« La souffrance est le centre du monde, le point autour duquel il gravite» et effectivement ces treize nouvelles ressassent la douleur, la peine et souvent la mort.
La nouvelle-titre évoque le destin d'un jeune pyromane, défiguré à vie par les flammes de sa propre passion.
La première nouvelle nous parle d'un homme d'affaires désespéré marchant le long d'une voie de chemin de fer, avançant vers la mort.
Il y a le récit d'un coït entrecoupé de souvenirs macabres...
Il y a un jeune homme qui se souvient des humiliations subit par un souffre-douleur maltraité par tous dont lui...
Il y a un vieillard à l'hôpital qui, à l'article de la mort, entend dans la chambre voisine des prières en hébreu pour la mort d'une jeune fille...
« De petits incendies » ce sont des moments minuscules qui changent le cours d'une existence, ce sont des instants de rupture, des micro séismes qui font remonter le passé, des télescopages avec le présent qui mettent en lumière la fragilité humaine.
C'est dur et souvent sordide. Avec une certaine froideur, David Means livre un recueil de nouvelles d'une tristesse infinie mais avec une précision dans l'écriture et un regard acéré qui sont assez scotchants.
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... elle avait volé tant de gestes, se les était appropriés avec tant de force, qu'elle cherchait peut-être l'un des siens perdu au milieu des autres.
Payot - Marque Page - David Means - L'été de la haine