La comédie du langage est un ensemble, assez peu homogène, de huit pièces courtes, comiques ou non, dont le propos commun est la parole et l'importance qu'elle tient au sein de la communication de l'être humain.
Elle s'ouvre avec "
Un mot pour un autre"
Vers l'année 1900 une étrange maladie apparaît, touchant principalement les milieux aisés. Les personnes atteintes de ce mal utilisent un vocabulaire fantaisiste et intervertissent les mots sans se soucier de leur sens.
Au lever de rideau, madame de Perleminouze est assise sur un sofa dans son salon et lit un livre....
Quelques pages plus tard, s'ouvre un nouveau morceau "
Finissez vos phrases"
Monsieur A, un homme quelconque, ni vieux, ni jeune et madame B, une femme du même genre, tout à fait insignifiante, se rencontrent et soutiennent une curieuse et incomplète conversation....
Avec "Les mots inutiles", la troisième comédie présentée dans dans ce recueil, l'auteur nous engage à prêter l'oreille et, à travers les paroles qu'échangent des personnes sensées, vous entendrez la danse absurde des mots en liberté....
Puis vient le temps de l'apprentissage avec "Ce que parler veut dire"
Un professeur, s'appuyant sur sa longue expérience de la linguistique et sur de nombreuses observations cliniques, va dresser au moyen d'exemples un catalogue a peu près complet de toutes les déformations que subit le langage à l'intérieur des groupes sociaux et des familles....
Soudain l'auteur avec "De quoi s'agit-il ?" nous transporte dans une salle de
greffe où un juge s'embrouille car monsieur et madame Poutre lui affirment, souvent dans une même phrase, tout et son contraire....
Au lever de rideau de "Conversation - Sinfonietta" un speaker dans un studio de radio, annonce la conversation-sinfonietta du compositeur Johann Spätgott dont la conclusion est un chant triomphal à la gloire de l'équilibre humain....
Et le recueil se poursuit, ainsi, dans une virevolte de mots, parfois déconcertante et étrange. L'auteur nous lance le défi d'entrer dans son théâtre beaucoup plus profond qu'il n'y paraît. Passée la perplexité provoqué par la forme atypique de cette dramaturgie, le fond du propos se fait apparent et donne le sens à ces curieuses mises en scène.
Au final, la dernière page refermée,
Jean Tardieu nous aura donné à réfléchir.