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EAN : 9782709672436
288 pages
J.-C. Lattès (27/03/2024)
3.47/5   17 notes
Résumé :
Au début des années 1980, pour échapper à l’étroitesse de son appartement, une enfant explore avec curiosité ce qui l’entoure : son quartier, l’école au bout de la rue, et l’usine aux trois cheminées, où son père travaille. L’enfant habite rue du Passage, au cœur d’une communauté d’habitants venus de l’autre côté de la Méditerranée.
Pour la guider dans cet immense terrain de jeu, elle s’est mis en tête de trouver son ange-gardien : serait-ce le passeur de c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Mille et un mots d'amour , mille et un sentiments, mille et un sourires, mille et une larmes, mille et un pincements au coeur, mille et uns visages, mille et unes étoiles, mille et uns souvenirs, mille et uns petits riens qui sont mille et un grand tout ont accompagné ma lecture de ce récit qui se lit comme un conte, comme une fable, comme un roman, comme une poésie.
Je ne suis pourtant pas issue de l'immigration mais faut il l 'être pour être emportée dans ce tourbillon d' émotion ?
Oui, je triche un peu, beaucoup, passionnément à la folie parce que j'aime cette communauté où j'ai trouvé ma place d'abord dans le coeur celui qui m'accompagne depuis bientôt 40 ans, dans le quartier populaire où ont grandi nos enfants,dans notre histoire familiale, amicale et dans notre appartenance au rejet que nous avons du apprivoiser.
Plus tout à fait française, pas tout à marocaine et pourtant mille et une raisons d'être les deux en étant celle que je suis devenue.Maman des quartiers populaires et parent d'élèves qui recevait comme un coup de couteau en plein coeur, lors d'une réunion, que le pédibus ne passerait pas par la rue Horace car c'était trop compliqué de gérer les enfants qui y habitaient.
Là où on voyait des sauvages, je voyais mon foyer.
Alors oui ce livre m'a infiniment touchée.
Le pédibus est ressorti mais tant d'autres mille petits riens contenus dans des phrases dévastatrices.
Mais il y a eu aussi le visage de Madame Sakali qui m'a raconté un jour son secret pour que chacun de ses six enfants se sentent unique.Comme la maman de Salima elle disait à chacun, au creux de son oreille, qu'il était son préféré.
Le visage de Madame Ajaoun et de son éternel sourire, le rire en cascade de Madame Mokhtari lorsque nous courions après le bus.
Le visage de Madame Kerkoub qui m'était si familier et apaisant.
Ces visages la étaient mon monde, dans l'immeuble où mon foyer était mon royaume.
Je ne sais pas toujours où est ma place dans tout ça après toutes ces années, mais ce récit m'a percutée de plein fouet.
Petite fille française de parents français, je suis l' épouse d'un marocain venu du Maroc mais qui est aussi français, nos enfants portent des prénoms arabes, notre nom de famille est arabe, notre premier né est enterré dans un cimetière musulman dont la tombe à été profanée en 2004.
Que faire de tout ça dans un monde de plus en plus hostile ?
Continuer à avancer, continuer à être riches de ce que nous sommes,continuer à aimer nos quartiers, nos cuisines mélangées, nos mots inventés aux mille et une couleurs d'ici et d'ailleurs....malgré tout et pour tout.
Pour ces jeunes, pour ces portes fermées que nous voulons ouvrir, pour que le pédibus passe par la rue Horace, pour qu'enfin cesse ces mille petits riens qui nous ramènent toujours à faire de nous des citoyens de seconde zone.
Même si ce récit me rend triste il a le pouvoir de l'arc en ciel car il est lumineux, incroyablement vivant, touchant, drôle,bouleversant humain, vibrant. Il est un hymne à l'amour et Salima est une héroïne , une princesse, une combattante, un peu comme Yto, la magnifique Yto du Moyen Atlas.
Une petite fille, femme en devenir qu'on aimerait avoir comme amie.
Alors je garde serré dans ma main la bille araignée, la préférée de Salima, pour me rappeler et rappeler au monde que nous sommes là, je la garde dans le creux de ma main et elle roule dans mon coeur où les mots de Fatima Ouassak encore une fois m'ont tant émue avec ce récit dont l'insondable beauté, tant elle est grande, seront mes anges gardiens.
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Rue du Passage c'est là où vit Salima, une fillette très espiègle, avec ses frères et soeurs, sa mère qui nourrit la maison, son père qui travaille de nuit. Ils forment une famille d'immigrés, ancrée entre deux cultures. Leur lien avec l'autre côté de la Méditerranée est maintenu grâce à tous les passeurs que l'on découvre dans ce livre, chapitre par chapitre : la caftaniere, la doseuse d'épice, le passeur de cassette, le sans papier du papier peint.

Salima se nourrit de ces passeurs qui font le pont entre les deux rives lui permettant de s'imprégner de sa culture d'origine, de se nourrir des couleurs et des odeurs du pays qu'elle ne voit que l'été. Ils lui permettent de comprendre comment est façonné le monde là-bas, de s'enrichir des savoirs lointains.

Cette histoire est avant tout couchée sur papier pour se souvenir de la classe ouvrière immigrée, pour nourrir la mémoire collective de ce qui est passé et qui s'enfuira si personne ne la raconte.
Le message global qui m'a marqué c'est celui du vivre ensemble : à travers cette communauté soudée par des savoirs et des secrets, Fatima Ouassak évoque une solidarité très puissante.
Un clin d'oeil final et subtile met en lumière l'efficacité d'une nation unie dans laquelle se condense des peuples d'horizons différents.
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Ce livre m'a profondément ennuyé, agacé, et j'en suis sorti abattue. Il brasse les clichés sur les enfants d'immigrés, la fracture sociale et culturelle. Il propose une vision simpliste de l'enfance, monde d'enchantement, alors que l'on sait aujourd'hui qu'il n'en est rien, que la psychologie de l'enfant est bien plus complexe que ce que l'on pense. Dans ce monde de bisounours, les petits commerçants de la rue du passage sont toujours radieux, joueurs, portent la misère du monde avec grâce et quiétude. Je ne ferai pas l'injure d'énumérer ici le nombre de clichés sur l'enfance, la religion, les cultures. Je n'analyserai pas non plus le style faussement enfantin choisi pour cette histoire, et qui logiquement se résume à des images d'épinal et un vocabulaire limitatif.
Le livre finalement porte bien son nom. Passez votre chemin!
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Vidéo de Fatima Ouassak
Fatima Ouassak vous présente son ouvrage "Rue du passage" aux éditions JC Lattès.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3029647/fatima-ouassak-rue-du-passage-recit
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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