Ma foi, pour quelqu'un qui ne connaissait pas
Ionesco, j'aurais tendance à vite le cataloguer. L'oeuvre ici est franchement absurde et c'est volontaire. Oui mais bon… C'est absurde, iconoclaste, surréaliste, surement avant-gardiste. Mais après ?
C'est parfois drôle quand même à certains moments tellement les dialogues partent dans tous les sens ou plutôt dans aucun.
On a critiqué énormément les impressionnistes à leur début. C'était une peinture toute nouvelle et un peu plus d'un siècle plus tard les oeuvres sont reconnues comme des chefs d'oeuvre. Peut-on en dire de même de
Ionesco lui qui jette les fondements d'un nouveau théâtre ? A –t-il ou va –t-il le renouveler ?
La pièce a été écrite en 1947 et jouée en 1950 la première fois. L'auteur a été reconnu de son vivant. Aujourd'hui tout le monde le connait de nom, sans savoir réellement ce qu'il y a derrière. J'ai parcouru toutes les critiques sur babelio, toutes à de rares exceptions sont élogieuses. La mienne ne sera pas.
Je crois qu'il est superflu de s'étendre à analyser l'oeuvre, on le peut toujours, les français sont connus pour être de grands bavards, mais franchement qu'est ce qu'il y a à dire dessus à part l'absurdité dont je reconnais la nouveauté ?
Surement que les deux pièces du livre sont à voir et non à être lues. Surement que je n'ai pas su trouver ce à quoi l'auteur voulait nous amener. Mais je crains qu'il n'y ait justement nul message caché. Tout ce qu'on pourrait dire serait au final prétentieux. On peut toujours trouver des subtilités dans toute création artistique, on peut toujours épiloguer sur un film, sur un morceau de musique, mais faut savoir parfois être parcimonieux avec les analyses sur des oeuvres qui n'en méritent pas. La cantatrice chauve ne démérite pas mais ce n'est pas génial du tout. C'est un concept, un truc nouveau, c'est plaisant à lire mais ça s'arrête là.