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4,2

sur 2039 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A quinze ans, Clémentine, encore fleur-bleue découvre l'amour pour la première fois, mais elle a une peur bleue d'aimer une fille, alors qu'elle devrait simplement avoir peur de découvrir ce qu'aimer veut dire. Elle a du bleu à l'âme tout au long de sa courte vie même si elle connaît des coins de ciel bleu avec Emma, la fille aux cheveux bleus...
La jeune adolescente se sent profondément isolée, rejetée et cette souffrance entrave profondément son bonheur. Sa relation passionnée avec Emma est bouleversante et les dessins de cet album transcrivent à merveille la sensualité et la gravité qui émanent des deux jeunes femmes.
Oui, le bleu est une couleur chaude et cette histoire, un vibrant appel à la tolérance.

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Je suis un peu mitigé après cette lecture : je ne suis pas vraiment emballé par le dessin, pas toujours très juste, un peu raide, qui a un coté brut mais avec une mise en page un peu rigide, des lavis systématiques qui rendent assez terne la planche, la colorisation finale plutôt fadasse au moment où il faudrait en profiter pour faire monter la tension de l'histoire. Quand à l'histoire, elle aborde un sujet intéressant, de manière touchante, l'homosexualité et la difficulté de la vivre, de l'accepter dans un monde toujours hostile. C'est plutôt bien élaboré dans l'évolution du scénario, des dialogues, de la psychologie des personnages, mais elle tombe parfois dans la bleuette romantique et dans la tragédie caricaturale du genre "je t'aime alors je te quitte", et ça, c'est un genre de lecture que je fuis en général. C'est donc sans doute une affaire de goût personnel, mais je me suis un peu ennuyé.
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Clémentine a 15 ans. Adolescente, elle est en âge de nouer des relations amoureuses.

Mais les amours débutantes sont toujours difficiles, ce d'autant plus lorsqu'elle rencontre une jeune fille aux cheveux bleus, Emma, dont elle tombe éperdument amoureuse.

Auprès d'Emma, ses sentiments la troublent, la débordent et remettent en question sa façon d'aborder sa vie sentimentale et sa façon de vivre. Elle découvre que l'Amour, n'est pas ce long fleuve tranquille relaté dans les « belles histoires » faites d'amour chargé de sens, de plénitude, de certitude et de liberté.

Au contraire, elle s'aperçoit qu'il est un lieu, semé d'embûches, de contradictions, d'incompréhension et de désarroi. Pièges que Clémentine tentera de déjouer à force d'Amour et de patience.

Le bleu est une couleur chaude est une histoire d'amour, sensuelle et douloureuse.
Une BD qui peut apporter des réponses ou apaiser des adolescentes confrontées à leurs premières relations amoureuses (qu'elles soient homosexuelles ou pas).
Côté graphisme, une bichromie noire et bleue et des traits - presque de plume - qui évoquent, malgré la violence intérieure des personnages, la douceur, l'apaisement, l'épanouissement.

Un livre qui se veut militant, pour Julie Maroh, elle-même homosexuelle.
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J'ai découvert l'existence de la BD de Julie Maroh lorsque le film d'Abdellatif Kechiche est sorti. Bien qu'imparfait, j'avais été touchée par le film et je me suis enfin décidée à lire l'histoire originale.

Je sors de ma lecture quelque peu décontenancée. Pas parce que les deux histoires sont sensiblement différentes - je savais que l'adaptation était très libre - mais parce que je m'attendais à une histoire beaucoup plus accomplie.

Ou du moins, pas aussi sucrée. de nombreuses critiques (presses, blogs et sur Babelio) disaient qu'il n'y avait pas de pathos dans cette BD. J'ai l'impression que je n'ai pas lu le même bouquin.

Parce que tout, mais absolument tout, est fait pour nous faire chialer. Dès le départ, on sait que Clémentine est morte. Comme ça tous ses déboires nous touchent quinze fois plus.

L'annonce de sa prochaine mort est un tire-larmes terrible, sa mort est un tire-larmes terrible, son chagrin est un tire-larmes terrible, toutes les déclarations d'amour sont des tire-larmes terribles. Cette BD est un tire-larmes terrible.

Tout ceci, je trouve, manque de subtilité. C'est beaucoup trop cucul à mon goût. J'aime les élans, les embrasements mais pas la guimauve.

Et je n'ai pas totalement adhéré parce que les dialogues sont trop mal écrits. Ils sont rédigés dans un français approximatifs et ils sont bourrés de fautes d'orthographe, de syntaxe et de conjugaison. Comme dans toutes bonnes maisons d'édition qui se respectent de nos jours, il n'y a probablement pas de relecteur chez Glénat.

On peut me taxer de «grammar nazi» mais je vous assure que ça m'a empêchée d'entrer totalement dans l'histoire.

Cependant, j'ai tout de même apprécié plusieurs choses. À commencer par le graphisme, sobre mais efficace.
Ensuite, ce bouquin est un grand cri d'amour à la liberté. Liberté de vivre sa vie comme on l'entend, liberté d'aimer qui l'on veut, liberté d'être soi.
J'ai également aimé la sensualité des scènes d'amour - scènes beaucoup plus belles que celles du film (en même temps, peut-on faire pire ?).

Et puis, malgré ses petits défauts, cette BD a réussi à me toucher. J'ai envie de prendre une pancarte et d'assommer les gens de la Manif pour Tous. Je n'arrive pas à croire qu'il y ait encore des gens qui jugent les autres en fonction de leur sexualité ou de leur croyance.

Ce retour de lecture est terriblement embrouillé, j'en ai conscience. C'est une espèce de «je n'aime pas mais j'aime quand même».
Une chose est sûre, ce bouquin ne m'a pas laissée indifférente et je m'en souviendrai longtemps.



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Clémentine un jour se baladait dans la rue lorsqu'elle croisa un regard. Juste un instant et son coeur se mit à battre fort. A partir de ce moment, sa vie entière va changer. Certaines rencontres peuvent changer des vies.

Pour ces 15 ans, sa grand-mère lui a offert un carnet bleu. Et pendant un très long moment, elle va noircir les pages de son histoire. En effet, la petite Clémentine va devoir faire face à de nombreuses questions. Comment comprendre se sentiment face à une autre femme? Les questions se bousculent dans son esprit et la réponse n'est pas forcément évidente.

Voilà qu'un soir, elle rencontre une deuxième fois cette fille. Elle mit un peu sa timidité de côté pour oser parler avec elle. Quelque chose se passe. Un lien magique et surprenant va naître. Mais de l'amour va apparaître bien des combats et des blessures. le regard des autres, ne sera pas forcèment le plus difficile. le rejet de sa famille, sera l'une de ces épreuves tout comme se séparer de son aimée. Dans sa détresse émotionnelle, elle va tenter de tenir le coup. Seulement voilà, ce n'est pas le bonheur au bout de la route. Pour ceux, qu'elle aime vraiment, elle va laisser une trace pour qu'ils puissent avancer et toujours croire dans l'amour.

J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans la bande dessinée. La couverture m'avait pensé au travail d'Yslaire et de Bilal, mais le dessins est beaucoup moins précis et travaillé. Heureusement que l'histoire, magnifiquement racontée m'a permis de passer au dessus du graphisme. J'ai beaucoup aimé l'idée de jouer avec la couleur pour situer le récit. le noir/blanc/bleu pour le récit de son journal intime et des couleurs mates pour l'histoire présente. Emma est tout en bleu, lui donnant un côté mystérieux comme l'image de couverture.

On sait dès la première page que notre héroïne est morte. le ton est donné. Les pages se tournent où je fais très attention au poids des mots. Pas d'émotion facile. Julie Maroh fait le choix d'être fidèle à la réalité, dans le doute et la confusion des sens. Je m'attache à l'ensemble des personnages et je déteste ce père homophobe. Il préféra rejeter sa fille et la mettre dehors. Comportement intolérable et bien trop encore courant de nos jours et sans parler des centres de réorientation sexuelle. L'amour n'a pas d'orientation, c'est juste quelque chose qui se vit, se ressent et se partage. Clémentine dans son journal veut le dire à Emma. Il faut continuer à avancer et à aimer.

Une bande dessinée qui m'a remué le coeur et m'a profondément touchée. Rejeter les gens parce qu'ils sont homosexuels est honteux. L'Amour devrait toujours triompher.

Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Bande dessinée d'apprentissage, récit de la découverte d'une homosexualité par la jeune Clémentine, « le bleu est couleur chaude » est avant tout et surtout l'histoire d'une passion amoureuse avec toute la gamme des sentiments qui l'accompagne. Aux papillons qui chatouillent le bas ventre succèdent la force et l'élan d'un amour naissant, puis viennent les doutes, l'incompréhension, la passion sensuelle à un âge où le poids du groupe et des clichés sont presque aussi forts que les convictions et la vérité de l'instant.
Beaucoup d'encre a coulé autour de son adaptation cinématographique par Abdelatif Kechiche. On peut aussi choisir de considérer uniquement l'oeuvre et non pas le bruit qui l'accompagne, et pour le coup relire utilement la bande dessinée qui, si elle ne m'a pas forcément convaincue par son dessin, m'a totalement touchée par le regard bienveillant porté aux personnages à la fois énervants et attachants, souvent drôles, toujours lumineux et purs.
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"Je me sens perdue,seule au bord du gouffre" confie (avant sa mort par dépendance médicamenteuse) Clémentine à son journal intime légué à Emma son grand amour.
Le célèbre "va-t-en fille perdue" prononcé à l'encontre de la fille du puisatier (de Pagnol) résonne encore à mes oreilles.
Alors que jadis la fille engrossée subissait le courroux paternel, aujourd'hui encore survit l'intolérance envers l'homosexualité.
Le bleu est une couleur chaude (Prix du public Angoulême 2011)est une bande dessinée pour ados qui évoque la difficulté d'une lycéenne Clémentine à accepter sa différence.Amoureuse d'Emma (étudiante aux Beaux-Arts qui assume sa liaison par ailleurs avec Sabine) il lui faudra surmonter ses propres préjugés, sa culpabilité,sa honte,sa lâcheté,le rejet en traînant un mal être la détruisant à petit feu.
Une intrigue très romanesque.Des visages très expressifs,des personnages criant de vérité:de superbes illustrations en noir et bleu(celle du journal et des cheveux d'Emma) de l'illustratrice Julie Maroh!
Etre libre c'est savoir ce qui nous détermine prônait Spinoza. Est-on de nos jours toujours libre de ses choix?
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Clémentine, lycéenne, découvre son homosexualité et tombe éperdument amoureuse d'Emma, étudiante aux beaux arts qui vit déjà en couple avec une autre femme. Soutenue pas son ami (homo) Valentin, elle doit affronter le rejet de ses ami(e)s de classe et de ses parents. Outre la complexité des relations amoureuses, ce roman dépeint les souffrances psychologiques et le mal-être des homosexuels. Les dessins en noir et blanc - rehaussés de bleu (chevelure d'Emma) - ajoute de la profondeur au sujet. Cet ouvrage a inspiré Abdellatif Kechiche, en 2013 pour le film la Vie d'Adèle, chapitre I et II. le réalisateur détaille la sociologie des personnages et propose une autre version de l'histoire. Celle-ci plus dense et plus cruelle, permet de poser question vis à vis du regard de la société sur cette minorité qui fait encore peur.
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Une belle et triste histoire d'amour : un coup de foudre réciproque, la découverte des premiers désirs chez une adolescente, sa révélation du plaisir charnel, l'opposition de sa famille à cette liaison avec une personne plus mûre, plus solide, assumée, la lassitude du couple, le désespoir ....

Au XIXème siècle, on en aurait fait un roman populaire, un classique mariage impossible du fait de castes trop éloignées, de l'absence de fortune d'une des deux parties. Aujourd'hui, on évoque une autre sorte d'exclusion, mais il s'agit toujours de la même méconnaissance des vérités du monde, de la même terrible intolérance à tout ce qui paraît différent : couleur de peau, religion, bord politique, niveau d'éducation, genre …

Disons tout de suite que si Abdelatif Kechiche n'avait pas adapté – avec le succès que l'on sait – cette oeuvre au cinéma, je n'aurais sans doute pas eu l'idée de la lire jusqu'au bout.

J'apprécie que l'auteure en soit à la fois la dessinatrice et la scénariste. Les dialogues sont de qualité, le trait poétique et très réaliste, sans tomber dans l'excès, ce qui aurait pu facilement survenir pour certaines scènes d'intimité, les échanges de jeunes m'apparaissent assez bien rendus – encore que je n'ai pas beaucoup de références en la matière - le discours politique – très présent et très actuel – est délivré avec délicatesse. A ce titre, certains considèrent - Le Figaro - que la BD est plus émouvante que le film.

A propos de l'adaptation qui a été faite dans "La vie d'Adèle", Julie Maroh a considéré que les scènes de sexe du film ne correspondent pas à la réalité. Elle déclare à ce propos : "Il me semble clair que c'est ce qu'il manquait sur le plateau : des lesbiennes. Je ne connais pas les sources d'information du réalisateur et des actrices (qui jusqu'à preuve du contraire sont tous hétéros), et je n'ai pas été consultée en amont."

Un livre qui s'adresse sans doute encore plus aux parents qu'aux adolescents ...
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Je ne vais pas me faire longue sur cette BD car tout a déjà été dit...
C'est une belle et tragique histoire d'amour entre deux jeunes femmes dont on découvre l'histoire alors que l'on sait, dès la première page, que l'une des deux est décédée.
C'est émouvant, c'est beau et c'est triste...
La couverture m'avait attirée d'emblée mais que j'ai été assez déçue par le dessin intérieur qui est, à mon sens, moins abouti et plus approximatif.
Une belle histoire et une belle BD mais sans plus pour moi...

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