C'est une pièce à quatre mains qui se jouent. Deux pianistes rivaux. Julien Dubois et
Frédéric Simon. Pas le même milieu, pas la même audace, pas la même virtuosité. Mais une passion commune, dévorante, envahissante : le piano, cet instrument si voluptueux et si exigeant. Ils lui laisseront leurs vies en gage.
Un jour, une jeune fille frappe à la porte de Julien Dubois, vieux monsieur reclus dans une grande maison vide ou presque. Journaliste, c'est ce qu'elle prétend, elle veut en savoir plus sur cet homme et sa disparition des radars bien des années plus tôt. L'acariatre va au fil de la discussion se transformer en vieux matou ronchon mais tendre.
Transmission, rivalité, histoire d'amour et de filiation, jusque là rien de bien novateur. Mais parfois, le classique a du bon. Cette bande-dessinée n'évite pas tous les clichés ni quelques écueils, mais c'est un chouette moment de lecture. le graphisme m'a plu, suffisamment pour que j'emprunte ce livre (ce qui veut dire beaucoup, croyez-moi), l'histoire se tient et j'avais très envie de savoir qu'elle était le véritable trait d'union entre les deux pianistes. le personnage de la jeune fille est plus convenue et la fin assez attendue. Mais j'ai été embarquée dans cette histoire que j'ai lu d'une traite.
Finalement, c'est une des rares BD que je pourrais conseiller assez naturellement. Parce que si elle a su me plaire, je me dis qu'elle peut vraiment conquérir un public de néophytes. Pour qui aime un peu la musique et les belles histoires.