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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Amusant !

Une magnifique histoire d'amour entre deux personnes ‘scientifiques' obnubilées par leurs recherches et qui ne voulaient clairement pas parler d'amour car l'amour ‘c'est une bonne blague'. Ils le savaient car la vie les avait déjà bien marqué. Et pourtant, le big bang a eu lieu et l'osmose parfaite a créé pour un temps un moment extraordinaire et l'aventure de notre héroïne peut alors commencer.

J'ai pas aimé la scientifique qui ne peut parler normalement et doit mettre des mots savants sur des éléments courants, pas parce que je ne les comprends pas bien au contraire, mais ça n'a pas de sens. Étant scientifique, je vous certifie que j'utilise le terme vinaigre, citron, sel,… dans ma vie de tous les jours sans jamais exposer la formule ni dire le nom que l'on retrouve dans les ouvrages de chimie. On a juste l'impression que l'auteure enfonce le clou et fait du coup passer son personnage pour une autiste. Franchement, ça m'a beaucoup dérangée et c'est triste car, d'un autre côté, elle fait passer plein de messages positifs pour la femme au foyer ainsi que pour celles qui font des études.

J'ai adoré le chien, tellement humain du coup car il comprend tout et surtout les sentiments des personnes qui l'entourent ;-)

J'ai trouvé étrange la mort du héros ainsi que le fait qu'il devait être laid. Un scientifique doit-il être laid pour être crédible… C'est surprenant !

J'ai adoré le bébé et surtout l'enfant si éveillé qui savait lire à pas d'âge, ben comme les miens du coup qui lisaient couramment en entrant en primaire. Bon, d'accord, c'est mal vu, c'était mal vu et pourtant quand on y pense, Heidi savait lire aussi à quatre ans… Bon, c'est toujours mal vu et les enfants lisent de plus en plus tard, faut dire que les enfants maintenant doivent juste faire glisser leurs petits doigts sur une tablette :-p

Perplexe quand notre héroïne ‘scientifique' détruit une cuisine équipée à coup de batte de baseball et reconstruit après d'une manière très étudiée un laboratoire. Pourquoi à coup de batte de baseball, c'est très barbare ! Bon, pour qui sait bricoler, faut quand même démonter proprement pour pouvoir faire quelque chose de beau après ;-)

J'ai apprécié énormément la fin du roman qui dévoile beaucoup de choses et qui permet aux personnages enfin de devenir vivants en sortant de leur image de cartoons amusants même si les révélations ne sont pas vraiment amusantes.

Franchement, la scène avec le big boss de la TV et le couteau de cuisine, hilarant ! N'empêche si c'est pour mettre en avant la cause des femmes, je suis pas certaine que l'approche est bonne. A voir si ce genre de scénario se produit, reproduit, dans le futur, juste pour me faire rire :-p

Conclusion, je me suis bien amusée car l'auteur a beaucoup d'humour et c'est déjà pas mal du tout. Par contre, j'ai été déçue car je m'attendais à une histoire ‘vraie', ce qui n'est pas le cas. Et pour ce qui est de découvrir quelques bonnes recettes, c'est juste raté !
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Qu'est ce que j'aime rencontrer des femmes telles que Elizabeth Zott dans mes lectures !
Belle suprise aussi avec le personnage de Six-Trente, un personnage pas comme les autres, je n'en dit pas plus 🤫

Je suis plutôt une littéraire (sans déconner) et pourtant tous les aspects scientifiques du roman m'ont beaucoup plu, j'aurais aimé avoir une enseignante comme Elizabeth pour m'apprendre avec passion la chimie !
Mais je n'ai jamais aimé les maths ... Et je me rends compte qu'on ne m'a jamais appris à les aimer. La science était enseignée par des hommes pour les garçons.

Mais Elizabeth Zott est une femme courageuse, droite, intelligente qui vient balayer ces aprioris. La vie n'a pas toujours été facile avec elle et cette lecture nous fait voyager dans ses différentes ascensions.

Un roman résolument engagé pour le cause féminine, l'égalité, et qui démontre que la meilleure des armes est le savoir.
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Tombée totalement sous le charme de la série Lessons in Chemistry diffusée sur Apple TV, j'ai eu envie de découvrir le roman qui l'avait inspirée : Leçons de chimie : la brillante destinée d'Elizabeth Zott. Voici donc mon avis sur ces deux versions d'une même oeuvre.

Elizabeth Zott ne le répètera jamais assez : elle est chimiste ! Pas une secrétaire, pas une laborantine, encore moins une épouse ou une bête à concours de beauté : une chimiste !

Difficile d'être prise au sérieux quand on est célibataire avec un joli minois, que l'on vit dans les années 60 et que l'on revendique les mêmes compétences que celles détenues par les hommes les plus instruits de la société. Il faut un caractère bien trempé et une confiance en soi inébranlable pour parvenir à se faire respecter de ses pairs au sein d'un institut de recherche comme Hastings.

Elizabeth Zott ne manque pas d'aplomb, c'est bien ce qu'on lui reproche. Mais au lieu de céder et de se plier aux règles de ses supérieurs, la jeune femme s'entête et revendique haut et fort ses compétences au point d'agacer l'ensemble de ses collègues à une exception près : Calvin Evans. Reconnu comme étant le scientifique le plus brillant de sa génération au point d'être nobélisable, Evans voit en Elizabeth une chimiste de haut vol capable d'apporter un vent nouveau à ses recherches qui s'enlisent. Mais Calvin est aussi introverti et irascible que Zott est entêtée et arrogante. Il faudra alors toute l'intimité d'un laboratoire pour que ces effarouchés de la vie s'apprivoisent.

L'alchimie que l'on voit naître entre ces deux êtres transformera à jamais leur existence. Aux moments de bonheur parfait succéderont les épreuves les plus difficiles à surmonter mais jamais Elizabeth Zott ne changera de trajectoire pour se conformer à la norme et à ce que la société patriarcale attend d'elle. Aucun petit arrangement, aucune menace, aucun blâme ne la fera plier. Zott est plus forte que n'importe quel homme car dès l'instant où elle croit en elle, ce que pensent les autres n'a strictement aucune importance. Fière elle est, fière elle restera.

Avec son ton léger et son esprit feel-good, le roman Leçons de chimie : la brillante destinée d'Elizabeth Zott offre un divertissement agréable. On peut lui reconnaître également une vraie originalité puisque vous allez découvrir comment Elizabeth est passée d'un laboratoire de recherche à une cuisine reconstituée sur un plateau de télé tout en continuant à faire de la chimie. Pour autant, l'ensemble reste très en surface comparé à la série beaucoup plus critique et engagée.

Une fois n'est pas coutume, j'ai donc très largement préféré l'adaptation au roman. Dans Lessons in Chemistry, série produite et diffusée par Apple TV, Brie Larson campe avec brio une Elizabeth solide comme un roc, froide, pleine de failles, hautaine et coincée. Un personnage peu aimable a priori. Mais une fois pris dans ses filets, vous ne pourrez pas faire autrement que de vous émouvoir de son sort, pleurer à ses côtés, vous réjouir de ses succès, saluer ses prises de risques, oublier ses échecs et comprendre que ce qui se cache en réalité derrière ce petit bout de femme un brin rigide c'est une droiture morale exceptionnelle.

La série prend beaucoup de libertés avec le roman et c'est une très bonne chose. Pour renforcer le côté dramatique et la portée politique et sociétale du message, certains personnages ont été profondément modifiés et des scènes marquantes ont été ajoutées au fil de l'histoire. Personnellement j'approuve totalement ces choix éditoriaux. L'histoire me paraît beaucoup plus crédible ainsi, avec une Elizabeth érigée en modèle féministe des plus inspirants.

Pour moi il n'y a aucun doute, la série est un cran largement au-dessus du livre.


Lien : https://www.lettres-et-carac..
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On passe un bon moment dans ces fifties/sixties américaines dont on sait qu'elles étaient encore un carcan pour les femmes... quand bien même les pubs les représentaient arborant un tablier impeccable, souriantes et épanouies dans des cuisines équipées ou bien servant un repas fait maison à leur mari et progéniture.

La réalité était évidemment tout autre et a été dépeinte ailleurs, notamment dans la série Mad Men.
C'est justement via la série inspirée de ce livre que j'ai découvert la géniale Elizabeth Zott.
Entière, résiliante, indépendante et terriblement agaçante pour quiconque préfère que les femmes restent à leur place (sans oublier de sourire).
Si Zott est à la cuisine, c'est parce que c'est de la science... et surtout parce que son employeur et ses collègues ne supportent pas l'idée qu'une femme ait les mêmes opportunités professionnelles qu'un homme.

J'ai largement préféré la version filmée mais le livre a ses chouettes passages et quelques répliques percutantes.
Je reproche à Bonnie Garmus quelques longueurs et des moments un peu artificiels.
Mais je garderai un oeil sur ses prochains ouvrages.
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