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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quand j'ai terminé ce livre, je l'ai recommencé aussitôt !
C'était bien la première fois que cela m'arrivait. Je voulais retrouver cette Jia Jia. Elle m'a montré une nouvelle voie.

Asian review of books dit de ce livre : " L'histoire singulière d'une femme qui cherche des réponses dans un monde qui l'a si souvent trompée par le silence. "

Un énorme coup de coeur !
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Alors qu'elle s'apprête à partir en voyage avec son mari, Jia Jia découvre celui-ci mort dans la baignoire. Près de lui, un dessin représentant un poisson à tête d'homme.

Je lis assez peu de contemporain, en général, mais entre le pitch, la couverture et les quelques avis que j'avais vus passer, je ne pouvais pas passer à côté de ce livre! Et je ne regrette pas de lui avoir donné sa chance, car ç'a été une excellente lecture, dévorée en une seule journée 🙂

Le fait que le roman baigne dans le fantastique n'y est pas étranger. Attention, « fantastique » dans le sens littéraire du terme, c'est-à-dire qu'on ne sait pas s'il y a vraiment un élément surnaturel ou si ce sont les personnages qui divaguent. Et moi, les histoires qui jouent sur la perception de la réalité, c'est mon truc ^^

Pour le côté « réel », on a l'histoire de cette femme paumée après la mort de son mari, dans une Chine où les préjugés sexistes ont la vie dure (une veuve porte malheur: ben oui, c'est forcément la faute d'une femme si son mari meurt, hein!), qui trouve un peu de réconfort auprès d'un barman et essaie de reconstruire une vie normale en se dépêtrant de ses problèmes financiers.

Pour l'aspect fantastique, c'est vers ce mystérieux homme-poisson que l'héroïne va se tourner. Obsédée par ce dessin, elle va tenter de retrouver sa trace dans les pas de son mari décédé.

C'est bien écrit, poétique, parfois poignant. J'ai été complètement happée par cette histoire et je n'ai pas pu lâcher mon livre avant d'arriver à la dernière page.

Une excellente lecture, je recommande vivement!
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Ayant lu ce joli roman au cours d'un partenariat entre le Handbo(o)k Club et les Éditions Delcourt, je tiens tout d'abord à les remercier pour cette belle découverte !

Alors qu'ils sont sur le point de partir en voyage, Jia Jia découvre son époux Chen Hong (avec qui elle est mariée depuis quatre ans) raide mort dans sa baignoire ! Près du corps, Jia Jia va trouver un bien mystérieux dessin, représentant un poisson à tête humaine …

Complètement déstabilisée, la jeune femme prend l'habitude de se rendre dans un bar, manifeste un goût certain pour le champagne et entame une liaison avec Léo, le barman des lieux. Débarrassée de toute contrainte – si ce n'est financière – elle a décidé de recommencer à consacrer sa vie à l'art. À visiter le Tibet également !

Une superbe et courte intrigue, teintée d'une douce nostalgie poétique, un conte improbable sur le monde de l'eau qui m'a fait rêver toute éveillée … Un délicieux roman de résilience, un lent cheminement vers une renaissance. J'ai adoré !
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Jia Jia découvre son mari sans vie dans son bain ! Même si l'amour n'avait jamais été présent au sein de son couple, la trentenaire n'en demeure pas moins affectée par le décès soudain et inexpliqué de cet indélicat mari avec lequel elle ne partageait pas grand-chose, mais qui lui avait promis une famille et le réconfort d'un foyer. Cette promesse envolée, que lui reste-t-il à part un grand appartement vide de vie et de chaleur, quelques toiles témoignant de cette carrière d'artiste que lui a refusée son époux et l'énigmatique dessin d'un homme-poisson ?

Jia Jia ne va pas bien, mais comme si elle était coupée d'une partie d'elle-même, celle qui a attrait aux émotions, elle ne le montre pas. Il faut dire que peu habituée à se laisser porter par ses envies et ses états d'âme, Jia Jia semble bien incapable d'exprimer verbalement son mal-être même si elle le souhaitait. À la place, elle végète dans son appartement entre velléité de renouer avec sa carrière d'artiste tuée dans l'oeuf, consommation de boissons alcoolisées et ses visites dans un bar où, de fil en aiguille, elle en viendra à nouer une relation avec le barman. Leo lui apportera un peu de douceur et de réconfort dans un quotidien assez morne et un futur devenu incertain et source d'angoisse. En effet, son mari ayant légué sa fortune à sa famille, Jia Jia doit maintenant trouver un travail pour subvenir à ses besoins…

Jia Jia est une femme que j'ai eu des difficultés à cerner, ayant cette impression tenace qu'elle était étrangère à elle-même et que son coeur était solidement cadenassé comme son manque d'investissement émotionnel dans sa relation avec Leo en témoigne. Cela lui apporte une complexité qui nous donne envie de mieux apprendre à la connaître et de la voir briser sa coquille. Un souhait exaucé puisque, petit à petit, notre héroïne évolue et gagne en humanité que ce soit grâce aux différentes rencontres qu'elle fera, aux liens (re)noués ou à un voyage au Tibet durant lequel elle suivra les traces de son défunt mari. Ce dernier s'y était, en effet, rendu en solitaire avant d'en ramener le souvenir d'un rêve étrange et la vison d'un homme-poisson qu'il couchera sur le papier. Un dessin qui deviendra l'ultime lien unissant les deux époux, peut-être de manière plus importante que leur mariage sans amour.

Cet homme-poisson sera le fil conducteur du voyage autant physique que spirituel de Jia Jia qui, en remontant la trace et les origines de cette créature hybride, devra faire face à elle-même, affronter sa douloureuse histoire familiale et dessiner son futur. Là où Jia Jia fait preuve d'un certain sens pragmatique, son voyage au Tibet la plongera dans un autre monde, celui de l'eau, si vide et si plein à la fois. Un monde qui s'agrippe à nous tout au long du roman et que l'on perçoit au détour des pages : l'eau du bain à partir duquel tout a commencé, la pluie, l'eau de l'aquarium de la tante de Jia Jia, cette mer et ses vagues que la veuve n'arrive pas à représenter, l'homme-poisson, les pleurs… Difficile de ne pas voir dans cet élément indispensable à la vie, un certain symbolisme, peut-être celui de la renaissance, la mort de son mari ayant sonné pour Jia Jia l'heure du renouveau… Si le monde de l'eau peut se révéler pesant et inquiétant, il fait aussi le lien entre rêve et cauchemar, entre vivants et morts, entre mer et terre et apporte une certaine dimension onirique flirtant parfois avec le fantastique.

Avec pudeur et une subtilité maîtrisée, l'autrice explore, à travers la figure intrigante de l'homme-poisson et du voyage, des thématiques à la résonance universelle : la famille, les malentendus, le deuil, la résilience, l'absence, l'amour et ses différentes facettes, la nécessité d'accepter l'être aimé dans ses différences et de ne pas l'enfermer dans une cage dorée, mais aussi le rêve, et le besoin pour certains de s'évader dans des limbes qui peuvent se révéler inaccessibles au commun des mortels et desquels il est parfois bien difficile d'en sortir, sans y perdre une partie de son âme… En toile de fond, il y a également cette Chine que l'on connaît finalement peu en Occident et dont l'autrice nous brosse un portrait nuancé entre modernité et tradition, entre liberté d'une jeune veuve d'entamer une relation charnelle avec un barman peu de temps après la mort de son mari, mais superstition poussant des parents à craindre pour la vie de leur enfant unique en raison de l'aura funeste entourant le destin d'une veuve.

Quant à la plume de l'autrice, j'ai été étonnée par sa puissance et sa fluidité : sans jamais entrer dans le registre de l'émotif ou du larmoyant, l'autrice arrive à insuffler beaucoup de beauté et de poésie à son roman et à nous faire ressentir toutes les émotions, attentes et blessures de ses personnages. D'ailleurs, au-delà de Jia Jia à laquelle on ne peut que s'attacher, j'ai adoré la palette de personnages secondaires plutôt variée, bien que peu étendue. de la maladresse d'un père qui peut passer pour de l'indifférence aux tentatives de rapprochement d'une belle-mère vue comme une briseuse de ménage en passant par un écrivain recherchant sa femme disparue ou un guide bavard, mais accueillant, chaque personnage possède un petit quelque chose qui le rend terriblement humain, fragile et/ou émouvant.

En résumé, mélange de réalité et d'onirisme, de retenue et de passion, de peine et d'espoir, Porc braisé, c'est une porte d'entrée sur l'univers d'une autrice dont on ne peut que louer le sens de l'authentique et de la poésie ainsi que le talent pour plonger ses lecteurs dans une mer d'oubli, d'incertitude et de curiosité. Au gré des rencontres et des découvertes, nous nous ouvrons, aux côtés de l'héroïne, à un monde fascinant et empreint de mystère dont les contours nous apparaissent tour à tour flous et épais, brumeux et infranchissables, attirants et effrayants… Un premier roman envoûtant et indéfinissable nous menant sur le chemin de la sérénité !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Tout d'abord, je tiens à remercier le Handbo(o)k Club et les Éditions Delcourt pour ce partenariat.

Jia Jia est veuve. Elle souffre. Elle ne souffre pas de la mort de son mari, non, même si le choc de l'avoir trouvé mort dans sa baignoire a été bien réel. Elle souffrir de ne pas avoir mal, de ne pas être triste, d'être même soulagée d'être délivrée de ce mariage qui n'en était plus vraiment un, à condition qu'il en ait été un, à une époque. Oui, Chang était riche, oui, elle ne manquait strictement de rien, si ce n'est d'amour et d'attention. Son mari ne dénigrait-il pas le fait qu'elle soit artiste peintre, ne l'avait-il pas fortement encouragé à cesser cette activité ? Si. Un enfant ? Il en avait été question, mais le délitement du mariage a repoussé le projet jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de mariage.
Jia Jia est seule, désormais, libre aussi de faire ce qu'elle veut, de reprendre le cours de ses aspirations artistiques, libre aussi de faire le bilan de ce qu'a été sa vie, et de ce qu'elle veut pour sa vie. Porc braisé, c'est le portrait tout en sensibilité de cette jeune trentenaire et aussi des personnes qui l'entourent, celles avec qui elle tisse des liens, comme Leo, ce barman par qui elle est attirée, et avec lequel elle découvre que certains ne sont pas encore prêts à se libérer du poids des traditions, des superstitions. D'autres tentent de renouer des liens avec elle, son père, sa belle-mère et Jia Jia de partir à la recherche de son passé, du passé de ses parents, pour comprendre aussi pourquoi elle est devenue celle qu'elle est devenue, pour comprendre aussi, mieux, la personnalité de sa mère.
Un voyage, ce sont des rencontres, avec soi, avec les autres. C'est aussi l'occasion de se plonger dans un univers onirique et ténébreux, entraînant le roman à la limite du genre fantastique, mais toujours avec poésie.
Un très beau premier roman.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Il s'agit d'un premier roman court, dense et envoûtant.

Jia Jia, jeune chinoise passionnée d'art vit avec son mari, un célèbre homme d'affaires dans un des plus prisés quartiers de Beijing.
Alors qu'ils s'apprêtent à partir en voyage , Jia Jia découvre Chen Hang gisant dans la baignoire dans une drôle de position.
Accident ou suicide, la cause de la mort est incertaine.
Le seul indice dont dispose Jia Jia pour trouver une explication à la mort de son mari est un dessin que celui-ci a laissé sur un bout de papier dans la la salle de bain. Un dessin représentant une étrange créature mi-homme mi-poisson.
Bien décidée à donner un sens à la disparition de son mari tout en essayant de trouver la signification de ce mystérieux dessin Jia Jia se lance dans une quête existentielle qui la ramènera avant tout à ses origines, aux liens du sang et l'aidera à comprendre notamment les choix de ses parents.
Ce roman à l'atmosphère étrange ou s'entremêlent, se superposent et se succèdent subtilement et dans une langue très poétique le réel et le fantastique a pour moi des accents de conte philosophique.
Une très agréable lecture, addictive, magnifiquement captivante et superbement dépaysante qui – la présence de mondes parallèles peuplés de personnages mythiques aidant – m'a rappelé l'univers de Haruki Murakami (un auteur que j'adore) et plus précisément celui de son roman 1Q84.

Je tiens à remercier les éditions Delcourt et le Hanbo(o)k Club pour cette belle découverte littéraire.
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Un roman-rêve presque indéfinissable. Les mots de l'auteure sont incroyables, oniriques et forment un conte dont on peine à s'échapper. Même si certains aspects manquent d'explications, j'ai été envoûté par cette histoire et ses héros. Une lecture ultra obsédante, je valide fort !
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Ce livre parle de Jia Jia, une femme vivant avec son mari dans un quartier de Pékin. Ils mènent une vie assez luxueuse jusqu'à ce que son mari se suicide en lui laissant l'appartement, un peu d'argent, et le dessin d'un poisson à tête humaine. de là Jia Jia doit totalement se reconstruire, elle doit refaire sa vie, retrouver du travail, tout en vivant avec les questionnements qu'ont provoqué la mort de son mari et le dessin d'homme-poisson.

J'ai beaucoup aimé ce livre, vraiment beaucoup. le personnage de Jia Jia est attachant, et son histoire est vraiment bien écrite. L'événement de la mort de son mari lui fait perdre tout ses repères : elle ne peut plus vivre dans le même appartement, bien trop grand pour elle, et il lui faut trouver un moyen de subsistance, puisque jusque là, c'est son mari qui ramenait l'argent à la maison. Elle est donc confrontée à plusieurs problèmes, tels trouver à louer son appartement à des gens, sachant que son mari s'est suicidé dedans ; trouver du travail en tant que peintre, alors qu'elle ne peignait plus que pour son plaisir, et le grand questionnement : peut-elle refaire sa vie, ou faut-il d'abord élucider ce mystère de l'homme-poisson, probablement en lien avec la mort de son mari.

Le personnage de Jia Jia est bien construit, les personnages secondaires également. le rythme est bon, j'ai vraiment dévoré ce livre, sans avoir non plus le sentiment qu'il était trop court. J'ai adoré le réalisme magique de ce roman, le style très terre à terre par moments, et vraiment onirique et fantastique à d'autres, et cela s'équilibre très bien. C'est vraiment un livre que j'ai adoré et que je recommande fortement.
Lien : https://www.verslest.org/202..
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