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EAN : 9782372581257
Taurnada Éditions (02/11/2023)
4.29/5   150 notes
Résumé :
256 pages

Prix Chien Jaune 2024 catégorie « Adulte »

Un soir de réveillon, Naomi Shehaan disparaît de la réserve indienne de Meshkanau.
Dans une région minée par la corruption, le racisme, la violence et la misère, un jeune flic, Logan Robertson, tente de briser l'omerta qui entoure cette affaire. Il est rejoint par Nathan et Alice qui, en renouant avec leur passé, plongent dans l'enfer de ce dernier jalon avant la toundra.
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Un polar, oui, mais qui serve une vraie cause. Tel pourrait être l'adage d'Estelle Tharreau, qui, après l'enfance maltraitée (Mon ombre assassine), le féminicide (Les eaux noires), la peine de mort aux Etats-Unis (La peine du bourreau) et le syndrome post-traumatique dans l'armée (Il était une fois la guerre), s'attaque cette fois au sort des Autochtones au Canada pour un nouveau thriller bien noir sur fond bien réel de violence et d'injustice.


La réserve innue de Meshkanau et la ville voisine de Pointe-Cartier au Canada n'existent pas. Elles n'en empruntent pas moins les traits de la tragique réalité amérindienne, alors que, assimilés de force lors de la colonisation de leur territoire par les Européens, leurs religions et leurs cultures traditionnelles interdites et leurs enfants expédiés dans des pensionnats autochtones destinés à leur faire oublier leur identité première et à les orienter vers des emplois ouvriers, les Autochtones n'en finissent pas d'en payer encore aujourd'hui les conséquences traumatiques. Impunément maltraités, victimes de multiples sévices, ceux qui ne succombèrent pas à la surmortalité des terribles pensionnats en sortirent brisés, initiant une longue chaîne de transmission d'effets destructeurs : dépression, violence, alcool, drogue, suicide et, de génération en génération, perte d'estime de soi empêchant toute reconstruction.


« Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu'une autre femme. » Faute de respect de tout autre règle la concernant, c'est de cette terrible loi qu'est victime Naomi Sheehan, une Inue de seize ans dont les fugues à répétition ont fini par ne même plus émouvoir Michèle, sa mère, trop occupée à noyer dans l'alcool la douleur héritée de son enfance en pensionnat autochtone. Soucieux d'éviter scandale et autres désagréments « pour si peu », le chef de la police confie l'enquête, en lui déconseillant tout zèle excessif, au jeune et tout juste nommé policier Logan Robertson. Contre toute attente, ce dernier prend sa mission très au sérieux et entreprend pour de bon, au grand dam de quelques notables de la ville, de faire toute la lumière sur ce énième féminicide. L'on découvrira alors qu'il n'y a pas que les fantômes du passé pour miner le sort des Amérindiens : racisme et criminalité associée n'ont impunément rien perdu de leur vigueur. Rappelons d'ailleurs que le dernier pensionnat autochtone n'a fermé qu'en 1996...


Si l'on gagnera, pour approfondir la thématique de la souffrance amérindienne, à lire des livres tels que Shuni de Naomi Fontaine, Crazy Brave de Joy Harjo ou encore Ici n'est plus ici de Tommy Orange et LaRose de Louise Erdrich, si Nickel Boys de Colson Whitehead révèle avec plus de profondeur encore le cas tout à fait semblable des pensionnats aux Etats-Unis, ce dernier livre d'Estelle Tharreau a le mérite, au travers d'une histoire addictive et bien ficelée, aux personnages intelligemment croqués et au style efficace, de peindre en peu de traits un tableau d'ensemble clair et représentatif d'un sujet encore trop largement méconnu. Il ne semble pas exagéré de dire que le génocide – physique et culturel – amérindien continue plus ou moins directement de faire des victimes.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Un roman socialement et politiquement très dur sur cette toile de fond prégnante en Amérique du Nord, le traitement et le parcage dans des réserves type ghettos des peuplades natives, et tous les miasmes sociétaux en découlant, tels isolement, misère, chômage, exploitation sexuelle, racisme, violence et alcoolisme.
Corollaire abordé et pièce importante de l'enquête policière, la colonisation par l'évangélisation forcée au mépris de toute humanité des enfants indiens arrachés au prétexte d'éducation à leurs parents et traditions pour devenir de bons citoyens et de bons chrétiens à l'image des neo-citoyens colonisateurs. Cette technique d'assimilation forcée dès l'enfance ce est d'ailleurs récurrente dans les "colonies" anglo-saxonnes.

La trame policière particulièrement noire, sordide, ancrée dans cette peu glorieuse réalité, tient la route.

Petit bémol à mon goût, le roman n'échappe cependant pas a un certain manichéisme sous jacent qui grince un peu la mécanique, non pas que les natifs soient tous des victimes et les "colonisateurs" blanc des tyrans, mais les personnages manquent un peu d'épaisseur, et sont un peu trop taillés d'un bloc.
Le plus intéressant à mon avis reste le personnage de l'oncle indien Peter, personnage ambivalent, victime et bourreau tourmenté cherchant sa rédemption, symbole à lui seul des affres des peuples indigènes.

Ce polar noir au thème courageux abordant frontalement par le prisme de l'enquête policière l'histoire ancienne, récente et actuelle peu reluisante du sort sociétal réservé aux peuples natifs au Canada frappe fort, et l'on peut regretter qu'en France l'on a toujours des difficultés et des freins à explorer notre peu glorieuse histoire récente au travers de fictions policières, les auteurs ne s'engageant que rarement encore sur ces sujets délicats voire tabous.

A la fin personne ne sortira gagnant de cet épisode meurtrier et de l'enquête, et même si la vérité éclate et redonne un peu de dignité au peuple de la réserve, ce n'est qu'un soubresaut dans l'inéluctable décrépitude de cette micro-société.

Un roman intéressant à découvrir.
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Bonjour,
Voici “Le dernier festin des vaincus” de Estelle Tharreau . Attendez-vous à affronter un thriller très sombre et très dur. Tout d'abord, disparition d'une jeune mineure dans une réserve indienne au Canada. Ensuite, entrée en scène d'un jeune flic qui va tenter de résoudre cette affaire complexe. L'intrigue va au delà du scénario et dénonce sans fard la vie des indiens dans les réserves, la maltraitance dont ils sont victimes, la corruption, les discriminations ,les violences sexuelles, le fléau de la drogue et de l'alcool qui fait des ravages. J'ai été bouleversée par les atrocités supportées par les enfants indiens dans les pensionnats où leur identité disparaissait. Ces enfants martyrisés n'avaient comme horizon que des séquelles irréversibles. L'auteure nous séduit à nouveau avec ce roman féministe, engagé et digne d'une plume percutante et incisive. L'atmosphère sombre, oppressante et imprégnée de malheurs vous submergera. Vous ressentirez les douleurs des personnages, leurs souffrances , leur misère, leurs addictions, leur mal-être et leur résignation. Un récit poignant et émouvant à découvrir!
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Un roman qui m'a remué car ce thriller est fondé sur un état de fait réel : le mépris et l'indifférence de l'homme blanc envers les peuples autochtones du Canada ! Les femmes sont encore plus mal loties : « Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu'une autre femme. »

Il n'est pas assez loin le temps où les enfants étaient mis de force dans des pensionnats religieux afin de les briser, leur faire oublier leur racine et leurs coutumes, leur identité ! Privations, violences, exploitations sexuelles n'ont pu que mener à une vie misérable et alcoolisée, pour la plupart, parqués dans des réserves, voyant petit à petit leurs terres ancestrales détruites et profanées !

Le soir du Réveillon du 31 décembre une jeune fille de la réserve disparaît sans que sa mère, minée par l'alcool, s'en émeuve ! Seuls vont s'en préoccuper un jeune flic, Robertson, nouvellement nommé dans la ville voisine et une autochtone qui tente d'aider les plus jeunes à retrouver de la dignité ! Une enquête qui n'aura d'enquête que le nom mais qui aboutira à des réponses douloureuses qui ne régleront rien !

Dans leur ensemble les personnages sont “brut de décoffrage”, le trait parfois forcé pour bien montrer la frontière entre blancs et indiens, et la difficulté pour ceux qui le désireraient de s'intégrer à l'une ou l'autre des communautés.

Impossible de ne pas être révolté pendant la lecture, d'autant plus avec le souvenir des charniers d'enfants autochtones découverts près des anciens pensionnats !

Dans les textes la colonisation n'existe plus mais dans les faits, elle est plus forte que jamais, les innues sont maintenant les instruments de leur propre destruction et le chemin semble bien long avant qu'ils puissent retrouver ne serait-ce qu'un peu de dignité !

#LeDernierfestindesvaincus #NetGalleyFrance

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Voici mon retour de lecture sur le Dernier festin des vaincus d'Estelle Tharreau.
Un soir de réveillon, Naomi Shehaan disparaît de la réserve indienne de Meshkanau.
Dans une région minée par la corruption, le racisme, la violence et la misère, un jeune flic, Logan Robertson, tente de briser l'omerta qui entoure cette affaire. Il est rejoint par Nathan et Alice qui, en renouant avec leur passé, plongent dans l'enfer de ce dernier jalon avant la toundra.
Le Dernier festin des vaincus est un thriller qui traite des violences intracommunautaires et des traumatismes liés aux pensionnats indiens, dont les femmes sont les premières victimes.
C'est un roman très dur mais extrêmement intéressant et bien ficelé sur un sujet peu traité.
Quand Naomi disparaît, personne n'est étonné. Elle est indienne, vit dans la réserve de Meshkanau. Un endroit difficile, où de nombreuses jeunes filles ont une vie très dure : viol, drogue, c'est leur quotidien.
Marie essaye de les sauver mais elle n'y arrive pas toujours.
Naomi avait toutes les raisons de fuguer, et son départ ne choque pas réellement sa mère.. Même quand le corps de la jeune fille est découvert sa mère ne semble pas réellement affectée. Par contre, Peter, l'oncle de la victime, pète un câble..
Mais que se passe t'il donc dans cette réserve ??
Un jeune flic, pas encore corrompu, décide d'enquêter malgré l'accord de son chef. Un jeune étudiant blanc, Nathan, a lui aussi l'intention de mettre un coup de pied dans la fourmilière.. sans imaginer un seul instant où il va mettre les pieds ! Il entraîne avec lui Alice, une jeune indienne qui a quittée la réserve dans des conditions compliquées..
Ce roman est très bien ficelé. le sujet choisi fait froid dans le dos car ce qui se déroule dans cette réserve trouve en partie sa source dans le passé, dans ce pensionnat où les indiens étaient parqués enfants.. Un pensionnat où des choses épouvantables se déroulaient.
J'ai eu mal au coeur à de nombreuses reprises, comment accepter que de tels faits aient pu se dérouler. Certes c'est un roman mais il est évident que ce n'est pas que ça et que l'autrice s'est sacrément documenté pour l'écrire.
Les personnages sont complexes, leur personnalité bien creusée.
En ce qui concerne Nathan et Alice, très importants car au coeur de tout ça, ils sont touchants même si parfois le jeune homme est une vraie tête à claque. Il n'a pas compris où il mettait les pieds et qu'en allumant une minuscule mèche, il peut allumer un grand feu. Etre blanc et mettre les pieds dans une réserve indienne, avec le père qu'il a et qui traficote, ne sera pas sans conséquences. Il va lui falloir assumer ses actes.
Quand à Alice, son passé va la rattraper et lui sauter au visage ; mais il m'est impossible d'en dire plus.
J'ai été scotchée par ce roman, comme souvent avec les publications des éditions Taurnada.
L'écriture d'Estelle Tharreau fait mouche, elle nous emmène au coeur de l'inconcevable et ça fonctionne parfaitement.
C'est complexe, avec un dénouement inattendu. J'ai adoré être remuée par ma lecture.
Le Dernier festin des vaincus est un excellent thriller que je vous recommande sans aucune hésitation et note cinq étoiles bien méritées.
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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Cette existence était plus qu’un mode de vie ; elle était une façon d’envisager le monde, à jamais disparue. Alice repensa à la femme de la vidéo qui affirmait être sortie plus pauvre des pensionnant qu’en y entrant. Son peuple avait perdu son territoire dont dépendait le sens et la survie de sa culture. Ils avaient perdu leur culture de laquelle dépendait la valeur de leur existence.
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Sa peur ne faisait qu’augmenter face au regard maternel, lourd de souffrance et de fatalisme. Marie se tournait vers les autres enfants qui marchaient à l’abri des arbres, Michèle et Peter Shehaan se tassaient également sur eux-mêmes. Les plus grands, qui revenaient des internats pour les vacances, n’en parlaient jamais, mais leurs yeux et leurs attitudes n’étaient plus les mêmes. Ils étaient mutiques, détachés et étrangers à leur univers communautaire…
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De mauvais souvenirs... Pour tout dire, un seul revenait à l'esprit de la jeune femme ; celui de son dernier jour dans sa famille au milieu du taudis qu'elle occupait dans cette réserve paumée. Son patrimoine familial et culturel se résumait à quelques images et bribes de phrases. Dans l'alternance stroboscopique de la noirceur des tunnels du métro et de la lumière aveuglante des stations, les arrêts défilaient sous ses yeux tandis que son esprit ne parvenait pas à s'évader vers son enfance et Meshkanau. Elle sortit de la rame. Elle s'engagea dans la rue sur laquelle la nuit tombait, rendant luisant le bitume détrempé. Elle monta des escaliers et ouvrit une porte, celle de son petit appartement sans âme, sans souvenirs. Banal, impersonnel, tout comme sa vie. À force de vouloir s'effacer, elle devenait transparente.
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« En sortant du pensionnat, on n’avait aucune qualification. On est rentrés chez nous sans rien. Avec encore moins qu’en y entrant. On y a laissé notre joie, notre insouciance, notre famille et notre culture pour repartir avec un traumatisme irréversible. »
Le journaliste respecta le silence de la femme avant de pousser plus avant l’interview :
« À l’origine, ces pensionnats devaient servir à assurer l’éducation des jeunes autochtones ? Pour vous comme pour beaucoup d’autres, ça n’a pas été le cas.
– Non, en effet. En sortant de cet enfer, on savait tout juste lire et écrire, mais on pouvait réciter des passages entiers de la Bible.
– Pas facile pour entamer sa vie d’adulte.
– C’était quasiment impossible. On n’avait de place nulle part : chez nous, on se taisait. On avait honte de nous-mêmes, mais aussi de nos parents qu’on nous avait dépeints comme des sauvages pendant toute notre enfance.
– Trouver un emploi devait être compliqué.
– Comme je l’ai dit, on n’avait aucune qualification. Dans l’esprit de l’époque, les Indiens ne pouvaient accéder qu’à des métiers manuels. Mais même dans ce domaine, l’enseignement que nous avions reçu était dérisoire.
– Le manque de qualification n’était pas le seul obstacle, je présume.
– Non, bien entendu. Personne ne voulait former ou embaucher un Indien sauf pour des sous-emplois. La mauvaise image, le dégoût que nous éprouvions de nous-mêmes, le monde extérieur nous les renvoyait constamment. Alors, au fil du temps, à force de vous répéter que vous êtes un sauvage, à force de vous traiter comme un sauvage… À force de vous voir vous-même comme un sauvage, vous finissez par vous comporter comme un sauvage.
– C’est à ce moment-là que vous avez sombré dans l’alcool.
– Oui et la drogue.
– Comment avez-vous fait pour vivre ?
– Avec les allocations que l’État nous verse. Il préfère payer pour que nous restions invisibles, cloîtrés dans notre misère intellectuelle, sociale et économique. On se tue lentement. Il n’y a jamais eu de volonté de progrès ou de civilisation dans ces pensionnats.
– Alors à quoi servaient-ils selon vous ?
– À tuer l’indien ; à éradiquer un peuple et à le chasser de ses terres. Chasser les nomades qui ont besoin d’un vaste territoire pour vivre au gré des saisons et des migrations des animaux pour faire place aux grands projets de “civilisation” ; les mines, les barrages hydroélectriques, les essais militaires…
– Les pensionnats sont fermés désormais et, pourtant, beaucoup de jeunes autochtones sont toujours à la dérive. Comment l’expliquez-vous ? » La femme se tut et Nathan posa une main sur l’épaule d’Alice, qui n’esquissa aucune réaction. « La question des enfants revient à celle des parents. Mes trois enfants m’ont été retirés. Deux sont décédés aujourd’hui. Un seul a réussi à guérir du mal que je lui ai transmis.
– Du mal résultant des pensionnats ?
– Comment devenir mère après ça ? Comment faire quand on n’a plus aucun repère et rien à transmettre, même pas l’estime de soi.
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Des façades beiges ou rouges, ternies par la saleté, jamais ravalées. Des ruelles où s’entassaient les débris matériels et humains dont la population voulait se débarrasser. Le royaume de la crasse et des rats s’animait la nuit pendant laquelle des silhouettes fantomatiques surgissaient de l’ombre des porches ou se découpaient sous la lumière des lampadaires. Des sans domicile fixe, des drogués, des prostituées, des travailleurs pauvres que le coût des logements et les bas salaires avaient rejetés loin des quartiers vivables. Parmi les spectres des quartiers miséreux, un nombre incalculable de visages aux yeux en amande et aux cheveux de jais se levait vers les deux jeunes gens. «
La rupture des liens avec leur culture et leur communauté accentue leur isolement et leur marginalisation. Pour les femmes, le problème est accru par la discrimination et le sexisme », fit Nathan en se lançant dans un argumentaire universitaire pour contenir la gêne des regards qui se posaient sur eux tandis qu’Alice s’en empreignait pour n’en oublier aucun détail.
« L’image de “l’Indien sale” et de “l’Indienne facile”, d’un peuple violent d’alcooliques, de drogués et de fainéants ne cesse de leur coller à la peau et…
– Et quoi ? le coupa Alice. Tu veux des chiffres ? Contrairement à ce que tu penses, je ne suis pas ignorante de ce qui les touche. Mais, moi, je n’oublie pas que la majorité des agresseurs sont d’anciennes victimes, que la plupart des femmes agressées sont elles-mêmes droguées ou alcooliques et que beaucoup souffrent de troubles mentaux suite à des années d’alcoolisme ou de toxicomanie. Comment veux-tu donner une image positive avec ça ? »
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« Contre l'espèce », le booktrailer. Un roman de Estelle Tharreau.
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Roman disponible le 6 juin 2024 (disponible exclusivement au format e-book).
Plus d'infos ici https://www.taurnada.fr/cleet/
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