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Catherine Renaud (Traducteur)
EAN : 9782264078438
552 pages
10-18 (21/10/2021)
3.69/5   96 notes
Résumé :
Et si La Petite Sirène était née d’un bain de sang ?

Copenhague, 1834.
Le corps mutilé d’une jeune prostituée est retrouvé dans le port. La soeur de la victime croit pouvoir immédiatement désigner le tueur : Hans Christian Andersen, jeune écrivain en devenir qu’elle a vu quitter la maison de passe la veille. Ravie de tenir un coupable, la police le jette en cellule dans l’attente de son exécution programmée.
Mais grâce à ses relations, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
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Le roman noir permet de raconter le monde, le passé, et de créer du faux avec du vrai.

On connaît tous de nombreux contes d'Andersen, comme La petite sirène ou encore La Petite Fille aux allumettes, écrits entre 1845 et 1873.

Hans Christian Andersen a eu la particularité d'écrire également un journal personnel, chaque jour. Sauf en 1834, l'année avant qu'il ne se lance dans l'écriture de contes. Une année blanche qui a servi de point de départ à l'imagination fertile des auteurs de cet étonnant roman.

Que s'est-il passé durant cette courte période ? Quelle a été l'étincelle qui a poussé l'illustre auteur danois à se lancer dans les contes, alors qu'il écrivait tout autre chose au début de sa carrière. En 1834, il a 29 ans, et l'avenir devant lui.

N'imaginez pas que ce livre soit une histoire tournant autour de ses écrits, du genre biographie romancée. Non, La mort d'une sirène est un vrai thriller historique qui nous plonge tête la première dans un passé de monarchie et de pauvreté extrême, à travers une vraie enquête menée (malgré lui) par le conteur, qui est accompagné d'une prostituée, soeur d'une victime atrocement assassinée.

Ce thriller vaut autant pour son intrigue que pour ses personnages et son environnement, sans aucun doute la combinaison de sa réussite.

Ce qui frappe dès les premières pages, c'est cette immersion totale dans un passé où la majorité des femmes et des hommes vivaient dans la crasse, le manque, la faim.

La capacité des auteurs à faire ressentir ce que supportaient les gens est assez exceptionnelle. On se sent littéralement imprégné des odeurs et de la saleté ambiante, et de ce qu'était la vie éprouvante il y a moins de deux-cents ans. Un voyage dans le passé, incroyablement réel, avec une narration qui joue avec le sensoriel bien davantage qu'avec les descriptions.

Cette plongée si réelle rend les personnages principaux encore plus palpables, encore plus attachants. Sans manichéisme, Andersen étant bien loin de l'image de l'enquêteur courageux et fiable, au point que sa coéquipière par obligation semble s'en sortir souvent mieux que lui. Oui, ils sont touchants par leur naïveté, par leurs peurs et l'horreur au quotidien qu'ils doivent surmonter.

Quant à l'intrigue, loin d'être le parent pauvre du livre, elle s'avère inventive, réellement originale tout en restant crédible, avec quelques scènes qui restent en mémoire.

Le plus étonnant est que ce récit a été pensé par trois cerveaux et écrit à six mains. On connaît plusieurs cas de couples d'écrivains, dans la vie ou de plume, mais rare sont les romans accouchés à trois.

Derrière le pseudonyme de A.J. Kazinski se cachent deux auteurs danois également scénaristes et réalisateurs, qui avaient proposé en 2011 et 2013 deux formidables thrillers, dans un tout autre style, et que je conseille vivement : le dernier homme bon / le sommeil et la mort. S'est adjoint à eux Thomas Rydahl, auteur d'un roman sorti en 2016, Dans l'île. Un vrai travail d'équipe qu'il serait captivant de disséquer.

Leur manière d'écrire n'a rien du conte de fée, elle est soignée mais directe, souvent cruelle, sans chercher à cacher la dureté et la violence de la vie et des situations. Avec une intrigue qui se révère assez folle.

L'immersion est profonde sur 540 pages, même si un brin longue. le seul petit bémol à mon sens, j'aurais fait gagner une cinquantaine de pages à l'histoire. Mais rien de rédhibitoire, elle reste prenante de bout en bout.

La mort d'une sirène est un thriller étonnant. Par la manière de romancer le passé d'un auteur illustre et la genèse de certains de ses contes. Par la descente au plus profond de la noirceur du quotidien de l'époque, mais aussi dans celle de l'âme d'un tueur vraiment atypique.

Rydahl et Kazinski ont reconstruit le Copenhague de 1834 avec un talent d'évocation étonnant, au sein d'une intrigue âpre qui frappe par sa dureté mais qui touche par ses protagonistes et son souffle aventureux.
Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
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Cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas lu un thriller historique et je me suis aperçue que cela m'avait manqué ! Quel plaisir de plonger dans une époque différente de la nôtre, surtout quand c'est bien construit.

Ce qui m'a attiré en premier dans ce livre, c'est son titre, et sa couverture, puisque je ne lis pas les quatrièmes de couverture. Alors, je vous le concède ça peut être un peu casse-gueule de se lancer comme ça, mais, si la maison d'édition fait bien son boulot, en l'occurrence, c'est le cas, je fais confiance au travail éditorial.

A. J. Kazinski et Thomas Rydahl réussissent brillamment à créer une intrigue en partant d'une réalité complètement revisitée en extrapolant sur la vie de Hans Christian Andersen. En effet, l'auteur de « la petite sirène » tenait un journal qu'il alimentait chaque jour. Or, 1834, est une année qui ne contient aucune information, une année, de bascule dans la carrière de Hans Christian Andersen, puisque c'est après qu'il se lance dans l'écriture des contes que nous connaissons. Que s'est-il passé, cette fameuse année ?

A. J. Kazinski et Thomas Rydahl, proposent un excellent thriller historique, qui nous transporte littéralement au 19ème siècle avec une monarchie qui vit sur les ossements de la pauvreté, où la survie n'est pas un vain mot, mais bien une réalité dans toute sa noirceur.

Dès les premières pages, les auteurs réussissent à nous plonger dans la crasse, la dure réalité des gens au point que notre sens olfactif en prend un sacré coup. Les odeurs sont présentes, le froid, la pluie qui nous imprègne, c'est incroyablement retranscrit. le tout est d'une sacrée densité. Sans aucune comparaison, il y a un dans les descriptions, sans longueurs, un peu de Ken Follet. La toile de fond était à ce point réaliste, que les personnages deviennent familiers, attachants, fragiles, drôles parfois, permettant un réalisme saisissant.

L'intrigue, n'est pas en reste, avec un mobile d'une modernité que l'on a du mal à envisager pour cette époque, pourtant les époques changent, mais l'Homme reste identique. Ses désirs, et ses peurs n'ont pas pris une ride, avec un tueur hors normes.

Le temps de ma lecture, j'ai vécu au 19ème siècle, résolue une enquête digne des grands enquêteurs, aux côtés de personnages très attachants, mais j'ai surtout été épatée par la construction des auteurs A.J. Kazinski se cachent deux auteurs danois dont les livres, « le dernier homme bon » et « le sommeil et la mort » ont remporté un franc succès lors de leur sortie, ainsi que Thomas Rydahl, auteur du roman « Dans l'île », avec un récit qui se rétrécit vers la fin, pour amener vers une explication plausible du basculement dans les écrits de Hans Christian Andersen.

C'est brillant, c'est bien écrit, je me suis régalée et le tissage organisé par les auteurs est excellent. J'espère sincèrement que nous aurons l'occasion de découvrir d'autres écrits de ce trio dont le travail d'équipe démontre une réelle passion pour l'écriture et le genre.


Lien : https://julitlesmots.com/202..
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La première originalité de ce roman est qu'il est écrit à six mains, A.J. Kazinski étant le pseudonyme des deux auteurs danois Anders Ronnow Klarlund et Jacob Weinreich.

La seconde originalité est que le personnage principal n'est autre que Hans Christian Andersen, l'illustre conteur danois. Ce dernier ayant tenu un journal intime de 1825 à 1875, contenant un blanc de dix-huit mois qui démarre lors de son retour d'Italie en 1834, les auteurs se sont amusés à combler ce vide en imaginant une histoire sordide qui démarre par le meurtre sanglant d'une prostituée en 1834.

Ce n'est donc pas un conte pour enfants que les auteurs imaginent, mais un polar historique bien sombre qui démarre en 1834 dans les rues de Copenhague, par la découverte du corps mutilé d'une jeune prostituée retrouvée dans les eaux du port. Lorsque la soeur de la victime désigne Hans Christian Andersen comme étant le coupable, ce dernier obtient un délai de trois jours avant son exécution afin de prouver son innocence…

À l'instar de l'excellent « 1793 » de Niklas Natt och Dag, ce roman nous plonge à une époque marquée par la pauvreté et des crimes sordides. Rydahl et Kazinski restituent avec brio le quotidien de ces habitants vivant dans la misère, la puanteur et la crasse et combattant la faim et l'injustice, tandis que la noblesse se vautre dans le grand luxe. Cette immersion dans le Copenhague du XIXe est indéniablement l'une des réussites du roman.

L'autre véritable attrait de ce polar rondement mené est la présence d'Andersen en tant qu'enquêteur pas très orthodoxe et plutôt inefficace, qui peut heureusement compter sur l'aide de l'adorable Molly, la soeur de la victime, elle aussi prostituée. Malgré quelques longueurs, l'intrigue policière parvient à tenir en haleine tout au long des 540 pages.

Une intrigue prenante, un enquêteur original et un contexte historique parfaitement restitué, pour un thriller qui propose au passage la genèse des contes les plus populaires de Hans Christian Andersen, tels que « La petite sirène » ou encore « La Petite Fille aux allumettes ».
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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En ce moment j'ai envie de lire des thriller historique et celui-ci attendant son tour de lecture depuis un petit moment a vu son moment arrivé. Je suis donc parti à Copenhague au 19ème siècle en compagnie de l'auteur de la Petite Sirène Hans Christian Andersen.

Celui-ci est le client d'une prostitué dans une maison close mais pas pour le sexe, il dessine en effet celle-ci et a une réputation d'homme plutôt étrange dans cette maison de passe. La dernière prostitué avec qui il avait rendez-vous va être retrouve morte dans un canal quelques jours après sa disparition.

Rapidement Hans Christian Andersen va être emprisonné à ce sujet mais grâce à ses relations notamment avec Jonas Collin, il va rapidement faire la connaissance de la soeur de la défunte et va aider celle-ci dans la quête du meurtrier de sa soeur.

Nous connaissons dans le récit rapidement qui est le coupable, cependant ce qu'il est intéressant dans le récit et l'ambiance de la ville de Copenhague à cette période, les rues sales, la monarchie, les condamnés à mort, la médecine de l'époque, les maisons closes.

Je fais depuis le début de l'année de très belles découverte avec des romans d'ambiance de ce type qui nous plonge littéralement dans une ambiance, une époque, une ville donnée et cela fait du bien de s'évader ainsi surtout actuellement ou les voyages ne sont pas pour tout de suite.

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Lorsque l'on me parle de sirène, d'office je pense à Arielle, celle des studios Disney, bien que je n'ai jamais vu ce dessin animé… C'est vous dire la force de leur matraquage au moment de la sortie…

Honte à moi aussi, je n'ai jamais lu le conte d'Andersen…

Puisque ce polar édité chez La Bête Noire me proposait l'histoire de ses origines, je n'ai pas hésité une seconde, surtout que Bianca m'a proposé une LC.

Destination du jour : Copenhague ! Date ? 1834…

La première chose qui frappe dans ce polar, c'est l'atmosphère, qui a vraiment la gueule de l'emploi car les auteurs n'ont pas lésiné sur les décors grandeurs natures, sur les ambiances de l'époque, sur les conditions sociales et entre nous, il ne manquait que les odeurs pour se sentir encore plus dans le Copenhague de 1834.

Andersen va devoir se transformer en enquêteur s'il ne veut pas perdre la tête sur le billot puisqu'il est accusé du meurtre d'une prostituée. Nous savons que ce n'est pas lui, mais le commissaire, lui, il s'en fout. Problème : Andersen n'a rien d'un Sherlock Holmes, d'un Hercule Poirot ou d'un Columbo…

En voyant marcher de grand échalas maladroit de Andersen, j'ai même pensé qu'il avait tout d'un Pierre Richard et qu'il était aussi discret et invisible qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine.

N'ayant rien d'un héros, Hans Christian Andersen, malgré ses défauts énormes, a tout du personnage sympathique, sorte de looser malheureux sur qui tous les merdes du monde viennent de tomber, une fois de plus. Pour l'aider dans sa quête de la vérité, Molly, prostituée de son état et soeur de la victime.

Sans être d'un rythme effréné, ce polar historique se dévore en peu de temps, ses 560 pages passant comme pour rire. Par contre, je l'avoue, j'ai sauté quelques passages horribles (les découpages de nichons et l'ablation de la patte du chaton – mais foutez la paix aux chats, nom de Zeus !) alors que je n'ai sauté aucune ligne dans l'archipel du goulag…

Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark, un sordide assassin de femmes, qui les découpe, qui joue à la science sans conscience.

Mais le sordide n'est pas que chez l'assassin, il est aussi dans les taudis où des gens crèvent de faim, de froid, de misère, où les femmes vendent leur corps pour survivre, où les gosses travaillent dès leur plus jeune âge, où l'on vole et tue sans pitié pour tenter de sortir un peu de la merde.

Mais la merde est aussi dans des bas de soie : ceux de la maison royale, ceux de la bourgeoisie, de la noblesse. Si les pauvres ont encore des circonstances atténuantes, les riches n'en ont plus du tout et les voir ainsi se vautrer dans la nourriture et la débauche me conforte dans ma pensée : ils ne sont pas mieux que nous !

Sans juger aucunement les personnages, les auteurs nous les présentent tels qu'ils étaient à l'époque, sans manichéisme aucun, sans parti pris et même l'assassin a des tourments profonds.

Si l'atmosphère bien décrite est une des clé du roman, si les personnages travaillés et sans manichéisme font la force du récit, le mortier qui les fait tenir est le scénario qui n'a rien d'un truc bricolé le dimanche matin, mais est travaillé, étayé, intelligent, original, bien pensé et il tente d'apporter de la lumière sur l'année blanche (1934) qui se trouve dans les journaux d'Andersen.

Un polar historique bien conçu, bien foutu, où les auteurs n'hésitent pas à plonger leurs lecteurs dans des ambiances réalistes de misère humaine, sans jamais en faire trop, racontant juste ce qu'il en était en ces époques pas si lointaines. Un polar qui se dévore sans modération et qui comporte bien des émotions.

La genèse romancée mais originale d'un futur conte, des personnages attachants, sympathiques, des anti héros, bourrés de défauts et qui n'ont rien d'enquêteurs hors pair, ce qui les rend encore plus humain.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
3

IL MANQUE QUELQUE CHOSE.
C'est la première pensée d'Anna quand elle se réveille.
Puis elle sent sa tête battre de douleur.
Le sang se presse sur ses yeux, sur sa bouche.

....

L'espace qui l'entoure est vaste. Le plafond est élevé. La corde est attachée là-haut, cette corde par laquelle elle est suspendue, la tête dans le mauvais sens.

....

Elle tremble de froid, malgré la chaleur de la fin de l'été.
Quelqu'un monte un escalier.
Une silhouette contre la lumière de la nuit sur l'eau.
C'est la femme, celle qui est venue voir Anna. Elle est si belle, si bien habillée, dans ses mains elle tient un petit plat de porcelaine avec des motifs bleus. Sur le plat se trouvent deux étroits couteaux,

....

Elle s'assoit devant Anna, la regarde dans les yeux.

....

Anna essaye de comprendre,

....

La femme prend une profonde inspiration, choisit un couteau et se lève.

....

La compassion ne sert à rien,

....

Anna crie, crie dans le tissu, crie et pleure,
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La scène du crime ? Hans Christian ne parvient pas à faire sens de ces mots. Son regard s'attarde sur des femmes qui font leur marché, équipées de petites ombrelles, et sur des enfants portant chapeaux et dentelles. Le fourgon poursuit sa route vers le canal. L'odeur les atteint de plein fouet. Ce bout du canal est le dépotoir de toute la ville, là où échoue tout ce qui a été mangé, bu, utilisé, jeté et a pourri. Tout ce que charrient les caniveaux termine ici, parfois en bon état, mais le plus souvent, faisant la honte de la ville. Et en particulier par un doux jour d'été comme celui-ci, où rien ne peut s'écouler sans évoquer le souvenir amer de ce qu'il était avant.
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Elle s’appelle Mme Knudsen. Et c’est bien la dernière personne à qui Molly souhaite parler. Mme Knudsen régnait déjà sur l’hôpital quand Molly y travaillait. Elle avait soutenu dès le début que la jeune femme succomberait à la pression du travail et au salaire misérable et qu’elle finirait par sombrer dans le péché. Dans l’ensemble, l’infirmière avait une façon toute féminine de parler avec condescendance à Molly et de l’humilier devant les autres filles. Celle-ci ne pouvait ni défendre ni répliquer quoi que ce soit. On ne répondait pas à l’infirmière, on se contentait de lui obéir. A certains égards, cela avait été pire, plus humiliant, que d’être une prostituée. Et maintenant, l’infirmière fait figure d’obstacle pour accéder à la clé que Molly doit se procurer.

Le regard de Molly se pose sur la vieille cloche en bronze dans un coin de la pièce. Elle ne sonne que s’il y a besoin d’aide dans l’aile ouest, où les fous, les âmes les plus tourmentées, sont soignés. Peu de choses ont changé depuis que Molly a cessé de travailler ici. Il n’y a que davantage de malades, davantage de pauvres. Molly a quelquefois pensé que Copenhague n’était rien d’autre qu’une usine à produire la maladie et la détresse.
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Il est prisonnier. Prisonnier dans cet étroit cachot.
Prisonnier dans son corps et ses besoins.
Prisonnier dans son esprit (...). Prisonnier dans son désir de se sentir désiré et aimé sur cette terre, dans cette vie.
Oui, tout le monde est prisonnier. Chacun à sa façon. Maman était prisonnière de la pauvreté, et papa de sa fierté. Edvard est prisonnier de ses vertus. Cosmus de son ambition. Même Petite Marie est prisonnière. Du désespoir et de la pauvreté, d'une vie qui ne pourra jamais changer.
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II
19-26 septembre 1834

15

Johanne fuit, madame Krieger l'a vue. Elle l'a vue comme le chasseur voit un mouvement soudain entre les hauts roseaux.
...
Madame Krieger est juste derrière elle, le couteau toujours dans la main.
...
Johanne lève les yeux vers les escaliers.
- Êtes vous sûr que je peux vous faire confiance ?
...
Johanne tient un coussin devant son sexe, ses bras à moitié sur ses gros seins. Ses hanches sont presque pointues. Même dans l'obscurité, madame Krieger peut voir les mamelon telles des fleurs fanées sur la peau pâle. Bientôt, ils ne seront plus sur le corps de cette fille.
- Oui, chère demoiselle, dit madame Krieger. Vous pouvez déposer votre cœur entre mes mains en toute sécurité.
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