Une journée riche en émotions pour Tom : une randonnée sportive dans les gorges avec son père, et l'accueil d'un nouveau venu dans la famille.
Le jeune garçon semble craintif, inquiet - excessivement ? On comprend les raisons de ses appréhensions dans les dernières pages du récit.
Toutes ces aventures, Tom les vit... 'du bout des doigts' et tous les sens en alerte - sauf la vue, parce qu'il est aveugle.
Joli livre, sans doute un peu complexe pour le public auquel il se destine. C'est souvent le reproche que je fais aux ouvrages de cette collection - poétiques et émouvants pour les adultes, au pire ch!ants et au mieux incompréhensibles pour les enfants.
« Des fois on a des yeux, des fois on en a pas. Parfois c'est les mains, qu'on n'a pas, d'autres fois le coeur qu'on a en pierre. »
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Une randonnée entre un père et un fils avec des passages difficiles dans les gorges ce n'est pas de tout repos.
Heureusement il y a le chien qui les accompagne...car Tom le narrateur a une particularité, un handicap.
Mais à l'arrivée une belle surprise les attend !
J'ai beaucoup aimé la fin et la manière de présenter à petites touches le handicap de Tom mais le début m'a semblé bien difficile à comprendre avec beaucoup de descriptions dont on ne comprend le rôle et la nécessité qu'ensuite...
Donc un court roman intéressant pour les bon lecteurs !
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Petit récit jeunesse très intéressant à étudier avec élèves pour les enseignants ou avec ses enfants.
Ne déflorons pas l'histoire qui repose sur des indices accumulés au fil du récit et à relever. Un livre sensoriel d'une journée d'un petit garçon qui descend des gorges puis découvre sa petite soeur qui vient de naître.
Une grande sensilbilité.
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Cette collection de "Petit roman" est une véritable mine d'or. En voici une des plus belles pépites.
Un enfant raconte son histoire, à un moment clef de sa vie : la naissance de sa petite soeur. Jusque là, rien d'exceptionnel... et pourtant !
Vous lisez tranquillement en vous demandant "mais quel rapport avec le titre ?" Car il ne s'agit pas d'un enfant ayant une mémoire extraordinaire, non. La bombe explosera à la toute fin du livre et tout comme moi, je suis certaine que vous vous empresserez de le recommencer pour trouver, tel le petit Poucet, tous les cailloux semés ingénieusement par l'auteur..
Un incontournable ayant largement mérité son prix sorcière de 2005
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Papa m'explique. Il me fait toucher le rocher sous mes pieds, il me montre la limite. Là où ça glisse, un buisson où je peux me tenir en attendant, un rebord où m'appuyer.
J'ai peur à nouveau.
Autrefois, pour savoir le chemin, je comptais les virages. Pour être comme tout le monde. Sûr et certain. Maintenant je n’ai plus besoin. A leur forme, a la façon du chauffeur de les négocier, je pourrais vous dire exactement où l’on est
Alors, c'est du bout des doigts que Tom vient chercher ce sourire au fond du berceau. C'est sans yeux qu'il voit les lèvres aux commissures retroussées, et la bouche, qui au contact machinalement s'entrouvre. Des mains, il continue son chemin délicat, parcourant avec précaution le petit visage. Comme pour le modeler mais c'est l'inverse. Ce sont les formes qui dans les mains s'inscrivent. Et c'est là, d'abord, que les creux, les courbes et les bosses viennent en mémoire prendre leur place. (p.45-46)
Je trouve sa main, repliée sous le drap. Une toute petite main aux phalanges boudinées. Je la déroule et je la pose dans la mienne. Je la garde là, dans le creux. Plus tard, je lui apprendrai à voir comme moi.
Le chien est tout mouillé en contrebas. Depuis l'îlot où il s'est hissé, ignorant les vaguelettes qui lui lèchent les pattes, il regarde Tom. Les yeux écarquillés, confiant et protecteur.