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EAN : 9782889276455
157 pages
Editions Zoé (03/01/2019)
4.32/5   25 notes
Résumé :
Silke se souvient du temps passé à La Favorite alors qu’elle avait dix-neuf ans et s’occupait chaque fin d’après-midi de la petite Ludivine. Embrasser les arbres, apprendre à voler comme les oiseaux, dormir à la belle étoile, neuf mois durant, toutes deux auront vécu côte à côte dans un monde onirique, en marge des parents de la fillette absorbés par leur relation exclusive.
Avec ce nouveau roman, Michel Layaz poursuit son exploration des failles familiales. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Silke, une jeune étudiante de 19 ans cherche un petit boulot pour financer ses études. Suite à une annonce, elle trouve un job de préceptrice en Suisse pour une gamine de 9 ans, elle n'a jamais fait cela, mais le salaire est conséquent. La famille habite dans une maison cossue "La Favorite", elle est constituée du père, de la mère et de leur fille Ludivine. , Silke, perçoit ce couple qui est amoureux l'un de l'autre mais peu attentif à leur fille qui la trouve "endormie" voire "attardée". Très vite, Silke, devient complice de Ludivine, et cette petite fille "endormie" devient très rapidement attentive et éveillée. Elles sont proches de la nature tandis que son père artiste-peintre et sa mère, avocate semble plus proche des lieux aseptisés et ne supportent aucun bruit pas même celle d'une boule de billard. Mais Silke va inventé une nouvelle vie, de nouvelles activités ludiques pour Ludivine. Deux ambiances, dans ce roman, se percutent. L'une douce et naturelle entre Silke et Ludivine, l'autre dure et sans concession entre Ludivine et ses parents. C'est un récit original, envoûtant même. le livre est très court et se lit vraiment facilement. On appréhende toujours le moment où Silke devra s'en aller et laisser Ludivine face à ses drôles de parents...Ce roman est une suite d'épisodes, une sorte de huis-clos. Un auteur à découvrir en tout cas. Bonne lecture !
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Ma première rencontre (par lecture interposée) avec Michel Layaz et son tout dernier roman, « Sans Silke », m'a procuré un réel plaisir et une forte envie d'aller explorer ses précédents ouvrages.
Portées par un style élégant, fluide, les premières pages vous installent avec aisance dans l'histoire et vous attachent immédiatement aux personnages. Au fil du récit, des phrases lapidaires, poétiques, sensibles, détachées visuellement des autres vous font percevoir la tension latente du huis-clos qui se met en place.
Quatre personnages : Silke, la narratrice, jeune femme de 19 ans, la petite Ludivine, 9 ans, dont elle a à s'occuper comme préceptrice, et les parents de Ludivine. En réalité, il y a un cinquième personnage : La Favorite, la belle maison cossue perdue au fond des bois dans laquelle se déroule une grande partie de l'histoire. A peu de chose près, on retrouve une unité de temps (9 mois), de lieu et d'action qui dramatise, densifie avec bonheur.
Il ne faut pas trop en dire, de ce livre qui se construit par touches. Tantôt au pinceau, parfois au couteau. Il questionne la famille, la place de l'enfant, le couple, les rapports humains. Sujets tabous. La violence familiale, ce n'est pas seulement battre, punir, violenter, hurler des insanités. Un oubli peut être violent. Un silence, un regard, une indifférence peuvent être d'une grande violence psychologique. C'est ce qui se construit subtilement dans cet ouvrage.
En refermant le livre, je suis resté encore un peu, avec Silke et avec Ludivine
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Silke, étudiante, est embauchée par les parents de Ludivine pour s'occuper de cette petite fille. Elle va séjournée à La favorite, nom donné à la maison, où elle aura son petit studio et pourra s'occuper de la fillette.
Dès le début, on s'en que les parents sont assez spéciaux, surtout le père, artiste inconnu mais qui croit en son art !, et la mère avocate assez rigide.
Silke fait donc la connaissance de Ludivine, enfant assez effacée mais elles vont vite trouver leurs marques l'une auprès de l'autre. La fillette est une enfant sensible qui ne ressemble en rien à ses parents, à leur grand désespoir.

Un roman intriguant car on se demande jusqu'à la fin où veut en venir l'auteur. Les personnages des parents sont assez antipathiques, surtout le père qui ne vit quasiment que pour ses créations et dès que sa femme accorde de l'importance à leur fille (quand elle est malade ou quand la mère s'extasie devant les dessins de l'enfant) le père fait tout pour ramener la situation à lui et retrouver son attention. Car, en fait, il n'y a que dans les yeux de sa femmequ'il existe lui l'artiste raté.
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Sans Silke de Michel Layaz
Editions Zoé

Premières phrases : » J'avais l'âge de métamorphoses récentes : dix-neuf ans. C'était le premier soir. Avant de m'endormir, j'ai ouvert la fenêtre. Rien. Pas un bruit. »

Ils s'aiment, s'adorent, s'admirent, et … Ludivine ?
Ils se regardent, se cherchent, se cajolent, et … Ludivine ?
Ils s'écoutent, se complaisent, se comprennent, et … Ludivine ?

Ludivine est une petite-fille de 9 ans, elle est la fille unique de ce couple tourné sur lui-même.
Cette petite fille débordant d'envie de vivre, grandit à « la favorite », confié aux bons soins de Silke, chaque fin d'après-midi et quelques jours par-ci par-là. Une relation très forte va peu à peu se nouer entre ses deux jeunes filles qu'une dizaine d'années sépare mais qu'un petit brin d'excentricité unit. Ludivine est aimée par ses parents, c'est évident, mais ils aiment tellement leur couple que la petite semble grandir à côté d'eux … mais pas avec eux.
Silke, elle, s'intéresse réellement à Ludivine à ses envies, ses attentes, ses joies explosives. Et ensemble elles vont durant 9 mois embrasser les arbres, donner des bananes aux hérissons, dormir à la belle étoile.

Mes yeux se sont posé par hasard sur cette couverture … et j'en suis heureuse, j'ai découvert un texte extrêmement bien écrit tout en finesse et précision. La famille présentée est emplie d'amour mais les curseurs sont quelque peu déséquilibrés, trop d'attentions par moments, si peu à d'autres et chaque phrase de l'auteur tombent juste à chaque fois.

Emma aime :
-Le magnifique papier
-Cette photo qui me parle
-Ma famille.

Lien : https://www.instagram.com/le..
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Je continue de découvrir l'oeuvre de Michel Layaz avec Sans Silke, un texte toujours aussi poétique et en même juste et direct, sans concession pour cet étrange couple qui, pour une raison étrange, élève un enfant, eux qui ne voient rien d'autre qu'eux-mêmes.

Si l'étrange mais magnifique Deux Soeurs était parfois un peu étouffant, Sans Silke est ouvert sur tous les horizons grâce à la petite Ludivine, fillette d'une très grande richesse, trésor à côté duquel ses parents passent tels des aveugles et on a envie de crier: quels imbéciles! Ou pauvre type, comme Silke. Et de voir les chances, ces dernières chances de se rapprocher d'un enfant diminuer, s'étioler jusqu'à l'épuisement.

Comme Silke, j'ai adoré la petite Ludivine et beaucoup aimé Silke pour sa capacité à voir la richesse de cette enfant, à l'encourager. Témoin impuissant mais intelligent qui illumine l'année d'une enfant qui demande à s'épanouir et n'a besoin que de l'assurance d'une amie pour prendre son envol et vivre sa nature.

J'ai aussi adoré voir ma ville sous cette plume qui magnifie même e béton de la Vallée de la Jeunesse.

Michel Layaz est en train, je crois, de devenir un de mes auteurs favoris.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il leur faut de l'air ! Les peluches étouffent dans la bibliothèque.
Ni une ni deux, on les a attrapées et on les a disposées en vrac sur le tapis. Ludivine observait cette ménagerie qui suscitait autant l'épouvante que l'enchantement. Avec soin, elle a choisi les peluches qui lui tenait le plus à coeur. Elle a mis du bon côté un lion à la crinière ébouriffée, un éléphant qui n'aurait pas fait de mal à une mouche, un raton laveur gris à la mine débonnaire, une loutre avachie, un chat mélancolique, un lapin frisé comme un mouton, un ours blanc à la face sévère, un poney joyeux, un hibou aux pupilles immenses et quelques autres encore.
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Ludivine aurait voulu que les oiseaux parlent. Ils nous raconteraient ce qu'ils ont vu depuis le ciel, ils nous décriraient les paysages, les gens et la vie dangereuse qu'est la leur. Ludivine pensait que les oiseaux savent des choses que les hommes, même les plus intelligents, ignorent. Les oreilles dressées, nous écoutions. Reproduire les notes n'allait pas de soi. Nos bouches se vrillaient, nos lèvres se tordaient et nos sifflements finissaient en postillons.
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Je me souviens de ces grandes bottes de pecheur remplies de béton qu'on retrouvait à différents endroits et qui semblaient vous suivre à la trace, vous surveiller ou peut-être vous montrer une direction, je me souviens aussi de cette voiture désossée, vernie avec soin et comme abandonnée sur une place de parking, je n'ai pas oublié non plus ce poteau d'aluminium en haut duquel deux panneaux indiquaient des chemins contraires, sur le premier était écrit SUCCESS, et surtout le second FAILURE. Souvent dans ma vie, au moment de choix difficiles, ont surgi les deux panneaux auxquels j'en ai ajouté d'autres, avec inscrits dessus des mots comme : IMPREVU, ou ARGENT, ou DANGER, ou ENGOURDISSEMENT.
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Avant le repas du soir, Ludivine a souhaité qu'on sorte dans la forêt et qu'on aille embrasser les arbres. [...] Elle les a enlacés l'un après l'autre, la joue plaquée contre le tronc, gardant la tête levée. Parce que j'en avais envie, je l'ai imitée. Je lui ai parlé de l'écorce qui est comme une chair, des branches et des feuilles comme une chevelure ébouriffée. Ludivine a dit qu'il ne fallait pas confondre les hommes et les arbres.
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p. 12 Dans une semaine j'emménage chez une femme avec qui j'ai parlé durant quarante-cinq minutes pour m'occuper d'une Ludivine inconnue dont le père est resté invisible.
p. 15 - Pourquoi tu es ici?
p. 16 - Si un jour je perds beaucoup de sang et qu'à l'hôpital on me donne le sang des oiseaux, alors je pourrai voler.
p. 24 ... et que des milliers de plumes s'impatientent dans son lit.
p. 64 J'ai envie de larmes. Fernando Pessoa
p. 88 Que faut-il attendre des autres? Peuvent-ils être ce que nous voudrions qu'ils soient?
p. 109 ... S'il y avait un enfant à la Favorite, son prénom n'était pas Ludivine.
p. 133 J'écris à haute voix.
p. 145 - Maintenant, la vie à la Favorite se passera sans Silke.
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Videos de Michel Layaz (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Layaz
Michel Layaz présente son nouveau roman "Deux filles", en librairie le 29 août (CH) et le 13 septembre (F).
Après un long voyage en Asie, Olga, vingt-deux ans, rentre à Paris, accompagnée de Sélène, rencontrée dans un cimetière chinois. Quand les deux filles ne récoltent pas des légumes dans des fermes alternatives, elles remettent de la joie chez le père d'Olga, très seul depuis que sa femme l'a quitté. En surface, l'harmonie est totale. Mais plus le père observe Sélène, moins il peut taire le malaise qui monte en lui. Les dessins miraculeux d'un homme sans domicile, un bouquetin sur un étroit chemin de montagne, une femme pâle dans un tea-room: dans ce roman aussi troublant qu'habile, on se met à voir des signes partout. En déjouant nos attentes, Michel Layaz interroge notre conception des liens familiaux et ce que veut dire donner la vie.
https://www.editionszoe.ch/livre/deux-filles
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