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EAN : 9782709649131
250 pages
J.-C. Lattès (30/09/2015)
4.03/5   87 notes
Résumé :

Juin 1914, après une année universitaire à Bruxelles, Karla, fille unique d'une famille berlinoise aisée, s'apprête à rentrer chez elle sans avouer à sa famille qu'elle est enceinte.

Pendant le voyage, elle accouche prématurément et confie sa fille, Luise, aux fermiers wallons qu'ils l'ont sauvée. La guerre éclate et Luise est élevée avec les autres enfants des fermiers dont le petit Noël, de quatre ans son aîné, qui deviendra son protecteur.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Noël est le personnage principal et le narrateur de cette histoire qui couvre la période de juin 1914 au 25 décembre 1945. En juin 14, Noël est un petit garçon dont la maman donne naissance à Lucienne. le même jour, Klara, allemande ressent les premières contractions dans le train qui la ramène chez ses parents ; les voyageurs la font descendre, lors elle se retrouve dans la ferme des parents de Noël et accouche le même jour de Luise. Noël aime Luise comme sa soeur Lucienne, pour lui elles sont les jumelles. Klara rentre en Allemagne et laisse sa fille aux bons soins des habitants de la ferme qui l'élèvent comme leur seconde fille. 1914, la guerre et ses horreurs ...
Octobre 1922, Klara remariée vient chercher Luise et l'emmène. Klara a trois enfants avec Josef, ils vivent à Vienne et reviennent tous les Noël en Belgique à la ferme de Forlenvaux en pays de Herve. La montée du nazisme et la guerre interrompent les visites, les déportations des juifs n'épargnent pas la famille de Josef ... Noël sans nouvelles de Luise dont il est épris, écrit les pages qui forment ce roman.
Noël en décembre, le roman d'une famille, de deux guerres, du nazisme ... , une histoire qu'a écrite Bernard Tirtiaux de façon magistrale. À lire ! Un coup de ♥
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Les faits du roman se situent entre 1914 et 1945.
Le personnage central, Noël, a quatre ans quand l'histoire débute.
Sa maman est en train d'accoucher quand un train s'immobilise non loin de la ferme familiale.
En descendent quelques personnes qui demandent de l'aide pour une jeune femme seule sur le point d'accoucher dans le train. Elle est allemande et rejoint Berlin après des études à Bruxelles.
Klara, la future jeune mère est amenée à la ferme dans une charrette de foin. Elle donne naissance à la petite Luise et la patronne à la petite Lucienne.
Klara regagne l'Allemagne et Luise est élevée à la ferme, considérée comme la fille de la maison et la jumelle de Lucienne.
Klara viendra rechercher la petite Luise bien près 1918.
Les liens continueront à s'établir entre les deux familles grâce à des visites réciproques.
Noël et Luise s'installeront dans une relation amoureuse perturbée par la deuxième guerre mondiale.
Le roman est basé sur des faits qui ont réellement existé.
Les scènes de la première guerre mondiale sont atroces mais correspondent bien aux témoignages oraux de mes grands-parents qui habitaient l'est de la Belgique, endroit où l'action se passe.
L'auteur s'adresse à Luise tout au long du roman.
En tant que lectrice, j'aurais souhaité plus de sentiments, plus de vibrations. Cela ressemble plus à une chronique journalistique qu'à un roman mais c'est un ressenti très personnel.
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C'est toujours difficile pour moi de chroniquer un livre que j'ai très moyennement aimé alors que j'adore l'auteur.
Bernard Tirtiaux, ce romancier sensible mais aussi maître verrier, a écrit des romans dont je garde un souvenir ébloui, comme « le passeur de lumière », « Les sept couleurs du vent », ou encore « Pitié pour le mal ».

Alors maintenant, venons-en au fait.
Je quitte cette histoire de ruralité, d'amour, de guerre et de journalisme avec une pointe de déception, avec une impression de trop et de pas assez.

Noël est le narrateur, il habite dans la ferme de ses parents, dans les Ardennes belges, tout près de Liège. Il a quatre ans et demi quand nait en 1914 Luise, sa petite soeur de coeur, fille d'une Allemande, fille-mère piégée par les contractions. Celle-ci retourne en Allemagne en laissant sa petite aux bons soins des parents de Noël.
« Je t'ai vue naître, Luise, et tout enfant que j'étais, ta venue est restée incrustée en moi comme si tu t'étais ramifiée à mes veines, greffée comme un écho aux battements de mon coeur, au timbre de ma voix ».

Déjà, je me sens lésée : alors que je m'attendais à une description de l'enfance de la petite fille et de son grand « frère », il n'en est rien. le narrateur parle plutôt des coutumes de cette époque, de sa famille, des fêtes de Noël, et de la guerre de 14-18 qui lui ramène un père diminué.
Donc, un goût de trop peu. Je dirais que cette première partie est semblable à un roman de terroir, sans vouloir rabaisser cette dénomination.

Et puis les années 20 arrivent, et Luise lui est retirée, sans qu'une once de complicité ne nous ait été décrite. le narrateur se découvre une passion pour la photo, qui servira de contrepoint à son amour.
Nous voilà en route pour la 2e guerre mondiale, avec son lot de surprises et de catastrophes. Noël se lance dans une lettre enflammée, selon moi beaucoup trop lyrique, malgré une belle écriture, trop belle, peut-être. En même temps il nous relate sa vie faite de hauts et de bas.
J'ai vraiment l'impression d'un mélange un peu anarchique, et je n'arrive pas à m'intéresser à cette Luise au comportement bien étrange.

Bref, ce roman ne restera pas inoubliable pour moi, tant pis. J'espère que Bernard Tirtiaux écrira encore d'autres romans, sensibles et mesurés.

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Je suis toujours très enthousiaste lorsqu'il s'agit de découvrir un auteur belge que je ne connais pas...et Dieu sait s'il y en a !
Bernard Tirtiaux a retenu mon attention suite aux billets élogieux de Latina qui semble beaucoup l'apprécier.
Cécile, mon premier roman de cet auteur est sans doute un des seuls que tu n'aies pas encore lus.
Il ne faudra donc peut-être pas te baser sur mon avis pour te faire une opinion 😉

Noël en décembre plante son décor avant la première guerre mondiale, et se poursuit au-delà de la seconde.
Noël, 4 ans 1/2, assiste à la naissance de Luise dont accouche Klara, jeune Allemande venue faire ses études à Bruxelles.
Prise de contractions dans le train qui la ramène à Berlin, elle est laissée aux bons soins d'une famille de fermiers de la banlieue liégeoise qui attend, elle-même, la venue d'une petite soeur.
Redoutant la réaction de sa famille bien pensante, la jeune femme retourne seule en Allemagne, confiant Luise à ceux qui l'ont accueillie.
Noēl, tombé instantanément amoureux de la fillette, verra pourtant son tendre sentiment malmené par les aléas de la vie.
De rendez-vous manqués en retrouvailles émouvantes sur fond de guerre et d'antisémitisme, il va parcourir des kilomètres en tous sens, à la poursuite de celle que son coeur a choisi.

La plume de Bernard Tirtiaux est très belle, très poétique, avec un léger parfum d'antan dans le style qui lui confère tout son charme.
Noël est le narrateur du récit et s'adresse à Luise, lui faisant part des émotions qui ont été les siennes durant leurs années de relation contrariée.
L'histoire, bien que tragique et basée sur un fait réel, ne m'a pas touchée autant que je l'avais espéré.
J'avoue ne pas avoir compris tous les choix de Luise, ce qui m'a empêchée de m'attacher aux personnages.
La qualité d'écriture de l'auteur m'incite toutefois à continuer ma découverte et, qui sait, peut-être un prochain roman réussira-t-il à me séduire tout à fait..
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Mon cher Bernard,

Permettez moi de vous appelez Bernard ! Nous n'avons évidemment pas gardé les cochons ensemble mais moi, quand je lis gare des Guillemins, Trooz ou Liège ... J'ai comme l'impression que nous pourrions être voisins, vu que dans notre beau et plat petit pays, nous ne sommes jamais loin de rien !

Je dois bien vous avouer que lorsque j'ai ouvert votre livre la première fois, je l'ai refermé après 10 lignes ... Emprunté à ma maman, j'avais reçu en commentaire "Tu verras, c'est écrit bizarrement mais la fin "tuuuuuut". Heureusement, elle avait aimé !
Résultats des courses : une mise en garde et une fin spoilée. Ça commençait fort ! N'ayant pas vraiment le même style littéraire qu'elle, j'ai repris votre livre ... Et ai donc été un peu décontenancée au départ par ce style "épistolaire" (que j'affectionne pourtant) mais qui au final sert tellement bien à votre histoire. Une fois rentrée dans l'histoire, on en oublie tout le reste et on tourne les pages, avide de savoir la suite.

Noël nous raconte son histoire, leur histoire à Luise et à lui ... Leur rencontre, leur enfance, leur passage à l'âge adulte. Leur rencontre mais surtout leur amour. Surtout celui de Noël, immédiat et fulgurant. Tout cet amour ne sera que rendez-vous manqués et retrouvailles. Ça, ce sont les grandes lignes de cette histoire qui se déroule sur fond de guerres, la première et la deuxième.
Il y est question d'amour sans concessions (ou pas justement !) et de choix. Qu'aurions-nous fait ... ?!
Sachant que cette histoire est tirée d'une histoire vraie, je me demande combien de familles, d'hommes, de femmes ont eu des choix déchirants à faire durant ces périodes difficiles de guerres et d'entre-deux guerres. Trop malheureusement ...

Mais mon cher Bernard, heureusement, ce livre ne se limite pas à un roman d'amour ! En même temps, je vous voyais mal écrire une nunucherie à l'eau de rose ! Il est donc bien plus que cela. On voyage, on tremble, on attend, on espère, on vit, ... Bref, on ne s'ennuie pas avec votre livre !

Mais ce que j'ai particulièrement aimé c'est ce côté "famille" ...
D'abord, vous opposez deux familles que tout oppose au départ. La nationalité, la "classe sociale" ... Cette entraide, cette amitié, m'ont fait chaud au coeur. Et que tout cela ne soit pas juste un moment (j'ai appris que les deux "soeurs" se sont retrouvées après la chute du mur) est juste parfait.
Et puis il y a la famille de Noël ... J'ai eu l'impression d'entendre mon papa qui me racontait sa jeunesse durant la première guerre ! La ferme, son ratayon de grand-père, bourgmestre du village et fusillé par les allemands en 14, la vie à la campagne pendant la seconde guerre mais aussi à la ville (là, c'est plutôt, du côté maternel que cela racontait ferme ;-) !). Tout cet aspect de votre livre me semblait tellement vivant.

Comme vous pouvez le lire, j'ai beaucoup aimé votre livre ! Qu'il se passe en partie pas très loin de chez moi étant le petit plus ...
Vous trouverez peut-être ma critique un peu trop belgo-belge (et pourtant ce livre à un côté assez "universel", il pourrait être transposé ailleurs sans problème, avec qques aménagement évidemment !) et familiale (et oui je suis très famille moi !) mais ce fût une très jolie découverte accompagnée d'une très belle plume, vraiment.
De l'Histoire et de la petite histoire, de l'amour, de l'amitié, un petit côté "made in Belgium", de l'action, ... J'en redemande !

Je vous laisse mon cher Bernard, je m'en vais découvrir le reste de votre oeuvre qui n'est pas que littéraire ! Portez-vous bien ...
Lien : http://lesbl.blogspot.com
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
On s'émeut des bébés jusqu'à en devenir gâteux mais la vérité est qu'ils sont vilains, objectivement peu séduisants. Il se dégage néanmoins de leur fragilité de nouveau-né une forme d'attraction liée à leur ressemblance avec tel ou tel, disparu ou vivant, en même temps qu'un soupçon diffus de ce qu'ils seront plus tard.
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En passant, je jette un œil dans leur direction et suis surpris de voir le vieux soldat à genoux sur sa chaise, son chapelet à la main. Les yeux clos, il dévide ses prières au même Jésus que le mien et cela me consterne. Dieu est de notre côté, il veille sur les nôtres, sur mon père, sur ma famille, et non sur ces meurtriers qui ont froidement assassiné mon oncle Alexandre deux mois plus tôt alors qu'il ne leur avait rien fait et ne pouvait pas se défendre.
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Les grandes blessures de vie génèrent souvent des champs de haines irrationnelles mal ciblées et conduisent à des amalgames navrants.
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Il est des êtres que les souffrances affalent, d'autres que les épreuves sculptent. Tout dépend s'ils sont fait d'argile ou de pierre. Ma grand-mère était un roc dont le coeur était d'un oiseau.
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Si j'ai toujours été pendu aux lèvres du ratayon, ma grand-mère, par contre, ne pouvait s'empêcher de couper sans relâche son mari pour rectifier une erreur, mettre le doigt sur une invraisemblance,
relever une omission, une approximation, une exagération. Pour cette ancienne institutrice primaire, un chat était un chat et l'objectivité en toutes circonstances une vertu cardinale.
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