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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée « Fileuses de soie ».
Drôme provençale, 1910.
La filature familiale de Louis Bouscaret fait depuis peu face à une concurrence croissante venant de l'étranger. Son usine-pensionnat, qui recueille les orphelines et filles abandonnées de la région, bénéficie de leur travail acharné en échange d'une "éducation" assurée par la sévère soeur Agnès.
Henriette, une nouvelle arrivante au visage à demi-caché derrière une mèche, rêve de dessiner un jour ses propres robes.
Quand une des ouvrières est touchée par une pneumonie, la belle unité cesse..
Pendant ce temps, chez les Bouscaret réapparaît Hyppolite, le cadet des enfants qui traîne avec lui le lourd secret familial.
Mais lorsque le fils honni et la travailleuse révoltée se rencontrent, débute une idylle impossible dans laquelle prend racine des envies de subversion.
Fileuses de soie est une bande dessinée mettant en scène des femmes fortes qui ont décidées de se battre envers et contre tout pour réussir dans la vie. Et ce, malgrè des conditions de travail et de vie parfois difficiles.
C'est aussi l'histoire d'un homme qui n'a pas connu que le bonheur ces dernières années. Il revient vers les siens mais le passé ne s'oublie pas facilement. Et quand il tombe amoureux d'une ouvrière, tout se complique encore plus..
Sans oublier que la maladie guette le pensionnat..
J'ai aimé me retrouver en 1910, dans une filature de soie. Il est intéressant de suivre une usine-pensionnat et des jeunes filles, jeunes femmes, qui n'ont pas vraiment choisies cette vie. Elles sont des ouvrières qui triment dures. Les conditions de travail et de vie sont réellement compliquées à cette époque. Que de progrès ont été faits depuis !
J'ai bien aimé les personnages même si je ne me suis pas réellement attachée à eux. Toutefois, ici cela ne m'a pas dérangé.
L'histoire est très bien ficelée, il y a des rebondissements ; je ne me suis pas ennuyée.
Les illustrations et la colorisation m'ont plus.
Fileuses de soie est une bonne bande dessinée que je vous recommande et note quatre étoiles :)
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Juin 1910 dans la Drôme provençale. Nous nous trouvons dans une usine-couvent où de jeunes, parfois de très jeunes filles de moins de 13 ans, sont exploitées comme fileuses de soie sous la surveillance de bonnes soeurs qui incarnent tout, sauf la charité chrétienne. Nous allons faire successivement connaissance de Suzanne, la fille des métayers qui gèrent la magnanerie qui fournit les cocons, Henriette, défigurée par de l'acide, Rose, 13 ans, orpheline dont la mère est morte devant ses yeux et Apolline, qui a échappé à un mariage arrangé. Elles travaillent toutes les quatre pour la famille Bouscaret dont le fils cadet vient de rentrer du bagne. Face à la violence, aux abus, à la misère, les quatre jeunes filles vont trouver dans leur amitié, la force de se rebeller contre ce qui les écrase.
Cette BD nous offre quatre beaux portraits de jeunes filles, qui se battent pour ne pas subir ce que la société de l'époque leur impose. A travers leur destin, se dessine le statut peu enviable des femmes du début du XXème siècle : les filles qu'on marie avec ou plus souvent sans leur consentement pour des raisons économiques , dans une espèce de troc argent et pouvoir contre ventre, les orphelines qu'on exploite dès leur plus jeune âge, les femmes considérées comme des objets qu'on pouvait s'approprier par le viol.
En arrière-plan, la réalité sociale des usines-couvents où, sous couvert de charité, les orphelines et les filles de la rue étaient exploitées au vu et au su de tous. C'est aussi la description de la fin d'une époque, celle d'une industrie locale, artisanale au profit d'une mécanisation qui fait baisser les prix et produit en grande quantité, face à la concurrence italienne et asiatique. Cette BD m'a rappelé le roman d'Adrien Borne "Mémoire de soie", paru en 2020, qui complète bien cet ouvrage.
J'ai aimé retrouver le vocabulaire imagé de ma région d'origine, qui m'a ramenée quelques instants à mon enfance près de mon grand-père : pitchoune, se faire empêguer, Ho, fada, va fangoule, counas.....
J'ai également aimé les dessins simples mais évocateurs de Jean-Côme Garcette et ses bruitages m'ont fait sourire : cric-cric-cric pour les vers à soie qui se régalent de feuilles, gglp-ggg-glg pour une crise d'épilepsie, mf-oh-mmf-oh pour l'extase sexuelle!!!
Une lecture instructive et agréable.
#Fileusesdesoie #NetGalleyFrance
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1910. La Drôme Provençale. En pleine campagne sont posés les Établissements Bouscaret. Une usine-pensionnat placé sous la direction des religieuses. Plutôt une usine prison qui recueille des femmes mises au ban de la société et qui fournit de la main-d'oeuvre gratuite à l'usine de M. Bouscaret. Ce dernier est bien placé pour avoir à l'oeil les ouvrières de sa production de soie puisque sa belle demeure est juste de l'autre côté du mur de l'usine-pensionnat. C'est d'autant plus pratique pour puiser dans l'effectif la domesticité de la maisonnée. Après-tout, c'est quand même lui qui finance les religieuses.

L'histoire se situe à une période charnière pour la production de soie en France. La concurrence de la Chine (eh oui, déjà au début du 20e siècle) met à mal les coûts de production en France. M. Bouscaret est partisan de la tradition là où son fils est défenseur de l'innovation.

C'est dans ce contexte qu'Henriette arrive au pensionnat-couvent-usine. La jeune femme est défigurée. Sont-ce les séquelles d'un incendie ou les traces du vitriol jeté par un souteneur mécontent ? Henriette rêve de devenir modiste.

C'est aussi le moment que choisit le fils maudit, Hippolyte Bouscaret, pour revenir chez les siens. Lui aussi a son secret. Lorsque Henriette rencontre Hippolyte, leurs deux tempéraments rebelles font des étincelles. Parviendront-ils à inverser la courbe du destin qui semble leur être promis ?

« Fileuses de soie » est une belle histoire de femmes qui se battent pour vivre dignement et d'un homme qui refus la facilité. Au fil des pages, ce sont de beaux parcours de résilience qui se dessinent, et une critique d'une certaine forme de société cautionnée par les autorités religieuses.

La qualité du récit est étayée par la beauté des dessins. Les personnages sont bien dessinés, avec une accentuation moins réaliste pour la religieuse affublée d'une particularité physique qui souligne sa cruauté vis-à-vis des pensionnaires. Les couleurs sont celles de cette belle région.

Merci à NetGalley France et aux Éditions Les Humanoïdes Associés, La Boite à Bulle et HSN pour cette belle découverte.
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En France, durant une partie du XIXème et le début du XXème siècle, de jeunes femmes marginalisées pour diverses raisons - filles-mères, prostituées, orphelines... -, sont envoyées dans des usines-pensionnats gérées par des religieuses, assurant une main d'oeuvre gratuite contre gîte, couvert, et " éducation ".

Dans cette bande-dessinée historique, l'on découvre l'histoire et le quotidien de ces usines par l'intermédiaire de celle de M. Bouscaret, en Drôme provençale, alors qu'en 1910, la filature de soie française a de plus en plus de souci à concurrencer la filature de soie chinoise.
L'arrivée d'Henriette, à la brûlure au visage mystérieuse, source de toutes les spéculations, va bouleverser la routine bien huilée de la filature, de même que le retour d'Hippolyte, fils cadet de Bouscaret qui avait étrangement disparu auparavant.

Narrativement, tout comme graphiquement, nous sommes rapidement plongés dans le réalisme d'une époque, dans une incursion sans fard décrivant les conditions de vie inhumaines subies par ces jeunes considérées comme la lie de l'humanité, et donc, en toute logique, traitées comme telles.
Conditions de vie qui vont créer des liens, une certaine forme de sororité entre plusieurs d'entre elles, les menant à un dénouement en accord avec leurs forces et leurs convictions, un dénouement somme toute attendu, mais révélateur d'espoir par une possible liberté.

Je remercie les éditions La Boîte à Bulles et NetGalley de m'avoir permis la découverte de cette bande-dessinée, non seulement intéressante, mais aussi agréable à lire, tant en raison de la cohérence, de la pertinence de son intrigue, que de ses graphismes qui la servent parfaitement.
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions La boîte à bulles de m'avoir sélectionnée à la dernière masse critique !

Cette BD se déroule essentiellement dans la Drôme, au coeur d'un petit village dans lequel une riche famille règne sur l'économie et la vie des habitants par le biais de leur pensionnat-usine dédié à la sériciculture et à ses diverses étapes. Ce pensionnat-usine est exclusivement féminin, avec de jeunes filles et femmes indigentes, placées là par leur famille ou suite à de sordides histoires, à la perte de parents. En fait il faut le dire, tout cela ressemble bien à une prison, elles n'ont pas le droit de sortir, de s'éloigner de l'usine et ses environs… le salaire n'en est vraiment pas un. Les conditions de vie et de travail sont déplorables. Une joyeuseté en somme avec bien sûr en arrière-pensée la rééducation des esprits avec des religieuses très sinistres.

Les dessins sont magnifiques, les couleurs bien choisies, je trouve que la luminosité du midi est bien retranscrite, nous ne sommes pas ailleurs en France. J'ai beaucoup aimé le personnage principale d'Henriette qui en mènera quelques-unes à l'émancipation. Une période historique navrante et écoeurante mais qu'il faut connaître d'où l'intérêt de cette lecture. Un tout petit bémol : j'ai eu du mal à reconnaître et différencier certains personnages féminins.

Belle lecture, encore merci !
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La réalité historique parfaitement retracée dans un scénario romancé et dans un graphisme simple mais très évocateur. Celle de l'existence d'usines-pensionnats ou usines-couvents durant la seconde moitié du 19ème siècle et le début du 20ème siècle.

L'histoire : 1910 - Une usine-couvent dans la Drôme provençale.
Il y a besoin de personnel malléable et corvéable à merci dans la filature de soie de la Famille Bouscaret, car la concurrence étrangère devient féroce.
Qu'à cela ne tienne ! Les jeunes orphelines, quelquefois de moins de 13 ans, et les filles abandonnées feront ce travail en échange de « l'éducation » dispensée par Soeur Agnès. C'est plutôt une garde chiourme au service de l'industriel et elle dirige les filles d'une main de fer. Tout son petit monde marche droit jusqu'au moment où une jeune ouvrière est touchée par la pneumonie.
La révolte commence à gronder pour certaines d'entre elles…

J'ai bien aimé cette immersion dans la filature de soie, dans la magnanerie ( là où on élève les vers à soie) et dans la cadre concentrationnaire des ouvrières.
Les personnages sont bien campés et particulièrement crédibles, les ouvrières sont attachantes. Notamment Henriette, une jolie fille, qui dissimule une partie de son visage sous une grande mèche de cheveux bruns. Elle a été défigurée par l'acide. Elle rêve de créer ses propres modèles. Rose a 13 ans. Sa mère a été violée et tuée devant ses yeux. Et Apolline, plus âgée, a fui un mariage forcé.
Sans oublier Hippolyte, le fils rejeté de la famille Bouscaret, qui revient dans la région, après avoir connu le bagne…

C'est un scénario bien maîtrisé, avec une belle progression dramatique, pleine de rebondissements.
J'ai bien aimé la force de l'amitié qui va souder des filles volontaires et généreuses, celle de l'amour entre Henriette et Hippolyte où le milieu social n'a pas d'importance. Vouloir diriger sa vie comme on l'entend, sans aucune pression extérieure.

Une lecture agréable et intéressante.

Merci à Netgalley et aux éditions «Boîte à bulles »

Instagram : commelaplume


Lien : https://commelaplume.blogspo..
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Juin 1910, Drôme provençale.L'usine-pensionnat des établissements Bouscaret accueille cinq nouvelles pensionnaires. Des filles de la rue, des orphelines, des indigentes à qui on offre un toit, un travail et une éducation. Une main d'oeuvre jeune et bon marché pour M. Bouscaret qui fait le commerce du fil de soie. Parmi ces nouvelles ouvrières, Henriette Fabre, 17 ans....
Les scénaristes Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne racontent la vie des fileuses de soie du début du siècle : conditions de travail difficiles, vie en vase-clos, salaire quasi inexistant, seul espoir pour ces femmes : se trouver un mari. Au travers du personnage d' Henriette et de ses deux camarades, on va suivre la naissance d'un amour impossible, les prémices de la rébellion, de l'envie d'autre chose, la volonté de dire non.
Cette chronique sociale et historique est mise en image par Jean-Côme qui réalise là son premier album. 132 pages à l'encre, un trait fin, des personnages expressifs et un voyage dans la campagne provençale des années 1900.Brigitte Alberto réalise en épilogue un cahier documentaire bienvenu sur les usines-pensionnats de la soie.
Ces fileuses de soie qui veulent changer leur destin sont très attachantes et elles nous emmènent sans mal dans leur sillage. Cet album combine habilement des histoires humaines fortes et un contexte historique intéressant. Je ne connaissais pas du tout ces usines-pensionnats, et toi ?
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Avec cette BD j'ai découvert un monde que je ne connaissais pas, les usines-pensionnats des fileuses de soie.

Et, comme souvent à cette époque, début 20è, la main d'oeuvre est exploitée, les enfants qui n'ont rien choisi sont enrôlés, les salaires sont des misères quand ils ne sont tout simplement pas confisqués pour une raison quelconque.
L'éducation est inexistante sachant qu'on dompte mieux un esprit innocent, et que le temps c'est de l'argent.

Une bonne critique de cette société avec des caricatures bien marquées.

Des contextes historiques intéressants à découvrir.
J'aurais d'ailleurs aimé un peu plus de développement sur ces points alors que l'histoire s'évade ensuite vers d'autres horizons.

Si j'ai bien aimé les personnages je ne me suis cependant pas vraiment attachée à eux.

L'histoire est bien imaginée avec quelques rebondissements qui cadencent la lecture.

Si l'histoire m'a beaucoup intéressée j'ai moins adhéré au style de dessin, au graphisme.

J'ai bien aimé également le petit documentaire final qui parle de ces usines-pensionnats, un bon texte agrémenté de photos intéressantes.

Encore un grand merci à Babelio pour la sélection et à la Maison d'Édition pour l'envoi.
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"Fileuses de soie" est un récit intéressant et percutant à plus d'un titre. Il nous plonge dans une période historique en 1910 en France dans la Drôme provençale et nous montre comment certaines d'entre elles, surtout une, prennent leur vie en main. Si le récit vaut le coup d'être lu, il ne m'a pas emporté.
Un one-shot édité par La Boîte à Bulles et non frustrant car quand même assez complet né de l'association entre Sylviane Corgiat (scénario), Bruno Lecigne (scénario) et Jean-Côme (dessin). Un dessin simple, que moi je n'apprécie pas spécialement.
Le contexte du filage de soie, les progrès de l'industrie, les changements, l'innovation sont aussi des éléments intéressants de l'oeuvre. Et ce sont de jeunes femmes dont c'est la dernière chance qui s'en occupe, ou comment exploiter des gens sous couvert de bonnes oeuvres et de fausse charité chrétienne. Elles ne comptent clairement pas. L'album montre comment elles sont traitées, et tenue en laisse sous menace d'amendes, de corvées etc. Quand un problème médical arrive, on verra aussi que les consignes sont loin d'être parfaitement respectées.
C'est l'arrivée d'Henriette qui déclenche tout, une jeune femme qui rêve d'être modiste, qui a déjà caressé celui-ci. Mais aujourd'hui, elle traîne une marque physique douloureuse. L' histoire des filles qui atterrissent dans cet endroit sont toutes différentes, elles viennent de tous les horizons. Nous suivrons majoritairement, Henriette, Suzanne, Rose et Apolline. A vous de découvrir leurs histoires, et comment elles appréhendent cette nouvelle vie.
Nous verrons aussi le traitement fait aux femmes, dans tous les statuts sociaux, cela équivaut plus à une marchandise.
Au milieu de tout cela, il y a Hyppolite qui fait partie de la famille Bouscaret, un des fils du patron, qui revient, mais lui aussi à son histoire.
Ils vont s'unir face à l'oppression, face à la vie qu'on leur a tracé, pour tenter de s'émanciper, et vivre réellement pour eux-mêmes. Vous aurez de quoi être révolté et tremblez pour eux tout en ayant envie de les voir réussir.
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Dans la Drôme provençale de 1910, la famille Bouscaret dirige une filature et un pensionnat pour orphelines et filles abandonnées. Parmi elles, Henriette rêve de liberté et de devenir créatrice de mode. Quand elle croise Hyppolite, un membre de la famille au passé trouble, naît une romance défiant les conventions.

Entre les longues journées de travail, la tyrannie de la soeur Agnès et les secrets familiaux, les jeunes femmes s'unissent pour lutter contre l'oppression et poursuivre leur quête d'émancipation.

Malgré les épreuves, la misère, la violence et les abus, les jeunes filles trouvent dans leur amitié la force de se révolter contre les poids qui les oppriment.

Cette bande dessinée dresse quatre portraits de jeunes filles qui luttent pour ne pas être soumises aux normes imposées par la société de leur époque.

J'ai apprécié cette BD qui aborde un sujet peu exploré et intéressant, ce qui la rend prenante.

Le sort des femmes présenté est poignant, montrant à quel point elles ont été maltraitées à travers les époques.

Même si l'histoire est parfois un peu romancée, cela ne m'a pas du tout dérangé.

Les illustrations sont également réussies, ce qui rend la lecture encore plus agréable.

Une BD à découvrir.

Lien : https://www.instagram.com/cl..
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