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EAN : 9782226488893
385 pages
Albin Michel (27/09/2023)
3.96/5   72 notes
Résumé :
Dans quel univers Christian Signol va-t-il emmener ses lecteurs pour ce nouveau roman tant attendu?

Des années 1950 à nos jours, c'est le reflet d'une société autant que l'âme d'un monde jadis rural que Christian Signol saisit, de son regard profondément humain, dans ce nouveau roman qui embrasse trois générations unies par des racines communes. Couronnant quarante ans de succès, Une famille française constitue la pierre angulaire d'une œuvre en laqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai toujours plaisir à me plonger dans les romans de Christian Signol, c'est un peu comme si je remontais à mes racines, comme des retrouvailles avec des cousins perdus de vue. Et puis il y a l'histoire, la grande, celle que nos aïeuls ont traversée et dont quelques bribes sont arrivées jusqu'à nous.
Dans son dernier roman, Christian Signol nous fait traverser un demi-siècle d'histoire à travers la vie d'une famille française.
Dans les années 1950, Antoine Bastide est fils de paysans installés sur une petite exploitation dans la Corrèze. Il va devenir professeur de français tandis que son jeune frère reprendra la ferme. Ce n'est pas l'ordre établi mais cela montre l'évolution d'une société rurale où les enfants ne veulent pas travailler la terre comme leurs parents mais rêvent d'autre chose.
Les parents sont encore marqués par la guerre tandis que leurs enfants vont connaitre les embrasements de mai 68 et une vie libérée des conventions. Pourtant, malgré son éloignement et sa vie à Paris, Antoine gardera cet amour de la terre et des travaux des champs toute sa vie.
Ses enfants auront d'autres aspirations, s'éloignant des traditions pour vivre librement leurs choix. Leur horizon s'ouvrira au monde entier.
Au-delà des liens familiaux, chacune de ces trois générations est l'occasion pour Christian Signol de documenter l'évolution d'un monde rural dont la transformation aura des conséquences sur la famille.
« Près des deux tiers de la population rurale avaient migré vers les grandes métropoles et quitté la terre qui les avait vus naître. Fallait-il s'en réjouir ou s'en désoler ? Les conditions d'existence dans les grands centres urbains étaient devenues difficiles. : les hommes y retrouvaient parfois des réflexes animaux de survie, et la violence d'un terrorisme aveugle les mettait en péril. Les campagnes souffraient au contraire d'une désertification implacable et d'un abandon qui pouvait aussi être mortel.
Alors, qui avait-eu raison ? »

Christian Signol signe là une histoire dans la veine de ses romans qui parlent de ce monde rural et de ses changements. Pourtant, malgré des personnages attachants, j'ai eu du mal à me passionner pour la vie de la famille Bastide. C'est pétri de bons sentiments, et assez prévisible. Chacun suit un destin bien ancré dans l'air du temps et j'ai eu l'impression que cette famille n'existait que pour raconter un pan de l'histoire française du milieu du XXe siècle jusqu'à nos jours.


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L'évolution et le changement de la société pendant un demi-siècle à travers la vie d'agriculteurs et d'enseignants, à partir des années d'après-guerre.

Antoine va pouvoir échapper à son destin de paysan grâce à sa mère et la complicité de son petit frère. Il fera des études et deviendra enseignant. François accepte de seconder son père dans les durs travaux et reprend la ferme plus tard. Les parents sont encore marqués par la guerre et les conditions de vie à la ferme. François connaîtra la joie du premier tracteur, de la moissonneuse et de différents engins pour lui faciliter la tâche, des pesticides aussi. Après des études laborieuses, Antoine devient enseignant dans la région parisienne, quittant les terres natales auxquelles il est attaché.

Suivre la vie, le temps qui passe à travers les yeux d'une famille est un sentiment bizarre et familier. J'avais choisi ce roman pour une lecture facile, mon ressenti est tout autre maintenant car j'ai vu également ma vie défiler à toute vitesse. J'ai apprécié l'optimisme à toutes épreuves de Mathilde, l'épouse d'Antoine. Surtout ne pas se retourner sur sa vie, s'adapter aux nouveautés, à la modernité. Un peu de nostalgie avec des années plus joyeuses où la vie était plus sereine, moins agressive.

Un bon moment de lecture avec un temps de réflexion.
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Christian SIGNOL. Une famille française.

Je suis une fidèle lectrice de cet écrivain. Il a l'art et la manière de nous plonger dans nos racines. Il décrit inlassablement les mêmes thèmes : la famille, la vie rurale, les progrès, la vie en province, le mode de l'éducation.

Dans ce roman, nous suivons le parcours de trois générations. La famille Bastide exploite une petite propriété a quelques encablures de Brive-la-Gaillarde. le récit débute dans les années 1950 et nous allons vivre soixante décennies en compagnie des membres de cette Lignée. Léon et Marie Bastide ont deux enfants : Antoine et François. Selon la tradition, c'est l'aîné qui doit assurer la relève et hériter de la ferme familiale. Mais Antoine a d'autres projets. Et grâce à la persévérance de sa mère, Antoine aura la joie de poursuivre ses études et d'exercer la profession de professeur de lettres en région parisienne. François, deviendra le chef d'exploitation du domaine agricole : une quinzaine d'hectares, à l'origine mais il parviendra à agrandir le domaine. Dans les années 1950, il était encore possible de vivre sur de telles exploitations, mais aujourd'hui c'est impossible ! Antoine épouse une professeure de mathématiques. Ils auront deux enfants, Fabrice et Julie. François, s'unira à Viviane et deux enfants viendront également égayer leur foyer, Adrien et Sandra. Quel sera l'avenir de leurs héritiers ?

J'ai revécu, en compagnie des personnages de Christian SIGNOL, mon enfance, mon adolescence, mes études supérieures…. Au cours des années-là, 1950-1960, tous les enfants ne prenaient pas le chemin du lycée... Il retrace dans ce livre le parcours de nombreux enfants issus du monde rural. Tout au long de sa narration, il mêle à son récit les divers évènements nationaux et internationaux qui ont fait la une de la presse et de la télévision. C'est une grande fresque de la France qu'il nous remet en mémoire. C'est également son propre cheminement qu'il nous décrit. Il n'a pas fait carrière dans le monde enseignant mais dans une administration à Brive-la-Gaillarde. Avec humanité, humilité, respect, il nous décrit l'avancée spectaculaire accomplie tout au long du XXème siècle. Avec ces nombreux progrès, la facilité et la démocratisation des voyages et des échanges, l'ivraie s'est mélangée au bon grain. Des tragédies inimaginables, des mouvements sociaux de grande envergure, des bouleversements historiques, des drames humains, de nouvelles forces politiques et religieuses ont endeuillées nos pays et sur tous les continents. Il est impossible de stopper la folie des hommes. Avec ces héros qui nous ressemblent, une fois de plus j'ai ri, mais j'ai également pleuré. La conduite de Julie, fille de François, devenue cardiologue, qui présente son compagnon à sa famille : quelle surprise ; il est noir, un sénégalais et musulman. J'ai songé au film de Philippe de CHAUVERON « Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? », sorti en 1994. Dans sa chronique, Christian SIGNOL écrit une page d'Histoire de notre pays. Je vous conseille la lecture de ce livre plus ou moins autobiographique. Un petit plus, la couverture est très belle : ce manège rétro pour enfants, en mouvement sur un fond de ciel bleu, symbolisant l'espoir, la joie, le bonheur simple. Lecture aisée, agréable et facile. le style alerte et les dialogues pertinents. Bonne journée.
( 29/05/2024 ).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Une famille Française - Un Livre de Christian Signol (Né en France en 47) - 385 pages - Albin Michel (27/09/2023).

Antoine, Fils de Marie, paysan, poursuis ses études aux Lycées, alors que pour son père, cela est inutile pour prendre sa suite à la tête de la ferme.

« le père Bastide ne considérait pas ces lectures d'un bon oeil : ce n'était pour lui que du temps perdu. Aussi Antoine lisait-il en cachette, protégé par sa mère qui comprenait ce que l'enfant cherchait dans les pages du Grand Meaulnes, de Premier de cordée, ou de L'Île au trésor. »

Léon est amoureux de ses Terres agricoles, et Antoine aussi, et il préfère pourtant le travail intellectuel pour lequel il est doué (bourses, etc…) le père reporte ses attentes sur le Frère de 8 ans, François.

« Il se demandait si elle n'avait pas peur, elle aussi parfois, du père que ses colères emportaient vers des rivages noirs, pleins d'orages (…) »

(Une petit côté « c'est comme ça il faut faire avec la violence de l'homme » assez dégeu).

Quelques petites pépites de style. Léon tient quand même à ce qu'Antoine connaisse les rudiments de la ferme.

« Et Léon s'en voulait d'avoir choisi la vengeance contre les nazis plutôt que d'avoir porté le secours qu'ils méritaient à ses parents. »
(Court passage explicatif).

On nous parle beaucoup des ordres, de la guerre, du monde paysan et universitaire. C'est ça, la France ? (CF la Titre « Une famille Française »).

La conception de la jeunesse diffère un peu d'avec la mienne car l'auteur et moi nous avons 45 ans d'écart …

Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Christian Signol nous offre un très beau roman et nous invite à suivre la vie d'une famille d'agriculteurs en Corrèze du début des années 1950 à nos jours. On suit plus particulièrement Antoine, l'aîné qui va réussir ses études et devenir professeur de français mais reste profondément ancré à cette terre, fier de ses racines.

Christian Signol, avec son art de conteur, mêle à cette histoire de famille, les grands événements de notre histoire qui parlera à tous, la guerre d'Algérie, mai 1968, les différents Présidents, ... Il soulève également des faits de société qui restent tristement d'actualité, le racisme, les attentats, les violences dans les établissements scolaires...

J'ai aimé accompagner le couple d'Antoine et Mathilde au fil des années, j'ai aimé leur façon de voir la vie, l'amour qu'ils portent à leurs enfants, leur complicité, leurs échanges et l'optimisme de Mathilde : "le meilleur de la vie reste à venir".

L'auteur nous prouve, une fois encore, que les liens familiaux sont ce qu'il y a de plus important dans la vie. Sa plume est à la fois respectueuse des traditions familiales, pudique, remplie d'amour et tellement "vraie".

J'ai passé un très joli moment de lecture et je ne peux que vous conseiller de monter dans le magnifique manège de la couverture pour vivre ou revivre, aux côtés de la famille Bastide, l'histoire de notre pays ainsi que sa transformation au cours des dernières décennies.
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critiques presse (2)
LeFigaro
16 novembre 2023
En sillonnant un demi-siècle d’une vie, celle d’Antoine Bastide, il nous raconte bien plus qu’un simple parcours: la métamorphose d’un pays.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
SudOuestPresse
16 novembre 2023
Christian Signol, l’auteur de « La Rivière Espérance », étire l’histoire d’une famille rurale, des années 1950 à nos jours.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Pas toutes, certes : certaines n'avaient pas eu cette chance ou les facultés nécessaires aux études. Mais près de deux tiers de la population rurale avait migré vers les grandes métropoles et quitté la terre qui les avait vu naître. Fallait-il s'en réjouir ou s'en désoler? Les conditions d'existence dans les grands centres urbains étaient devenues difficiles : les hommes y retrouvaient parfois des réflexes animaux de survie, et la violence d'un terrorisme aveugle les mettait en péril. Les campagnes souffraient d'une désertification implacable et d'un abandon qui pouvaient aussi être mortels.
Alors, qui avait eu raison ? Beaucoup, contrairement à Antoine, n'avaient pas choisi de partir : ils s'étaient dirigés simplement vers les lieux de travail et donc, espéraient-ils, de meilleures conditions d'existence; En établissant ce constat, Antoine songeait que ce ne sont pas la morale et les idées qui gouvernent le monde, mais seulement les lois économiques que personne ne maîtrise, pas même ceux qui les mettent en oeuvre. Et toutes les sociétés obéissent à ces lois, emportées qu'elles sont par des vents impossibles à combattre. Tout cela débouche sur le progrès matériel, certes, mais qu'en est-il de la vraie vie, celle qui relie les vivants au monde, qu'ils ont mis en péril. Nul ne sait où cette évolution parfois folle conduira l'humanité;
pages 418-419.
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Dès lors tout lui parut hostile et sans le moindre intérêt, notamment le rejet par les adolescents des valeurs qu'il avait crues éternelles, le mépris de l'orthographe, la banalisation du cannabis, la folie des soldes dans les grands magasins, la multiplication des besoins non essentiels, la conviction de n'exister que par l'apparence, la manie de téléphoner n'importe quand et n'importe où, comme si le sort de l'univers en dépendait.
- Toutes les époques ont leurs rites, lui fit remarquer Mathilde. La nôtre n'y fait pas exception. Pourquoi, d'ailleurs, en serait-il autrement ?
- Chez nous, suggéra Antoine, ce que tu appelles des rites apparaissait moins apparent, moins agressif.
( ...)
- Moi, je n'appelle pas ça des rites, mais des béquilles, répliqua Antoine. Il s'agit pour eux de tenir debout au sein de nouvelles manières de vivre, qui, en réalité, déséquilibre tout le monde.
- Toutes les générations ont prétendu être meilleure qui celles qui leur ont succédé, et cela depuis l'Antiquité. Il suffit de relire les auteurs grecs ou latins pour le vérifier.
- Je ne prétends pas avoir été meilleur, seulement plus raisonnable.
(...)
- Quand aux béquilles que tu évoques, reprit Mathilde, pour mettre fin au débat, ne t'en offusque pas : l'âge venant, nous en aurons bientôt besoin.
pages 314-315.
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- Tu vois, dit François à Antoine, (...). Maus que pouvais-je faire ?
- Arrêter cette chimie, ces produits à tête de mort sur les bidons.
- Mais comment arrêter?
C'était un engrenage, tu le sais bien. On ne parlait que remembrement, agrandissement des propriétés, rendement à l'hectare, machinisme, endettement. Aucun de nous n'a choisi cette voie : elle nous a été imposée, nous n'avons pas eu le choix.
page 302.
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Son acuité d'esprit l'incitait à se méfier des promesses électorales, de quelque bord qu'elles fussent.
(...
- Je parle de tous les politiques, n'est-ce-pas ? Tu sais bien qu'ils lavent tous plus blanc les uns que les autres.
page 225.
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- Une petite tumeur de rien du tout ! On ne va pas en faire un drame. Il y a des théâtres pour ça !
page 286.
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Vidéo de Christian Signol
Extrait du livre audio « Une famille française » de Christian Signol lu par Cyril Romoli. Parution CD et numérique le 18 octobre 2023.
En savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre/une-famille-francaise-9791035414382/
Commander sa version CD : https://boutique.audiolib.fr/produit/2258/9791035414382/une-famille-francaise
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