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André Dommergues (Traducteur)
EAN : 9782264039682
342 pages
10-18 (01/08/2005)
4.03/5   55 notes
Résumé :


Rome, 48 av. J.-C. Elle est belle, prétend avoir oublié son passé, est considérée comme folle et entre dans des transes spectaculaires avant de proférer d'impressionnantes prophéties. On l'appelle Cassandre. Le jour où, sur le marché du Capitole, la jeune pythie expire dans les bras de Gordianus, en murmurant " elle m'a empoisonnée ", le limier le plus célèbre de Rome décide d'enquêter. Sa curiosité redouble lorsque sept femmes parmi les plus riches,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Rome, 48 avant J.C. Rome est toujours en plein coeur d'une guerre civile qui ne se déroule pas à Rome. La ville en subit les conséquences avec une grave crise sociale : les prix flambent, les dettes s'accumulent et n'épargnent pas notre Limier. Sa maisonnée est frappée de plein fouet, encore marquée par la décision brutale de Gordianus de renier son fils Méto et affligée par une maladie qui cloue Bethesda au lit.
Au milieu de tout cela, une femme mendie sur le forum. Certains la jugent folle. D'autres voient en elle une authentique prophétesse et la surnomment ainsi Cassandra. Pour Gordianus, il s'agit surtout d'une passion dévorante.

L'histoire commence alors qu'il enterre cette femme. On apprend qu'elle a été empoisonnée par une femme. Oubliée de tous, Gordianus prend à ses frais son enterrement et lors de sa crémation, il découvre, surpris, que sept femmes, et pas les moindres, se sont déplacées pour y assister : Terentia, femme de Cicéron, Fausta, femme de Milon et fille de Sylla, Antonia, femme de Marc-Antoine, Cythéris, maîtresse officielle de Marc-Antoine, Fulvia, Clodia et Calpurnia, femme de César. Autant dire, du beau monde! Quel est le lien avec la défunte?

Le roman est construit de telle sorte qu'il y a une alternance de chapitres en deux temporalités : les uns sont centrés sur sa passion avec Cassandre, toujours très intrinsèquement liés à l'agitation politique. Caelius et Milon sont dans l'ombre. Y aurait-il un lien. Ces chapitres sont alternés avec ceux d'après la mort de Cassandra : Gordianus consulte chacune des matronnes pour déceler la vérité.

Au départ, j'ai été emballée par l'idée même de ce récit. On s'éloignait des événements politiques. On allait avoir un vrai meurtre à élucider. Revenir à une véritable enquête dans un décor historique, telle que c'était dans les premiers tomes ( publiés). En outre, l'idée de donner corps à des femmes romaines, très méconnues dans l'histoire, était, selon moi, un parti-pris original et intéressant. Or, mon enthousiasme a vite été douchée en constatant que l'auteur ne donnait pas vraiment corps à ces femmes, qu'il n'y avait que peu d'enquêtes, qu'encore une fois, nous étions témoin, lecteur des aventures, sans avoir d'éléments à notre disposition pour supposer. Encore une fois, le roman s'annonçait être plus roman historique que policier. Ce qui en soit n'est pas négatif. Steven Saylor soigne toujours énormément son contenu historique, en cela on ne peut être déçu. Sauf que j'avais abordé ce livre avec une envie réelle d'enquête. Pour autant, l'histoire prend un autre tournant. Au fur et à mesure que L Histoire avance, les machinations et complots se font jour, l'enquête peut commencer, même avec un cran de retard, offrant ainsi une dernière partie très appréciable, qui mélange dans de justes proportions histoire et enquête.
Pour ce qui est du contenu historique, l'auteur s'enfonce dans les brèches de cette année 48 avant J.C de laquelle nous avons peu de sources. Tant sur la personnalité de ces femmes, que sur l'ambiance à Rome ou encore sur Caelius et Milon, nous n'avons que des bribes, permettant ainsi au romancier de faire son incroyable travail...

Challenge Trivial reading 8
Challenge A travers l'histoire 2020
Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge Séries 2020
Challenge Cluedo littéraire V
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48 avant JC - Gordianus le Limier vieillit et lors de ses ballades dans les quartiers de Rome qu'il connait si bien, il est assailli de souvenirs, les lieux et les personnes le hantent. Il est meurtri par la décision qu'il a dû prendre à Marseille : renier son fils Méto. de plus sa fidèle et loyale épouse Bethesda est souffrante et la guerre civile a un impact financier considérable sur son quotidien.
Malgré tout, sa soif de justice est intacte. Il lui faut trouver le meurtrier de la belle Cassandre, non pas la princesse troyenne, mais une prophétesse qui officiait à Rome et qui est morte dans ses bras.
Et la liste des suspectEs est longue : les sept femmes les plus influentes de Rome se sont déplacées pour assister à sa crémation. Terentia, la femme de Cicéron, Fausta, la femme de Milon et fille de Sylla, Antonia, la femme de Marc-Antoine, Cythéris, la maîtresse officielle de Marc-Antoine, Fulvia, Clodia et Calpurnia, la femme de César. Bref des femmes très proches des hommes qui sont actuellement en conflit pour gouverner Rome, César et Pompée.
La partie enquête passe un peu à la trappe, tout du moins la partie déduction, mais on a quand même un roman très documenté historiquement (malgré le peu de traces disponibles) et une incursion dans les tourments personnels de Gordianus.
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La dernière prophétie est celle de Cassandre, une pythie, qui meurt semble-t-il empoisonnée par quelqu'un, dans les bras de Gordianus, un fin limier. L'histoire se déroule à Rome en l'an 48 avant J-C, une véritable plongée au coeur de l'empire. Lorsque le limier décide d'enquêter après les derniers mots de Cassandre, le roman ne se lâche plus, j'ai adoré le style de l'écriture, le rythme aussi qui s'accélère plus on avance dans l'intrigue. le décor est magnifique et semble réaliste à sa lecture, Rome est une ville magique quelle que soit l'époque, son passé, son histoire, ses habitants, ça donne vraiment envie d'y voyager et c'est ce que fait ce roman, il nous entraîne dans l'antique capitale italienne.
Pour parler rapidement de l'intrigue, elle est bonne, je lui trouve toutefois quelques facilités mais rien qui gâche le roman. Dès le début elle m'a plongé en son coeur, la chronologie en début de livre permet aussi de recontextualiser rapidement l'intrigue pour les moins assidus en cours d'Histoire, ça m'a plu. Autre point que j'ai apprécié, il y a beaucoup de folklore local et d'époque, en tant que grand fan, c'est ce qui a tout de suite attiré mon oeil.

Pour conclure, un bon roman qui a ses petites faiblesses de temps en temps mais reste globalement un excellent péplum. le genre est assez rare dans mes lectures et je suis content d'être tombé sur celui-ci. Les personnages n'ont pas de défaut particulier, on sent le travail de recherche de l'auteur pour mêler la fiction et la réalité.
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J'avais déjà apprécié les précédentes enquêtes de Gordianus, mais j'ai particulièrement dévoré ce volume-ci. Qu'il était difficile de devoir parfois interrompre ma lecture!
Une histoire bien menée donc, un enquêteur dont on partage les émotions, et toujours, comme dans les précédents volumes de la série, des informations culturelles et historiques intelligemment et habilement intégrés dans le récit et qui ne rompent pas la progression de l'histoire.
Une excellente façon de s'immerger dans les événements de la fin de la République romaine, de croiser ses grands personnages. Dans "La dernière prophétie", Pompée et César sont sur le point de s'affronter en bataille et la tension est vive à Rome, où les partisans des deux camps attendent de savoir qui l'emportera. Gordianus enquête sur la mort d'une mystérieuse jeune femme réputée pour ses dons de prophétie, et il rencontre quelques grandes dames romaines qui l'avait consultée. Mais n'est-il pas lui-même plus impliqué qu'il ne veut l'admettre?
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Tout au long de la lecture de ce roman j'ai eu l'impression d'accompagner Gordianus dit le Limier. Une narration qui m'a permis de déambuler dans les rues de Rome, d'être intrigué par cette femme devineresse au destin si tragique.
J'ai été envahi d'une sensation de paix ou de lucidité comme celle dont a besoin le personnage principal pour mener son enquête. Sentiment exacerbé par le fait qu'il ne s'agit pas véritablement d'une enquête mais plutôt ; dans la forme ; à des visites de courtoisie.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Afin que tout fût fait comme il sied, j'avais engagé trois musiciens pour conduite le cortège. Ils firent entendre une mélopée funèbre très triste. L'un soufflait dans une corne, l'autre jouait de la flûte, tandis qu'un troisième agitait une crécelle en bronze. Dans leurs demeures imposantes sur le mont Palatin, mes voisins les entendaient venir de loin. Certains, irrités par le bruit, fermaient leurs volets, d'autres les ouvraient, curieux de voir le cortège. Derrière les musiciens venaient les pleureuses. Je m'étais contenté de quatre, le maximum de ce que je pouvais me permettre, compte tenu de l'état de mes finances, même si ces femmes étaient modestes dans leurs exigences. Je suppose qu'il ne manquait pas de femmes à Rome capables de s'inspirer de leur propre tragédie pour verser des larmes sur le destin d'une personne qu'elles n'avaient jamais connue. Ces quatre là avaient déjà exercé leurs talents ensemble et jouaient leur rôle avec un professionnalisme admirable. Elles tremblaient de tous leurs membres, elles versaient des larmes, traînaient les pieds et chancelaient sans jamais se heurter, s'arrachaient leurs cheveux emmêlés et, à tour de rôle, psalmodiaient le refrain de la célèbre épitaphe du dramaturge Naevius : "Si jamais la mort d'un mortel peut attrister le coeur des immortels, alors les dieux là-haut doivent pleurer à la mort de cette femme..." Ensuite venait le mime. Je m'étais demandé si je devais en engager un, mais, en fin de compte, cela semblait indiqué. On m'avait parlé d'un certain mime qui venait d'Alexandrie. A Rome, personne ne le surpassait. Il portait un masque aux traits féminins, une perruque blonde et une tunique bleue comme en portait la morte. Moi-même, je lui avais appris la façon de marcher et les geste de Cassandre. Dans l'ensemble, il gesticulait à l'excès, mais de temps en temps, que ce fut par hasard ou à dessin, il prenait une attitude qui évoquait Cassandre de façon si troublant que cela vous donnait froid dans le dos.
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Le monde entier était ravagé par une guerre civile qui dépassait en horreurs tous les conflits précédents. Les soldats mouraient par centaines et par milliers sur terre et sur mer. Des épouses désespérées, accablées par le chagrin, étaient oubliées de tous. Des débiteurs ruinés se pendaient aux poutres de leur maison. Des spéculateurs cupides étaient poignardés pendant leur sommeil. Tout n’était que ruine et deuil, et l’avenir promettait seulement plus de morts et de souffrances que l’humanité n’en avait connu jusqu’ici.
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Un joueur comme Caelius ne passe pas sa vie à songer à toutes les façons dont il pourrait échouer. Il réduit son champ de vision jusqu’à ce qu’il aperçoive une seule voie, celle de la réussite. Alors il bande sa volonté dans cette direction, même s’il a peu de chances de gagner. S’il perd, il perd tout, mais s’il gagne…
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Tout le monde suppose que César et Pompée doivent en venir aux mains, que l’un d’eux doit anéantir l’autre pour remporter Rome comme prix de la victoire. Mais il est aussi possible que les deux camps reviennent à la raison avant qu’il ne soit trop tard. C’est une chose que les Romains fassent couler le sang des Gaulois ou des Parthes, mais que les Romains tuent les Romains, c’est impensable. Une telle folie offense les dieux. Cicéron le sait. C’est ce qu’il a toujours essayé de faire comprendre aux deux camps. Ils doivent trouver un moyen de régler leurs différends et de faire la paix ! Voilà ce qu’annonce la vision de Cassandre. Actuellement, Rome semble paralysée et sans défense ; mais la louve n’est qu’endormie. Quand elle se réveillera, elle se montrera plus admirable que César ou Pompée. Ils éprouveront le plus grand respect pour son ombre et se réconcilieront.
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Connaître l’avenir ne signifie pas qu’on peut le modifier. Suppose que le matin tu aies une vision dans laquelle tu te vois au marché plus tard au cours de l’après-midi sans rien trouver à acheter. Ton destin te contraindrait néanmoins à aller jusqu’au marché. Seulement tu saurais à l’avance que tu serais condamnée à perdre ton temps.
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Writing Historical Fiction: The Ancient World in Modern Literature. Getty Museum - March 6, 2008, The Getty Villa. [Anglais]
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