De profundis clamavi

👞 trouver chaussure à son pied 👞

Une découverte pour moi de la plume de l'auteur et je dois dire que c'en est une très chouette ! Un style affirmé avec des singularités qui rend la voix de l'écrivain reconnaissable. J'ai également appris beaucoup de choses sur le domaine de la justice, un environnement inédit parmi mes lectures. Une très bonne chose de mon point de vue de lectrice, qui me donne envie de me plonger dans la suite.

👔 l'habit ne fait pas le moine 👔

Ne vous arrêtez pas à la taille de ce roman : pris dans l'histoire, vous n'aurez de cesse de tourner les pages avidement. Vous chercherez les réponses aux problèmes et questions de Lazare et son entourage, et même si certains éléments ont manqué d'effet de surprise pour moi, les rebondissements restent bien présents et sauront attiser votre curiosité.

⚖️ dormir du sommeil du juste ⚖️

Les personnages ont ici beaucoup de relief. Les tenants et aboutissants de leurs choix et réflexions sont amenés de manière plausible et correctement analysés. le côté psychologique ressort avec son lot de questions qui même si parfois restent sans réponse , ont eu le mérite de me faire réfléchir. Des secrets enfouis, un mystérieux corbeau qui sévit, des jeux de séduction quelquefois dangereux. J'ai aimé découvrir le couple Lazare et Loïck au coeur d'une tourmente qui les dépasse.

🎶 la si bémol 🎶

Même si le terme « fin » aurait du mal à trouver convenance puisque c'est un tome 1, j'ai trouvé que celle ci était un petit longuette . Mon rythme de lecture a ralenti sur le dernier quart et un élément m'a fait un tantinet froncer le nez. Rien de transcendant, c'est pourquoi je garde de bons souvenirs de cette lecture, et vous souhaite , vous encourage même , à découvrir à votre tour ce récit à la croisée des genres.

J'étais curieuse de lire ce livre , écrit par quelqu'un qui, dans son autre vie, exerce dans le milieu de la justice .

2004. Lazare estran est juge d'instruction au tribunal de Dijon . Installé dans cette ville avec son compagnon, il est venu de région parisienne . Reconnu pour ses qualités professionnelles, il est néanmoins perçu par son entourage comme secret . Dans le même esprit, il cache à tous ses collègues ( sauf un ou deux amis ) , sa relation homosexuelle pourtant officielle . Et du coup les stagiaires se pâment à son passage totalement inutilement...

Soucieux de ne jamais être pris à défaut, Lazare est rigoureux, tant dans sa vie privée que dans son travail; certains penseraient à l'excès . Mais cette belle organisation va voler en éclat quand il va commencer à recevoir d'étranges messages anonymes , aux belles lettres découpées par un étrange corbeau ...Et à bien y regarder, le passé de Lazare n'est pas si simple que cela ...

L'intrigue policière est construite avec des rebondissements sympas et originaux , les détails sont poussés à l'extrême et , pour ne pas laisser le lecteur dans l'ignorance , toutes les références sont précisées en note . le féru de juridique reconnaîtra différentes lois, gazette, organisation judiciaire . C'est intéressant de passer de l'autre côté du miroir ( sans tain ) et de découvrir la vie feutrée des palais de justice, les conversations les différents métiers , tout ce petit monde qui n'en forme au final qu'un .. .. ( notez que ce livre parle de l'époque 2004 , un temps où MSN etait l'ancêtre de what'app et que les téléphones portables n'étaient pas encore des smarthphone c'est aussi une aventure en soi ) .

Au-delà de l'intrigue policière, il faudra également noter que ce livre parle t de Lazare Estran et de sa vie bien compliquée . de ses amours, de ses angoisses, de ses questions ... Ce qui fait le charme de ce livre au-delà de milieu détaillé du palais de justice que j'ai apprécié, c'est la vie compliquée de son personnage principal; qui a pourtant tout pour lui et qui ne demandait rien a personne . Mais la vie c'est ça aussi.

On s'attache à l'histoire, on veut comprendre, découvrir , on mène l'enquête avec lui. Un livre qui se lit bien avec des scènes explicites d'érotisme gay .

Un avis très compliqué à rédiger tant l'histoire de Lazare Estran, juge d'instruction, s'est avérée très sombre, très étrange... mais avant tout captivante !

Comme mentionné ci-dessus, nous suivons le quotidien de Lazare Estran à travers sa narration. Lazare Estran qui est un protagoniste très inhabituel, recelant un côté tantôt touchant tantôt très inquiétant. En tant que lectrice, ancrée dans des ambiances plutôt tendres et mélancoliques, cela m'avait pas mal déroutée quand j'ai découvert l'extrait. Toutefois, l'intrigue et la plume sont parvenues à happer mon attention, à m'encourager à tourner les pages. Alors, bien sûr qu'en acquérant la version finale, je savais sur quel pied danser et honnêtement je ne regrette pas ma lecture pour ces moments de frissons que j'ai ressentis ! En effet, Lazare doit faire face à de nombreuses conséquences liées à ses actes précédents. L'on évoluera alors dans une atmosphère inquiétante, où se mêlent mépris et curiosité. Bien sûr, l'on peut trouver des étincelles d'espoir, notamment dans une certaine relation. Après tout, s'il y a un point que l'histoire met en avant, c'est bien l'aspect neutre qui anime chaque être humain, et cela vaut pour tous les personnages présents dans cette histoire, avec Lazare en tête qui a su me marquer de par sa psychologie à double visage et, sans aucune exagération, parfaitement maîtrisée !

Conclusion : une histoire mystérieuse que j'ai réussi à apprécier grâce à son protagoniste qui sort de l'ordinaire et à la plume de l'auteur que je trouve incroyablement percutante !

"DPC" est classé dans la catégorie polars/policier, mais ce serait terriblement réducteur pour le livre tant l'univers du roman brasse large.

Certes, DPC est avant tout une intrigue policière solidement construite, avec des rebondissements bien orchestrés qui maintiennent l'intérêt du lecteur à chaque page (et des pages, il y en a). L'aspect procédural est particulièrement soigné avec force détails, ajoutant une dimension réaliste et crédible à l'histoire, et c'est avec un réel plaisir que l'on évoluera dans l'univers feutré - et finalement peu commun - des palais de justice et des salles d'audiences.

DPC, c'est aussi une plume, celle de LJ Stranowicz, qui peut compter sur sa propre expérience dans le domaine légal pour bétonner la crédibilité de son intrigue, ainsi que sur un talent certain pour infuser un style imagé teinté d'un humour décapant.

Mais DPC, c'est surtout un personnage central qui fait toute la différence : Lazare Estran, juge d'instruction, maniaque du contrôle jusque dans ses sentiments, un héros qu'on adore détester pour son arrogante assurance, qui touche par son humanité et effraie par sa perversité et sa part sombre (ici au coeur de l'intrigue). Autour de lui gravite une galerie de personnages hauts en couleurs, nuancés et bien développés, ce qui renforce l'impact de leurs relations et ajoute une profondeur émotionnelle supplémentaire à l'histoire.

Si vous êtes amateur de thrillers procéduraux intelligents avec une touche de romance et d'érotisme gay, "DPC" est certainement un choix à considérer. Une lecture captivante qui saura satisfaire les amateurs de genres variés, Rogntudju.

Voilà une histoire dont j'attends une suite avec impatience !
Une histoire d'amour, de mort, de haine aussi. Une histoire compliquée dans le monde des tribunaux, un chois original et bien documenté comme terrain de jeux !
Lazare, Voytek, Loïc, tous ces personnages avec leur propre personnalité et leur profondeur. Avec leurs secrets et leurs tourments.
Ces coups de théâtre, ces enquêtes, ces menaces...
Ces scènes olé olé qui ne laissent pas indifférents non plus.
Un savant mélange de tout ces ingrédients pour une histoire palpitante, rythmée, qu'on ne peut que lire en apnée tellement le suspens dure et prend aux tripes. Un dénouement surprenant au vu des évènements de la fin, mais qui, finalement, promettent un après intéressant. Une plume fluide, riche qui invite à un imaginaire bien précis, j'ai A-DO-RE !