D'amour et d'exil

L'exil, Eduardo Manet sait bien ce que ça représente. Il a quitté Cuba il y a près d'un demi-siècle, pour s'établir en France. Pourtant, son pays d'origine est toujours resté sa principale source d'inspiration.

Le personnage principal de ce roman est Leonardo Esteban, dont le métier est de conclure à l'étranger des contrats pour le compte du ministère du commerce extérieur cubain. C'est un haut fonctionnaire, fidèle à son gouvernement, mais qui a perdu tout son enthousiasme révolutionnaire. Depuis onze ans, il a une maîtresse (Berta Maria Diaz), une splendide mulâtresse qui travaille aussi pour le gouvernement. Un jour, alors qu'il est en mission au Pays Basque français, Leonardo renonce à rentrer dans son pays. Berta Maria obtient la permission de le rejoindre en France: par son intermédiaire, son frère (qui fait partie de la police secrète) souhaite faire revenir Leonardo à Cuba ou, du moins, comprendre ses motivations. Pendant deux semaines, les deux amants vont s'aimer, et aussi s'affronter: l'homme reviendra-t-il à Cuba ? la femme s'exilera-t-elle aussi ?
Outre ces deux protagonistes flamboyants, bien d'autres personnages remarquables peuplent ce roman, notamment le parrain de Leonardo (Antton le Basque) et un entrepreneur de Bayonne (Ambroise D. Gomez Perez).
Le récit est formé d'allers-retours incessants entre diverses périodes du passé et du présent, ce qui m'a semblé parfois séduisant, mais souvent fastidieux. Naturellement, à côté de l'intrigue romanesque, l'auteur distille des critiques à l'encontre du régime castriste.

En conclusion, je dirai que n'ai pas été entièrement conquis par Eduardo Manet.