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3,64

sur 2593 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Amélie fait ses études au Japon et décide de donner des cours de Français à des Japonais pour améliorer sa propre pratique de la langue japonaise. C'est ainsi qu'elle rencontre Rinri.
Au début, ils parlent de choses et d'autres. Puis, leur relation change, ils se tutoient, Amélie fait la connaissance des parents de Rinri et des grands-parents déjantés (sénilité), il vient la chercher en Mercédès blanche (donc elle imagine qu'il est un Yakusa) et ils finissant par devenir amants.
Il l'emmène visiter les endroits qu'il aime, lui raconte un drame de son enfance : ne pas avoir réussi les sélections pour entrer dans une des meilleures écoles primaires et le mépris de son père qui lui, les avaient réussis, le fait encore pleurer à l'âge adulte.
Il l'emmène visiter, le stade olympique, Hiroshima, escalader le Fuji-Yama, invite ses copains à manger chez eux, épisode cocasse.
Il finit par lui demander de l'épouser, et je vous laisse découvrir la suite car elle vaut son pesant d'or.

Ce que j'en pense :

Leur premier rendez-vous est à hurler de rire, Rinri est coincé, il a du mal à prononcer certains mots : Ourrrrhhh pour dire oeuf, et il essaie d'expliquer le terme « jouer » en japonais car c'est ce qu'il préfère dans la vie : quand on ne travaille pas, on joue…. En fait un éloge à la paresse !!!
Autre scène épique : la fondue, Rinri arrivant avec une valise contenant le matériel et les ingrédients donc le fromage ressemble à du polystyrène : « je compris que les Nippons adoraient manger de la fondue suisse pour le côté ludique de l'affaire et qu'ils en avaient créé une qui éliminait le seul détail fâcheux de ce plat traditionnel : sa saveur ». P 57.
L'auteure évoque la sélection dramatique des écoliers qui passent des tests très difficiles et qui débouchent sur des vies brisées, voire des suicides à l'adolescence, lorsqu'ils échouent.
Elle découvre que Rinri n'aime pas la cuisine traditionnelle nippone contrairement à elle, et se nourrit mal, réaction peut-être à son enfance qui a été si stricte, une sorte de rébellion d'ado tardive.
La visite d'Hiroshima est très émouvante. L'auteure la décrit sobrement, restant au plus près de la dignité nippone qui nous étonne tant.
Le chapitre que j'ai préféré est celui de l'escalade du Fuji-Yama, 3 776m en moins d'une journée, pèlerinage que tout bon Japonais doit faire au moins une fois dans sa vie sans tomber dans la descente gluante de lave sous peine d'avoir à recommencer car l'exploit est annulé. Elle y croise même des vieillards. Elle adore marcher, escalader, en proie à une ivresse des montagnes, en se prenant pour Zarathoustra. Et la récompense suprême le lever du soleil.
J'aime cette histoire d'amour où l'un est visiblement plus engagé que l'autre et la tendresse avec laquelle elle parle de Rinri, la vie qu'elle partage avec lui lors de son premier travail en entreprise qui s'avère cauchemardesque et qu'elle raconte si bien dans un autre roman « stupeur et tremblements » grâce auquel je l'ai découverte.
Ce roman est touchant, comme le sont surtout ceux qui se passent au Japon, comme « la nostalgie heureuse » récemment. Elle est consciente qu'elle entretient un quiproquo, et cela la trouble et parfois la désespère, mais ne elle ne sait comment s'en sortir sans faire du mal à l'autre.
Ce roman a été un sas pour moi, après la lecture de « kinderzimmer » puis du « quatrième mur », deux livres très durs. Là j'ai pris du plaisir, je me suis amusée. C'est la bonne recette pour faire une pause pour moi. Ou alors un bon polar facile type Camilla Läekberg…

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Un roman frais, drôle, burlesque et pour une fois, il y a une 'vraie' histoire et une 'vraie' fin. J'ai particulièrement aimé les moments durant lesquels elle essayait d'expliquer de quel pays elle provenait, la Belgique apparaissant comme un pays aux contours flous, voire imaginaire pour ses amis étrangers. Quant à sa description de son ascension du Mont Fudji, tel Zarathoustra (non pas que Zarathoustra ait un jour gravi le Fudji Yama!), elle m'a donnée une force incroyable (le pouvoir des mots! ;)).
'Ni d'Eve, ni d'Adam' est en fait inspiré de la vie d'Amélie Nothomb et a pour cadre le Japon, pays où elle vécut durant son enfance. le livre narre l'histoire amoureuse qu'a connue l'auteur avec un jeune Japonais de bonne famille. Rencontré initialement dans le cadre de ses cours particuliers de français, Rinri va s'éprendre de la jeune Amélie, alors âgée de 21 ans, qu'avec maladresse il commence par nommer « ma maîtresse ».
De son propre aveu, Amélie Nothomb n'a jamais autant écrit sur le sentiment amoureux.
'Le moyen le plus efficace d'apprendre le japonais me parut d'enseigner le français. Au supermarché, je laissai une petite annonce: « Cours particuliers de français, prix intéressant ».
le téléphone sonna le soir même. Rendez-vous fut pris pour le lendemain, dans un café d'Omote-Sando. Je ne compris rien à son nom, lui non plus au mien. En raccrochant, je me rendis compte que je ne savais pas à quoi je le reconnaîtrais, lui non plus.
Et comme je n'avais pas eu la présence d'esprit de lui demander son numéro, cela n'allait pas s'arranger. « Il me rappellera peut-être pour ce motif », pensai-je. Il ne me rappela pas. La voix m'avait semblé jeune. Cela ne m'aiderait pas beaucoup. La jeunesse ne manquait pas à Tokyo, en 1989. A plus forte raison dans ce café d'Omote-Sando, le 26 janvier, vers quinze heures.Je n'étais pas la seule étrangère, loin s'en fallait. Pourtant, il marcha vers moi sans hésiter.'

Une belle écriture. Amélie Nothomb tendre, pleine d'humour et parfois incisive à souhait !!
J'ai beaucoup aimé ce livre.


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Amour à la japonaise!
Ou comment Amélie choisit entre la liberté ou le gentil nippon!

L'originale auteure belge a encore écrit une pépite d'humour et de fantaisie en revenant sur les années de son expatrition japonaise, déjà décrite avec un contexte glacial d'entreprise dans Stupeurs et Tremblements.

On joue ici dans le registre léger d'une histoire d'amitié puis de d'amours d'étudiants entre deux individus que leur culture oppose mais que leur curiosité rapproche au point d'envisager une vie commune.
Amelie revient sur les anecdotes du quotidien, offre des moments d'anthologie (ah! la scène de la fondue suisse!), un décryptage de l'identité japonaise faite d'éducation formelle, de sérieux olympien et de conditionnement sociétal ( ah! la visite au musée!, ou le repas des amis du fiancé!)

Je me suis régalée de l'humour, de l'autodérision, de ce savoir faire dans l'écriture qui étonne, instruit, et fait rire. Un livre bien sympathique décrivant un pays aimé et une expérience de vie enrichissante et un peu nostalgique.

( lu en audio avec la voix de Sylvie Testud: une certaine gêne dans le rythme que je ne m'explique pas)
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Une extraterrestre au pays du soleil levant, c'est un peu comme le bonbon au double effet : je me suis vraiment sentie doublement en territoire inconnu !

Amélie Nothomb est bien plus sympathique, à mon sens, lorsqu'elle parle d'elle plutôt que de ses romans que je ne goûte pas. J'avais beaucoup apprécié « Stupeur et tremblements » à l'époque quand il était sorti où elle narrait son expérience professionnelle au sein d'une société japonaise. Je m'étais beaucoup amusée avec elle de ce sort incroyable réservé aux non initiés du fonctionnement des firmes nippones, surtout quand on naît femme. Je m'étais alors lancée dans la découverte de ses romans. Romans très courts dont il ne me reste rien et romans que je n'ai plus lus depuis fort longtemps n'y trouvant pas mon comptant.
Et puis dernièrement, ma belle-fille, fan de la première heure de l'auteure, m'a proposé de renouer avec Amélie en me prêtant cet ouvrage. Et bien, j'ai adoré ! Et j'ai ri ! J'ai ri car il faut bien avouer qu'Amélie ne craint pas le ridicule et que le regard qu'elle pose sur autrui comme sur elle-même n'est pas dépourvu de clairvoyance ni d'humour. Et puis découvrir les coutumes nippones, amoureuses, gastronomiques ou autres, sans Amelie, hé bien je suis sûre qu'elles n'auraient pas eu la même saveur. Je garderai en mémoire son ascension sur le mont Fujii, telle le taureau ailé, sa conférence sur les bières belges, et l'attitude plutôt xénophobe des parents et grands-parents du jeune homme amoureux. Et puis, je l'avoue, finalement Amélie m'a touchée. Ben oui, à faire toujours semblant que rien n'a vraiment d'importance, qu'elle se moque de tout et d'elle avant tout, on finirait presque à la croire insensible. Mais, il n'en est rien. Amélie cache sa sensibilité mais ne l'avouera pour rien au monde...

Donc un livre qui m'a beaucoup plu. Les coutumes japonaises me ravissent, du moins tant qu'elles ne me touchent pas directement, et en bon descendant des Gaulois, j'avais parfois vraiment l'impression que le ciel me tombait sur la tête !

Lien : http://mespetitesboites.net
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J'avais besoin de légereté, alors quand j'ai vu dans ma bibliothèque préférée ce livre., je me suis dit qu'une pincée d'humour et un brin de folie à la Amélie Nothomb ne pouvait pas me faire de mal !!!

Amélie nous raconte sont retour au Japon , une fois adulte et surtout son histoire d'amour avec un jeune Japonais voulant se perfectionner au Français.

Rien de passionnant dans ces moments de vie, mais Amélie Nothomb a le don d'écrire avec une certaine simplicité et qui donne a la lecture une fluidité incroyable.

ce qui me suprend à chaque fois dans ces livres, c'est la vitesse a laquelle on les lit. sans être marqué par une histoire transcendante... on se rend compte qu'en très peu de temps nous sommes déjà à la fin du livre !!
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Nouvelles péripéties japonaises pour Amélie Nothomb. On y découvre qu'à côté de sa difficile intégration dans l'entreprise nippone, elle vivait des moments agréables avec un beau japonais. L'écriture rythmée et précise font de ce roman vif et rapide un excellent moyen de passer un bon moment en découvrant quelques facettes de vie au Japon.
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Cela faisait des années que je n'avais pas lu de roman d'Amelie Nothomb. Confinement oblige, je me tourne vers les rayons de ma bibliothèque et je redécouvre des livres achetés ou prêtés et que j'avais négligés, voire totalement oubliés.

Bref, j'avais besoin de lire quelque chose de léger, de distrayant et Ni d'Eve ni d'Adam rentre bien dans cette catégorie. Moins percutant que Stupeur et tremblements, les aventures amoureuses d'Amelie et Rinri, le jeune nippon, sont néanmoins assez sympathiques et suscitent le sourire, voire un peu d'attendrissement.
Jouant toujours sur le décalage culturel, Amélie décrit une relation tendre, amicale, faite du plaisir de se découvrir si différents, heureux de l'étonnement qu'ils ont à s'éprouver dans cette jolie relation. Rinri est fasciné par cette jeune femme qui croque la vie, gourmande de tout, qui court au lieu de marcher. Amélie est émue de la gentillesse du jeune homme qui la choie, qui s'emploie à lui faire de menues surprises, qui cuisine pendant des heures et la regarde dévorer des mets délicats avec amour.

Elle est drôlement rigolote cette Amélie, tout devient aventure et jeu avec elle. Elle affronte avec une grande lucidité son humanité, faite aussi de menues lâchetés qu'elle assume, qu'elle argumente si bien qu'on finit par tomber d'accord, désarçonné par sa mauvaise foi.
Un petit roman qui se lit très vite, qui ne génère ni anxiété, ni questionnements métaphysiques, c'était juste ce qu'il me fallait.

Challenge Plumes Féminines 2020

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J'avais lu il y a quelques années Stupeur et tremblements, qui m'avait passablement marquée. Il était assez naturel de me lancer dans la lecture de Ni d'Eve ni d'Adam, pour voir ce qu'avait été la vie d'Amélie Nothomb en marge de sa désastreuse expérience dans cette grande société nippone. En réalité, l'aventure qu'elle a eue avec Rinri, un jeune japonais, à Tokyo démarre bien avant son entrée dans le monde du travail, quand elle est encore étudiante. La description de cette histoire amoureuse est assez plaisante, avec tout ce qu'elle comporte de typiquement japonais. Il y a pas mal d'humour dans ce récit, mais aussi malheureusement des passages assez égocentriques et mystiques, comme cette ascension du Mont Fuji ou cette balade dans les montagnes qui aurait pu mal tourner, passages qui peuvent être un peu énervants. Néanmoins une belle lecture au final.
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Cela faisait très longtemps que je n'avais plus lu de romans de cet auteur que j'affectionne particulièrement. Il est vrai que sont style ne convient pas à tout le monde, mais en général je trouve dans ses romans un humour que j'apprécie énormément et à chaque fois j'apprends de nouveaux mots et j'augmente mon vocabulaire. Celui-là ne déroge pas à la règle, car je me suis régalée même si certains passages m'ont moins parlé que d'autres.

C'est une suite aux aventures qu'elle nous a déjà racontées au pays du soleil levant et je m'en veux un peu d'avoir attendu avant de le lire, car j'aime la lire nous parler de ce pays qui me fascine tant. Ici elle nous parle de son fiancé, un homme particulier et très intéressant à découvrir, en mettant en avant les différences de culture entre la Belgique et le Japon, ce qui permet une fois de plus de mettre l'accent sur certaines différences et de rire de certaines attitudes tellement humaines.

Tout le côté relation avec son cher fiancé et la découverte de ses habitudes de vie et de sa famille m'a énormément plu. J'ai beaucoup rigolé, ce qui m'a valu quelques regards interrogateurs de mon entourage, face aux premiers échanges quand il vient pour apprendre le français, car les anecdotes sont très sympathiques et ne peuvent que nous rappeler nos propres erreurs ou attitudes face à l'apprentissage d'autres langues.

Par contre, j'ai moins réussi à entrer dans l'attitude, presque obsessionnelle, de l'auteur face à la montagne. Là je dois dire que je me suis retrouvée larguée et que je n'ai pas réussi à m'accrocher à ce qu'elle nous racontait. Heureusement cela ne prend que peu de place dans le récit, donc ce n'est pas bien grave et cela n'a en rien gâché mon plaisir.

En bref, je me suis régalée et je me réjouis de poursuivre ma plongée dans les oeuvres de l'auteur.
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Tout petit roman d'à peine 200 pages, Ni d'Eve nid'Adam nous raconte un passage de la vie d'Amélie Nothomb, son retour au Japon où elle a vécu ses cinq premières années, elle va y découvrir un peuple avec ses traditions et ses retenus mais elle va surtout y rencontrer l'amour mais pas l'amour avec un grand A, pas le coup de foudre mais plutôt l'amour amitié, le plus sincère et certainement un amour qui restera gravé dans son coeur à tout jamais.

Amélie Nothomb arrive avec des mots simples et une très grande sincérité à nous faire découvrir ce petit moment de sa vie qui, on le sent lui a apporté beaucoup, elle nous raconte son histoire d'amour avec un jeune Japonais qui va être simple et sans grandes péripéties mais si bien raconté qu'on tourne les pages avec beaucoup de plaisir.

On attend rien de la fin de ce roman et pourtant on le savoure, on le déguste et on en redemande comme s'il s'agissait d'un plat succulent.
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