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Annick Perrot-Cornu (Traducteur)
EAN : 9782709629904
450 pages
J.-C. Lattès (01/02/2011)
4/5   27 notes
Résumé :
A Constantinople, en 1599, Paul Pindar qui fait partie d’une délégation de marchands anglais, apprend que Celia, une jeune femme qui ressemble en tout point à sa fiancée disparue en haute mer, vit dans le harem, un lieu d’intrigues. Au XXe siècle, Elizabeth Staveley, qui fait une thèse, découvre dans une bibliothèque un manuscrit concernant Celia et débute une enquête qui la mène à Istanbul…
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais envie de dépaysement, eh bien me voilà servie avec « La porte aux oiseaux » ! Dans ce roman, on voyage carrément dans le temps. le récit se partage entre deux époques ; Constantinople en 1599, puis Istanbul de nos jours. Une plongée passionnante au pays des sultans, des harems et des hammams.

Élizabeth Staveley fait une thèse et son sujet de recherche concerne les récits de captivité, particulièrement sur "des survivants Européens qui auraient été faits prisonniers par des corsaires en Méditerranée". À la bibliothèque, elle tombe sur un bout de vieux parchemin inséré dans un livre, parlant d'une certaine Celia Lamprey, fille d'un capitaine de vaisseau anglais disparue en mer à la suite d'un naufrage puis considéré décédée. Nous suivrons une partie de la vie de Celia et de son bien-aimé Paul Pindar, marchand de la Compagnie du Levant, secrétaire de l'ambassadeur d'Angleterre. Paul Pindar est un personnage ayant existé dans la vraie vie, tandis que Celia est un personnage fictif. Leur histoire entremêlée est passionnante.

D'un côté, Élizabeth fait ses recherches et tente de trouver de réponses à ses questions, d'élucider le mystère tant convoité un morceau à la fois, comme un puzzle au fur et à mesure que l'histoire avance. Elle se rend même à Istanbul pour voir les lieux de ses propres yeux et ainsi rendre ses recherches plus vivantes. de l'autre, nous évoluons dans la vie de Paul alors que son vaisseau est ancré à Constantinople.

J'ai préféré la partie se déroulant dans le passé pour tout l'exotisme qui s'y trouve. Fort heureux, c'est d'ailleurs celle qui prend le plus de place. Palais, soies, étoffes, pierres précieuses, tapis perses, parfums de rose, de jasmin, jardins luxuriants, miel, épices, concubines…tout y est ! Nous apprenons beaucoup sur le fonctionnement au sein des harems, les positions sociales au palais et dans le harem lui-même. Esclaves, eunuques, maîtresses, favorites du sultan, guerres de pouvoir, de trahisons. Cet univers est très coloré, très parfumé, très divertissant pour le lecteur. Et c'est tellement bien écrit que c'est comme si nous y étions vraiment ! Les décors nous semblent ahurissants mais surtout, authentiques.

« Tandis qu'il regardait, le brouillard se leva de la rive opposée et le palais du sultan, avec ses cyprès qu'on aurait crus découpés dans du papier noir, ses dômes, ses minarets et ses tours, surgit soudain, cité enchantée baignée de rose et d'or qui tremblait au-dessus des eaux brumeuses, comme portée dans les airs par des djinns. »

L'auteure a très habilement manié son récit pour que cela reste captivant tout le long. Mélanger présent et passé aurait facilement pu nous faire perdre notre intérêt mais la façon dont c'est raconté, c'est très bien fait ! Katie Hickman est une auteure que je ne connaissais pas mais selon sa note, elle a fait des recherches pendant quatorze ans avant de d'écrire son bouquin (lequel lui a pris trois ans à rédiger) ! On ressent effectivement tout le travail derrière cette plume, des notions historiques stupéfiantes et sans doute peu connues. Il ne s'agit pas seulement d'un roman purement inventé de A à Z et en cela, j'éprouve beaucoup de respect. On a véritablement l'impression de reculer en 1599 et de se trouver en zone interdite. Pour moi, voir le harem de l'intérieur était une première ! L'ambiance est mystérieuse, on se sent étranger et en même temps, on adore.

Un roman à découvrir si vous avez envie d'une atmosphère ottomane, de bains de vapeur, de thé à la pomme, de croisières sur le Bosphore, et qui plus est, d'un bouquin pimenté de plusieurs personnages intéressants.

CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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J'ai pris beaucoup de plaisir à m'immerger dans la Constantinople de cette dernière année du XVIè.

Le récit est construit autour de deux époques : d'abord Constantinople, en 1599, dans le harem de Mehmet III, où règne en "maîtresse femme" Safiye, la sultane validé, mère du sultan. C'est elle qui prend toutes les décisions, observe sans cesse, personnellement ou par l'intermédiaire de ses "alliés", manipule, déplace ses "pions "comme elle l'entend dans le but d'arriver à ses fins.

C'est dans cet endroit particulier que l'on découvre Celia Lamprey, jeune Anglaise dont le bateau a fait naufrage deux ans auparavant et que tout le monde croit morte. À ses côtés, Annetta, une des rares rescapées, l'amie sur laquelle elle peut compter pour tenter de décoder les règles, souvent implicites, de la vie au sérail.

En alternance, nous suivons Elizabeth, universitaire qui se passionne pour Celia et aimerait en connaître davantage sur le destin de cette dernière. Patiemment, elle tâche de retrouver les pièces éparses du puzzle afin, peut-être, de savoir si Celia a pu recouvrer la liberté. On passe aisément d'une période à l'autre, la précision est chaque fois apportée en début de chapitre.

Les pages consacrées à Elizabeth ne sont pas fondamentales par rapport au récit de Celia mais elles apportent, par petites touches, un éclairage différent sur les péripéties vécues par la jeune fille. Parallèlement, Elizabeth a fort à faire pour essayer de se libérer de l'emprise malsaine qu'exerce sur elle Marius, un séduisant quadragénaire papillonnant à qui mieux mieux. La quête liée à Celia va l'y aider en l'emmenant à Istanbul.

Vous l'aurez compris, la part belle est faite aux pages consacrées à Celia, désormais recluse dans cette prison dorée alors que Paul Pindar, marchand anglais qui devait l'épouser dans son "autre vie" est précisément en mission à Constantinople, en compagnie de l'ambassadeur d'Angleterre.

Les descriptions relatives au harem sont tantôt chatoyantes, à l'instar des étoffes et bijoux offert aux favorites, tantôt mélancoliques, voire cruelles, à l'image des complots qui s'y ourdissent quotidiennement : "Ils observent. Ils observent et ils attendent." Combien devait-il être difficile de vivre dans un tel endroit o ù la solitude est un vain mot, où chacune épiait chacune, attendant d'être remarquée et élue par le sultan.

On chemine aux côtés de Celia et de Paul, espérant que leurs routes pourront à nouveau se croiser… Je n'en dirai pas davantage mais la fin m'a paru être à l'image des indices distillés à travers le roman… J'ajouterai que le texte se lit aisément et permet de se "figurer" cette ambiance oh combien particulière.

"À l'extérieur de ses appartements, dans le corridor qui longeait la cour des femmes et menait aux quartiers des eunuques, Safiye perçut un menu tintement de porcelaine. La maîtresse du café et sa suite attendaient à la porte. Même sans le bruit, elle aurait su qu'il y avait des femmes, là, dehors : une légère appréhension dans l'air, une atmosphère soudain plus lourde. […]

À une époque, quand Safiye venait d'arriver dans la Maison de la Félicité, le silence l'oppressait et la dérangeait. C'était si différent du palais de Manisa. Tous les trois, les rossignols, étaient encore ensemble. Les souvenirs de ces temps-là regorgeaient de soleil. Mais maintenant, depuis qu'elle était devenue sultane validé, elle reconnaissait enfin le silence pour ce qu'il était : une arme à utiliser, une ruse de chasseur comme toutes les autres."

"Quand Gulbahar l'introduisit chez la validé, Celia garda le regard fixé au sol, comme on le lui avait appris, n'osant pas relever les yeux. Gulbahar s'était retirée, sans que Celia la voie ou l'entende partir. Elle resta là un bon moment, écoutant le profond silence qui régnait entre les murs de la chambre de la validé, sous les hautes voûtes où pénétrait indirectement une froide lumière teintée de vert et d'or.

- Tu peux lever les yeux, maintenant.

Alors c'était bien vrai, ce qu'on racontait. La voix était basse et légère, une voix d'or, mais aussi pleine de mystère ; comme on le lui avait dit, c'était la voix d'un ange.

- Approche, cariye. (Une main se leva et à ses doigts, l'éclair d'une émeraude.) Approche, esclave, que je te regarde.

Celia fit trois pas en direction de la voix. Une silhouette très droite, étonnamment menue, se détachait sur la fenêtre. Une cape de fourrure était négligemment drapée sur ses épaules. À ses oreilles, à son cou, des joyaux lançaient mille feux, et sa tunique, sous la fourrure de la cape, était tissée uniquement de fils d'or. de longs rangs de petites perles s'entrelaçaient dans ses cheveux qui retombaient en une lourde natte sur une de ses épaules comme la chevelure d'une sirène."
Lien : http://paikanne.skynetblogs...
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Le procédé utilisé dans ce roman est de plus en plus fréquent ces dernières années (depuis le Da Vinci Code ?) : un document du temps ancien retrouvé par un de nos contemporains donne le prétexte pour raconter l'histoire d'un personnage historique, ici en l'occurrence Célia Lemprey, jeune anglaise disparue en 1597 après la capture du bateau de son père par les pirates et vendue au harem de Mehmet III.
Malgré tout, l'histoire qui se déroule à Constantinople est plaisante à suivre ; les relations commerciales et diplomatiques de cette époque sont bien rendues, ainsi que la vie quotidienne dans les harems.
On va au bout du roman sans difficulté aucune, ça coule, mais sans non plus être portés par un grand souffle épique ; il manque un « petit quelque chose » : peut-être une intrigue un peu plus corsée sur le personnage d'Elizabeth, à laquelle je n'ai trouvé aucune « épaisseur »….
Il semblerait qu'il y ait une suite à ce roman, déjà sortie en GB en mars 2011 : The Pindar Diamond. A paraître quand chez nous ?
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Ce roman raconte l'histoire de deux femmes étrangement semblables qui se déroule à 400 ans d'intervalle. L'une étant à la recherche de l'histoire de l'autre. Et de ce fait, le roman se divise en deux parties complémentaires, bien que situées dans deux époques différentes : une partie se déroulant de nos jours voit le cheminement d'Elizabeth sur la trace de Célia Lamprey, jeune fille disparue en 1597, l'autre retraçant la vie de cette Célia Lamprey en 1599 au harem de Mehmet III.
Le chapitrage de ce livre est donc assez original : les deux histoires, tout comme les deux époques s'entremêlent au fil des pages, tout en étant cependant bien démarquées par les chapitres. L'époque est à chaque fois bien indiquée.

On ne peut s'empêcher de faire un parallèle entre les deux jeunes femmes de ce livre. En effet, Elizabeth, bien que vivant au XXIème siècle est prisonnière d'une relation qui ne la rend pas heureuse. Marcus (son amant) apparaît comme le petit "caïd" d'un groupe d'étudiantes amourachées. Célia, quant à elle, est prisonnière au sens premier du terme et vendue au harem de Constantinople où elle devient, à la suite de manoeuvres de pouvoir au sein du sérail "gözde", soit concubine (potentielle) du sultan.
Le parallèle est mis en valeur par les amies des deux jeunes femmes Eve et Annetta qui conseillent les deux femmes, même si les conseils pour retrouver une "liberté" sont différents de par l'époque.
J'ai pour ma part beaucoup aimé ce parallèle qui sans être nécessaire à l'intrigue (l'auteure aurait pu raconter la vie de Célia à l'époque ottomane) donne beaucoup de profondeur au récit.

On découvre à travers les péripéties de Célia devenue Kadine Kaya, la guerre que se livre les femmes du harem afin d'obtenir plus de pouvoir, plus de faveurs, notamment la mère et la favorite du sultan. Les esclaves devaient faire leur chemin (quel qu'il soit) afin de monter dans la hiérarchie mais devaient, une fois élevée, se battre encore pour garder leur position. Il en allait de leur survie, mais aussi de la survie de leur enfant mâle car une fois qu'un sultan prend le pouvoir, les autres prétendants sont assassinés (en général). Ce roman nous donne une bonne idée de la vie dans le harem : bijoux et luxe à profusion mais liberté très réduite. Il est dit dans ce livre que certaines femmes choisissaient d'être esclave au palais, que c'était pour elles une façon de faire carrière, le plus haut "poste" étant favorite du sultan, puis mère du nouveau sultan.

Le style de l'auteure est fluide et accrocheur rendant le tout très attrayant. Cependant, j'ai comme une légère désagréable impression d'être restée du ma faim.
Lien : http://lefso.blogspot.com/20..
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Depuis que j'ai lu La Vingtième Épouse écrit par Indu Sundaresan, qui bien que se déroulant dans un tout autre pays parle en partie de la vie des femmes dans un harem, je me suis trouvé une passion pour le sujet. En toute franchise, je n'aimerais pas être à leur place, mais je trouve cela tout de même fascinant. C'est une culture tout à fait différente. le Harem est un endroit à part, avec ses règles et son fonctionnement, ses intrigues et ses jeux de pouvoirs, ce que Katie Hickman montre très bien à travers ce récit. Si bien que je me suis sentie transportée à la fin du XVIème siècle à Constantinople en compagnie de toutes ces femmes. C'est un peu comme si nous, lecteurs et lectrices, nous y étions sans pour autant bouger de notre canapé. de plus, c'est un livre très bien documenté qui mêle habilement le réel et la fiction et qui dépeint une histoire très touchante et très belle. Une histoire et ses personnages qui vous restent en tête dans la journée lorsque vous ne le lisez pas.

En parlant de personnages, je dois dire que je m'y suis vraiment attachée. Plus à ceux qui font partie de l'Histoire que de notre époque d'ailleurs, car le roman alterne entre le récit de Célia et celui d'Elizabeth, qui elle, mène des recherches universitaires de nos jours. Ces personnages, donc, m'ont tellement touchée que j'ai eu du mal à refermer le livre, je ne voulais/pouvais pas les quitter « comme ça ». Ce sont eux, peut-être même plus que l'intrigue en elle-même (qui est pourtant passionnante, je le répète), qui m'ont happée, m'ont fait plonger dans l'histoire mais aussi l'Histoire. Ils sont si vivants, si uniques. Les « méchants » ne sont pas que méchants, ils ont une réelle personnalité qui fait qu'on les comprend, eux aussi.
La fin me chagrine un peu car on ne sait pas vraiment ce qu'il advient de certaines personnes, mais j'ai bon espoir d'en savoir un peu plus car c'est apparemment une trilogie, dont le deuxième tome (la suite donc) est déjà sortie en anglais (The Pindar Diamond). J'espère donc qu'elle arrivera vite en français que nous puissions ainsi avoir des réponses à nos questions !

Tout cela servi par une écriture magnifique, tellement fluide qu'elle permet au lecteur de se plonger très facilement et sans retenue dans le livre. le seul petit bémol à noter, et je dis bien que c'est le seul, c'est l'absence d'information sur la hiérarchie dans les harems. Quand j'ai commencé à le lire, je n'avais aucune source d'information à proximité, j'étais donc un peu embrouillée, même si le petit récapitulatif de personnes présentes dans le livre m'a beaucoup aidé à ne pas trop me perdre. Un début confus donc, mais qui ne doit surtout pas vous décourager, un petit tour sur Wikipedia et tout est pour le mieux !

En conclusion, un livre qui me laisse des étoiles plein les yeux. Complètement sous le charme, je ne peux que vous le conseiller : dépaysant, passionnant et instructif. C'est une lecture vraiment plaisante qu'il serait dommage de manquer !
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Oxford, de nos jours

Le parchemin, quand Elizabeth le découvrit, avait la couleur ambré du vieux thé et la fragilité d'une feuille morte. Le feuillet, de petit format, avait été soigneusement plié en trois pour s'insérer entre les pages du livre. Le long d'un des plis courait une tache d'humidité. Elizabeth jeta un nouveau coup d’œil à l'intitulé dans le catalogue - opus astronomicus quaorum prima de sphaera planetarium - avant de revenir à la feuille pliée.
Je l'ai trouvé.
Elle avait la gorge serrée. Elle resta assise un moment, immobile. Le bibliothécaire lui tournait le dos, penché sur un chariot de livres. Elle leva les yeux vers la pendule sur le mur d'en face : 6h55.
Il lui restait cinq minutes avant la fermeture, peut-être moins. La cloche avait d´je sonné et la plupart des autres lecteurs commençaient à ranger leurs affaires. Pourtant, Elizabeth ne pouvait se résoudre à déplier le papier. Elle leva vers son visage le livre délicatement entrouvert, le dos du volume posé dans ses mains. Attention, fais très attention, maintenant, se dit-elle.
Les yeux fermés, elle renifla comme un chat méfiant. Tout d'abord, poudre à priser et vieille poussière, un lointain relent de camphre. Et ensuite, la mer, sans aucun doute, oui la mer. Et autre chose, qu'est-ce que c'était ? Elle inspira encore, très doucement cette fois.
Des roses. De la tristesse.
Elizabeth reposa le livre, les mains tremblantes.
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À Alexandrie, nous pourrons facilement vendre ceux qui nous restent comme esclaves et notre profit est assuré. Mais, comme tu le dis, il y a fortune à faire avec ce genre de marchandise. Surtout, par les temps qui courent, pour un garçon de ces contrées. Une seule belle pièce, à ce qu’on raconte, peut rapporter autant que tout le reste. Le bruit circule sur les marchés d’Alexandrie et du Caire que les seigneurs ottomans les préfèrent maintenant aux eunuques blancs venus des montagnes orientales de l’empire du Grand Turc. Seuls les riches harems de l’Empire peuvent s’offrir des eunuques noirs. Des produits de luxe, en quelque sorte, comme les plumes d'autruches, la poudre d’or, le safran et l’ivoire que les caravanes apportent à travers le désert.
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Immobile dans la tempête d'hystérie féminine, Celia constata qu'à part elle il n'y avait que trois personnes à ne pas être en train de courir ou de s'égosiller. Au centre de la pièce la Haseki se tenait toujours près de la magicienne. D'une extrémité de la salle, Hassan Aga, imposante silhouette couchée sur sa litière, l'observait sans ciller, tandis que de l'autre côté, toujours assise immobile sur le divan, se trouvait la Validé.
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- Vous oubliez qu'il n'y avait pas que les femmes à être esclaves, rappela Berin. L'empire ottoman tout entier reposait là-dessus. Mais ce n'était pas de l'esclavage dans le sens où les gens l'entendent généralement aujourd'hui. Aucune honte n'était attachée au statut d'esclave. Et ce n'était pas un système particulièrement cruel - rien à voir avec ce qu'on pourrait appeler "l'esclavage de plantation". Plutôt l'occasion de faire carrière, en fait, précisa-t-elle en souriant. La plupart de nos grands vizirs ont commencé comme esclaves.
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Elle pleurait et pleurait, des larmes jaillies d'un puit au fond d'elle dont elle n'avait jamais soupçonné la profondeur.
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