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Ce livre n'est pas désagréable à lire mais il est invraisemblable, superficiel et ne dégage ni subtilité, ni émotion.
Le narrateur Jonas arrive à la cinquantaine. Sa femme l'a quitté en lui révélant un secret pesant, sa mère perd l'esprit à la maison de retraite. Il a choisi d'en finir. Mais comme il ne veut pas que sa fille découvre son corps alors il décide d'aller mourir chez les autres. Il part donc avec sa perceuse dans un pays sans nom ravagé par la guerre. Pourquoi une perceuse ? Ne m'interrompez pas avec vos questions débiles. Il arrive à l'hôtel du Silence. Autrefois, c'était un palace avec des thermes et des mosaïques. Mais à présent tout est délabré et les environs sont minés. L'hôtel est tenu par deux jeunes survivants, le frère et la soeur qui a un petit garçon nommé Adam...
A votre avis que va-t-il se passer ? Oui, vous avez deviné ! Jonas va bricoler et se sentir utile grâce à sa perceuse. On va le solliciter à droite à gauche. Il va apprivoiser Adam. Et retrouver le goût de la vie. Je soupçonne l'autrice d'avoir acheté une ruine à retaper avec ses droits d'auteur et d'avoir trouvé l'inspiration chez Monsieur Bricolage.

Un homme, Jonas, part à la dérive. Il n'y arrive plus. Sa vie lui semble insipide et ne le mène à rien. Il décide de partir pour mourir. Il dit adieu à ses proches sans leur dire qu'il part, Il range ses petites affaires, met à jour ses papiers, vend le peu de bien qu'il a, fait une valise avec quasiment rien dedans, une caisse à outil minimaliste et une perceuse pour un pays où la guerre se termine et à fait de sanglants ravages.

Il se donne trois jours pour mettre à exécution son suicide. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Petit à petit, jour après jour, il recule. Il reprend tout simplement goût à la vie, grâce à sa boîte à outil et sa perceuse et aussi parce qu'il ne veut pas faire de mal à ses hôtes.

Je me suis ennuyée à la lecture de ce livre où il ne se passe pas grand-chose. Certes, l'écriture est délicate, subtile. Certes, le fait de se reconstruire dans un pays qui sort de la guerre et qui a bien des plaies à soigner est bien amené.

Certes, certes, certes…. quoi qu'on puisse en dire, je me suis ennuyée.

Petit roman qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais qui fournit une distraction agréable et dispensable. Comme souvent dans ce type de production, on est séduit et attiré par le résumé de l'histoire, et déçu par la façon dont elle est racontée. En bref : un Islandais désespéré décide d'aller mourir dans un pays (balkanique) à peine sorti de la guerre, loin des siens. Comme il a emporté sa boîte à outils, le bricolage le remet dans le circuit de la vie et des relations humaines. L'idée de sauver une vie par le bricolage était amusante. Maintenant, comment est-ce raconté ? A la première personne, évidemment : il y a longtemps que le roman de grande consommation a renoncé au moindre recul critique du héros sur lui-même, ou du narrateur sur son héros. Donc, un récit au ras des ressentis (comme on dit à Fce-Culture). Deux temps verbaux seulement : le passé composé pour tout ce qui est passé, le présent de l'indicatif pour tout ce qui est présent. Au moins, ce sera bien plat et simple à lire, puisqu'il n'y aura ni réflexion critique sur le héros, ni palette temporelle un peu subtile qui pourrait fatiguer le lecteur.