Les petites voleuses

Un grand merci à Babelio qui grâce à la masse critique jeunesse, m'a permis de lire de roman, et aux éditions Sarbacane qui me l'ont envoyé rapidement.

Ce roman très frais se lit très bien, et les personnages sont vite assimilés et pas trop nombreux. (J'écris cela parce que parfois je me perds dans les trop nombreux intervenants).
Deux cousines ayant le même âge, Pauline (Popo) et Héloïse (Hello), on devine presque selon leur surnom, quelles sont leurs différences et qu'elles viennent de milieux différents, ce qui est le cas.
Tout au long du roman, l'avantage va être d'un côté tant la différence est grande et l'emprise importante, et pour ma part, j'attendais que cela change…
La fin m'a beaucoup plu.
Donc, ses deux cousines vont commettre des vols dans les magasins, elles sont malines et ne se laissent pas prendre. Sauf ! avec ce sac ! Popo est arrêtée, tandis que Hello ne se fait pas remarquer. C'est là que grâce au commissaire de Police, Popo va se réveiller de l'emprise néfaste de sa cousine.
Un piège va être tendu par Popo, Boubou son ami, et le fameux commissaire Magret (c'est son surnom).
J'ai beaucoup aimé, cette façon qu'a Claire Renaud de nous relater les faits, les idées de chaque personnage qu'elle révèle comme ils sont, non seulement les deux cousines, mais aussi Boubou, gentil garçon, les parents de Popo, les amies de sa mère.
Bien sûr que la différence de traitement de la famille de Popo et de celle de Hello sont peut-être exacerbées, mais après tout dans nos entourages on les ressent parfois. Ma préférence va à la personnalité de Pauline qui s'en sortira très bien dans la vie je le ressens. Et peut-être que l'auteure fera revivre ces personnages dans une suite ?

Je remercie Babelio et les éditions Sarbacane pour la découverte de ce livre.

Ce roman frais, aux notes parfois relevées, offre deux points de vue sur le récit conté : celui de Pauline et celui d'Héloïse. Une approche intéressante pour décortiquer la psychologie/le tempérament des deux cousines et comprendre ce qui se cache sous l'image de façade qu'elles renvoient. le vernis se fissure pour entrevoir les failles, notamment chez Héloïse. Cette dernière est certes détestable tout au long de la lecture, mais elle est malheureuse et semble être la cible facile de l'auteure qui manque de nuance dans la construction de ses deux personnages principaux. Pauline joue le rôle de la gentille quand Héloïse joue le rôle de la méchante. Il est donc normal que tout sourit à la première quand tout retombe sur la seconde, moins appréciée par le lectorat au vu de sa description et de son comportement. Il y a là une certaine simplicité qui ne reflète pas l'implication des deux jeunes filles dans les vols commis. Ce qui amène le manquement suivant : celui de l'apprentissage. Aucune protagoniste n'apprend de ses erreurs. Il n'y a pas de prise de conscience ou de réel changement. Au vu des thématiques engagées, c'est regrettable.
Au-delà de cela, l'écrivaine use d'une écriture imagée et piquante pour présenter un roman feel-good aussi divertissant que percutant de part l'humour prédominant, les réflexions soulevées, les métaphores employées. Un moment de lecture agréable qui est également dû à certains personnages secondaires comme le papa de Pauline, Boubou ou encore Pia, une vieille dame qui n'a pas sa langue dans sa poche.
Sous des airs de légèreté, l'auteure retranscrit les difficultés liées à l'adolescence en se mettant dans le corps de deux jeunes filles que tout oppose. Cela amène à des observations intéressantes qui auraient mérité une conclusion plus aboutie pour cette lecture sympathique qui se lit en un rien de temps.
Lien : https://livresratures.wordpr..

L'intérieur est moins attrayant que la couverture malheureusement.
Le pitch qui au départ peut susciter l'intérêt se transforme assez vite en une histoire assez plate et un peu mièvre. Cela manque clairement de piquant et de rock en roll.
Le parti pris du double narrateur est intéressant et l'écriture adaptée à de jeunes lecteurs mais pas forcément au public visé : les ados de 13/16 ans. le vocabulaire est classique et manque de référence au "parler" du moment.
Je m'attendais à des personnages hauts en couleur et de l'aventure... raté !