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sur 58 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai découvert #LaMalédictiondesFlores grâce à #NetGalleyFrance et aux Éditions du Seuil, que je remercie pour ce service de presse numérique.

1918, Bom Retiro - Brésil : Inès nous raconte sa tragédie familiale : il plane sur les Flores une étrange malédiction, les privant de leurs hommes. Certes, ce sont d'excellentes dentellières, des femmes courageuses malgré leurs faiblesses, douées de sensibilité et d'intelligence, mais elles ne sont pas "bonnes à marier" : trop risqué pour leurs prétendants ! La jeune Inès décide de venir en aide à son amie, Eugenia, prisonnière d'un mariage arrangé.
2010, Rio de Janeiro - Brésil : Alice reçoit un étrange présent de la part d'une tante inconnue jusqu'alors : un voile de dentelle. Ce morceau de tissu recèle-t-il tous les secrets de son héritage familial ?

J'étais très intéressée par ce roman, qui fait le lien entre deux thèmes de mes récents clubs de lecture : le Brésil (https://www.babelio.com/liste/42557/Bresil-) et le Droit des Femmes (https://www.babelio.com/liste/45974/Droit-des-Femmes). Malheureusement, j'en attendais sans doute trop car j'ai été plutôt déçue dans l'ensemble...

L'ouvrage tient ses promesses en matière de thèmes : émancipation, lutte et droit des femmes, sororité, saga féminine (et un peu féministe)... se déroulant au Brésil à deux époques différentes : début XXe et début XXIe siècle. Et c'est justement à ce niveau-là, entre autre, que le bas blesse... J'ai trouvé les chapitres se déroulant "De nos jours" complètement inutiles, sans aucun intérêt pour le déroulement de l'intrigue, et n'apportant pas non plus un regard ou un recul plus éclairé ou éclairant. Bref : de mon point de vue, tous ces chapitres sont superflus...
Autre point négatif : le manque de concordance des temps et les problèmes de temporalité de la narration... Cela m'a beaucoup gênée (surtout dans les chapitres contemporains, justement). le style n'est pas complètement désagréable, mais manque de fluidité et de naturel à mon goût. Présenté comme "premier roman adulte" d'une autrice "jeunesse", je l'aurai trouvé plus adapté à un public jeune justement, sans ses lacunes d'écriture et de narration...
Habituellement, les digressions en cascade ont tendance à me plaire, mais dans ce roman, elle ne sont pas toujours bien amenées ou mal mises en scènes, quand elles ne sont pas carrément inutiles. Cela crée des longueurs malvenues dans l'imbroglio des périodes (passé/présent/ futur annoncé ou retour au siècle précédent...) Enfin, les personnages pourraient être attachants sans ce manque de maîtrise de la narration.

L'intrigue autour d'Eugénia, des dentellières, des Flores et l'issue de l'année 1919 m'a tout de même suffisamment intéressée pour que je mène cette lecture au bout (malgré mes petites envies d'abandon...) Et en terminant ce roman, j'ai le sentiment d'avoir lu une excellente dernière épreuve avant publication... Manque de travail éditorial ? Lacunes de traduction ? Trop d'attentes de ma part ? Je ne saurais le déterminer...

#LaMalédictiondesFlores #NetGalleyFrance
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Un roman qui paraissait très intéressant sur le principe, mais que j'ai trouvé très lourd dans le style.
L'histoire des messages transportés dans les points et les dentelles est très intéressante, tout comme le courage dont l'héroïne fait preuve durant tout le roman.
j'ai cependant eu du mal avec le rythme, tout allait trop vite, nous n'avons pas le temps de nous attacher aux différents personnages.
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Je remercie Babelio et les éditions du Seuil de m'avoir donné l'opportunité de découvrir une autrice brésilienne, Angelica Lopez à travers le roman "la malédiction des Flores" son premier roman adulte. L'histoire est intéressante et la lecture de ce roman est agréable, mais le style n'offre cependant pas d'attrait particulier. C'est un livre qui conviendra plutôt un public adolescent qu'il peut sensibiliser à des sujets comme le patriarcat, la situation des femmes, l'oppression... Même si on mesure le chemin parcouru en un siècle, on sait que ces situations de domination sont toujours considérées comme la norme dans de nombreux pays et qu'aujourd'hui, dans ceux qui les combattent, elles se traduisent néanmoins par des féminicides si choquants.
L'histoire se situe alternativement en 1918 dans le Nordeste et en 2010 à Rio. Alice, jeune rebelle militante va hériter d'un voile de dentelle provenant de lointaines ancêtres... Elle va découvrir que ce voile recelle à travers de nombreux points de broderie un code et que sous l'apparence d'un voile de messe, assez symbolique de l'asservissement, on peut y lire une histoire dramatique de femmes libres. Elle va donc chercher à connaître l'histoire et celle de ses ancêtres
Le voile est celui d'Eugenia, mariée à 15 ans contre son gré à un homme puissant propriétaire terrien, qui fera tout pour s'enfuir. J'ai bien aimé l'idée d'utiliser la dentelle, objet par essence très féminin, pour y cacher un code permettant à Eugénia et Inès de communiquer entre elles et d'envisager une fuite. Point intéressant du livre l'évocation d'un réseau d'entraide de femmes basé dans la capitale, réseau qui a réellement réellement existé. La dentelle est aussi un outil d'émancipation de la tutelle des hommes puisque c'est le moyen de gagner un peu d'argent. Et oui la dépendance économique est le moyen le plus sûr d'asservir les femmes. On est également plongé dans une zone rurale où les principes éducatifs et de fonctionnement de la société sont restés très patriarcaux. La malédiction qui a été lancée par une gitane sur la famille d'Inès pour 7 générations, conduit à une sorte de mise au ban de la société de la famille Flores où ne survivent que les femmes. Comment des femmes peuvent-elles vivre sans hommes pour les protéger, les diriger ? Et comme bien souvent hélas ce sont les femmes qui sont les meilleures garants de la tradition et de ses carcans (la mère d'Eugenia et la tante Firmina...). C'est également un mode féodal où le puissant peut faire exiler une famille ou bien échapper à la justice (la justice c'est lui !). le personnage d'Alice se situe de nos jours ce qui permet à l'autrice de nous faire part de quelques réflexions ou remarques sur de nombreuses situations où les femmes sont importunées ou déconsidérées... Une forme de machisme qui imprègne toujours la société et qui peut vite déraper. Cette partie aurait pu être étoffée, pour créer un lien plus fort entre les deux époques .
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