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EAN : 978B0CW18TCC8
192 pages
Auto édition (20/02/2024)
4.56/5   27 notes
Résumé :
Benjamin est un cabossé, notamment parce qu’il est sous l’emprise d’un père tyrannique.
Etant terrorisé par cette dictature, le combat pour s’émanciper de cette domination sera douloureux, semé d’embûches et des chocs seront au rendez-vous.

Il se lie d’amitié avec une libraire qui elle aussi, gère sa vie comme elle le peut. Elle est boulimique.

Un jour, il croise le chemin d’une intrigante. Elle est forte et semble sortir directe... >Voir plus
Que lire après Et puis un jour, j'ai dit nonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Benjamin, 35 ans, boiteux, un bras inerte, une main mal formée, une bouche tordue, des lunettes comme des loupes, vit seul à Paris, cloîtré dans un appartement acheté et décoré par son père qui contrôle sa vie en permanence, prend les décisions à sa place sous prétexte qu'il ne sera jamais autonome. Cette emprise paternelle qui lui empêche toute liberté pèse terriblement à Benjamin. Heureusement, il a une amie, Isola, libraire, grosse, sans charme, seule. Un jour, Benjamin tombe amoureux de Marianna, employée au musée d'Orsay; cette rencontre va totalement changer sa vie pour le meilleur et pour le pire.
Comme dans le précédent roman de l'auteure, nous retrouvons des thèmes forts qui semblent lui être chers; celui de l'amitié amoureuse entre deux cabossés de la vie qui trouvent en l'autre chaleur humaine, soutien, échange; celui de la différence qui exclut, qui maintient en marge de la société, qui fait souffrir; celui de secrets familiaux douloureux, qui surprennent le/la lecteur/trice créant un certain suspense.
Le handicap physique est très présent dans ce roman poignant; que ce soit Benjamin ou Isola (prénom chargé de sens), il les marginalise, leur donne une mauvaise image d'eux-mêmes renvoyée par la société, au point d'accepter humiliation, coups, dépendance... pour une illusion d'amour.
Autre sujet particulièrement prégnant : l'emprise, celle d'un père sur son fils, celle d'un homme sans scrupule sur une femme fragile, celle d'une femme sur un homme fragile dont on ne se libère qu'au prix, avant tout, d'un combat très douloureux contre soi-même ou par la mort.
Malgré la gravité des thèmes évoqués, l'auteure laisse filtrer l'espoir qu'il est possible de devenir maître de sa vie.
Je remercie Christine Thépot Gayon pour la confiance dont elle m'a honorée en m'adressant son manuscrit avant parution et pour les émotions qu'elle a suscitées en moi par ce beau roman.
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Après, "Compter les oiseaux, compter les chapeaux", Christine Thépot-Gayon continue de nous faire découvrir "la vie extraordinaire des gens ordinaires".

C'est l'histoire de Benjamin. Il a plus de trente ans, ne travaille pas, et n'a jamais vécu d'histoire d'amour. Il vit indépendamment de ses parents, mais pourtant toute sa vie reste dictée par eux. Pourquoi ? En partie parce qu'il a un handicap physique.
Un jour, Benjamin tombe sous le charme d'une très belle femme : Marianna, une employée de musée. Elle lui semble inaccessible, et contre toute attente, une relation se créera entre eux deux.
Mais comment est-ce possible qu'une telle femme s'intéresse à lui ?
La réponse, loin d'être simple, apparaîtra sous forme d'un puzzle que l'on construira pièce après pièce.
Grâce à Marianna, il se verra pousser des ailes. Sa vie sera bouleversée à plusieurs niveaux : positifs et négatifs.
Heureusement, il a une grande amie, sur laquelle il peut toujours compter : Isola, qui est libraire. Mais on découvrira petit à petit, que sa vie n'est pas toute rose non plus.
En parallèle de son histoire sentimentale, il découvrira des choses sur Isola, sur ses parents, et sur Marianna. Des choses qu'il n'aurait jamais pu imaginer.
"Il va apprendre à ses dépens que l'on peut, à son insu, être la cause de souffrances et surtout, que quoi qu'il arrive, c'est lui qui devient le seul responsable de son destin."

Le sujet principal de ce nouveau roman est l'emprise psychologique : d'un père sur son fils, d'un homme sur une femme, et d'une femme sur un homme. Et comme dans le précédent livre de l'autrice, il est question de handicap.
Même s'il y a une histoire d'amour au centre de ce roman, ce n'est pas ce que je retiens le plus. Il y a une grande part de psychologie dans cette histoire.
J'ai eu beaucoup de difficultés à lâcher ce livre. Sans doute parce que l'écriture de Christine Thépot-Gayon est fluide, et que les différents thèmes abordés (essentiellement en lien avec la psychologie) m'intéressent beaucoup. Mais aussi, parce qu'il y a beaucoup de rebondissements.

C'est un livre qui fait se poser des questions sur l'emprise, le handicap, notre vision que nous avons des personnes qui le vivent, et bien d'autres choses encore !

Une très bonne lecture pour moi !
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J'ai été très heureuse de retrouver Christine Thepot Gayon. Dans le roman précédent on suivait des personnages handicapés mentalement, ici ils le sont plutôt physiquement. Bien que pour moi Isola ne l'est pas réellement. Ce roman m'a brisé le coeur, mais je l'ai tout de même apprécié.
On vit une myriade de sentiments. On y vois de la passion, du désir, de l'amour, de la jalousie, de la peur... L'autrice a réussit à nous transmettre chacune de ces émotions. Bien que j'étais préparée, j'ai quand même versé quelques larmes ici et là. C'était plus fort que moi.
Je l'admets je ne sais pas si j'aurai eu la force de Benjamin face à tous les secrets qui lui ont été révélés. Marianna par contre elle j'ai voulu la coller une bonne gifle... Elle ne l'aurait pas volé. D'ailleurs elle a une fin plutôt sympa au vu de ce qu'elle a fait. Pour le coupable (quel vilain) je suis plutôt fière de moi. J'avais tout de suite pensé à lui. En même temps pour moi il était tout désigné, mais peut être n'est-ce pas évident pour tout le monde.
La phrase de fin m'a arraché un sourire. J'ai beaucoup aimé cette transformation de la fin des contes de fées. Alors oui je peux le dire Christine Thepot Gayon a gagné sont pari, j'ai adoré son oeuvre. Bien qu'elle ne soit pas vraiment joyeuse, j'ai aimé voir le cheminement de notre personnage principal. On le voit "grandir" au fil des pages et cela c'est révélé intéressant.
Merci à l'autrice pour cette oeuvre que j'ai plus qu'aimé. Je la recommande à ceux qui n'ont pas peur de finir par une larme ou deux. Vraiment il est à découvrir.
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D'habitude, pour commencer, je fais un petit résumé. Mais là, celui de l'auteur parle de lui-même et puis j'ai tellement de choses à dire sur ce roman.
Je ne me lasserai jamais, je pense de lire les livres de Christine Thépot-Gayon.
Cette autrice aborde des sujets dramatiques dans ses romans, mais avec une plume tellement poétique et bienveillante que chaque lecture devient un vrai moment de plaisir.
Et pourtant, les thèmes abordés dans ce roman sont tragiques : le héros n'aurait pas pu avoir une vie aussi dramatique.
Des parents cruels qui veulent tout contrôler, de terribles secrets, un physique « ingrat » …
Et puis il y a Isadora, qui malgré sa vie cabossée, est un rayon d'espoir aussi bien dans le roman que dans la vie de Benjamin, le protagoniste principal.
Rien ne va leur être épargné, mais ils gardent une lueur d'espoir, grâce à leur amitié indéfectible et à leur soutien mutuel.
Les drames s'enchaînent, mais eux, ils restent debout malgré tout.
La narration est parfaite : phrases simples, aucune longueur, style concis.
Je me suis de suite aux personnages et j'ai éprouvé beaucoup de peine et d'empathie pour eux.
Ce livre est une vraie merveille et Christine Thépot-Gayon excelle dans la narration au point de me faire éprouver des émotions fortes à la lecture de chacun de ses romans.
Un immense coup de coeur : si vous ne l'avez pas encore dans votre PAL alors c'est le moment de foncer, car c'est vraiment un livre plein d'amour écrit avec une plume sensible et poétique.
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Il existe deux catégories de roman : ceux qui vous donnent du baume au coeur et ceux qui vous flinguent le moral. Celui ci fait parti de la deuxième. l'auteure a décidé de rendre la vie impossible à ses personnages. Et elle n y va pas avec le dos de la cuillère. Au point que même lorsqu un rayon de soleil tente de briller la noirceur remporte le duel. Une histoire dramatique qui va vous plonger dans une profonde mélancolie dont il est difficile de sortir. Mais parfois ça fait beaucoup de bien d ouvrir les vannes. Grâce à une plume fluide elle construit son intrigue sur un ensemble de thèmes chocs qui vont avoir sûrement des retentissements pour le lecteur. Une vie dont les fondations reposent sur le mensonge, la manipulation et la violence qui vont empoisonner la destinée des différents protagonistes. Nous devenons les témoins muets d une série de chassés croisés intelligemment bien ficelés qui vont nous permettre d entrer au coeur de leurs angoisses, souffrances et désenchantements. Même ceux ci sont confrontés au plus beau des sentiments qu est l amour celui ci est nocif, brutal et tumultueux. Toute l intrigue repose sur deux notions distinctes. Dans un premier temps le secret créé afin de taire une terrible réalité dans le but d apporter un semblant de bonheur à l Autre versus celui qui au contraire peut décimer la plénitude d une vie. Dans un second temps la puissance de la négation comme libérateur de la domination pour réécrire notre existence. Loin d être dans le voyeurisme elle traite tout cela avec retenue, tendresse et un soupçon de poésie. Par contre nous sommes loin d un texte sans goût ni gouste car elle implante dans son histoire une série de rebondissements et de revirements qui vont vous surprendre compte tenu de leurs résultats. Un petit conseil : il est préférable de vous munir d un paquet de mouchoir en papier.

Un roman délicieusement attachant
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi des gens frappent ? Pourquoi des gens ont besoin de faire du mal pour se sentir exister ? Sans doute par faiblesse, parce que c'est le seul moyen qu'ils connaissent ou qui leur est accessible et peut-être que c'est le plus facile qu'ils ont sous la main pour sentir qu'ils possèdent un minimum de pouvoir sur les autres quand ils n'ont aucune autre faculté pour ça. Peut-être que leur seul mode de communication est la violence.
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La fierté est un sentiment bien souvent inutile et il peut rendre malheureux.
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- Mais enfin ! Arrêtez de vous inquiéter pour moi sans arrêt ! A force, vous m'avez persuadé qu'il y avait lieu de s'inquiéter ! Et je passe mon temps à vivre tout avec le filtre de l'angoisse à cause de vous !
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Tu sais, parfois quand on a trop de peine, on pense d'abord à soi (...). On n'a pas de place dans le cœur pour les autres, l'empathie devient secondaire. Tu comprends ? C'est une question de survie.
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Le sexe, s'il avait dû en parler, n'était presque pas humain. C'était avant tout instinctif et mécanique. C'est après que venaient les pensées, la conscience de soi.
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