Quand on est gros, les instants de sérénité sont rares. Quand on est gros, on endosse une armure pour se protéger, pour dévier les coups. Soit on a le sens de la repartie et une bonne dose d’amertume, pour faire peur aux agresseurs potentiels, soit on est tout le temps joyeux pour montrer que rien n’est grave, qu’on est indifférent au mépris, aux insultes et aux humiliations. Quand on est gros, on fait beaucoup d’efforts pour être invisible. On a terriblement peur d’être remarqué, montré du doigt, de s’entendre dire ce qu’on sait déjà.
La vie est douce et pleine de deuxièmes chances. Parfois, on ne les saisit pas. Parfois, on se cache et on se laisse dévorer par la peur. Parfois, on se détourne et on ferme la porte.
Mais parfois, il y a des instants comme celui-ci, le genre de moments où l'on embrasse le seul homme que l'on ait jamais aimé, sous un manteau de neige qui nous recouvre comme une bénédiction.
C'est le problème des moments parfaits. Ils passent.
Combien de fois se sent-on véritablement libre, vivant... en apesanteur?
C'est le problème des moments parfaits. Ils passent.
Il me fallut une éternité pour colmater la brèche dans le barrage alors que l'océan tout entier se pressait contre les murs.
Parfois, la gentillesse est pire que la cruauté.
A tous ceux d'entre nous qui ont pleuré en se regardant dans le miroir. Puissions-nous ne jamais recommencer.
Je regrette que le monde nous voie comme de vilains petits canards alors que nous sommes de beaux cygnes blancs.
N'était-ce pas cela, l'amour ? Le bonheur d'être ensemble ? De ne pas avoir besoin de convaincre ni de faire semblant... de pouvoir se contenter d'être soi-même.
Moi, je me contente de sourire beaucoup. Mon sourire essaie de dire: s’il vous plaît, ne dites rien de méchant, s’il vous plaît, ne me regardez pas fixement, ce n’est pas comme si je ne savais pas que je suis grosse, en fait, je suis quelqu’un de très gentil et la plupart des gens m’aiment bien à partir du moment où ils me laissent une chance.