Abandonner un livre m'est toujours un échec... On ne sait pas vraiment qui est en cause de l'histoire, de l'auteur ou de ses propres aspirations à le saisir.
J'avais bien aimé
l'été où tout a fondu de
Tiffany McDaniel. Je partais confiante...
Cette fois, la recette n'a pas pris. Trop d'ingrédients, trop de sucre? A aucun moment au fil des quelques 200 pages lues, je n'ai réussi à croire au langage des deux petites filles narratrice de l'histoire.
Comme dans les autres romans de l'auteure, on retrouve le ciel plombé de l'Ohio, une Amérique des marges et de la misère, où deux soeurs élèvent les petites jumelles de l'une. Une éducation à "la va que je te pousse" comme les seringues qui jonchent le plancher. Régulièrement, les "Johns" viennent purger leur tristesse entre les cuisses des dames en échange des prochains shoots. Très vite, ces dames ne suffisent plus, et une araignée s'installe au plafond des gamines... de petits dessins nous le confirment.
Dès les premières pages, on sait qu'il sera aussi question de jeunes mortes, dont beaucoup ont fini dans la rivière à laquelle l'auteure assigne le rôle de choeur antique. C'est par sa voix que se clot chaque chapitre, avec, en prime une photo de ladite rivière.
Aïe...
Mais difficile d'en dire plus, ce ne serait ni légitime, ni sympa pour tous ceux que la balade va tenter et qui s'en réjouiront, je l'espère.
Dommage ou tant pis. Trop de lignes m'attendent sous d'autres cieux...