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EAN : 9782253127666
247 pages
Le Livre de Poche (25/03/2009)
3.41/5   144 notes
Résumé :
Quels drames et quels enjeux faut-il pour qu'un enfant décide de gagner sa vie comme écrivain, à l'âge où l'on perd ses dents de lait ? En révélant ses rapports avec son père, Didier van Cauwelaert nous donne les clés de son œuvre et nous offre son plus beau personnage de roman. Un père à l'énergie démesurée, à l'humour sans bornes et aux détresses insondables, qui a passé sa vie à mourir et renaître sans cesse. Un père redresseur de torts et fauteur de troubles, qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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En choisissant de rendre un hommage ému à son père, Didier van Cauwelaert sort de ces thèmes de prédilection, mais ouvre en même temps les voies qui l'on conduit à devenir écrivain. Un père omniprésent, fantasque et mélancolique. Cet avocat était un homme aimant, à l'humour ravageur, aux décisions aussi imprévisibles qu'extravagantes. DVC à travers de nombreuses anecdotes touchantes, drôles, surréalistes lui redonnent vie avec tout l'amour et le respect d'un fils reconnaissant de cette enfance hors norme. Alors bien sur, le récit pâtît par moment par ce trop plein de bons sentiments, mais l'émotion pointe avec suffisamment de retenue pour être en empathie avec ce truculent personnage. Si l'autobiographie n'est pas toujours passionnante, on ne pourra pas lui reprocher une grande qualité : sa sincérité. Van Cauwelaert signe un roman inégal mais pas inintéressant. Avec un peu de retard un joli « Bonne fête Papa ».
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Admiration, tendresse, complicité.
Trois mots qui illustrent ce livre et représentent les sentiments que Didier van Cauwelaert porte à son père.
C'est un superbe hommage, une belle déclaration d'amour pour ce père à si forte personnalité. Un père qui dès son plus jeune âge entretient l'imaginationde son fils, le mènant parfois à la mythomanie, et a permis de faire éclore cet écrivain que nous connaissons.
Quelle chance d'avoir un père pareil ! Si fort malgré ses faiblesses, si fantasque, si imaginatif, si engagé dans son métier d'avocat, si tolérant, si complice.
Comment ne pas s'épanouir au mieux dans ces conditions, et comment ne pas avoir envie et besoin d'écrire un livre rien que pour lui, en s'adressant directement à lui.
Certes, le lecteur pourra y trouver quelques longueurs et quelques redites, des souvenirs un peu brouillons dans le temps, mais quelle importance ?
L'intention et le message sont tellement beaux qu'on peut tout excuser.
Une enfance si belle et si heureuse grâce à son père, tout le monde n'a pas cette chance.
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Dans ce livre Didier van Cauwelaert rend un magnifique hommage à son père. Un texte très émouvant. Un beau récit.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Certaines familles écrivent l'Histoire.

Il y a des personnes à qui il arrive toutes sortes d'histoires;

Certains enfants ne vivent pas dans des familles sans histoire;

Il y a des gens qui sont nés pour raconter des histoires;

Des sentiments, de la tendresse, de l'amour, une écriture sensible, une relation père-fils extraordinaire, ça fait une maudite bonne histoire

Et des personnes qui se délectent de ces histoires.

Et qui se laissent toucher par cette histoire.

Voilà tous les ingrédients d'un roman ou d'une auto-biographie qui nous tient par l'affectif, tout le long de notre lecture.
C'est un roman ??? Une auto-biographie ??? On s'en fout. C'est tellement beau, bon pour le coeur, chaud pour l'âme. On rit (souvent et beaucoup), on pleure, on est ému et tout à coup, c'est fini. La dernière page est arrivée et on cherche, on en veut encore. Nous ne sommes pas sevrés.

Quel bonheur de lecture !!!

Personnages attachants, humains, vrais; vrais comme dans la vraie vie. Mais en même temps, ils ont un degré de folie assez élevé pour leur donner le statut de personnages de romans, d'inventions du romancier. Alors, assis sur la clôture, entre la réalité et l'inventé, on se laisse porter par la joie du voyeur à qui on montre une belle histoire de famille.

À lire, donc; parce que ce « roman » même avec beaucoup d'émotions tristes, ce roman rend heureux.
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Deuxième livre de cet auteur pour cette année. Celui là, c'est un hymne à son père, il vient de mourir et il lui rend hommage. Un très beau hommage, plein de vie (pour un mort !), d'amour. Une très belle relation père-fils. Un papa immense, avocat, conteur, humoriste, passionné. Ce fils qui est devenu écrivain à 7 ans pour que ce père vive son rêve, mais sans rancoeur ni pour l'un ni pour l'autre semble-t-il.
Une partie sur les croyances de l'auteur en l'au-delà (c'est assez jolie et pourquoi pas) et sur la maladie (le cancer en l'occurrence) et les traitements alternatifs, le mental peut faire régresser voire éradiquer le cancer (selon l'auteur, les malades mentaux sont moins touchés par cette maladie, instinct de survie et âme d'enfant), partie plus bof bof.
Il est au côté de son père lorsqu'il meurt et il ressent une spirale d'énergie, s'engouffrer dans sa poitrine (comme avec ma grand mère, cette impression qu'elle est entrée en moi et en Clara, j'étais enceinte). Recueillir le dernier souffle.

On t'enterra la veille de tes 91 ans – comme tu l'aurais fait remarquer, tu es mort avec un an de moins.
Le fantôme de Georges Brassens
Romain Gary / Emile Ajar
Poli, malin, confiant. (odieux, naïf, désespéré)
Jean-Louis Bory : ils ne courront jamais aussi vite qu'on les emmerde.

Tu ne me manques presque jamais, papa. Je te parle plus que je ne t'entends, mais depuis ta mort j'ai l'impression de vivre double.

Geneviève Dormann
Carl Simonton, guérir envers et contre tout.

Tu ne voulais pas qu'on te pleure : j'accomplis ta volonté et je te ris.

Quant à moi... "votre père était si fier de vous ", disent les gens. Ce n'est pas si simple, et c'est bien pire. Tu as fait de moi, dés l'enfance, un être totalement libre – mais libre de réaliser tes rêves en ayant l'impression d'inventer sa vie.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Depuis des mois, je retarde le moment de fixer par écrit notre dernière nuit. De retourner dans la réalité physique de ce moment de grâce - je pèse mes mots - dont je ne conserve que l'élan, la densité, le mystère.
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Cette maison m'appelle au secours, périodiquement. Je la sens lasse de mon absence. La famille n'y vient plus, ma mère lui en veut ; les murs ont sans doute besoin de sang frais, de nouveaux rêves, de vie à plein temps...
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J'ai pris le deuil, ce jour-là, en décidant de devenir écrivain. Tu m'avais déjà passé le virus de l'imaginaire, avec les feuilletons à dormir debout que tu me racontais chaque soir au coucher. Quel plus beau métier que de construire des histoires, bien tranquille dans sa chambre, sans patron ni collègues ni clients sur le dos ?
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" Alors à quand remonte votre première collaboration artistique?
On s'est regardés, on a souri, j'ai ouvert la bouche et tu as répondu pour moi:
- Il avait , je ne sais pas , deux ou trois mois.
Et tu as développé. Vu que j'étais allergique au lait maternel et que les douleurs d'arthrose t'empêchaient de dormir, c'est toi qui me nourissais, à cinq heures du matin. C'est en m'enfournant biberons et cuillères de Phosphatine que tu avais commencé à me raconter des histoires qui allaient susciter ma vocation d 'écrivain. Non seulement j'écoutais , disais-tu, mais je comprenais tout et je riais où il fallait."
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Je t'embrassais sur le front, tu me regardais à peine, rivé sur ton écran où mon image ondulait
parmi les parasites et les zébrures.
Maman s'impatientait :
- Ton fils de dis bonjour.
- Attends, je finis de le repiquer.
J'aimais bien cette expression, qui évoquait moins pour moi le montage vidéo que l'horticulture.
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