AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean-Louis Backès (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070388981
336 pages
Gallimard (23/01/1996)
  Existe en édition audio
4.22/5   640 notes
Résumé :
Le plus célèbre roman de la littérature russe, et qui a produit un chef-d'œuvre de l'opéra, était d'abord un poème, en strophes rimées. L'auteur y a mis sa vie - et sa mort. L'héroïne, Tatiana, tombe amoureuse d'un héros byronien, qui tue en duel le fiancé de la sœur de celle-ci. Les années passent, Onéguine revient, découvre qu'il aime passionnément Tatiana, maintenant mariée ; elle l'aime aussi ; que choisira-t-elle? "Et le bonheur était si proche, si possible" ch... >Voir plus
Que lire après Eugène OnéguineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (85) Voir plus Ajouter une critique
4,22

sur 640 notes
Il est bien dommage qu'en français " sublime " ne rime avec Pouchkine car ç'eût été justice, pour un flamboyant tel, qu'un mot tel que " sublime " rimât avec son patronyme. le français est mal fait et c'est une méchante langue, car l'on perd en le parlant les trésors uniques et la mélodie douce du Russe-Chantant.
Le Russe-Chantant est un très timide enfant, qui ne se montre que fort rarement. Si vous regardez clair, si vous écoutez bien, au creux du calamus noirci d'encre de spleen la plume qui servit jadis à Pouchkine pour brosser son Onéguine, vous croiserez son petit regard espiègle, sa musique et sa voix. N'allez surtout point quêter ailleurs — Malheureux ! — vous seriez horriblement déçus.
Quel drôle de truc, franchement, que cet Eugène Onéguine ! Un roman, oui, mais un roman en vers, ce qui est déjà plus rare, et qui plus est rythmé uniformément de strophes de 14 vers, comme autant de poèmes soudés les uns aux autres (pas tout à fait exact puisque certaines strophes se poursuivent sur la suivante, mais dans l'ensemble, c'est à peu près cela).
Chaque strophe onéguienne est composée de trois quatrains (le premier en rimes croisées, le second en rimes plates et le troisième en rimes embrassées), lesquels 12 vers sont flanqués de deux derniers vers en rimes plates qui viennent clôturer la strophe.
Il y a donc une rythmique et une musique forte et incomparable dans cet étonnant roman et je tiens à signaler dès à présent la gageure (pour ne pas dire l'hérésie folle et vaine) que d'essayer de le traduire comme tel en français.
Personnellement, avant de me lancer dans cette lecture, j'ai comparé la traduction rimée d'André Markowicz chez Babel et la traduction non rimée de Jean-Louis Backès pour Folio. Ma préférence est allée, et de loin, à cette dernière, car il a compris qu'il n'arriverait jamais à tout retranscrire de l'écriture de Pouchkine et a donc fait un choix, que je juge judicieux.
Il a laissé tomber les rimes et les nombres de pieds, par contre, il a choisi de conserver le rythme et la fluidité du verbe. le résultat est vraiment remarquable, car à plein de moments, j'avais l'impression de lire de la poésie, de la belle et vraie poésie, sans la moindre rime ni le plus petit respect de la quantité syllabique.
Chapeau bas, donc, pour Jean-Louis Backès avec cette belle traduction très osée.
Vous dire que l'ensemble de l'oeuvre me laisse rêveuse serait mentir, j'ai surtout goûté l'esprit espiègle de l'auteur et sa flamboyance stylistique, son romantisme pur jus première pression à froid, directement inspirée de Byron.
Eugène Onéguine, c'est l'histoire d'une rencontre. C'est l'histoire d'un avortement amoureux. C'est l'histoire d'une erreur de timing qui rend chacun malheureux.
Eugène est un dandy russe, viveur mais déjà blasé, des choses comme des gens, des amours également. Fuyant l'univers mondain, il se réfugie à la campagne, tâcher de redonner quelque sens à sa vie.
Tatiana, elle, est jeune, intacte, non encore abîmée dans ses rêves et dans sa vie, prête à croire et à s'enflammer.
Onéguine est celui qu'elle attend, au creux de ses rêves. Mais elle, est-elle celle qu'Onéguine espère ?
Olga, la soeur de Tatiana en pince pour Lenski, l'ami d'Onéguine.
Deux amours, un orgueil offensé, en faut-il davantage pour convoquer un duel ? le reste, je vous le laisse à découvrir.
C'est surprenant de savoir, après coup, combien le duel dépeint dans Eugène Onéguine annonce la fin réelle d'Alexandre Pouchkine, mort lui aussi dans un duel, par un froid hiver...
Adieu Pouchkine, adieu l'ami...
Onéguine
Tatiana
Tatiana
Onéguine
À défaut du reste, au moins les rimes se seront-elles embrassées... dans ce bel ouvrage en vers, qui vaut plus, probablement, pour sa facture que pour son intrigue, du moins c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          1317
Pour les immenses et intemporels classiques de la littérature mondiale, Babelio permet parfois d'y voir un peu plus clair dans leurs différentes et parfois innombrables traductions ( bien que sa vocation largement commerciale ait tendance à privilégier la fraîcheur du papier… ).

La littérature russe, ayant produit un très grand nombre de chefs-d'oeuvre, est particulièrement concernée par cette tendance à la multiplication des versions ; « Nous Autres », « Le Maître et Marguerite », les oeuvres complètes de Dostoïevski ou de Gogol, etc. ; on ne les compte plus…
Plus que toutes les autres — du fait de son caractère poétique, et de son statut d'oeuvre-mère d'une culture — est concernée « Eugène Onéguine » d'Alexandre Pouchkine.

« Encore une traduction d'Eugène Oniéguine ! »
« D'autres probablement lui succèderont »
Ainsi se présente la quatrième de couverture de l'édition « L'Age d'Homme », faisant appel à Roger Legras pour cette exercice, en version rimée, soit à priori le choix des connaisseurs et des collectionneurs de belles lettres, en tout cas sur le papier.

L'idée première de cette critique était d'accompagner la lecture de cette traduction particulière avec une version mise en paragraphe, n'en supprimant pas totalement le caractère poétique de l'oeuvre malgré son affranchissement du carcan de la rime traduite…
Ici celle de Michel Bayat chez « J'ai lu », disponible à peu près gratuitement dans tout lieu susceptible de contenir des livres.
Puis de comparer le tout avec l'obligatoire version d'André Markowicz ( cela va de soi ),
« l'oeuvre de sa vie » de traducteur stakhanoviste…

Et pus la vanité d'une telle entreprise fini par sauter au visage, surtout quand on ne parle pas le Russe…

Mais voici qu'apparait Tatiana, seule à même de nous faire oublier cette bien inutile ambition ; venue du fond des âges, depuis son île déserte, ravivant la flamme…
Le mieux étant encore de lui laisser la parole — elle qui n'aime pas la prendre — et de bien y tenir garde, tâchant ne pas finir comme son Eugène, encore moins son Alexandre… :

« La vie comme un duel...et pas uniquement entre Onéguine et Lenski.
Un duel permanent à l'intérieur de soi-même…ou forcément l'issue sera fatale.
Passion ou raison, il faudra bien que l'une ou l'autre s'incline.
Tatiana se trouve au carrefour de sa vie. Peut on passer à côté de son grand amour, sous couvert de morale, de droiture et de fidélité?
Acte de grandeur ou pire des folies? Doit on rester fidèle à soi-même ou bien à ce que les conventions exigent de nous?
Nous voilà témoins d'un rendez-vous manqué entre Tatiana et Eugène, mais surtout un rendez-vous manqué avec soi même…
La vie comme une fuite de ses propres envies.
La vie comme un mensonge, un mensonge à soi même, où son aimant ne deviendra jamais son amant.
Tatiana se serait elle métamorphosée au cours des années?
Pas tant que ça, elle qui parait inextricablement empêtrée dans son destin…
Comme à l'époque où plus jeune elle s'évadait grâce aux livres, elle semble vouée a vivre a l'intérieur d'elle-même, dans son imaginaire, à rêver à l'amour plutôt qu'à le vivre...
La vie comme un mirage ou l'on erre, la vie comme un renoncement...
La vie est un songe, son chemin est inédit, alors oui il arrive qu'on se trompe… »

Roman inachevé par excellence, continuant de s'écrire deux siècle plus tard…
Chacun s'y essayant, contribuant sans doute à rapprocher l'oeuvre du lecteur étranger qui, pour répondre à toutes ses lettres, se servira des chansons d'un autre poète, Tatiana se prénommant aussi bien Joséphine…
Commenter  J’apprécie          1057
Que dire sur cet "Eugène Onéguine", oeuvre ô combien sublime, portant le nom d'un personnage ô combien à part... J'aimerais rendre grâce à la magnificence de ce chant avec mes simples mots, et je sens d'emblée que cela va s'avérer une tâche ardue… Mais je me lance quand même !

Parlons d'abord intrigue. Eugène Onéguine, c'est une histoire d'amour entre Onéguine et Tatiana, histoire d'amour évidemment impossible – même si ici elle est plutôt rendue impossible et perdue pour toujours à cause de l'aveuglement et du mépris d'Onéguine, personnage blasé et fatigué par tout ce qui constitue la vie, et notamment par les hommes et surtout l'amour. le tout est ponctué par l'intervention du poète qu'est Pouchkine, qui nous délivre avec délice son trait d'esprit.
A travers ce roman, nous faisons également une rencontre magnifique, celle du touchant et tendre Lenski, jeune poète romantique qui ne répond qu'à la voix du coeur, et suis d'ailleurs cette même voie - celle-là même qui lui fera perdre sa précieuse vie pour l'Amour. Il apparaît ainsi comme un anti-Onéguine dans ses épanchements amoureux et sa foi en la vie, et son sacrifice fait de lui un héros splendide.

Pour ce qui est de la forme - de grâce, ne passez pas à côté de tant de beauté -, j'ai trouvé l'écriture en vers juste divine, et je n'ai pas pu résister à l'envie de lire à voix haute cet extraordinaire chant que nous offre Pouchkine, le Grand Alexandre Pouchkine...

Bref, j'ai adoré ce roman, qui, pour moi, ne constitue rien d'autre qu'un chef d'oeuvre de la littérature, aussi bien russe que mondial.
Commenter  J’apprécie          820
Quelques années avant le Jocelyn de Lamartine, Pouchkine publie son Eugène Onéguine. le grand poète a choisi le tétramètre iambique pour composer ce roman en vers. Cela a causé un véritable malaise aux traducteurs qui se voyaient dans la perplexité de choisir entre une traduction en vers ou en prose, garder la forme ou l'essence. Ainsi la traduction que j'ai trouvée dans cette édition « J'ai lu » était en prose ; une oeuvre de Michel Bayat. Peut-être moins connue que celle d'André Markowicz, mais si l'on prend la remarque d'un certain O. W. Milosz selon laquelle « une traduction est excellente quand, tout en suivant pas à pas le texte original, elle peut être lue avec plaisir à haute voix », je crois que Bayat a bien réussi son défi.

Revenons maintenant à l'histoire de ce jeune homme qui se nomme Eugène. Il s'agit bien d'une intrigue assez simple qui s'éloigne de la tendance littéraire de cette période du XIXème siècle ou comme dit l'un de ses premiers traducteurs « on n'y trouve ni banqueroute, ni suicide, ni prostituées, ni adultères » (Paul Béesau). Mais ce n'est point là l'intérêt de cette oeuvre singulière. Ce qui fait d'elle un livre majeure de la littérature russe, c'est l'omniprésence de Pouchkine dans le roman par ses commentaires et ses digressions pleins de finesse malicieuse et d'ironie espiègle. Il présente ce qu'on nommerait l'âme russe dans toute son étendue.

Le roman nous apprend davantage sur l'art poétique de Pouchkine et sur ses préférences artistiques que sur son personnage blasé qui trouve un refuge dans la campagne, rencontre un poète assez médiocre que l'auteur lui-même s'amuse à mettre en dérision et une fille rêveuse et romantique et qui finalement change de caractère en brûlant de passion, lui le séducteur léger. Ainsi le roman s'avère comme une parodie ingénieuse des oeuvres romantiques de ce siècle (et surtout Childe Harold de Byron) mais aussi comme une représentation réaliste de la vie russe.

Ce roman inaugurera peut-être la thématique de l'individu oiseux et ennuyé qui trouvera un écho dans d'autres ouvrages russes. Cet ennui qui conduira Eugène à se jouer de la pauvre amoureuse et de contrarier son ami lors d'un bal, ce qui engendrera des suites funestes. Cet amour de la liberté qu'on retrouve chez Eugène rime avec cette liberté avec laquelle Pouchkine transgresse les formes littéraires connues dans son pays ainsi que les clichés romantiques. Alexandre nous livre aussi des descriptions pittoresques et vivantes des lieux et des personnages.

Sans doute, il s'agit là d'un ouvrage central dans le parcours de Pouchkine mais aussi dans la littérature russe ; Un vol libre qui nous transporte par sa nostalgie, son ironie, sa culture et son humour à travers l'art de ce poète unique au destin tragique et à travers la Russie de Tolstoï, de Dostoïevski et de Tourgueniev.
Commenter  J’apprécie          660
Ce chef-d'oeuvre d'Alexandre Pouchkine mérite toute notre considération. Ce roman en vers est d'une beauté admirable et la plume de cet auteur est vraiment d'une finesse exceptionnelle.
Voici le portrait d'un jeune homme, Eugène Onéguine, le héros de ce livre, parfaitement singulier, qui s'ennuie de la société russe et vit cloîtré dans son manoir, las des femmes et des amis, recherchant la paix essentiellement dans ses livres. C'est également l'histoire d'une rencontre, celle de Onéguine avec Vladimir Lenski, un poète de dix-huit ans, qui le surprendra par sa joie de vivre et ses espérances concernant son futur. Pouchkine oppose ces deux caractères : l'un, misanthrope et l'autre, assoiffé de société et d'amour. Malheureusement, cette amitié conduira Lenski à la plus fatale des possibilités...
Enfin, c'est une histoire de femmes : tout d'abord, Olga, la fiancée de Vladimir, d'une grande beauté, mais infidèle et qui oublie bien vite Vladimir ; et bien évidemment, Tatiana, celle qui tombera sous le charme d'Eugène, une femme touchante, fidèle et sincère, qui séduit avec facilité le lecteur.
Nous suivons donc l'histoire d'amour qui unit Tatiana à Eugène mais qui hélas, ne pourra point aboutir à une fin heureuse.
Ces quatres personnages, chacun à sa façon, écrit l'histoire d'Eugène Onéguine, et de Pouchkine lui-même.

Mais quel bonheur de lire ces vers, de les sévourer délicatement ou passionnément selon le moment de l'histoire, bref, de dévorer cette magique tragédie !
Tout simplement sublime.

A lire absolument !!
Commenter  J’apprécie          550

Citations et extraits (203) Voir plus Ajouter une citation
LETTRE DE TATIANA A ONEGUINE

Je vous écris - quoi d'autre à dire ?
J'ai tout dit si je vous écris.
Je sais, cela peut vous suffire
Pour me punir par le mépris.
Mais dans ma peine, mon martyre,
Vous qui gardez un coeur qui bat,
Vous ne vous détournerez pas.
Au début, j'ai voulu me taire ;
Croyez-moi, vous n'auriez pas su
Mon déshonneur, si j'avais pu
Nourrir l'espoir, même éphémère,
De vous revoir de temps en temps
Dans la maison de mes parents.
Juste écouter ce que vous dites,
Répondre un mot, et, seule, après,
Penser, penser, oui, sans arrêt,
Attendre encore une visite.
Les gens, dit-on, vous les fuyez ;
Tout vous ennuie dans nos retraites ;
Chez nous, si vous vous ennuyez,
Pour nous, vous voir est une fête.

Par quel hasard être venu ?
Dans mon désert, dans mon silence,
Je ne vous aurais pas connu,
J'aurais pu vivre sans souffrance,
Le feu d'un coeur sans expérience,
Avec le temps se serait tu,
Quelqu'un aurait compris mon âme,
Je serais devenue sa femme,
Mère et modèle de vertu.

Un autre !... Non, personne au monde
N'aurait jamais reçu ma foi ;
C'est un décret des cieux qui grondent :
Ils ont tranché - je suis à toi !...
Ma vie entière fut un gage
De notre alliance dans l'amour -
Des dieux tu portes le message,
Gardien fidèle de mes jours.
C'est toi qui me venais en rêve,
Invisible et déjà chéri,
Tes yeux brûlaient dans mon esprit,
Ta voix me poursuivait sans trêve
Depuis longtemps... Rêver cela ?
Non, tu entras, j'en fus certaine,
Un froid brasier emplit mes veines,
Je lus dans l'âme : le voilà !
Eh quoi ? Ta voix m'est familière,
Tu me parlais, douce lumière,
Lorsque j'aidais les miséreux
Ou soulageais par la prière
Du coeur le trouble douloureux.
Et là, à la minute même,
N'est-ce pas toi, vision que j'aime,
Qui dans la transparente nuit
Viens effleurer ma chevelure,
Toi dont la voix aimante et pure
Ressuscite l'espoir enfui ?
Qui donc es-tu, es-tu un ange
Ou un démon au charme étrange :
Résous le doute qui me prend.
Peut-être tout cela est vide,
L'erreur d'un coeur encor candide !
Mon sort, peut-être, est différent...
Mais soit ! accepte mon offrande :
Mes jours sont tiens, si lourds qu'ils soient,
Je suis en larmes devant toi,
J'implore que tu me défendes...
Tu vois que je suis seule ici ;
Qui me comprends ici ? - personne ;
Je me languis, je déraisonne,
Et je dois donc me perdre ainsi.
Viens me chercher. J'attends. Ranime
D'un seul regard ce feu qui joue
Ou, par un blâme légitime,
Romps l'illusion d'un songe fou.

C'est fait. Je ferme cette lettre,
L'effroi, la honte au fond du coeur...
Mais mon garant est votre honneur,
J'ai foi en lui de tout mon être.
Commenter  J’apprécie          220
Les générations se succèdent ;
Ainsi notre tribu frivole
Grandit, s'agite, se démène
Et pousse au tombeau les aïeux.
Notre temps viendra à son tour.
Nos descendants auront leur heure
Et nous chasseront de ce monde.

Enivrez-vous, en attendant,
Amis, de cette vie légère.
Je sais qu'elle a peu de valeur
Et n'y tiens pas outre mesure.
J'ai dit adieu aux illusions ;
Mais de lointaines espérances
Viennent parfois troubler mon cœur.
Commenter  J’apprécie          1170
Mais il est triste de se dire
Qu'on a gaspillé sa jeunesse,
Qu'on l'a trahie à chaque instant
Et qu'elle nous l'a bien rendu,
Que les meilleurs de nos désirs,
Que les plus pures rêveries
Sont allés à la pourriture
Comme les feuilles de l'automne.

Chapitre huitième, Strophe 11.
Commenter  J’apprécie          951
Trouver quelqu'un qu'on puisse aimer,
Quelqu'un qui ne trahira pas;
Quelqu'un qui apprécie les choses
Et les mots selon notre goût;
Qui ne dit aucun mal de nous;
Qui prend soin de notre confort;
Qui nous pardonne nos défauts
Et qui jamais ne nous ennuie.
Vous chercherez en vain ce fantôme,
cessez de perdre vos efforts.
N'ayez d'amour que pour vous-même,
Mon très respectable lecteur.
L'objet en est digne; jamais
vous ne trouverez plus aimable.
Commenter  J’apprécie          580
Moscou compte autant de beautés
Que la nuit d'aimables étoiles;
Mais la lune sur le ciel noir
Brille, et éclipse ses compagnes.
Mais celle que je n'ose pas
Troubler par le chant de ma lyre,
Comme une lune en majesté
Brille seule parmi les femmes.
Elle semble fouler la terre
Avec une fierté céleste !
Commenter  J’apprécie          780

Videos de Alexandre Pouchkine (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandre Pouchkine
Je me souviens d'un instant merveilleux... - Alexandre PPOUCHKINE
Dans la catégorie : Littérature russeVoir plus
>Littérature des autres langues>Littératures indo-européennes>Littérature russe (472)
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (2403) Voir plus



Quiz Voir plus

Boire un chocolat chez Pouchkine

Je me suis mis en ménage avec ma logeuses, la Marousenka, une veuve encore jeune, "Quand je me grisais, elle me couchait et me faisait la soupe à l’oignon. Je n’avais qu’à faire un signe : Hé ! la commère !... La commère ne disait jamais non.", parole de ............?............

Moujik
Cosaque
Hussard
Grognard
Koulak

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : Alexandre PouchkineCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..