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4,31

sur 1049 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un recueil de nouvelles variées et prenantes. Et un auteur français que je ne connaissais pas du tout, qui a le don d'utiliser des styles d'écriture différents selon le ton qu'il veut donner à chaque nouvelle.
C'est fascinant à lire, d'ailleurs.

"Janua Vera" m'a laissée de marbre. Toute en poésie sombre, et c'est sa seule qualité pour moi, son personnage principal n'est guère attachant (il fait penser au Xerxès de 300 !). de plus, la chute ne m'a pas vraiment "fait tilt", c'était assez téléphoné de mon point de vue, et l'ensemble de la nouvelle demeure assez hermétique. Je ne suis donc pas arrivé à rentrer dedans. J'ai été un peu inquiète d'avoir entraîné des amis de forum dans une lecture commune sur ce bouquin, après cette nouvelle... de la fantasy on n'en a pas beaucoup dans cette nouvelle, d'ailleurs.

"Mauvaise donne", heureusement, change de ton, de style, et d'environnement. On se retrouve dans les bas-fonds de Ciudalia, une ville portuaire, avec Benvenuto l'assassin (Soyons honnête, cela rappelle furieusement un certain épisode d'Assassin's creed à Florence, sisi !). Un personnage haut en couleurs, doué mais fragilisé, qui se retrouve pris dans des complots politiques d'une ampleur qui le dépasse. Vraiment bien tournée et bien amenée, on suit les mésaventures de Benvenuto avec un grand intérêt ! On comprend que le roman "Gagner la guerre" lui fasse suite, elle l'appelait ! Ici, on a de la magie, des coups et des bagarres, beaucoup d'action, mais également de la réflexion ! Un très bon moment de lecture, mais ce n'est pas ma préférée.

J'ai adoré "le service des dames" !
J'ai adoré cette nouvelle parce qu'on y retrouve la poésie de la première (la description de la tempête que j'ai mise en citation sort de cette nouvelle), avec l'action de la seconde. le page, Coel, m'a amusée, le petit retors ! Les personnages sont bien brossés, et le style est flamboyant, un vrai plaisir !

J'ai également beaucoup aimé "une offrande très précieuse". Cecht m'a été très attachant, j'ai beaucoup aimé ce vieux briscard sentimental qui m'a rappelé de si près Waylander. Oui bon j'avais un parti pris, c'est vrai, mais c'est ainsi. le style est plus rude, ici, adapté à la guerre et aux combats, avec toujours cette magnifique faculté d'évocation, on s'y croirait toujours, Jaworski c'est l'auteur en technicolor français !

"Le conte de Suzelle" m'a laissée un peu perplexe, à nouveau. Au milieu je me suis dit "mais c'est tout sauf un conte, cette histoire !". C'est triste et un peu désespérant, tellement cynique. J'aime bien ça d'habitude, mais là, c'est assez terrible, parce que Suzelle est attachante.

"Jour de guigne" est sans aucun doute la plus réjouissante et la plus amusante des nouvelles de ce recueil, et pourtant, le grand Désséché sait qu'il lui en arrive des vertes et des pas mûres, à ce pauvre Maître Calame. A la fois on le plaint et c'est tordant, un vrai petit bijou !

"Un amour dévorant" renoue avec une ambiance sombre et mélancolique, avec une note horrifique, mais sans trop. On découvre peu à peu la triste histoire d'Ethaine (avec l'enquête du prêtre du "Dieu Desséché"), et comment elle influe sur la vie des habitants du village. Nous nous situons, si j'ai bien compris, à la fin du monde créé par Jaworski et la boucle est ainsi bouclée.

"Le confident" clôt ce recueil par une confidence relativement glauque, mais aussi pleine d'espoir, assez mystique, somme toute. Elle nous décrit également la vie des prêtres du "Desséché", et leur mission. Notre pauvre héros est tout à fait à plaindre et ses affres laissent un goût amer...

En bref, c'est un beau recueil, et j'ai sauté dès hier soir sur "Gagner la guerre". Dont la première page m'a fait rire aux éclats ! (je viens de mettre la citation en question...).
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Je n'avais jamais lu de recueil de nouvelles, la faute à un à priori qui vient de disparaître comme par enchantement grâce à Janua Vera, grâce en fait et surtout à "Gagner la guerre", en cherchant les autres titres de Jean-Philippe Jaworski, je suis tombé sur ces critique "made in Babelio" qui m'ont convaincu de passer outre mes réticences.
J'étais donc sûr de retrouver cet univers qui m'avait tant plu et je n'ai pas été déçu tout au long des dix nouvelles qui composent ce recueil.
Ces histoires sont certes courtes, mais pourtant denses, et surtout on retrouve en partie la magie du verbe de Jaworski. Bien sûr j'ai eu mes préférences et à d'autres moments moins d'intérêt dans ces lectures, mais globalement j'ai pris beaucoup de plaisir.
Enfin, je ne dirais plus jamais : "Les recueils de nouvelles ne m'intéressent pas", et rien que pour cette raison, ce livre restera un bon souvenir de lecture.
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Dans ce recueil de huit nouvelles, Jean-Philippe Jaworski nous entraîne à la découverte de l'univers du Vieux Royaume que l'on arpente à différentes époques, dans différents lieux et à travers les yeux de différents personnages, tous plus originaux et attachants les uns que les autres. A l'exception peut-être du premier qui m'a davantage déstabilisée que séduite, tous les textes de « Janua vera » se révèlent être d'une qualité rare et dégagent une grande poésie à laquelle il est, à mon sens, difficile de résister. C'est donc un véritable bonheur de se plonger dans la lecture de ce recueil dont les nouvelles sont toutes extrêmement variées. On passe ainsi d'un récit de cape et d'épée et de complots politiques machiavéliques à une histoire à tendance humoristique, puis à une ambiance très sombre ou onirique... le texte le plus réussi reste pour moi « Mauvaise donne » dans lequel on découvre (ou retrouve) avec grand plaisir le personnage du tueur à gage Benvenuto, avec sa gouaille, son sens de l'humour et son talent pour se sortir des situations les plus désespérées, ainsi que celui du brillant et machiavélique Podestat Léonide Ducatore (tous deux remis en scène par l'auteur dans son premier roman « Gagner la guerre »).

Parmi les autres, je retiendrai surtout « Le service des dames » pour le personnage de la duchesse de Bregor, femme charismatique s'il en est mais aussi diablement ambigüe ; « Un amour dévorant » pour l'ambiance très particulière qui s'en dégage, à mi-chemin entre le rêve et la réalité, le mystère et le drame ; et surtout « Le conte de Suzelle », nouvelle très touchante relatant la rencontre d'une petite paysanne d'un village insignifiant et d'un elfe, immortel insaisissable. Un texte qui ne peut que laisser rêveur et mélancolique une fois la lecture achevée. J'avais déjà été séduite par la plume de l'auteur dans son roman « Gagner la guerre » (que l'on peut parfaitement découvrir avant « Janua vera » bien que je conseillerais plutôt la démarche inverse) et ce recueil ne fait que confirmer mon opinion. de par son style remarquable, la qualité de ses intrigues, la poésie de sa plume et l'originalité de son univers, Jean-Philippe Jaworski se place aujourd'hui parmi les plus talentueux des auteurs français de fantasy. A noter qu'il est également à l'origine de plusieurs autres nouvelles dont trois au moins sont parues dans les premières anthologies publiées dans le cadre du festival des Imaginales d'Epinal.
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Entre la couverture vraiment moche et le format recueil de nouvelles, c'est un livre qui ne me tentait pas du tout à la base. Si ce n'était la notoriété de Jean-Philippe Jaworski et les très bonnes critiques sur Babelio. Et au final j'ai été conquise par ma lecture !
Il faut dire que l'auteur a une plume très agréable, qui nous plonge directement dans l'univers, dans l'action, dès la première ligne. C'est fluide et prenant.
Malgré la courté des histoires, on n'en ressort pas frustré. Elles sont toutes bien ficelées et surprenantes. On s'interroge aussi beaucoup, nous laissant dans le mystère à la fin, nous interrogeons et nous choisissons les leçons a en tirer. Il y règne toujours un peu de poésie, de douceur qui se mêlent à la peur et à la dureté de la vie.
J'avais lu beaucoup de critiques positives sur l'histoire de Benvenuto et j'avais hâte de retrouver ce personnage que je venais de découvrir avec le premier tome de la BD Gagner la guerre. Et quelle surprise qu'a été la mienne en découvrant que c'était la même histoire. Pour le coup l'adaptation pour la BD est très fidèle, au mot près, à la description près.

Un très bon livre servi surtout par l'écriture de l'auteur que j'ai hâte de continuer de lire avec Rois du monde et la suite de Gagner la guerre en BD.
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Livre lu à l'occasion des Imaginales en 2012. Jarowski fait partie des auteurs que j'affectionne par son style, sa culture, son métier (je le comprends bien on va dire). Quand je le lis je retrouve Nancy qui parfois me manque tant. Je ne sais pas pourquoi mais dans les ambiances de ses nouvelles et de ses romans (feuilletés), je retrouve l'essence même de la "capitale" lorraine.
Ruana Vera regroupe de multiples nouvelles de "dark fantasy", cependant je trouve que l'ironie en constitue le caractère dominant. L'une d'elles "Mauvaise donne" présente d'ailleurs le personnage d'un des romans majeurs de l'auteur : Benvenuto dans"Gagner la guerre" et elle est succulente. je ne trouve pas de meilleur terme pour la définir, les personnages sont, à la fois, odieux et sympathiques, prêts à tout pour parvenir à leurs fins. heureusement ce n'est que de la fiction.
Et que dire de la clôture du recueil : "Le confident", le suspens y est total et la chute extraordinairement inattendue et subtile.
Un bon moment à passer ou plutôt une foule de ptits instants de frisson à déguster avec modération.
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Bon, j'ai pas vraiment résisté, un soir que je grenouillais à la librairie parce que ça me remonte le moral d'y être et que la fin d'hiver est difficile, je me suis dit TIENS si je regardais où trouver Janua Vera, vu que j'ai tellement aimer Gagner la guerre ? Ni une ni deux j'ai regardé sur Place des Libraires parce que je suis moderne, j'ai vu qu'ils l'avaient dans mon autre librairie, j'ai regardé l'heure, j'avais une demi-heure, j'ai appelé pour supplier qu'ils m'attendent et j'ai couru comme une dératée. Je suis arrivée dix minutes avant la fermeture (ouais, 20 minutes pour parcourir 900 mètres à vol d'oiseau mais je vous prie de bien vouloir noter que je portais des TALONS et que ça n'aide pas à courir vite et qu'en plus je me suis rallongé le chemin parce que je ne savais pas qu'il y avait un raccourci!) ils m'ont dit « oh tu sais c'est pas sûr qu'on l'aie » j'ai dit « si je l'ai vu sur PDL » après j'ai cherché, je l'ai pas vu, j'ai encore cherché, il était pas là où je pensais mais il était là, je l'ai payé et ça allait mieux, mon coup de chaud était passé. 20 minutes de folie et d'adrénaline pour un poche que j'aurais pu aller chercher le lendemain, vu que je ne l'ai commencé que le lendemain, vu que j'avais encore le Tanguy Viel en cours, mais bon ça fait du bien de temps en temps, après tout y'en a bien qui sautent en parachute, moi je cours pour aller à la librairie.

Bon, après, bien sûr, je me suis souvenue que c'était un recueil de nouvelles, donc qu'il ne fallait pas que je m'implique trop dans les histoires parce qu'elles allaient se finir vite. Heureusement, même, parce que bon la première nouvelle, c'est pas forcément celle que j'aurais choisie en ouverture. Après, oui, bien entendu, il y a une montée en puissance, mais bon du coup on commence par la moins sympa et celle qui est la plus apte à faire abandonner le bouquin aux gens un peu chiants dans mon genre (non mais je vous jure que je ne suis pas la seule lectrice chiante qui existe, hein…). Enfin, une fois passée cette première nouvelle j'ai retrouvé mon pote Benvenuto, toujours aussi horrible que d'habitude, et là c'était parti. Toutes les nouvelles m'ont plu, donc, sauf la première qui m'a un peu barbée, elles m'ont toutes plus ou moins touchée, plus ou moins amusée, mais de nouveau j'ai retrouvé ce plaisir intense d'une lecture qu'on n'a pas envie de lâcher et d'un bouquin qui vous change réellement les idées.

Donc voilà, si t'as aimé Gagner la guerre, lis Janua Vera. Et si t'as aimé Janua Vera, lis Gagner la guerre. Et si t'as lu les deux, patiente encore un peu, en août paraît le nouveau roman de Jaworski, et en plus c'est le premier tome d'une trilogie. Et ça, c'est chic.
Lien : http://www.readingintherain...
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J'entends depuis longtemps parler de Jaworski dans la sphère de la fantasy mais je n'avais jamais osé me frotter à la plume de l'auteur. J'appréhendais de ne pas aimer, de la trouver trop complexe ou trop fleurie. Pourtant, j'accumule pas mal de titres du monsieur depuis plusieurs années, ces Récits du vieux royaume avec Janua vera et Gagner la guerre, ou encore les tomes des Rois du monde avec Même pas mort et Chasse royale. Alors cette année, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de profiter de ces longues vacances estivales pour enfin plonger dans son univers.

Même s'il n'est plus trop nécessaire de présenter l'auteur tant il est connu désormais, rappelons quand même qu'il s'est rapidement imposé dans le paysage français avec seulement trois romans (bon oui et une vingtaines de nouvelles). Son premier recueil, dont je vais vous parler, a été récompensé par le prix du Cafard Cosmique en 2008. Son premier roman, dont je vous parlerai la semaine prochaine, a obtenu le prix du meilleur roman français de fantasy aux Imaginales de 2009. En 2014, le premier tome de sa trilogie Rois du monde a également reçu le même prix. C'est dire si le monsieur a une excellente réputation et peut être intimidant quand on ne l'a jamais lu.

Il y a quelques années, j'avais acquis une jolie intégrale chez Folio SF regroupant Janua Vera et Gagner la guerre, c'est avec elle que j'ai fait mes premiers pas dans l'univers du monsieur, en plongeant tout d'abord dans ses nouvelles même si ce n'est pas le format que je préfère en Fantasy, mais je voulais d'abord tâter un peu le terrain.

D'un point de vue formel, Janua Vera est donc un recueil de 10 nouvelles s'étalant sur plus de 400 pages qui se déroulent toutes un peu dans le même univers, celui de ce Vieux royaume où la magie n'est présente au début qu'en ses confins. Ce sont donc 10 récits assez différents et pourtant très semblables dans le ton et la manière dont l'auteur les aborde. Ils sont également de longueur variable, le plus long n'étant pas celui qui a donné son titre au recueil, mais le troisième, Mauvaise donne, dont l'auteur reprendra le héros dans Gagner la guerre, dont nous reparlerons bientôt.

Qu'ai-je pensé de ce recueil, moi qui avais tant d'appréhension ? Je dois dire que j'ai d'abord été vraiment séduite par le gouaille de l'auteur. Sa plume a un charme d'un autre temps que j'ai adoré. Son écriture est fraiche et enlevée, drôle et piquante, grinçante et touchante également. Il a une très large palette d'expressions qui est assez bluffante. de plus, il maitrise parfaitement le genre de la nouvelle, qui n'est pourtant pas des plus aisés, et peu importante la longueur du texte, 30 ou 90 pages, celui-ci sonne toujours juste. Ce fut vraiment ma plus grosse claque ici et rien que pour ça, j'ai envie de poursuivre l'aventure.

J'ai beaucoup aimé le ton doux amer qui se dégage de l'ensemble des nouvelles. Jaworski esquisse un univers sombre, constamment (ou presque) en guerre, dans une sorte d'Italie de la Renaissance parfaitement plausible où l'on sent très bien le basculement entre le Moyen Âge et l'Epoque moderne. Il rend ses personnages crédibles en l'espace de quelques lignes et sa gouaille les rend même souvent drôles et charmants à suivre. Ce sont pourtant tous des héros très dissemblables venant d'horizons différents à qui il arrive des aventures qui ne se répètent en rien.

Le fantastique est d'abord peu présent. On est plus sur une Fantasy uchronique militaire et d'arquebuses, voire de crapules, dans les premières nouvelles. Mais petit à petit, le fantastique se glisse entre les pages dans le dos des personnages pour donner une ambiance hors du temps qui donne des frissons comme lors de contes de fées cruels. J'ai beaucoup aimé ce lent basculement inattendu, je dois dire.

Cependant bien que j'ai beaucoup aimé sa plume et son univers, il m'a manqué un petit quelque chose. J'ai peut-être été frustrée par le format des textes. J'aurais aimé suivre les personnages sur des aventures plus longues, avec plus de rebondissements, pas juste avec un retournement final inattendu. J'aurais aimé voir cet univers se développer et se dévoiler peu à peu à mes yeux, de même que les héros vivre plus d'aventures et croiser plus de monde. Qui plus est, j'ai également été frustrée devant le manque de dialogues. Ceux-ci sont peu nombreux et quand on voit le ton enlevé de la plume de l'auteur, on ne peut que râler en imaginant ce que l'on manque, car les rares fois où il y en a, c'est vraiment savoureux. Avec ces deux petits points corrigés, je pense que je tiendrai là l'un de mes auteurs français préférés en Fantasy.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Je me suis mis un gros coup de pied aux fesses pour terminer les 4 nouvelles qu'il me restait. Il faut dire que je ne suis pas une grande fan des nouvelles, quand je commence à rentrer dedans, paf c'est fini. D'autant plus en fantasy où il y à tout un univers à appréhender. Là du coup on se fait un peu une image par petits bouts, ce qui est frustrant. En plus, avec cet auteur tout est très riche: histoire, politiques, légendes ... Mais ça m'a donné le goût de continuer l'aventure, le volume suivant est un roman et j'ai beaucoup aimé son personnage principal que l'on rencontre ici dans une nouvelle: Benvenuto.
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Une écriture très agréable, fluide et très bien maîtrisée.
La première nouvelle m'a plu, j'ai été transporté par cette narration assez onirique, qui nous plonge dans les anciens souvenirs du vieux royaume et de son roi. L'auteur écrit cela comme si c'était un rêve, un souvenir depuis longtemps oublié et que l'on découvre à travers un ancien manuscrit, je trouve que cet effet est très bien retranscrit.
La deuxième nouvelle est tout aussi intéressante. J'ai eu peur, à un moment, de plonger dans un complot politique difficile à cerner et malgré quelques passages un peu laborieux, le déroulement de l'intrigue est prenante et annonce une suite dans Gagner la guerre très intéressante.
Ensuite on plonge dans une histoire plus chevaleresque avec le personnage d'Aedan, puis on est transporté dans une atmosphère un peu plus fantastique et sauvage, avec les nouvelles portant sur Cecht, puis sur Suzelle. Avec 'Jour de guigne', j'ai eu un peu plus de mal à rentrer dans l'histoire, l'ambiance m'a fait penser à Harry Potter, mais passé les premières pages un peu languissantes, le rythme s'accélère et l'histoire prend une tournure intéressante. L'avant dernière nouvelle est de loin la plus intrigante, avec une ambiance très mystérieuse et une chute qui surprend encore une fois. Enfin la dernière décrit une histoire plus sombre, en nous plongeant dans le parcours d'un de ces fameux prêtres du Desséché que l'auteur à déjà évoqué dans les nouvelles précédentes.
Donc Jaworski nous entraîne dans ce monde en nous dépeignant plein d'horizons et de points de vus différents qui caractérisent ce 'Vieux Royaume' et c'est cette multitude d'histoires, cette diversité de personnage, de description, d'ambiance qui rend très intéressant et donne toute cette richesse au récit.
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À lire pour découvrir Jaja avant "Gagner la guerre".

Je suis déçue. Quel dommage d'avoir d'abord tant voyagé avec Gesufal Benvenuto. Je ne me suis pas du tout épanouie dans ce recueil de nouvelles du coup. J'attendais les frissons, l'exaltation, les tourments. Et ça a plutôt été soupirs, lassitude et déception.
En effet, il est indéniable que la plume de Jaja est d'un "poétisme" digne d'un galant courtois chantant son amour pour sa belle. Car c'est principalement de ça qu'on parle dans ces écrits.
Au royaume de Léomance, les croyances sont nombreuses et font rêver comme trembler ses habitants. On rencontre un preux chevalier en quête de vengeance d'un territoire, d'une jeunette éprise d'un court d'eau, de villageois terrifiés par les ombres du passés en quête de vengeance qui hantent leurs bois, d'un Benvenuto en cavale pour échapper à un complot contre le Podestat, ou encore un homme en peine au désespoir qui décide de tout abandonner pour rejoindre le culte et faire voeux d'obscurité.

Des écrits très poétiques, exigeants, médiévaux, ambitieux qui ne doivent pas décourager le lectorat moins aguerrit à ce genre littéraire. Il n'en reste que Jaja excelle dans son domaine. Je ne manque pas de m'atteler vite à Te Deum ainsi que sa saga des Rois monde.

Auteur à suivre donc.
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