Ce que tu touches

La première chose que j'ai envie de dire de ce livre, et qui pour moi a détonné, c'est que c'est incroyablement bien écrit. Les phrases chantent, elles ont un rythme, une variabilité et un équilibre qui font que sans s'en rendre compte, la lecture est fluide et résonne comme un poème, qui se déroule musicalement et sans effort.

Le vocabulaire employé est riche, particulièrement lorsqu'il s'agit de décrire la Provence, et on est plongé dans une myriade de sensations, d'odeurs et d'images évocatrices. C'est beau comme un tableau, comme une immersion, alors que ce ne sont que des mots.

Sans qu'on s'en aperçoive, l'autrice déploie une maîtrise de la langue qui confine au sidérant. Par exemple, ce moment où elle utilise un autre niveau de langage pour un passage, qui retranscrit fidèlement une autre parole, orale, avec une maestria de l'imperfection fabuleusement juste - bien qu'il ne s'agisse que d'un passage court et presque anecdotique. Ou cette avalanche de zeugmas qui traversent le livre, tous aussi bien sentis les uns que les autres, si justes et puissants qu'on ne se rend pas compte qu'on vient de lire une figure de style savamment maîtrisée si on n'y fait pas attention. Ça paraît instinctif. Pourtant, ces zeugmas, je me suis arrêté dessus à chaque fois, tant ils rendaient la phrase puissante, et en même temps naturelle.
J'ai essayé ici de décrire, par deux exemples, ce à quoi je fais référence quand je dis "incroyablement bien écrit". Mais c'est tout le texte qui est soutenu par cette maîtrise si grande des mots qu'on a justement l'impression que tout cela est fluide et naturel, qu'il n'y a là rien à remarquer. Alors qu'on pourrait s'amuser à dresser la liste gigantesque des figures de style que le livre emploie à merveille.

C'est ce style fluide, habité, précis et bourré de figures de styles qui m'a conduit à finir ma lecture. Car pour le fond, j'ai moins apprécié le roman. Et je précise tout de suite que si je l'ai "moins apprécié", ça ne veut pas dire que je ne le trouve pas intéressant, ou "bon". C'est juste que je suis pas le genre de lecteur pour qui cela a résonné.

Concernant l'histoire, le roman me fait fortement penser à du Christian Bobin. On cherche le sens de la vie à travers des épisodes émotionnellement fort, à travers des souffrances, de la poésie et des éléments parfois un peu fantastiques. Je pense que ce livre peut très fortement marquer certains lecteurs, et je recommande de tester de le lire : peut-être que ce sera l'un des grands moments de lecture de votre vie.

Personnellement, la rencontre ne s'est pas faite. Principalement parce que, dans les épreuves décrites dans ce livre, je n'ai pas la même réaction, la même philosophie, que le personnage principal. Pourtant, je pense que cette façon de réagir, de ressentir, doit être commune à beaucoup de gens ; et c'est pourquoi je recommande fortement ce livre tout de même. Ça peut être l'une des toutes-meilleures lectures de beaucoup de monde, je pense.

Depuis longtemps, je suis amoureuse des mots pour l'émotion qu'ils provoquent, la poésie qu'ils éveillent. Parmi mes nombreux jeux d'enfant solitaire, celui de reformuler des phrases banales, lues au hasard, pour les rendre plus incisives avec des mots choisis et précis, était l'un de mes favoris. L'exercice n'était loin d'être toujours concluant, mais quelques fois, le résultat se révélait assez satisfaisant.

J'ai gardé de cette période, une tendresse particulière pour les mots et surtout pour les auteurs qui les manient avec talent, faisant naître des émotions profondes. Je ne parle pas de larmichettes ni de mouchoirs inondés par l'ouverture des vannes des grandes eaux, non. Je parle de sentir le vent dans ses cheveux, de vibrer sous la caresse chaleureuse du soleil sur la peau, des odeurs d'herbe mouillée après l'orage, ces petits détails qui souvent passent inaperçus, mais qui sont à l'origine de bonheurs simples. Les mots sont vecteurs d'émois qui touchent au sublime.

Alors, quel défi de trouver les bons mots, encore eux, pour décrire ce petit livre tombé entre mes mains par hasard ? Mais est-ce un hasard ? Ceux qui me connaissent savent que je n'y crois pas beaucoup au hasard !

Le premier qui me vient à l'esprit est « simplicité ».

Tout d'abord, celle de l'autrice pour présenter son ouvrage : « Je m'appelle Elrina, j'ai écrit « Ce que tu touches » il y a quelques années déjà et les personnes l'ayant lu m'ont poussée à le publier, ce qui est fait ! »

Ensuite, celle de l'histoire d'une petite fille, Félicité, amoureuse de Dame Nature, sensible au moindre de ses frémissements et surtout, en compréhension totale avec les animaux, particulièrement ceux qui s'apprêtent à la quitter. Puis, la petite fille aux nattes sautillant sur ses épaules grandit, sans perdre sa faculté de vivre en osmose avec ce qui l'entoure. le milieu urbain la meurtrit par sa matérialité. La jeune femme se réfugie à la campagne, au lieu des bêtes d'une bergerie provençale chère à son coeur d'enfant.

Il n'y a pas grand-chose à ajouter sur ce parcours initiatique de l'enfance vers l'âge adulte avec ses épreuves et ses joies qu'il faut savoir accepter avec la même ouverture d'esprit. La nature, la séparation, l'amour, la mort, la tendresse, la rugosité font partie de la Vie.

Cette lecture passe par les yeux, mais se lit avec le coeur. Elle peut, sans surprise, rester hermétique pour certains, car la résonance des mots est plus ou moins vive selon son histoire personnelle. Pour moi, ce fût un moment délicieux, subtil et parfois douloureux. C'est un roman sensoriel à méditer et à relire sans modération.

Merci à l'auteure pour l'envoi de son livre ,une belle découverte.
Je ne sais pas si j'ai assez de mots pour décrire ce que j'ai ressentie avant pendant et après la lecture de ce livre.
J'en ai lu des livre mais jamais des comme celui là .
Chaque mot es si bien posé,de la poésie.
Les paysages sont bien décrits,les émotions des personnages sont juste et bien écrit.
Un livre que tout le monde doit lire et avoir dans sa bibliothèque.
Achetez le et voyez par vous même.
Encore merci elrina pour ce flux d'émotions

Rien de plus satisfaisant pour un lecteur que de faire ce que j'appelle une « jolie découverte », c'est-à-dire tomber sur un livre vis-à-vis duquel on n'avait aucune attente particulière et qui, en définitive, se révèle être une véritable pépite ; « Ce que tu touches » d'Elrina O'Brien en fait partie.

Dans cette histoire, nous suivons le parcours, de l'enfance à l'âge adulte, de la touchante Félicitée, un être exceptionnel. En effet, celle-ci possède le don de comprendre les animaux et de créer un lien profond avec eux. Chaque période de sa vie est marquée par des rencontres animalières et/ ou humaines, qui constituent autant d'étapes dans son évolution psychologique et affective. Il s'agit d'un court mais très riche roman initiatique qui, vous l'aurez compris, m'a totalement convaincue. L'histoire est simple mais pas simpliste, le ton a la légèreté du conte ou de la fable et en même temps la gravité du drame. du point de vue du style, les phrases son courtes et percutantes, épurées sans être pauvres. Ainsi, l'écriture est hautement sensible, au sens le plus noble du terme. Les mots entrent en parfaite résonance les uns avec les autres ; ils sont fortement évocateurs et suggestifs. En somme, on peut dire que ce livre est la preuve que l'on peut écrire un texte d'une grande et belle sensibilité sans tomber dans le sentimentalisme facile. C'est pourquoi il me semble être le genre de livre qui peut plaire à des lecteurs différents et, même, être de ces livres qui donnent envie de lire aux plus récalcitrants. Si je devais le mettre en lien avec d'autres textes, je dirais que c'est du Pagnol sans le folklore, du London sans l'aspect viriliste et du Saint-Exupéry sans le côté trop enfantin.

Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans la lecture de ce premier roman plus que prometteur, vous passerez un excellent moment !

Aujourd'hui, je vais vous parler de la petite histoire de Félicitée cette enfant bien trop sage.
Félicitée est une petite fille qui est un peu différente des autres enfants, au lieu de s'amuser, de rigoler, de faire des bêtises, elle préfère lire et s'isoler.
Un beau jour durant ses vacances d'été avec sa famille, elle va rencontrer un grand chien près d'une fontaine. Cette rencontre va la changer et lui donner le sourire, mais toute chose à une fin et les séparations seront pour elle un déchirement.

On voyage dans les montagnes de la Provence avec de tres belles descriptions des lieux qui vous transmet beaucoup d'émotions.
Je me suis retrouvé en enfance dans ce petit village de montagne avec mes grand-parents le temps d'un été.

Félicitée vivra une enfance et une adolescence difficile. Elle trouvera un équilibre en présence de ces animaux qu'elle va rencontrer et qui lui apporteront de la joie mais aussi de la tristesse. Elle prendra aussi de grandes décisions dans sa vie qui la ramèneront petit à petit sur ces lieux qu'elle aime tant.
Les autres personnages sont très bien écrit et leur émotions sont si réels.

Elrina Obrien a choisit avec soin chaque mot pour donner une touche de poésie et transmettre une partie de sa vie.
Un roman rempli d'émotions qui vous ne laissera pas de marbre et qui vous fera voyager dans ces belles montagnes de notre pays.
Un petit roman à avoir dans sa bibliothèque.