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Isabelle Reinharez (Traducteur)
EAN : 9782742782376
310 pages
Actes Sud (30/03/2009)
3.1/5   29 notes
Résumé :

Veronica croit connaître son frère, et pourtant, le jour où elle apprend qu'il s'est jeté dans l'océan, elle s'aperçoit qu'elle en sait très peu sur lui.

Dans de fébriles nuits d'écriture, elle capte et recompose les images du passé pour comprendre. Dans leur famille nombreuse, il n'est pas le premier à souffrir.

Quel rôle Pros joue-t-il dans ces destins de pertes et de retrouvailles ?

Parlant d'amour et de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Liam a disparu, il est mort, il s'est noyé au large de Brighton .......
Sa soeur Véronica étant la plus proche de son frère Liam, c'est elle la première informée, celle qui doit prévenir sa mère.......
Comme un suicide laisse chacun abandonné et que la mort brutale d'un être très proche procure tel un besoin absolu, irrépressible de déterminer , de comprendre, de mettre à jour, de connaître le moindre détail , Véronica , la narratrice , tout au long de longues nuits fébriles d'écriture, capte , décortique, recompose les images du passé.

Elle extirpe ses souvenirs : Véronica, une fille parmi d'autres au sein d'une fratrie de douze enfants .....et sept fausses couches, une mère confuse et inconséquente, un père qui "cogne"au hasard, une grand- mère que deux hommes ont aimée, un épisode sorti de l'enfance qui ne peut être effacé ........
Véronica s'effondre, s'émiette, arpente sa maison la nuit pendant que ses filles et son mari dorment ..
Elle essaie d'adopter le rythme de ses souvenirs : ceux- ci fluctuent entre histoires inventées et rêves éveillés , cauchemars de l'enfance .......
Il y a du jeu dans sa carte mentale , aucun changement entre ce qu'elle ressent "dans sa tête " et ce qu'elle "voit ".

"Je hais ma famille, ces gens que je n'ai pas choisi d'aimer mais que j'aime tout de même ........"

Tom son mari l'aime, veut la ramener de force au pays des vivants.
Tous les fantômes du passé se bousculent dans sa tête , la ronde effrénée de sers pensées passe de la colère à l'étonnement et à la fureur.
Elle se réapproprie au fil de l'écriture les souvenirs de la vie de son frère, "L'alcool l'avait détruit , un buveur n'existe pas, c'est toujours l'alcool qui parle par sa bouche ".
Elle invente et tâtonne , circonscrit et reconstruit , avec une ironie grinçante au sein d'une famille bancale où presque personne n'a trouvé sa place et tracé son sillon,: les blessures et les non- dits dans l'Irlande du XX°siècle ,les incertitudes, les traumatismes d'enfance .........les souffrances et les doutes..
Elle creuse un sentier où rien n'est simple, où le trivial et l'atroce côtoient la pureté..
C'est un ouvrage intense et vibrant , aux passages crus, une texture complexe faite d'allers et retours vers le passé, l'omniprésence de fantasmes et désirs implicites, de frustrations, de déceptions et d'amour à l'écriture élégante .
Faire partie d'une Famille est parfois la façon la plus atroce d'être vivant !
Écrire est la plus belle manière de continuer à vivre !
Un très beau roman dense et dérangeant qui fait réfléchir , profond et noir où une lueur d'espoir
apaise et adoucit la fin.
Une renaissance ?
Merci à Marie ma libraire de "La taverne du livre " à Nancy .
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"On ne peut pas attaquer les morts en diffamation, me semble-t-il, on ne peut que les consoler."
Petits arrangements avec les morts.. Les morts d'une famille irlandaise de 12 enfants- et sept fausses couches . Un père qui distribue les torgnoles au hasard. Et une mère avec « des trous dans la tête ».

"Rendons- lui cette justice, ma mère est une personne tellement confuse qu'il est possible qu'elle ne se voie pas elle-même. Il est possible que sur une vieille photo elle passe lentement le bout de son doigt sur une rangée de filles et ne sache pas se reconnaître. D'ailleurs, de tous ses enfants, je suis celle qui ressemble le plus à sa propre mère, à ma grand-mère Ada. Il y a de quoi se perdre."

Ada, la raisonnable, Ada la consciencieuse:

"Je pense à elle quand je fais la vaisselle. Evidemment, j'ai un lave- vaisselle, alors si je dois pleurer ce n'est pas dans l'évier en silence comme Ada. L'évier était son endroit pour ça. Tournée vers l'arrière de la maison, à cause des éternelles pommes de terre à peler, ou de la banalité de la cour, mais, comme toutes les femmes, de temps en temps Ada reniflait un petit coup et puis ploc, ploc, quelques larmes tombaient dans l'eau. Comme toutes les femmes, Ada devait parfois s'essuyer le nez sur son avant-bras parce qu'elle avait les mains mouillées. Il n'y a rien d'étonnant à ça. Quoique je doive avouer que j'ai un lave-vaisselle Miele en inox. Et si j'ai besoin de pleurer, je le fais convenablement devant la télé. La vie était dure pour ma grand-mère, je le sais maintenant. Ce qui est étonnant c'est que, la plupart du temps , elle ne pleurait pas, mais poursuivait sa tâche."

Ada, chez laquelle on envoyait Liam et Véronica, onze mois de différence, sortis de leur mère sur les talons l'un de l'autre, quand ça disjonctait un peu trop dans la famille. Liam et Veronica, les presque jumeaux.
Et voilà que Liam s'est suicidé.Quel manque total de savoir-vivre. C'est le cas de le dire..
Et que c'est à Veronica , désignée nouvelle consciencieuse, d'aller l'annoncer à sa mère. Et pourtant..:
"Ne dites rien à maman. C'était le mantra de notre enfance ou l'un d'entre eux. Ne dites rien à maman… parce que « maman » risquait de- quoi? Rendre l'âme? « Maman risquait de se faire du souci". Ce qui ne me dérangeait pas. Après tout, c'était sa faute, cette famille. Elle était entièrement sortie d'elle- à tour de rôle et à grand peine. Et mon père le disait plus que n'importe qui d'autre; avec calme, galanterie, « Inutile d'aller le raconter à votre mère, maintenant » comme si la réalité du lit de son époux était la seule réalité que l‘on devait demander à cette femme de supporter."

Et donc Liam , qui portait une veste jaune fluorescente pour qu'on retrouve son corps facilement, lestée de cailloux, sans slip sous son jean ni chaussettes dans ses chaussures , parce qu'il n'aurait pas supporté qu'on le retrouve avec des sous vêtements sales, est allé se noyer dans la mer.
Liam, qui était incapable de mettre de l'ordre dans une boîte d'allumettes, a su, à cette occasion, tout mettre en ordre.

Et Veronica sait, au moment où elle écrit sur ces trois choses, la veste, les cailloux et la nudité de son frère sous ses vêtements, qu'ils exigent d'elle qu'elle s'intéresse aux faits. Qu'il est temps d'en finir avec les histoires fluctuantes et les rêves éveillés. Qu'il est temps de mettre un point final au roman et de dire ce qui s'est passé dans la maison d'Ada, l'année où elle avait 8 ans et Liam tout juste 9.

Mais est-ce possible? A famille chaotique, roman chaotique, et narratrice qui extirpe les souvenirs de sa mémoire de façon fiévreuse, bousculée, tous les fantômes se bousculent dans sa tête et le flux de ses pensées passe de la douleur à la fureur . Veronica n'est plus raisonnable, tout en elle explose.
Il faut dire que « Maman » n'a pas aidé, la mère à qui, cette fois-ci , on était obligé de "dire", a frappé la messagère avant que le chagrin ne l'atteigne. le chagrin?
"Elle pleurerait quel que soit le fils. Il me vient à l'idée qu'il y a quelque chose qui ne va pas, car c'est moi qui ai perdu quelque chose d'irremplaçable. Il lui en reste encore des tas."

C'est un roman qu'il est difficile de lire sans être ému. Un roman dans lequel est extrêmement bien retranscrit dans l'impression de fouillis et de violence de l'écriture , comme lancée sur la page, cognée, le fracas que provoque la mort brutale par suicide d'un être très proche ( et finalement, qui y a-t-il de plus proche quelquefois qu'un frère avec lequel on a passé une partie si importante de sa vie, l'enfance). Et aussi ce besoin absolu de comprendre , ce besoin de connaître le moindre détail, de se mettre à la recherche du moindre souvenir. Et cette colère, cette rage devant ce gâchis..
Vraiment un très beau roman.


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A la mort de Liam, son frère suicidé par noyade, Veronica s'effondre. Comme si ce qui la maintenait en un seul morceau dans la vie avait brusquement disparu. le liant. Elle s'émiette et ne comprend pas, pourquoi, plus rien. Alors la nuit, quand son mari et ses filles dorment, elle arpente sa maison et se souvient – enfin elle essaye – et elle écrit. Quelque chose demande à resurgir des souvenirs. « La vérité. Les morts ne veulent rien d'autre. C'est la seule chose qu'ils exigent. ». Elle cherche, au fond d'elle-même, à se réapproprier des souvenirs souvent morcelés et approximatifs, dans ce qu'elle sait de sa vie, de celle de son frère, et dans ce qu'elle ne sait pas, de sa grand-mère, de son grand-père, de ses parents. Veronica, une parmi onze autres enfants et sept fausses couches ; famille je vous hais. Elle gratte, brode, invente, reconstruit, démêle, circonscrit.

Tandis que nous découvrons à mesure le chaos d'une famille bancale, « cette façon dont personne n'a trouvé son sillon », les blessures, les incertitudes, Veronica, par le pouvoir de l'écriture, retrouve la mémoire. Toujours par tâtonnements, tantôt floue puis d'une netteté crue, la narration d'Anne Enright est très étonnante – et extraordinairement maîtrisée. Cette impression parfois qu'elle attaque au burin des nappes de brouillard, ou avec un coussin une falaise de granit, que ça part dans tous les sens pour aller nulle part. Alors qu'en fait, subtilement, elle sculpte devant nos yeux incrédules une oeuvre d'envergure ; où l'atroce hélas n'est jamais bien loin de la pureté. « Il est temps d'en finir avec les histoires fluctuantes et les rêves éveillés. Il est temps de mettre un point final au roman et de dire ce qui s'est passé dans la maison d'Ada, l'année où j'avais huit ans et où Liam en avait tout juste neuf ».

Retrouvailles est un livre dur, dérangeant, intense, étincelant de profondeur. Une prose à part, plutôt magnifique, qui mérite largement son Booker Prize. Une superbe lecture, avec un seul bémol – pour moi -, j’ai trouvé que tout y était trop teinté de non-espoir, comme une contamination rampante de l’âme humaine, et cela m’a souvent tenue à distance.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Défi ABC 2016-2017
Défi Atout prix 2016-2017

Liam a disparu. Liam est mort. Liam s'est noyé. Liam s'est suicidé. Il revient à sa soeur, Veronica, de l'annoncer à leur mère. Pourquoi elle, plutôt qu'un autre de la fratrie? C'est qu'ils étaient douze enfants, chez les Hegarty. Sans compter les sept qui ne sont pas nés. Alors Veronica raconte. Ce qu'elle sait. Ce qu'elle imagine. La rencontre entre ses grands-parents. L'ami de la famille, si bon, si bien. Et le cauchemar de leur enfance. le traumatisme qui les suivra jusqu'à la fin, jusqu'à la noyade, jusqu'à ce que mort s'ensuive.

C'est noir, terrible et déprimant. Sans une lueur d'espoir, sans une once de résilience. Lourd et pesant.
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Ce roman irlandais a obtenu le "Man booker prize" en 2007.
Au moment du suicide de son frère Liam, Veronica, membre d'une fratrie de 12 enfants, essaie de comprendre les raisons de l'acte de ce frère qui était proche d'elle par l'âge et de le connaître mieux. Pour cela, elle décide d'écrire, afin d'y voir plus clair en elle. Elle fait alors remonter des souvenirs datant de son enfance, évoque ses grands-parents mais petit à petit, on s'aperçoit qu'elle perd le contact avec la réalité, mélangeant des faits réels et ce qu'elle a inventé. Elle sombre alors dans la noirceur et la folie, on sent sa frustration et sa haine. Ecriture parfois très crue, on a l'impression qu'Anne Enright utilise un scalpel pour atteindre l'os, c'est très dérangeant et déprimant. Difficile à lire car trop foisonnant de souvenirs et d'anecdotes sans logique. Je ne pense pas lire d'autres romans de cet auteur qui en m'a pas trop plu.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Il y a des jours où je ne me souviens pas de ma mère. Je regarde sa photo et la voilà qui m’échappe. Ou bien je la vois un dimanche , après le déjeuner, nous passons un bon après-midi, et quand je pars je découvre qu’elle a filtré à travers moi comme de l’eau.
« Au revoir, dit-elle, en s’effaçant déjà. Au revoir ma petite chérie. »
Et elle lève son vieux visage à la peau douce, dans l’attente d’un baiser. Cela me met dans une telle colère. La façon, dès que je tourne les talons, dont elle semble disparaître. Et puis quand je regarde, je ne vois que les contours. Je crois que je la croiserais dans la rue sans m’arrêter, si jamais elle achetait un autre manteau. Si ma mère commettait un crime, il n’y aurait pas de témoins- elle est l’oubli en personne.
« Où est mon porte-monnaie? avait-elle coutume de demander quand nous étions enfants- ou bien c’était ses clés, ou ses lunettes; Quelqu’un a vu mon porte-monnaie? » elle devenait ,au cours de ces quelques secondes, presque présente, tandis qu’elle passait de l’entrée au salon, puis à la cuisine et retour. Déjà à cette époque nous ne posions pas nos yeux sur elle mais partout ailleurs: elle était une agitation dans notre dos , une sorte de culpabilité collective , pendant que nous recherchions dans la pièce, conscients que notre regard glisserait sur le porte-monnaie, qui était marron et rebondi, même si de toute évidence, il était sous notre nez.
Puis Béa le trouverait. Il y a toujours un enfant qui sait non seulement regarder, mais aussi voir. C’est celui qui est calme de tempérament.
« Merci. Ma chérie. »
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Il y avait des filles, à l’école, dont les familles augmentaient au nombre conséquent de cinq ou six. Il y en avait chez qui ça grimpait jusqu’à sept ou huit - ce qui était jugé un tant soit peu enthousiaste - et puis il y avait les pitoyables comme moi, avec des parents totalement désarmés qui se reproduisaient comme on irait aux chiottes.
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Ma pauvre mère a eu douze enfants. Elle ne pouvait cesser de mettre l'avenir au monde. Sans arrêt. Douze avenirs. Et même davantage. Peut-être qu'elle aimait avoir tous ces bébés. Peut-être qu'elle avait plus de passé que la plupart des gens, à effacer.
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"La vérité : les morts ne veulent rien d"autre.
C'est la seule chose qu'ils exigent ."
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Et bien que nous l’ayons fait en quantités surprenantes - l’amour, s’entend - tout ce dont je me souviens c’est de ma rage, à l’époque, en regardant le jour à l’extérieur de sa fenêtre se changer en crépuscule par à-coups et par taches. C’était, peut-être, un truc d’adolescence ; être debout nue sur la moquette synthétique de son meublé d’étudiant, avec le sentiment que le changement de la lumière était impossible ; comme si on m’arrachait la peau, au fur et à mesure qu’en tics et brusques plongeons en avant le jour cédait la place à l’obscurité.
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