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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il est plus de 6h et je n'arrive toujours pas à dormir. Une tasse de café froid traîne à côté de 'l'anthologie de la poésie française' de Pompidou qui me suit depuis des années. Ou plus exactement je suis ces poètes si passionnés, si vivants, depuis si longtemps, depuis mon adolescence... Mais cette nuit, ils n'arrivent pas à me parler comme d'habitude.
Mon corps et mes pensées réagissent aux dernières nouvelles. Envie de vomir, de pleurer, de hurler. Et mes utopies s'effritent, celles sur le bien vivre ensemble, le respect de l'autre... face à ces horreurs, à la vacuité de la vie.
Pourtant la vacuité et cette image de vide qu'elle renvoie me paraîtraient plus douces que tout ce sang versé, cette haine et cette violence qui me donnent des haut-le-coeur.
Si je n'étais plus là, cela ne ferait rien. Je ne suis qu'une petite fourmi lambda dans un monde qui convulse, qui implose. Qu'une fourmi lambda qui n'a rien créé, encore moins d'oeuvre signifiante, ni travaillé pour l'Institut Pasteur ni donné assez de son temps à une association caritative. Je ne suis qu'une petite fourmi qui, dans un 'plops' pourrait -comme une bulle de savon- ne plus être sans que cela ne se remarque, ne change quoi que ce soit à la marche du monde. Il n'y aura pas alors d'effet papillon ; la Terre continuera de tourner comme elle tourne mal.
Je n'arrive pas à dormir. Cauchemar éveillé. Besoin de chaleur, de contacts, de sourires d'amis, de mots apaisants pour me prouver qu'il n'y a pas que du froid et des morts. Avec frénésie et anxiété, j'ai écrit à mes amis parisiens pour être rassurée...
Vers 4h du matin, j'ai ouvert l'Anthologie de Pompidou pour y (re)trouver des poèmes, des mots magiques qui effaceraient les images que j'ai encore sous les yeux, qui feraient oublier ces pensées ressassées, incessantes. Je tourne les pages, pressée, oppressée, suffocante, manquant d'air. Je cherche encore à me sauver. Pourquoi ? Ridicule. Les larmes finissent bien par couler. J'ai froid, j'ai mal. Même ces rimes qui d'habitude me réchauffent le coeur ne suffisent pas, cette nuit, et me paraissent presque dérisoires. A côté, toujours, si proches, à peine quelques rimes plus loin, ou même en filigrane, il y a le désespoir, la déchirure, la souffrance de l'être délaissé, esseulé. Il y a toujours le mot "fin". Cette fin qui parfois peut même sembler salutaire. Mieux que ces nuits blanches et tous ces cris, et toutes ces larmes. le noir qui s'impose, qui prévaut à tout, sur tout. Qui remporte à la fin.

Peut-être que dans quelques semaines, je me dirai qu'il faut que je passe à des romans à l'eau de rose pour avoir une vision plus opaque et naïve du monde.
Peut-être plus sûrement, le coeur moins à vif, je retournerai vers ces poètes (Hugo, Rimbaud, Baudelaire, Eluard et tous les autres...) qui me sauvent bien souvent. Et si des larmes seront versées, ce sera peut-être pour la beauté des mots, pour la beauté du coeur. Pour mon utopie retrouvée.
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Voilà une anthologie de poésie qui va rester à mon chevet quelques temps encore. Certains auteurs connus, d'autres moins, d'autres pas du tout. Georges Pompidou nous offre un excellent panel des principaux poètes français. du moyen-âge aux années 60. Je ne m'y connais pas assez pour discuter ses choix. Je suis prêt à compulser ce recueil à tous moments.
J'aime beaucoup aussi ses vers préférés à la fin du volume. Il n'est pas toujours nécessaire de lire un poème dans son intégralité. Quelques vers peuvent suffire à notre bonheur.
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Voici un petit livre qui va me tenir compagnie un certain temps encore.

Je vais de découverte en découverte et voici l'ambition secrète et démesurée de tout auteur d'anthologie :

.... donner ici l'essentiel de notre poésie, c'est-à-dire les plus beaux vers de la langue française, ceux que je trouve tels, sans doute, mais avec l'espoir qu'ils le sont vraiment.
(Georges Pompidou).

Derrière l'homme politique, voici l'homme en lui-même :

La passion de la poésie, dont on me prédisait lorsque j'étais enfant qu'elle passerait a persisté au-delà "du milieu du chemin de la vie". A cet âge où chacun est tenté de faire le point et de réunir sous le plus petit volume possible tout ce dont il ne pourrait se passer sur l'île déserte imaginaire, l'envie m'est venue tout naturellement de "mettre ensemble" mes poèmes préférés.


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La passion de la poésie
J'ai hérité de cette anthologie quand ma tante, fière institutrice laïque et anticléricale, est décédée. Ce livre était sur sa table de chevet depuis la nuit des temps. Elle était bien sûr capable de déclamer la plupart des poèmes des trémolos dans la voix, à l'ancienne. Nous les neveux nous riions un peu d'elle. Aujourd'hui, j'ai la gorge toute nouée en feuilletant cette merveilleuse anthologie.
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Ma culture concernant la poésie en a pris un coup quand je me suis rendu compte que j'étais incapable de réciter un poème français par coeur. Dès lors, et dans un soudain accès de fièvre poétique, je me suis procuré cette anthologie.

Un recueil très pratique pour retrouver de célèbres vers parmi les plus grands poèmes de la littérature française. Tout n'y est pas bien entendu, Georges Pompidou a fait sa sélection parmi ce qu'il estimait être incontournable dans une anthologie. Mais c'est un très bon moyen de découvrir ou redécouvrir certains poètes et ça donne envie d'aller fouiller plus loin dans les oeuvres, voire même de jeter un oeil sur les anthologies de la pléiade (par siècle) ou encore sur les oeuvres complètes de certains auteurs afin de dénicher ces mots qui nous feront vibrer.
Ici, la période survolée est assez importante et intéressante. de plus, c'est tout à fait abordable. Sans compter, que la prise en main est aisée que l'on recherche un auteur précis ou juste un poème au hasard.

Un excellent premier pas pour qui veut s'aventurer du côté de la poésie sans trop savoir par où ou par qui commencer. Et puis, maintenant je suis fier d'enfin pouvoir réciter sans erreur les 3 ou 4 poèmes qui sont désormais ancrés dans mon esprit. En espérant, que petit à petit d'autres les y rejoindront.
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On m'a offert ce livre pour mes 18 ou 20 ans...
Je l'ai lu avec avidité et relu avec passion.
Il m'a souvent accompagnée, à cette époque déjà un peu lointaine, sur les chemins de la rêverie et de la poésie.
Un beau livre d'éveil à offrir à ceux à qui on veut faire découvrir la belle poésie française.
Pour moi un de mes livres pilier et fondateur.
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L'essentiel de la poésie française. Il devrait être dans toutes les bibliothèques, dans toutes les poches pour l'ouvrir au hasard et lire, encore et encore, ces vers familiers qui ne sont pourtant jamais tout à fait les mêmes, le livre à l'intérieur duquel se trouvent tous les livres...
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Georges Pompidou/Anthologie de la poésie française.
Depuis cinquante années je feuillette ce recueil magnifique de poésies choisies par cet homme de grande culture que fut notre Président G. Pompidou.
J'y ai retrouvé et y retrouve toujours avec un plaisir toutes ces poésies apprises au cours de ma scolarité et d'autres lues au hasard des recueils d'un auteur. Cela m'a rappelé aussi le Lagarde et Michard de mes études secondaires et l'étude des poètes en particulier.
François Villon repris en musique par Georges Brassens pour sa « Ballade des Dames du temps jadis » inaugure ce retour aux sources.
Et puis Joachim du Bellay dont je me récite souventes fois les vers de « Heureux qui comme Ulysse », et Pierre Ronsard cet autre de la Pléiade avec « Mignonne allons voir si la rose ».
Tous sont bien là et j'ai souri en relisant les « stances à Marquise » de Pierre Corneille également reprises en musique par Brassens.
Évidemment, on ne peut passer sous silence Lafontaine et ses fables, Vigny et « La mort du Loup », Lamartine et « le lac », l'immense Hugo, les « Nuits « De Musset, les « Fleurs du Mal » de Baudelaire, Mallarmé, Verlaine, Rimbaud, et tant d'autres découverts lors d'une prime lecture.
Un ouvrage de chevet bien sûr dont ma mémoire a besoin pour y trouver ses repères.
« J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique,
La ville et la campagne, enfin tout ; il n'est rien
Qui ne me soit souverain bien
Jusqu'au sombre plaisir d'un coeur mélancolique.
Jean de la Fontaine
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Imagine-t-on un président de la République Française – actuellement E. Macron, ou ses prédécesseurs immédiats – signant une anthologie de la poésie française ? Certes non ! Et pourtant, Georges Pompidou l'a fait. Homme d'une très vaste culture, il était passionné de littérature (comme, du reste, François Mitterand), et particulièrement de poésie. Il a donc personnellement choisi les textes qu'il voulait partager avec ses lecteurs, et tous les poètes importants s'y retrouvent pour notre plus grand plaisir. Publier une anthologie de la poésie, ce n'est pas un acte créatif, mais c'est une forme d'engagement: la révélation de ses goûts intimes dans le domaine poétique. Ce volune est à lire absolument. Mais il faut le faire peu à peu, avec délectation et au gré de notre fantaisie.


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un ami physicien se moquait il y a quelques années de mon inculture poétique... moi qui étais engagée dans les sciences humaines et de l 'âme je me devais de connaitre voire d'apprécier la poésie.... sourires.... ne doutant pas de ma faculté de perfectibilité il m'offrit cette anthologie.... aujourd'hui c'est moi qui l'offre à mes proches, jeunes et moins jeunes....
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