Le Réseau Alice

J'ai un avis plutôt mitigé sur ce roman à demi historique que j'ai eu envie de lire dès sa sortie. Il aborde l'histoire du Réseau Alice, qui espionna les Allemands dans le Nord et dans la Belgique pendant la 1ère Guerre mondiale !

Réseau français dirigé par une femme et qui fut l'un des plus grands et plus efficaces de ce conflit. Un personnage féminin imaginaire sert à l'autrice de “support” pour raconter quelques mois avant l'arrestation de Louise de Bettignies et de ses plus proches espionnes.

Tout ce qui concerne ce personnage fictif est à priori très réaliste et sert bien l'histoire tout en nous emmenant de 1915 à 1947 mais là où j'ai tiqué c'est avec l'apparition de Charlie, l'américaine, jeune fille aisée et malencontreusement enceinte qui cherche sa cousine disparue pendant la Seconde Guerre mondiale.

C'est d'un romanesque que je trouve déplacé avec une histoire d'amour téléphonée tout aussi déplacée, un peu plus de retenue aurait été de bon goût ! Non pas que toute histoire réelle doit nécessairement être triste et sérieuse mais ajouter de la romance partout me rebute ; un homme et une femme peuvent se côtoyer sans se sauter dessus sur la banquette arrière !

Abstraction faite de ces moments par trop romanesques, c'est une mise en avant de l'activisme des femmes dans la Résistance pendant les conflits du 20ème siècle !

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J'ai plus souvent lu sur la seconde Guerre Mondiale que sur la première et des Réseaux d'espionnage, à fortiori tenus par des femmes, je n'en avais que vaguement entendu parler.

Alors, j'ai de suite été séduite par le Réseau Alice ! Me restait plus qu'à y plonger…

J'adore les romans historiques, de ce point de vue cette lecture m'a beaucoup plu, en revanche, je l'ai trouvée un peu trop romancée, romanesque pour moi.

Tout d'abord, j'ai beaucoup plus accroché avec le personnage d'Eve, sombre, complexe et torturée qu'avec Charlie, un brin trop frivole et naïve. (Même si en fin de récit c'est Eve que j'avais envie de secouer en l'implorant de cesser de se lamenter sur son sort.) Dans ce roman choral, j'avais donc hâte de retrouver les chapitres sur Eve l'espionne anglaise en faction à Lille, plutôt que de m'attarder sur la belle Ricaine, alias Charlie.

Ce que je reproche le plus à ce roman, ce sont les répétitions, une certaine redondance des faits, un radotage dans les idées/sentiments des personnages. Une sorte d'apitoiement permanent. Les touches de romance ne sont pas déplaisantes, bien que prévisibles à des kilomètres… (je ne suis pas très fleur bleue, mea culpa).

Hormis cela ce roman met en avant et en lumière un réseau d'espionnage féminin dont la tête pensante était une femme remarquable : Louise de Bettignies (je me suis notée sa biographie de côté, il faudra que je la lise absolument). D'ailleurs, j'aurais apprécié que ces faits historiques soient d'autant plus creusés et exploités !

Enfin les notes de l'autrice ainsi que les annexes sont très intéressantes, et de savoir que certaines des personnes citées dans son roman ont réellement existées redonnent de la substance à son récit un peu trop mielleux par moments…

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Les services rendus par Louise de Bettignies sont inestimables. » « Une authentique Jeanne d'Arc contemporaine. »
J'ai appris plein de choses dans ce livre sur le rôle des femmes dans le combat.
Il y a beaucoup d'émotions. On partage véritablement l'angoisse d'Eve et le souffle d'air frais que lui apporte Lili. Bizarrement j'ai trouvé l'histoire de Charlie, James et Rose exaspérante et niaise mais j'ai été émue jusqu'aux larmes au dénouement de leur histoire. Finalement en lisant la note de l'auteure, je découvre que ce qui m'a touchée correspondait aux faits réels.

🌹 Une chronique bien délicate...

🌹 Ce roman porte sur les deux guerres mondiales. Il est très documenté sur :

- les moeurs de chaque époque,

- les faits historiques : bien évidemment le réseau d'espionnage de Louise de Bettignies (figure locale de ma ville, elle est née à Saint-Amand-les-Eaux), mais aussi des épisodes tragiques de la seconde guerre mondiale (Oradour-sur-Glane).

- les conséquences psychologiques des guerres sur les soldats et leur famille.

- et notamment sur l'engagement des femmes dans la résistance.

🌹 Alternance de 2 voix / 2 temporalités :

🌹 La vie d'Eve Gardiner, jeune femme entrant dans le réseau de la reine des espionnes, est passionnante, angoissante. J'ai adoré la suivre lors de sa formation, de ses diverses missions et rencontres (où se mêlent collabos, résistants...) J'ai dû arrêter ma lecture lors d'une scène de torture...

🥀 C'est l'autre personnage qui m'a posé problème et qui a rendu ma lecture fastidieuse : Charlotte Saint Clair, jeune Américaine, provenant d'une famille très aisée, nommée plus souvent Charlie...

🥀 Charlie a un "petit problème" (Ce n'est pas moi qui le dis mais c'est mentionné un très grand nombre de fois...) et une cousine disparue en France durant la seconde guerre mondiale, Rose

🥀 Charlie et ses états d'âme permanents...
🥀 Charlie et sa bluette très prévisible avec le beau ténébreux...
🥀 Charlie qui veut sauver tout le monde...

🌹 Voilà... D'où mon avis mitigé sur ce roman qui était passionnant en intermittence.

Comme roman, « Le Réseau Alice » serait séduisant s'il ne comportait des invraisemblances qui nuisent à la crédibilié du texte et donc à l'intérêt qui lui est porté. Comment un Lillois, collaborateur zélé de l'occupant, peut-il en 1915 aller tranquilement en week-end à Limoge, passant ainsi d'une zone de guerre occupée par l'Allemagne à un territoure français libre ? J'imagine qu'en surmontant d'immenses difficultés, il aurait peut-être pu passer par l'Allemagne et la Suisse mais un tel voyage était certainement inenvisageable en deux jours. Et comment croire que les espions au service du Royaume-Uni retrouvaient régulièrement leur hiérarchie, arborant de fières moustaches et de luxueux tweeds, parfois même en uniforme de l'armée britannique, au beau milieu de la Belgique occupée ? Car cette « frontière » sans doute infranchissable qui conduisait en Belgique ne séparait en fait que deux pays pareillement occupés par l'Allemagne.
Comme livre d'histoire, « Le Réseau Alice » décrit en toile de fond les terribles conditions imposées par l'Allemagne aux territoires occupés mais il ne précise pas qu'elles sont le fait d'une puissance elle-même soumise à un blocus total par les marines alliées. La ration quotidienne imposée au peuple allemand était de 1000 calories par jour et il y eut au cours de la première guerre mondiale environ 750 000 Allemands qui moururent de faim (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Blocus_de_l%27Allemagne ).
Bref, je n'ai pas marché.
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Je n'ai pas été convaincue par l'écriture, c'est un bon scénario de téléfilm mais ...bon , pour moi pas plus. Il manque ce "petit" quelque chose qui fait toute la différence. C'est trop visuel .

Un livre sur la 1ère guerre mondiale. Je dois l'avouer j'ai eu du mal à terminer ce livre. le développement des personnages ne me plaisais pas vraiment.
Puis vers la fin les choses se mettent en place.

Même si l'histoire en elle même ne m'a pas vraiment plu, le caractère historique de l'histoire m'a intriguée. L'importance de la place des femmes espionnes durant la 1ère Guerre Mondiale, m'étais complètement inconnue.

J'ai apprécié les différents allers-venus entre le "présent" et le passé. On comprend l'importance et la place de ces femmes durant cette longue guerre.

Pour conclure ce livre m'a fait découvrir un pan de l'histoire que je ne connaissais pas du tout, le réseau des femmes espionnes "Alice"

Charlie St Clair est une jeune étudiante américaine qui vient de débarquer en Europe avec sa mère. Têtue et sans peur, Charlie ne va pas hésiter à lui fausser compagnie pour échapper à la vraie raison de leur présence sur ce continent et partir en quête de réponses concernant la mystérieuse disparition de sa cousine Rose. Des réponses qu'elle espère trouver chez Eve Gardiner, l'une de ses anciennes collègues anglaise pendant la Première Guerre mondiale. Cette dernière, aigrie et alcoolique vit totalement recluse et ne va pas accueillir Charlie de la plus belle des manières. Mais la curiosité va l'emporter et c'est ainsi qu'elle va lui raconter son histoire au sein du Réseau Alice où elle travaillait en tant qu'espionne sous les ordres de Louise, alias Lili et nom de code Alice. Elle va lui raconter comment le réseau s'est formé, comment elle l'a rejoint et quelles ont été ses missions afin d'intercepter des messages des collaborateurs et de les retransmettre ensuite à Alice. de fil en aiguille elle va aussi lui parler de René Bordelon, un homme qui lui a fait subir les pires atrocités et qu'elle aimerait à son tour voir souffrir. Profitant de la quête de Charlie pour retrouver Rose, Eve va la suivre pour retrouver René. C'est ainsi que les deux femmes que tout oppose vont partir accompagnées de Finn Kilgore, un ancien prisonnier écossais, dans un périple auquel elle ne s'attendent pas ...



Ce livre ravira tous les amateurs de romans historiques ! le travail de recherches est phénoménal et met en avant des héroïnes méconnues de la Grande Guerre. Je savais évidemment qu'il existait des réseaux d'espionnage mais j'ignorais que l'un des premiers avait été mené par une femme (Louise de Brettignies) et que les espionnes qui travaillaient pour elles avaient subies de telles atrocités pour pouvoir mener à bien leur mission et transmettre des messages de la plus haute importance concernant la guerre. 



Sur les quasi 700 pages j'ai cependant trouvé que la première moitié du roman manquait de dynamisme et que les techniques d'espionnage présentées n'avaient vraiment rien d'original comme j'avais pu me l'imaginer. le démantèlement du réseau, la fin de la guerre et la soif de vengeance d'Eve dans la seconde moitié du roman a donné un nouveau souffle au récit et là j'ai vraiment été embarquée jusqu'à la fin, lisant beaucoup plus vite qu'au début ! Une lecture en demie teinte mais que je conseille ne serait-ce que pour étoffer sa culture générale sur ce sujet trop peu connu.