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EAN : 9782367270128
323 pages
DeCrescenzo (06/03/2014)
4.39/5   9 notes
Résumé :
Que faire quand on vous sert au restaurant un poulet à sept cuisses bien que vous soyez le fils d’un acteur de kung-fu qui n’a tourné aucun film ? Que faire lorsque l’amour vous arrache à un quotidien blafard et que la femme aimée est d’une laideur sans concurrence ?
Roman drôle et humaniste Pavane pour une Infante Défunte conte l’histoire d’un amour absolu et atypique. Il est aussi un plaidoyer pour le respect des différences dans une Corée du Sud où l’indu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voilà un livre étonnant, au début j hésitais à poursuivre ma lecture car la rencontre entre deux amoureux timides et assez étranges ne m attirais pas du tout. Mais le style de l auteur a su m attirer dans sa toile. Un troisième personnage a surgit, et à partir de là, une profusion de pensées sur la culture de masse, la beauté, la laideur, l amour et l amitié ont surgit déplaçant le curseur d une histoire d amour délicate entre deux jeunes qui apprennent pas à pas à se connaître, à l impitoyable dureté du regard des autres sur ce qui est différent. Une vision de l amour romantique et sans préjugés en contraste avec les critères requis et toutes les dérives qui en découlent par la société, dénoncé par l auteur avec dérision. Je dirai même une critique acerbe sur certains comportements typiques de la société de consommation.
Une histoire composée d ombres et de lumières . J ai vraiment aimé l aspect psychologique des personnages avec leur sensibilité à fleur de peau, l irreventieux Yohan, le mentor de ce couple improbable.
L auteur nous offre deux fins, se jouant de nous, provocateur et surprenant.
Un roman très original qui se démarque par sa quête de questions/réponses.
"Aimez-vous les uns les autres.
N ayez plus honte.
N enviez plus.
Ayez un visage qui soit "le vôtre ".
Je crois que c'est justement notre sens de la beauté. "
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Une histoire d'amour et d'amitié tout en poésie et philosophie
Comment vous parler de ce livre sans en abîmer les couleurs, la poésie et la lumière ?
Notre narrateur a à peine 20 ans dans la Corée des années 80. Il se lie d'amitié avec Yohan, et d'amour avec "la fille". Avec le premier, il partagera de nombreuses soirées, à questionner le sens de l'existence dans une société rongée par le capitalisme et dirigée par l'appât du gain, du pouvoir et de la beauté. Société qui marche grâce à l'envie et à la honte de soi contenu en chacun de nous et qui met à genoux ceux qui ont le malheur d'être différents.

Avec elle, il partagera la découverte de l'amour. Il fera naître en elle la lumière qu'elle-même déclenchera en lui. Notre narrateur découvrira également son histoire et la plaie terrible laissée dans son âme par le jugement porté sur elle depuis sa naissance. Car elle est laide. Et être laide dans un pays guidé par l'apparence, ça ne pardonne pas.
Park Min-kyun nous offre dans ce roman de croire en la faculté d'être notre propre visage et de vivre sans juger les autres sur de simples critères superficiels crées et encouragés par une société bancale et où "ce qui est bien" prend le pas sur "ce qui est juste".
Cette histoire d'amour écrite avec une touche d'ironie mais surtout beaucoup de sensibilité et de poésie m'a beaucoup émue. Cette lecture, je l'ai prolongée et savourée en me délectant de la musicalité de l'écriture et de tous les morceaux et artistes cités au fil des pages.

Une très belle découverte et souviens-toi...
"Toi aussi, tu es une oeuvre réussie"...
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Première lecture d'un roman coréen. Voilà ce qui m'avait avant tout poussé à choisir ce livre. Evidemment, la quatrième de couverture avait aussi fait son effet. Mais, comme souvent malheureusement, elle s'attache à des points qui ne sont que des détails de l'intrigue ou exagère d'autres qui ne sont vraiment pas le sujet du livre. Alors, ne vous fiez pas à la quatrième dans cette édition parce que le livre vaut vraiment la découverte.

Une belle écriture, une belle histoire, une fin joliment étrange, bref, un très bon moment, n'hésitez pas.

(Et pour vous éviter de perdre du temps, le titre est tiré d'un morceau composé par Maurice Ravel en 1899. Après l'avoir écouté, je dois dire qu'il convient bien à l'atmosphère du livre).
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Ce livre est une très bonne surprise. Il comporte un très bon style d'écriture, assez poétique. Mais aussi des réflexions intéressant sur l'évolution du culte de la beauté en Corée du sud et les excès de la société de consommation conduisant à une concurrence acharnée....
Lien : https://korealitteandco.word..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les esclaves des temps anciens étaient assignés à leur travail.
Les esclaves des temps modernes doivent en plus faire du shopping.
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Cela dit, aimer quelqu'un est en réalité l imaginer. Oui, l amour anticipe par l imagination la médiocrité humaine, au présent et au futur...
Raison pour laquelle ceux qui ne sont pas aimés sont incapables de supporter leur propre existence. Ils ne supportent pas une vie médiocre. Dieu n a pas créé l homme parfait, mais par l imagination, il lui a accordé la possibilité de le devenir.
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L être humain est pareil au pole d un fil électrique. C'est à travers la rencontre de son autre pole qu il illumine l âme de l autre. La raison pour laquelle tous désirent l amour mais ne parviennent pas à s aimer, c'est qu ils ne voient de l autre que la face la moins lumineuse.
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La différence entre une femme qui est aimée et une autre qui ne l est pas est aussi nette que la différence entre la lumière et l obscurité.
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À cette époque, dans un recueil de textes courts, j’ai lu le récit suivant :

« On dit que les Indiens, tandis qu’ils galopaient, descendaient de temps à autre de leur cheval et contemplaient le chemin parcouru. Cet arrêt n’avait pas pour but de faire se reposer le cavalier ou le cheval. C’était en fait une marque de prévenance à l’égard de leur âme qui les suivait de près, de peur que cette âme ne soit distancée. Quand leur âme les avait enfin rejoints, à ce moment-là seulement, ils se remettaient en route. »

Chaque fois que je pense à l’année 1985, ces propos me reviennent à l’esprit, invariablement. Ce fut l’époque où la plupart des gens couraient sans jamais prendre le temps d’attendre que leur âme les rattrape. Ma vie n’était guère différente des leurs. Que mon âme avançait à une allure plus lente qu’on imaginait, et que le cheval sur lequel j’étais monté était l’égal du temps qui filait, ça, je ne le savais pas à l’époque. Dans la vie, il se peut bien que nous soyons obligés, à un moment ou à un autre, d’arrêter son cheval et de regarder en arrière. Somme toute, nous ne pouvons vivre sans âme et, à l’évidence, les Indiens ne sont pas les seuls à en avoir besoin.
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