais qui reste vraiment intéressante à découvrir. N'hésitez pas à le lire si vous souhaitez découvrir autre chose que les robots ou Fondation chez cet auteur.
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Comme toujours, je trouve le livre bien plus interressant que le film...
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