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Un jeune homme chauffeur Uber à Paris qui ne comptent plus ses heures élèvent seul sa soeur et son petit frère suite au décès des parents.

La vie est difficile car il n'arrive plus à joindre les deux bouts. Il fait la rencontre d'une femme âgée qui veut retourner vivre en Alaska d'où elle venait à l'origine. Elle les embarque avec elle dans un voyage presque initiatique sur une terre hostile où il n'y a pas d'électricité. Il s'agit de s'extirper d'une vie stressante pour une autre plus en harmonie avec la nature. Voilà pour le thème.

Bon, dans le même genre, j'avais vu un film intitulé « Into the wild » où notre jeune héros meut seul en Alaska car il a mangé des baies mortelles. Bref, cela ne se termine pas toujours bien dans des régions très reculées aux grands espaces.

Certes, nos protagonistes vont s'adapter petit à petit à ce changement brutal de mode de vie pour y trouver le calme, la sérénité et le bonheur. Oui, il y a une réflexion aux choses qui sont essentielles. Et ce ne sont pas les portables ou les jeux vidéo. La Nature souffre beaucoup actuellement et il faut en prendre conscience avant qu'il ne soit trop tard.

J'ai aimé cette lecture militante qui est ponctué parfois d'humour tout en suivant ce parcours initiatique de trois jeunes qui se sont perdus et qui vont se retrouver dans de nouvelles valeurs. Je crois avoir été attiré par la couverture qui est très belle dans son évocation.

Encore une fois, le dessin de Jérémy Moreau est certes particulier mais il arrive à nous transporter dans son univers de conte moderne. La colorisation apporte une touche finale pour apporter un dynamisme aux planches. le grand format met tout cela en valeur.

Parfois, c'est presque poétique. Il faut dire que l'univers de cet auteur de talent est tout à fait original car il se démarque singulièrement pour nous proposer quelque chose de beau et authentique à la fois avec un final assez émouvant.

C'est un album qui n'est rien de moins qu'une ode à la vie et de ceux qui se battent pour qu'elle soit belle. Cela rend à la fois plus humble et plus fort mais surtout plus proche de l'essentiel.
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Un roman graphique plutôt moyen avec un titre surprenant découlant d'une improbable reproduction entre ours polaire et grizzly.

Après le thème du deuil familial, on comprend vite que c'est celui de l'écologie qui va être traité au fil des planches et, si par moments c'est réussi, plusieurs planches sombrent dans le mélo qui n'accoche pas définitivement l'amateur protecteur de la nature que peut être le lecteur.

L'histoire est pourtant cohérente mais le monde des rêves se substitue trop souvent à celle-ci pour aboutir à une fin assez confuse, le sujet donnant l'impression d'avoir à peine été effleuré.

Les planches sont saisissantes par leurs couleurs, je les ai trouvées assez belles malgré leur éloignement de la réalité mais c'est un peu le propos de cette bande dessinée. le dessin des personnages n'est guère travaillé sauf peut-être pour la belle Genee qui est sans doute la personne la plus attachante de l'histoire.

Restent de beaux dessins de ce qui est représenté comme les paysages d'Alaska et cela me suffit pour accorder trois étoiles quand même à cette bande dessinée détonnante.



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Depuis la mort de leur mère, Nathan s'occupe, à plein temps, de son frère, Étienne, et de sa soeur, Zoé. Chauffeur Uber, il parcourt la ville à longueur de journée, dans sa voiture achetée à crédit, et rentre tard le soir, quand tous les deux sont déjà couchés. Ce matin-là, il est étonné de les trouver déjà prêts, dans le salon, pour aller à l'école. Crevé, il n'a pas entendu son réveil. Tellement habitué à regarder son GPS pour les conduire, il peine à se repérer dès lors que celui-ci ne marche pas, ni son portable d'ailleurs qui ne capte rien. En sortant de la boutique de téléphonie, où on lui a réglé son problème, il tombe sur une femme d'un certain âge qui lui demande de l'emmener à l'aéroport. Après 40 ans passés à Paris, elle rentre, enfin, chez elle, en Alaska. Malheureusement, Nathan fait une sorte de malaise et emboutit la voiture dans un réverbère. Si lui et Annie n'ont rien, cette dernière va forcément manquer son avion et, au lieu de la conduire dans un hôtel, le jeune homme lui propose de venir dormir chez lui. Une venue que Zoé et Étienne semblent bouder. Voyant la situation précaire et difficile de cette famille, elle leur propose de venir avec elle, à Anchorage, dans sa cabane isolée en pleine forêt, afin qu'ils se réparent...

Pour s'échapper de cette vie urbaine, stressante, ultra-connectée, Nathan, sur un coup de tête, décide d'emmener sa soeur et son frère au fin fond de l'Alaska, sur des territoires isolés et glacés. Ce changement de vie, brutal et bien loin de leur quotidien, va les chambouler. Et si les deux plus jeunes sont réfractaires, chacun, pourtant, va peu à peu s'adapter à son nouvel environnement, l'apprivoiser, mais aussi découvrir les conséquences terribles du réchauffement climatique, un peuple en proie à de nombreux fléaux (violences domestiques, alcoolisme...). À travers cet album, Jérémie Moreau dépeint parfaitement le retour et la possible connexion à cette nature environnante et donne à réfléchir sur le réchauffement climatique. Ce conte initiatique, parfois philosophique, s'avère touchant mais prête aussi à sourire, notamment grâce au personnage d'Étienne. Graphiquement, l'auteur surprend. Aussi bien en alternant des planches aux multiples cases avec de pleines pages contemplatives, parfois oniriques. Mais surtout avec sa palette de couleurs flashy, presque fluorescentes.
Un album salutaire, tragiquement d'actualité...
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Pizzly : une nouvelle espèce d'ours, née d'un mâle ours polaire et d'une femelle grizzly, vouée probablement à perpétuer l'ours polaire son habitat naturel disparaissant peu à peu sous le réchauffement climatique.
Si l'ours a trouvé le moyen de perpétuer son espèce, quel sera le salut de l'homme sur la planète ? car comme il est dit dans ce roman graphique, si l'homme a marché sur la lune, il ne sait plus habiter la terre. (p.155)
Ce roman graphique est une fable, portée par des dessins oniriques, colorés et enivrants qui nous lance dans les paysages d'Alaska sur les pas d'Annie, de retour sur ses terres ancestrales après les avoir quittées pendant plus de quarante ans pour suivre un amoureux à Paris.
Annie ne fait pas ce retour seule ; dans ses bagages se trouvent un jeune homme Nathan – ainsi que ses frère et soeur, Zoé et Etienne- dont il s'occupe seul, tant bien que mal (et plutôt mal que bien comme vous l'aurez facilement deviné).
Si ce départ soudain de Paris des trois jeunes est plus que hautement improbable, j'ai suivi malgré tout avec curiosité l'adaptation de Nathan, Zoé et Etienne à la vie dans une cabane sans électricité en Alaska. Rien de très original, mais il y a une certaine poésie dans les dessins basés sur les anciens mythes inuits avec des planches soignées et très colorées.
L'ensemble du roman graphique avec son message humaniste, écologique est brouillon et confus, mais le bout de chemin est agréable si l'on se laisse emporter au pays des rêves et des aurores boréales comme l'illustre parfaitement la couverture.
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Club N°50 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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Belle BD qui aborde en second plan le réchauffement climatique et notamment la fonte des glaces.

Au premier plan, nous suivons l'histoire de 3 jeunes frères et soeur qui tentent de se reconstruire loin de la ville suite à la perte de leurs parents.

Malgré de très belles couleurs et des dessins qui me rappellent l'enfance, cette BD manque d'un petit quelque chose qui la rendrait superbe.

Mel
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Une cellule familiale de trois jeunes qui se retrouvent en Alaska, pour apprendre à grandir et vivre, se reconnecter avec une nature changeante sous l'effet des hommes.

Un roman graphique qui mélange ces thèmes de la déconnexion/reconnexion, de la redécouverte de la place de l'homme au milieu de la nature, et de la valeur de cette dernière.

Du deuil, de la cellule familiale, de la civilisation moderne face à la nature ancestrale...

Visuellement assez particulier avec ces encadrés aux couleurs vibrantes et aux cases qui donnent le vertige, c'est captivant jusqu'à la dernière case.

Un petit plaisir !

Greg
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Encore une réussite de cet auteur.

Un récit multiple et actuel qui aborde des thématiques cruciales (aliénation du monde moderne, réchauffement climatique, redéfinition de notre rapport aux vivants..)

Wild57
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Chamanisme, retour à la terre et début des conséquences du changement climatique.

Édifiant et onirique.

VT
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Beau conte philosophique et écologique.

Mais est-ce un conte ou de l'anticipation ?

Aaricia
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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C'est un beau récit de lâcher prise, de retour au rapport à la nature. Nathan est chauffeur Uber à Paris, il élève seul son petit frère et sa petite soeur depuis la mort de leur mère. Alors qu'il est en train de craquer, sa dernière cliente leur propose de la suivre au fin fond de l'Alaska.

Ils découvrent la nature, alors qu'Annie de retour dans son pays après 40 ans d'absence, découvre les changements dûs au réchauffement climatique. le dessin est assez froid, le trait est assez raide et pourtant plein de vie, ce n'est pas le style brut qu'on trouvait dans le singe de Hartlepool, La saga de Grimr ou Penss et les plis du monde, c'est plutôt le style qu'il avait inauguré dans le discours de la panthère, la couleurs sont électriques, acides, les tons sont volontairement artificiels, marquant les modifications apportées par l'humain, même dans ces régions reculées du monde, la chimie est bouleversée. Les grands espaces sont mis en valeur par la taille des illustrations, le papier est épais, les couleurs semblent s'étaler toute seules, à perte de vue, la nature prend corps, comme un personnage du récit. Les couleurs acides décrivent aussi les aurores boréales, on ressent le froid et l'humidité, c'est aussi aérien, atmosphérique. Chacun de ces trois jeunes français va revivre, va redécouvrir la vie, va revoir ses valeurs, mais ce n'est pas sans risques.

C'est un récit très militant, mais qui reste toujours sur l'émotion, très touchant, on se sent proche des protagonistes, le décors apportent une certaine poésie, renforcée par une touche de fantastique et le ton de tragédie nous maintient sous tension. Encore une très belle oeuvre de Jérémie Moreau.
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Lorsque j'ai vu passer les Pizzlys, j'ai été intriguée par cette couverture rose fluo et ces ombres. J'ai pensé au film E.T.… J'ai cru un moment que ce serait une BD sur la même thématique, un peu fantastique avec des gentils aliens… Même si la BD est fantastique, au sens littéral, il n'y a aucun petit bonhomme vert, mais on y trouve des créatures fantastiques et une belle réflexion sur le devenir de l'être humain et de son ultra connexion.

La déconnexion ici, va permettre à cette fratrie, confrontée au deuil de prendre du recul et de fuir un quotidien bien morose, pour ce grand frère courage qui pour entretenir sa soeur et son frère va exercer le métier le plus accessible pour lui : chauffer Uber… Autant vous dire que c'est aussi un pied de nez à cette machine qu'est Uber, qui même si elle te permet d'avoir un revenu, elle te pousse surtout à avoir des cadences folles pour subvenir à tes besoins… Et, sans GPS, ce n'est pas possible…

La panne de ce foutu GPS, la rencontre avec une cliente sur le point de rejoindre l'Alaska, entraîne notre fratrie au bout du monde, sans connexion, au coeur de la nature sauvage pour se recentrer à l'essentiel. Issue d'un peuple autochtone, les Giwch'in, Annie souhaite renouer avec ses racines et sa Terre-Natale, après 40 ans d'exil.

Une histoire contemporaine, une quête de sens, un brin de fantastique et de spiritualité, ce roman graphique a tout ce qu'il faut avec quelques réflexions sur le climat, le dérèglement écologique et tout ce qu'il engendre comme destruction au coeur de l'Alaska sauvage. Sans artifices, ni électricité, l'adaptation même si elle est difficile va devenir un objectif pour aller à la rencontre de l'autre et comprendre quelle est la place de l'Homme dans cette nature sauvage.

Même si au départ, on se demande ce qu'est-ce un pizzly, on apprend rapidement que c'est un animal hybride apparu dans le grand Nord à la suite de la fonte des glaces, né de la rencontre entre un grizzly et un ours blanc !

Un roman graphique d'une grande profondeur, avec des planches colorées et fascinantes dans lequel sont abordés les conséquences du réchauffement climatique, le rapport au vivant d'une manière générale, mais aussi le besoin viscéral de l'être humain de cette nature, même s'il ne s'en rend pas compte…

Un roman graphique à découvrir !
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Coup de coeur ! Si la couverture de cette bd m'a fait penser un instant à Péter Pan, Jeremie Moreau ne nous conduit pas au pays de l'enfance mais plutôt à l'enfance de l'humanité ! Pourtant, d'une certaine façon, il s'agit bien d'enfants perdus et même d'un monde perdu!
Nathan est un tout jeune homme qui a dû abandonner ses études pour prendre en charge son frère et sa soeur à la mort de leur maman. Il est chauffeur Uber et proche du burn out. Sans son GPS il est foutu et il se sent perdu dans tous les sens du terme.
C'est alors qu'il rencontre Annie,une vieille dame qui ,après avoir vécu quarantes ans à Paris, décide de repartir en Alaska, sa terre natale . Sans aucune perspective et pas loin de la folie,Nathan accepte de partir avec elle,après avoir eu l'accord mal éclairé de sa fratrie. A peine arrivés c'est la panique pour les jeunes ados qui prennent conscience que leur smart Phone ne pourra pas fonctionner sans électricité ! Si ce monde leur est totalement étranger, Annie découvre elle aussi que son univers à bien changé et que ses repères ne correspondent plus à la réalité. le réchauffement climatique a déjà agit avec son lot de catastrophes.
J'ai adoré cet album qui mêle humour,langage et attitudes des ados très réalistes, avec une confrontation bien sérieuse des problèmes écologiques et une belle réflexion sur le rapport de l'homme à la nature. le graphisme de Jérémie Moreau que je trouvais tout d'abord simpliste et flashy, s'avère finalement totalement adapté pour rendre compte de l'errance psychologique de Nathan,du monde onirique qui habite cette histoire et du choc des cultures. Cette lecture est un vrai moment de bonheur.
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Ce qu'il a de plus étonnant dans cette bd ce sont les couleurs acidulées, fluorescentes... comme un gros gâteau et des bonbons chimiques auxquels on n'ose pas toucher par peur de s'empoisonner.
Ce choix est tout à fait cohérent avec le propos car il est question de terres polluées, de cycles naturels détraqués et d'humains déphasés.

L' histoire débute à Paris, on entre dans la vie d'un jeune taxi uber, Nathan, totalement dépassé par les événements. Par un des coups du destin il rencontre Annie, américaine d'Alaska qui après 40 ans d'absence décide de retourner vivre chez les siens autrement dit les Eskimos.
Elle propose d'emmener Nathan, son frère et sa soeur aux confins du monde pour qu'ils redonnent un sens à leur vie.
La suite est une succession d'aventures pour ces jeunes parisiens. J'ai trouvé la fin un peu brutale et dénuée de travail. le thème de l'écologie est, primo, d'actualité, deuzio, pertinent mais ça devient barbant.... Je dois dire que je me suis lancée dans cette lecture sans avoir lu la 4eme de couverture et je m'attendais à un sujet différent.
Il y a un travail artistique indéniable, mon fils a été tenu en haleine et moi aussi, il y a de belles planches psychédéliques mais il manque un petit quelque chose sur la fin...
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Entre récit initiatique et conte moderne.
Jérémie Moreau est un sacré conteur et un artiste authentique, un créateur en décalage avec tout ce que l'on a déjà pu voir.
Les images sont époustouflantes. Elles sont animées d'un graphisme saisissant capable de mettre en vibration l'espace entre le lecteur et la page.
Le dessin et le choix des couleurs y sont pour quelque chose. On valse entre beauté, féérie, électrisation et surtension. Il y a beaucoup de magie et de poésie dans ce drame très actuel.
Les roses fuchsias, les violets, les noirs… Des bleus durs, des verts de tous les tons nous entrainent sans concession dans une danse chamanique tandis que l'émotion et le militantisme sont toujours sous-jacents.
Bravo !
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