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4,28

sur 7801 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il faut se le tenir pour dit : depuis des années, je suis plus que fâchée avec les autobiographies, dont je lis malgré tout les oeuvres canoniques pour ensuite les faire lire, et potentiellement étudier, à mes élèves.
J'aurais aimé adorer, autant que j'ai adoré La vie devant soi il y a si longtemps, cette Promesse de l'aube portée aux nues par nombre de lecteurs... mais ce ne sera pas le cas, y trouvant tout ce que je n'apprécie pas habituellement dans les autobiographies.

Certes, la description de la relation que Romain entretient avec sa mère est touchante ; certes, la présentation de son parcours sinueux pour devenir quelqu'un, plus pour contenter sa mère que pour lui-même, n'est pas inintéressant ; certes aussi, le regard que porte le romancier, au moment où il écrit, sur lui-même, enfant, adolescent, adulte, est parfois drôle, assez lucide et honnête semble-t-il, ce qui n'est pas désagréable non plus.

Mais, comme d'habitude, je suis restée assez peu sensible à la mise en scène stylistique de l'ensemble, souffrant pour moi d'une plume trop commune pour se raconter, assez proche de nombreuses autres plumes autobiographiques de ma connaissance. J'ai donc fini, comme à chaque fois, par me lasser de ce qui était raconté. Dommage...
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Je suis toujours réticente au départ et souvent mitigée à la fin avec les autobiographies, qui me semblent à la base un culte de la personnalité exacerbé.
Heureusement le style est beau, fluide, concis et Romain Gary talentueux et sympathique.
Mais alors, la première partie du livre, sa jeunesse, j'ai failli abandonner dix fois, étouffée moi-même par l'amour "phagocyteur" de sa mère.
Quelle abomination un amour maternel pareil !
Entre pas assez d'amour et tellement trop, je ne sais pas quel est le mieux.
Quel poids pour ces jeunes épaules ! Ce n'est pas de l'amour pour son fils lui-même, mais l'amour du prolongement d'elle-même, celui qu'elle charge de réaliser tout ce qu'elle n'a pas pu.
A partir du moment où il va faire ses études à Paris, cette lourdeur s'atténue, pour lui et pour le lecteur, mais, conditionné, il a fait de sa vie ce que sa mère voulait.
Au final, c'est un beau livre, mais qui m'a mise mal à l'aise.
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Nul doute que cette oeuvre est magistrale.

Cette lecture m'a profondément éreintée, j'ai souffert, je me suis sentie oppressée. La mère, pesante et étouffante, ne m'a laissé aucun répit. C'est dans la peine que je referme cet ouvrage.

À la question "l'auteur aurait-il été l'écrivain Romain Gary, sans le pouvoir matriarcal et la pression sévère qui en découle" ? Je réponds non, car bien sûr que cet être, adulte devenu, le doit à son histoire familiale.
À la question "Romain Gary aurait-il été plus heureux avec un autre destin?" Je ne sais pas, peut-être aurait-il été plus serein et en paix avec lui-même.

Je relis cet enfant qui ne sait plus comment assouvir les espérances de sa maman, comment lui plaire et la satisfaire. Cette influence l'aura conduit et obsédé toute sa vie.

Très belle et fascinante découverte.

Lu en décembre 2018.
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Un fils raconte toutes les années de son existence pendant lesquelles sa mère était en vie. Vivant seulement pour lui.
Amour exclusif à double-sens.

Il faut savoir que, pour moi, le fils qui se rengorge de l'indéfectible amour sous lequel le noie sa mère est, sur mon échelle des « sentiments attendrissants », un barreau très proche du plancher des vaches.
Il faut savoir aussi que ces parents qui veulent réaliser leurs rêves au travers de leur enfant au lieu de vouloir réaliser les rêves de leur enfant, me mettent très très mal à l'aise.
De ces faits, l'amour filial ici conté n'a pu m'apparaître beau, mais plutôt indécent. Parce qu'ici, la promesse de l'aube, c'est une obligation inculquée durant l'enfance.

Heureusement, le talent de Romain Gary pour l'écriture sauve le tout.
L'autodérision dont fait preuve le narrateur apporte une fausse légèreté au récit qui peut faire penser à une prise de conscience (ou du moins une prise de recul) concernant son enfance tout en rendant hommage à cet amour maternel.
Il est fort tout de même, M. Gary...
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Dans ce récit autobiographique, Romain Garry nous comte son enfance dans les pays de l'Est, puis son adolescence à Nice et sa vie à l'armée lors de la 2nde guerre mondiale. Il nous parle de sa mère e lui rend hommage, qui malgré les difficultés fait tout son possible pour que la vie de son fils soit digne et honorable. Sa force et son courage sont remarquables et elle n'abandonne jamais : c'est un exemple de résilience et de volonté à tout épreuve. Pour son fils, elle a des rêves un peu fou, elle voudrait qu'il excelle dans un domaine. Même pendant la guerre, sa mère sera là, en sourdine pour lui donner du courage (même s'il l'avoue lui-même, ses exploits durant cette période sont peu nombreux).

Malgré de longs paragraphes qui ont compliqué cette lecture, j'ai bien aimé découvrir sa vie. Cela m'a donné de découvrir son oeuvre, ce que je ne vais pas tarder à faire !

Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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Pour moi,ce roman n'a pas tenu sa promesse,il n'a pas ete à la hauteur de mes espérances.J'ai quand meme apprecie la mise en haleine et sa tenue jusqu'au bout;mais je ne sais encore dire pourquoi,le recit m'a derangee,mise mal à l'aise,m'a laisse un sentiment amer de surjouer.Romain Gary est un grand ecrivain mais je n'ai pas su decouvrir la richesse de cet ouvrage.
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A l'occasion du centenaire de la naissance de Romain Gary, j'ai lu "La promesse de l'aube". Ce beau titre est clairement justifié par l'auteur dans cette phrase au début du livre: « Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais ». Romain Gary a eu la chance ou la malchance d'avoir une "mère juive", qui a placé sur lui toutes ses (immenses) capacités d'amour et toutes ses ambitions. Dans ce roman autobiographique, toute la question me semble être celle-ci: cette mère a-t-elle été admirable, ou bien terriblement étouffante et pathogène ? L'auteur n'y répond pas. Le ton souvent ironique du livre peut laisser croire qu'il aurait pris beaucoup de distance par rapport à l'image maternelle. Mais, en fait, il ne renie absolument jamais sa maman chérie, même quand il fait état de ses pires outrances. Sa mère voulait passionnément qu'il devienne un homme très célèbre ? eh bien, il l'est (évidemment) devenu, écrivain reconnu, combattant de la France Libre, compagnon de la Libération, consul de France (sa mère voulait faire de lui un diplomate !). D'ailleurs, on devine ici ou ailleurs un peu de vantardise chez Gary…

Ce livre décrit longuement le début de la vie de Romain Gary. Il s'attarde sur sa vie d'enfant à Wilno, en Lituanie. Il est élevé par sa mère (abandonnée par son père). Elle lutte courageusement pour échapper à la misère; elle y parvient en vendant des vêtements et des chapeaux. Mais son souci essentiel est de développer tous les dons du jeune Romain, promis au plus brillant avenir. L'auteur nous donne à cette occasion un intéressant aperçu sur ce qu'était la vie du peuple dans un pays balte entre les deux guerres. Toutefois, Romain et sa mère sont contraints à l'exil en raison de l'arrivée au pouvoir de Hitler. Ils arrivent en France, un pays dont la mère a une image extraordinairement idéalisée. Gary devient élève de l'école de l'air à Salon-de-Provence: mais on lui refuse arbitrairement la promotion qu'il avait méritée. Cependant, au début de la seconde guerre mondiale, son patriotisme très vivace (inspiré par les idéaux maternels) le pousse à rejoindre Londres, puis à combattre l'ennemi dans l'armée de l'air. Il fait preuve de beaucoup de courage, mais il apparait aussi comme une "tête brûlée", en s'inscrivant volontiers dans la bravade d'une manière que je trouve ostentatoire. L'auteur raconte avec une certaine complaisance ses aventures vraiment rocambolesques. Pendant toute la guerre, il reçoit régulièrement des lettres de soutien et d'amour de la part de sa mère restée à Nice et vieillie prématurément. le dénouement m'a semblé touchant, même s'il était prévisible.

Quoique trop longue, cette autobiographie m'a semblé plutôt intéressante. Mais j'ai éprouvé peu de sympathie pour la personnalité de l'auteur. Et surtout je ne suis jamais senti en empathie avec sa mère - même si je reconnais qu'elle est une figure très forte et la vraie héroïne du livre.
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Les 22 critiques et résumés qui accompagnent La promesse de l'Aube dans la Babeliothèque ont sûrement épuisé tout ce qu'il y avait à en dire. Ce micro-billet est un simple billet d'humeur une fois le livre refermé.
La Promesse de l'Aube est une "Incroyable et triste (pas tout le temps) histoire du candide (pas tant que cela) Romain et de sa mère diabolique" pour paraphraser Gabriel Garcia Marquez.
Je n'ai rien lu de Romain Gary jusqu'à présent et j'ai été très agréablement surprise par la découverte d'autant d'humour subtil survenant souvent là où l'on ne l'attend pas, et d'autant d'auto-dérision dans ce récit autobiographique qui, selon moi et nonobstant la prose irréprochable, serait indigeste sans ces ingrédients essentiels. Je ne me suis pas ennuyée, j'ai ri, j'ai même été émue une ou deux fois mais je sens que déjà le souvenir de cette lecture s'évanouit doucement. Finalement et paradoxalement, malgré une foule d'événements, de rebondissements "La Promesse..." manque de consistance qui la ferait durer au-delà du point final.
Ce qui manque aussi ? Un peu de poésie.
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Il paraît que La promesse de l'aube fait partie de la bibliothèque incontournable, qu'il faut avoir lu ce livre au cours de sa vie. Eh bien, en ce qui me concerne, c'est fait !
En suis-je transformée ? Clairement non.
En aurais-je un souvenir impérissable ? Je ne sais pas.

En fait, c'est nul comme critique, mais je ne sais pas trop quoi penser de ce livre.

Je ne sais pas si j'ai aimé le personnage de la maman, femme forte et courageuse qui a tout donné pour son fils, lui a sacrifié sa vie entière. Ou si j'ai détesté la femme qui a mis une telle pression, une attente aussi forte sur ses épaules d'enfant.

Je ne sais pas si j'ai aimé la sensibilité, les doutes, l'envie de bien faire de Romain Gary qui ne veut pas décevoir sa mère. Ou si j'ai détesté le garçon qui manque parfois cruellement d'humilité, avec cette certitude chevillée au corps qu'il deviendra quelqu'un d'important, qu'il a un destin supérieur.

Ce qui est sûr, c'est que je n'ai pas aimé les quelques longueurs du livre mais que j'ai aimé le style de Romain Gary, cette écriture précise et poétique.
J'ai également aimé l'autodérision dont il fait parfois preuve.
J'ai aimé le fait que les personnages soient tout en paradoxes, tout en incohérences. Sans pour autant parvenir à m'attacher à eux.

Bref, je ne sais pas quoi en penser, ce qui, concernant un livre aussi encensé que celui-ci, est assez surprenant... Voire décevant. Suis-je passée à côté ?
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Que n'est il pas incroyablement dur de vivre selon les désirs de sa mère. Elle qui nous voit toujours plus haut, plus grand. Sans jamais devoir la décevoir. Quelle enfance bouleversante nous livre ici l'auteur. Qui a sa place n'aurait pas haï cette mère qui en demandait toujours plus. Mais quel lecteur pourrait détester la mère qui a poussé son enfant à écrire des chefs d'oeuvres..Classique de la littérature…

C'est tout en douceur que Gary nous dévoile ses sentiments qui l'ont habité et ont fait de lui l'homme de lettres qu'on connaît aujourd'hui.

Il n'est pas toujours simple de s'abonner à la lecture d'un classique. Surtout en pensant à nos profs de français qui par obligation nous faisaient ingurgiter bons nombres d'entre eux. Mais quand on a le choix il serait malheureux se se priver de pareil moment privilégié avec l'auteur.

https://booksdelirium.wordpress.com/2019/09/03/la-promesse-de-laube/
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