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Critique de maliroland


Mikella Nicol est un peu plus âgée que Clara et Chloé, dans les 20 ans, lorsqu'elle écrit les filles bleues de l'été. Où est elle allée quérir cette inspiration qui si elle devait être prise au pied de la lettre par tous signerait notre fin.

L'écriture est remarquable, fine, empreinte de poésie. D'ailleurs, dixit l'auteur, des poèmes ont été remaniés afin d'intégrer de façon prosaïque le texte en bleu.

- Je m'appelle Clara et je veux qu'on entende dans mon prénom les éclats de cet été, tombés sur le sol gelé.
- Je m'appelle Chloé et j'aimerais que mon nom, prononcé à voix haute, rouvre les cicatrices.
Enfin, jolie phrase :
- du temps à rattraper : avec des braises du passé, faire un feu grand comme le ciel.

La trame.

Clara et Chloé sont deux jeunes femmes fragiles. Clara en quête d'amour et donc ici de reconnaissance,fragilité oblige, n'accepte pas que son compagnon l'ait délaissé pour une autre. Cela bloque son avenir que de fait elle n'a plus. Non reconnue, elle n'a plus lieu d'être.
Chloé est anorexique, rend son corps squelettique, se fait vomir à l'occasion et se scarifie.
Ce qui les rapproche, on ne sait pas trop mais elles décident de passer un été sur le lieu de leur enfance, un chalet isolé prés d'un lac, espérant que cela les guérira. Mais de retour à la réalité, la souffrance revient et elles décident de retourner au lac.

Pour plus de compréhension, incipit, Clara et Chloé ont décidé de repartir. Clara est allé chercher Chloé dans sa clinique et elles sont en route.

Désolé, réflexe psy comme pour d'autres romans, la notion de délire à deux me vient à l'esprit. Lorsque l'un disjoncte on peut attendre de l'autre une certaine contestation et non pas un accord de principe et une enfoncée dans un pire éventuellement dangereux. Clara et Chloé iront jusqu'au bout du pire.

James Dean, Werther, Amy Winehouse et autres tôt disparus, faut il que la fascination prenne le dessus sur la vie.

Les filles bleues de l'été. Un livre dont l'écriture peut fasciner, mais un parcours qui par delà la beauté des mots n'est pas à suivre à moins qu'il ne reste que littéraire, se soigner n'est pas un gros mot et une clinique ( p 15 ) qu'un lieu d'enfermement.

Discours d'une jeune fille accompagnée pendant 4 ans.
La vie est moche.
La vie n'est pas si moche que cela mais je n'arriverai pas à vivre bien.
Je vais essayer de faire ce qu'il faut pour vivre bien.
Pas très romantique, mais une ouverture sur la vie.

La phrase de fin comme j'aime bien à les citer.
Quand les constellations se formeront dans la nuit, nous dormirons enfin, au fond du lac, notre lac.

Au fond du lac, pas très gai et une pensée pour les proches. Et pour Mikella Nicol, que la fiction reste fiction.
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