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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec ce qui vient d'arriver à Salman Rushdie, j'ai eu envie de lire et relire certains de ses ouvrages. Ce livre est à la fois drôle et tragique. Une dénonciation puissante de l'utilisation de la religion pour opprimer. Ci dessous mon abcderaire avec parfois des mots rares.

A comme Avunculaire, avonculaire : qui a rapport à un oncle ou à une tante.

B comme Brilliant comme ce roman.

C comme Contes.

D comme Djinns.

E comme Enfants.

F comme Faconde ou Fumée

G comme Mr Geronimo. Un personnage sympathique.

H comme Histoires dont ce roman est truffé.

I comme Imagination puissante de l'auteur.

J comme Jardin.

K comme Kyoto où Geronimo va rencontrer un horticulteur.

L comme Légion de guerriers.

M comme Mort : très présente dans ce roman.

N comme Normal : l'un des personnages.

O comme Oreilles.

P comme Philosophie.

Q comme Qâf. le royaume de Dunia.

R comme Religion.

S comme Sexe. L'auteur montre la relation entre abstinence et violence.

T comme Tartuffe.

U comme Univers de ce roman. A la fois très onirique et très contemporain.

V comme Violence.

W comme Woodie Allen cité p40

X comme les jinns aiment le sexe sous toutes ses formes.

Y comme Yeux.

Z comme Zélé : les talisbans sont facilement reconnaissables.



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Il y a mille et un ans se sont disputés deux philosophes : le premier, Averroès, était convaincu de la force de la raison et de la puissance de l'amour ; le second, Ghazali, ne voyait que le salut dans Dieu, et pensait que la peur était le meilleur moyen d'amener les gens à la foi.

Aujourd'hui, l'antique frontière entre notre monde et celui des djinns vient de se ré-ouvrir. Ghazali, de sa tombe, formule son dernier voeu au djinn qu'il avait autrefois libéré : semer la terreur sur Terre, afin de prouver à son rival la vérité de ses propos. le camp d'Averroès reçoit cependant de curieux renforts : tout occupé dans ses livres, le philosophe n'a en effet pas pris conscience que la servante qu'il avait accueillie autrefois dans son lit se trouvait être une djinn, qui lui a laissé une nombreuse descendance. Prenant tout à coup conscience de leur part magique, ses enfants aussi vont prendre part à la guerre entre le Bien et le Mal, entre l'amour et terreur.

Salman Rushdie nous offre une nouvelle oeuvre d'une richesse et d'un complexité impressionnante. Mais si la complexité peut parfois faire peur, elle permet cette fois-ci que chacun trouve quelque chose son goût : duel philosophique, monde fantastique, commentaires d'actualité, nombreuses références culturelles, tout s'entremêle harmonieusement et chaque genre donne de la matière aux autres pour s'exprimer. Un combat entre deux factions magiques peut ainsi prendre une nouvelle dimension quand l'une d'elle se fait le fer de lance d'une religion liberticide en arborant un étendard noir : cette armée est envoûtée par des djinns, car aucun habitant de la Terre ne pourrait s'adonner d'elle-même à des actes proprement « inhumains ».

L'écriture est lumineuse et portée par un sens de l'humour qui survient à des moments inattendus, mais qui fait toujours mouche. Même si le thème de l'opposition entre le Bien et le Mal est au coeur des débats, il n'y a pas vraiment de moralisme, et chaque protagoniste, quel que soit son camp, joue sa propre carte. La seule condamnation qui plane sur le livre est celle des religions rigoristes qui se nourrissent de peur et de haine, dont Rushdie est d'ailleurs une des cibles privilégiées.
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Salman Rushdie surprend une nouvelle fois avec un roman singulier, tempétueux, drôle et érudit. Comme souvent, il scrute notre société en y mêlant histoire et contes fantastiques. Les 1001 nuits servent ici de trame et de décors pour mieux renverser les perspectives sur nos croyances, nos certitudes, notre vision du bien et du mal.
Dans son autobiographie Joseph Anton, l'auteur expliquait que son père avait choisi son patronyme en hommage à Averroès, dont le nom arabe est Ibn Rushd. C'est donc tout naturellement qu'il fait partir son histoire de la dialectique qui opposait ce philosophe érudit, défenseur des sciences profanes, à Al Ghazali, mystique dogmatique. de cette lutte philosophique naîtra toute une guerre entre les djinns blancs et les djinns obscurs avec la terre comme champ de bataille et les humains comme marionnettes de ces combats qui les dépassent.
Par son érudition, sa folie, son humour, Rushdie nous emmène très loin sur son tapis volant, au pays des rêveurs et des conteurs.
C'est un roman "fantastique" dans tous les sens du terme.
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Ouvrir un roman de Rushdie, c'est entrer dans un monde grouillant, effréné et extraordinaire. Bien sûr, il y a en arrière plan l'Inde millénaire et chatoyante, il y a encore cette Amérique tout aussi rutilante et magique par sa technologie et son appétit de progrès. Il y a surtout la vie, tantôt féérique, tantôt matérialiste et surtout toujours les deux à la fois.
Il y a des histoires dans les tiroirs et des récits à tiroirs, des êtres surnaturels qui sortent de nulle part et en arrière, toujours, toujours ce destin de l'homme qui tente d'arracher sa liberté à la civilisation et aux dieux qui la protègent.
Plus que jamais ce roman-ci s'y atèle, à la reconquête de cette liberté de penser, à l'apprivoiser cette vie sans la domination divine, quelle qu'elle soit.
C'est un fantastique (dans tous les sens du terme) appel à la paix et plaidoyer pour la tolérance entre les peuples, les cultures et les manières de penser.

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Je l'attendais depuis si longtemps qu'en théorie, j'aurais dû finir la lecture de Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits d'une seule traite. Mais il s'est vite avéré que ça aurait été du gâchis. Ceux qui connaissent déjà l'écriture de M. Rushdie savent quelle capacité de densification du récit il a, et lire trop vite serait la garantie de passer à côté de la moitié des détails : c'eut été dommage, tant et si bien que plus j'avançais dans la lecture, plus je déployais des trésors de créativité pour ralentir le rythme de façon à la faire durer plus longtemps : impossible de faire autrement.
La suite sur mon blog :
Lien : https://tagrawlaineqqiqi.wor..
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Du pur génie ! Un roman épique, philosophique, fantastique, ancré dans des problématiques actuelles, un chef d'oeuvre mené d'une main de maitre avec humour, connaissance et technique d'écriture savamment maitrisé malgré la grande diversité des personnages. Plusieurs niveaux de lectures (spirituel, ésotérique, théologique). du Salman Rushdie dans le texte, un grand roman !
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Une pensée émue pour ce grand écrivain.

Aujourd'hui je repense à ce magnifique livre sorti il y a quelques années. du réalisme magique, de la poésie, de la folie, de la beauté, du mysticisme… Une sorte de mille et une nuits à la sauce Rushdie.

J'en garde un merveilleux souvenir. Une belle synthèse de son oeuvre.
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Que l'un des héros soit un jardinier montre bien que la référence à Voltaire est parfaitement assumée comme le choix de la forme du conte pour traiter des problèmes actuels . La touche personnelle de Rushdie tient au mélange harmonieux des cultures occidentales et orientales , et à un humour aussi ravageur mais moins agressif que celui de son illustre prédécesseur . Enfin lui ne se contente pas d'un retrait dans la culture du jardin mais offre un manuel de lutte active contre le mal qui ronge notre monde .
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Salman Rushdie, ce n'est pas que la fatwa prononcée à son encontre en 1989 par l'ayatollah Khomeini ! L'écrivain reste avant tout l'un des plus brillants auteurs de sa génération, flanqué d'une culture sans restrictions et d'une imagination inébranlable. Une fois de plus, il ne se refuse rien et enchaîne les séquences pour donner corps à un roman d'une belle intelligence en forme de miroir, qui parle à la fois des autres et qui renvoie notre portrait. Tout débute à l'aube du XIIe siècle avec les noces du philosophe Ibn Ruchd et de Dunia, princesse née de la foudre. de leur union est issue une nombreuse descendance dotée du pouvoir des djinns, esprits malicieux ou pervers qui servent ou harcèlent les humains. A notre époque, Dunia refait une apparition et découvre à quel point notre monde a changé. Son bien-aimé n'est évidemment plus, mais sa progéniture se livre une guerre sans merci. Conteur merveilleux, Salman Rushdie traite son roman à la manière d'une fable mi-philosophique et mi-fantastique, avec des rappels constants à la société dans laquelle nous évoluons. Il y a bien sûr les nombreuses allusions à Averoès, à Daech, au réchauffement climatique et aux fanatiques qui empêchent l'expression de la libre-pensée. Malgré un sujet a priori sévère, l'auteur se réserve plusieurs pointes d'humour bienvenu et ne manque jamais de délivrer un message qui va dans le sens de l'espoir. Inspiré par la tradition orientale, le titre fait naturellement référence à « Les 1.001 nuits ». « Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits » apparaît surtout comme un livre intelligent, que l'on découvre avec bonheur et qui entraîne chaque lecteur dans un tourbillon jouissif et salutaire. Un bon coup de pied à la morosité ambiante !
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