Je suis leur silence

Jordi Lafebre en roue libre dans une histoire d'héritage et de meurtre racontée par une psy à un autre psy... Eva est sous le coup d'une suspension d'exercer, elle doit donc passer chez un collègue qui jugera si elle est apte à reprendre les consultations. Eva va donc raconter sa semaine. Et celle-ci est gratinée.

Outrepassant les règles déontologiques les plus évidentes, Eva a servi de témoin/garant à une patiente en vue de la lecture d'un testament. Ce testament est écrit par la grand-mère de la patiente, elle est propriétaire d'une entreprise de Cava et à la tête d'un empire colossal, et d'une fortune gigantesque par la même occasion. le testament, écrit du vivant de la grand-mère, est attendu avec impatience... mais Francesc, le futur héritier, décède la veille de la lecture du testament.

Et Eva va raconter sa semaine à son propre psy, afin de le convaincre de lui permettre d'exercer de nouveau. Autant dire, au vu du caractère bien trempé d'Eva, que ce n'est pas gagné.

L'histoire est alambiquée, pas spécialement crédible (et pas spécialement écrite pour être crue), et drôle. L'héroïne est sensuelle et sexy à souhait sous le trait de Lafebre. Mais on tourne assez vite en rond, on arrive à la limite de ce que peut donner le personnage d'Eva. Et personnellement, je suis également arrivé fort vite à saturation. C'est assez long, une bonne centaine de planches, avec pas mal de langueurs en ce qui me concerne. Tout centré sur le seul personnage d'Eva ne m'a pas paru suffisamment solide.

Reste le trait de Lafebre, qui est fort séduisant.

Le style graphique est très joli, pétillant, plein de bonne humeur – comme le protagoniste qui a l'air de constamment rebondir. Je ne pense pas que l'oeuvre ait été écrite pour convaincre ou pour être crédible, elle a ce côté malicieux et joueur de séries un peu déphasées ; l'enquête est bâclée, disproportionnée et la présence d'Eva ne fait aucun sens (ni déontologiquement, ni au vu de la relation qu'elle a avec sa patience). Mais le tout est, même si trop long, suffisamment plein de petites choses, rebondissements ou ajouts appelez ça comme vous voulez, qui donne l'impulsion pour poursuivre la lecture. Rien n'est réinventé, les situations, les personnages, les tropes sont tous vus et revus, mais le tout fonctionne bien si on se concentre sur l'étincelle graphique.

Wouah quelle enquête, quelle enquêtrice aussi, un personnage agaçant et attachant.
C'est une belle intrigue, avec parfois des actions un peu improbables, mais carrément sympas. C'est une lecture agréable, mais l'intrigue est un peu longue, tourne un peu en rond. Heureusement que l'auteur à su mettre en valeur des personnages avec pour chacun une personnalité bien singulière. Ce sont vraiment les caractères qui m'ont fait avancer avec plaisir dans cette lecture sans que cela ne m'en laisse non plus un souvenir impérissable quoiqu'il en soit, j'espère que Jordi Lafebre va continuer sur sa lancée et donner de nouveau vie à son personnage, accompagnée de ses ombres, pour de nouvelles enquêtes.

Je suis leur silence. j'ai pris cette BD par sa couverture qui est original et sur écrit de couverture qui indique , un polar à Barcelone. Bref l'histoire commence Eva qui se trouve chez un psy nommer Llull et oui pour une psychanalyse suite à une enquête mener par la jeune femme et la suite vous la trouverez dans la BD.
A dire vrais je n'es pas trouver cette album très polar plutôt une narration d'histoire de famille et d'héritage suivi d'un meurtre. Les dessins sont fait d'un style un peu japonais avec des couleurs harmonieuses. Cette BD peu intéresser certaine personne. Moi bref, pas trop.

Eva Rojas, 34 ans, 153 de QI (c'est indiqué, cherchez bien), psychiatre de profession, déjantée de caractère, est invitée dans une réception par la fille des proprios qui est une patiente.
Quand un meurtre survient, notre (anti-)héroïne se lance dans une enquête aussi allumée qu'elle.

C'est marrant, notamment grâce à Eva mais aussi aux rôles secondaires et à une construction bien façonnée notamment sur la fin.
Dommage d'y trouver autant de poncifs sur la sexualité débridée de notre doctoresse et les antagonistes (riches à n'en plus pouvoir, obsédés et/ou lâches, sectaires, violents, vaguement franquistes... Comme c'est original), faute de quoi Jordi Lafebre partait sur un carton plein.

Un récit sympathique et prenant qui nous plonge dans une semaine folle (littéralement). On y suit une psychologue, Eva, qui se retrouve imbriquée dans des histoires de famille et d'héritage.

J'ai bien aimé cette lecture, même si j'avoue être restée un poil sur ma fin. Au final, on résout l'histoire de la famille qui produit du Cava, mais on ne fait, à mes yeux, que gratter en surface celle de l'héroïne. Dommage, j'aurais voulu en apprendre plus sur ces femmes qui l'ont élevées.

Je suis leur silence est une BD très plaisante à lire, mais qui n'est pas sans défauts.
Oui, Eva est une pile électrique très sympathique et ses interactions avec autrui (y compris avec Llull) sont amusantes. Oui, l'enquête dans laquelle elle est plus ou moins involontairement plongée se lit bien. Pour le divertissement, l'histoire fait le job. Evidemment que le dessin est encore une fois bien beau, avec une grande expressivité des personnages et une colorisation chaleureuse très réussie.

Seulement, là où j'avais trouvé Malgré tout très touchant, équilibré et juste, je ne peux pas dire que ce soit le cas de Je suis leur silence.
Tout d'abord, les personnages croisés par Eva ne sont pas très nuancés : la plupart sont des archétypes de mâles prédateurs, de mépris de classe, de riches sans scrupules… Ce n'est pas forcément irréaliste, mais, étant peu subtil, cela réserve finalement peu de surprises.
Ensuite, même si je ne suis pas contre la tonalité globale un peu loufoque, l'intrigue prend peu à peu des proportions quelque peu absurdes qui m'ont sortie de l'histoire dans sa dernière partie.
Enfin, je suis un peu déçue de la représentation des troubles mentaux. Je m'attendais à quelque chose de plus profond, de moins unilatéral, peut-être de moins joyeux et positif. Certes, l'approche positive et bienveillante est tout à fait appréciable, mais l'auteur échoue à faire ressentir la complexité de la situation (mais ce n'était peut-être absolument pas son objectif).

Un whodunit décalé, sympathique mais finalement pas inoubliable…
Lien : https://oursebibliophile.wor..

Sous le soleil éclatant de Barcelone, au détour d'une séance chez un confrère chargé de la contrôler, Eva Rojas, une psychologue plutôt déjantée confie sa semaine pour le moins surprenante ! A la demande de l'une de ses patientes, elle est conviée dans un domaine viticole familial à assister à la lecture de testament de la grand-mère. Si l'héritage du domaine et de l'entreprise florissante ne sont une surprise pour personne, les cartes se trouvent redistribuées lorsque l'aîné de ses quatre enfants est retrouvé mort, assassiné.

Rien n'est moins tentant pour Eva Rojas que de mener l'enquête et tenter de percer à jour les secrets de cette famille, entre l'égo surdimensionné des hommes avides de pouvoir et les manigances sournoises des femmes avançant dans l'ombre.

Rencontré avec la douceur de "Malgré tout", je retrouve avec plaisir le trait fin de Jordi Lafevre sous le ton d'un polar solaire dans "Je suis leur silence". Au fil de planches, on se prend à jouer le jeu de l'enquête pour tenter de percer à jour tant le mystère de ce meurtre que la personnalité d'Eva accompagnée quotidiennement par des visions des femmes de son passé. Même si la fin n'est pas si inattendue que ça, cela n'enlève rien au moment agréable passé dans cet univers coloré et pour le moins divertissant !

Un polar à Barcelone !

Eva, jeune psychiatre sexy, est invitée par une de ses patientes à assister à l'ouverture d'un testament. Sa famille détient un fameux vignoble qui excite toutes les convoitises. Eva se faufile et, grâce aux conseils de ses fantômes familiaux (trois voix de femmes qui l'accompagnent), cherche à résoudre un crime auquel elle a failli assister. L'idée et le rythme sont séduisants, la dénonciation des violences sexuelles est un plus, mais la complaisance du mâle gaze (scènes inutiles en petite culotte ou aux toilettes) vient amoindrir le propos.

Il reste très agréable à lire !

J'avais énormément apprécié le roman graphique précédent, “Malgré tout”, que je vous recommande chaudement. Ce nouveau roman graphique est très différent, et on suit cette fois-ci une enquête policière avec un personnage principal féminin psychiatre et décalée.

Si je dois reconnaître un talent à Jordi Lefebre, c'est le traitement des personnages. Je trouve que l'auteur apporte un soin très particulier à la personnalité des personnages qui apparaît à la fois dans le texte et dans le coup de crayon. Si je n'ai pas été autant sous le charme de l'histoire que la dernière que j'ai lu de Jordi Lefebre, j'ai trouvé que les personnages étaient toujours aussi attachants et apportent une réelle dimension supplémentaire à la lecture. Ils ont des failles, et chacun est différent et concernant le personnage d'Eva, j'ai trouvé que cette femme libre, brillante était très agréable à découvrir et apporte une fraîcheur.

Concernant l'intrigue, j'ai trouvé que ce polar était un peu long dans son déroulement, même si les personnages font la force de cet ouvrage et donne envie d'en savoir plus. Si j'ai aimé ce contexte familial et la lecture du testament de cette famille assez aisée, j'ai moins accroché à l'enquête qui va suivre suite à un décès auquel cette psychiatre est liée d'une certaine façon. Par contre, j'ai aimé la façon dont cet événement est raconté puisque la psychiatre en question doit suivre une expertise pour reprendre ou non sa profession.

Concernant le coup de crayon, j'ai beaucoup aimé encore une fois. Ce visuel moderne, coloré et qui est vraiment très vivant. C'est le second point fort de cet ouvrage (qui confirme la sensation que j'avais eue avec “Malgré tout”).

C'est donc une nouvelle histoire, avec un personnage principal marquant, charismatique et attachant qui nous fait passer un très bon moment !
Lien : https://www.mamzellepotter.fr