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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les fugitifs de Dehaven.

Amalia et Yonas sont recherchés par les autorités de la ville. Désormais clandestins dans les Faubourgs, chaque jour est une lutte pour survivre.

Comme pour sa consoeur Gemina, ce second tome à Dehaven est encore meilleur. le premier tome était une excellente introduction, mais une introduction très calme. Dans ce second tome, l'intrigue commence posément puis enchaine crescendo sans temps mort.

Cette vie clandestine est un plaisir à suivre. Nos deux héros ne peuvent pas se permettre le moindre faux-pas sous peine de risquer leur vie. Complots, manigances et petites combines deviennent leur quotidien. Les populaires Faubourgs sont leur terrain de jeu.

Sans atteindre le niveau de Gemina, ces derniers sont joyeux et bien plus vivants que l'austère Citadelle. Toutefois, je n'arrive pas à m'attacher à Amalia. Celle-ci est toujours aussi froide et s'avère hautaine à plusieurs reprises. Heureusement, l'agréable Yonas fait contrepoids en la remettant à sa place.

Bref, ce second tome est également meilleur que le premier. J'ai hâte de lire la rencontre entre les deux héros des deux trilogies.
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Deuxième tome de la trilogie de Capitale du Nord, Mort aux geais ! est le 3e roman de Claire Duvivier chez les éditions Aux Forges de Vulcain, sorti début octobre 2022.

Mode survie
« Spoiler alert », le premier tome, Citadins de demain, s'est conclu par un cliffhanger puissant et Mort aux geais débute son intrigue immédiatement après celui-ci. C'est ainsi qu'Amalia van Esqwill est en bien fâcheuse posture, certes accompagnée par son ami d'enfance Yonas Russmor, mais en fuite après la tuerie dont elle a été la spectatrice inattendue. Survivre, se cacher, récupérer quelques piécettes ou des informations, voici le quotidien de ces deux-là, partis sans rien de leur confort désormais perdu, excepté les reliques de leur ami Hirion de Wautier. le peigne qui endort, le miroir qui dévoile la sombre cité Nevahed et un double diadème qui permet de communiquer. Armés de ces artefacts, de leur volonté de survivre et de toutes les capacités travaillées depuis des années lors de leur éducation en tant que « citadins de demain », Amalia et Yonas comptent bien rebondir et, pourquoi pas, retrouver leur place. Ils doivent pour cela accepter de se dissimuler dans les Faubourgs de la cité et, bien sûr, apprendre à se fondre dans de nouveaux réseaux de sociabilisation. Mais voilà, deux obstacles de taille se dressent devant eux : tout d'abord, Amalia et Yonas ont des hauts et des bas, entre eux comme dans leur motivation individuelle (les événements récents les ont un brin chamboulé), et puis la cité de Dehaven traverse une crise économique, sociale et politique qui complique leurs plans.

Dehaven s'embrase
La tuerie chez les de Wautier a eu le mérite d'arriver au moment où Dehaven doit affronter les volontés d'indépendance de ses colonies ultramarines et craint de faire éclater une certaine paix sociale bien confortable pour les élites au pouvoir, anciennement aristocratiques. On retrouve alors les enseignements du premier tome, cette fois dans un contexte de potentielles émeutes, d'affrontements de classes et de coups bas politiques. L'intérêt de ce deuxième tome est de nous proposer une relecture des personnages déjà rencontrés, à commencer par Amalia elle-même puisqu'elle est loin, ici, d'être une sainte, une héroïne au service du bien, elle est au contraire faillible et ses intentions peuvent parfois se brouiller. Ce qui est certain, c'est que l'ambiance est désormais davantage à la « mort aux geais », ces aristocrates qui dominent la ville même une fois l'ancien régime monarchique aboli : par l'intermédiaire d'Amalia, on explore un peu mieux les inégalités criantes entre classes sociales de Dehaven, à travers les différents parlers (noble ou vulgaire par exemple), la vie au sein des Faubourgs et d'autres aspects culturels du quotidien.

La Tour de garde
Le récit d'Amalia se poursuit et le mystère de la Tour de Garde s'épaissit. En effet, les éléments reliant cette Capitale du Nord à son équivalent du Sud sont parsemés tout au long du roman, mais cela reste assez ténu : un personnage secondaire cité en train de faire des allers-retours entre l'une et l'autre, une ou deux références géographiques quand il s'agit d'envisager un voyage, etc. Heureusement, l'élément central reste ce jeu de plateau proche des échecs, cette Tour de garde qui, espérons-le, n'est pas qu'un jeu mais symbolise bien plus dans le paysage, notamment de Dehaven. Une fois les deuxièmes tomes passés, il n'y a pas de liens directs créés entre Amalia de Dehaven et Nox de Gemina, alors que leurs intrigues se ressemblent quand même beaucoup, et que les contextes sont construits en parallèle. Difficile d'être certain sur la nature des liens qui vont unir ces deux cités dans les troisièmes tomes (avril 2023 pour Capitale du Sud, octobre 2023 pour Capitale du Nord) : serait-ce un simple lien narratif avec un croisement réel des intrigues ? ou plus « extraordinairement » un lien physique entre le jeu lui-même et l'emplacement de ces deux cités ? Puisque la magie intervient des deux côtés, il est permis de rêver. Une chose est sûre, les couvertures, elles, sont prêtes à se rejoindre, il est important de rappeler le beau travail d'Elena Vieillard dans la composition de cette fresque en six parties.

En somme, Mort aux geais procure le même effet que Citadins de demain : une écriture habile, un voyage intéressant porté par un personnage complexe et… une fin de tome rageante !
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La très attendue suite des péripéties d'Amalia dans la ville de Dehaven suite aux événements qui m'avaient fait bondir à la fin du premier tome, "Mort aux geais" se voit plus intimiste et plus sombre que "Citadins de demain".
Peur, opression, paranoïa et lassitude, se font sentir pour nos personnages qui se voient obligés de faire profil bas tout au long de ce tome, de se cacher, de se mettre en mode infiltration. le tout se passe très souvent le soir où la nuit et cela dans les bas quartiers, donc changement de registre total, ce qui surprend et en même temps empêche la monotonie.
Le caractère d'Amalia se forge de plus en plus et cela me plaît beaucoup, elle n'as pas le choix de s'endurcir de s'adapter à une autre manière de vivre.
La magie est toujours présente, plus que dans le tome 1 mais de manière différente, j'ai bien aimé ce virage.
Le jeu de la tour de garde est bien présent, l'action et la politique également.
On retrouve des figures connues ainsi que des faits étonnant sur certaines.
La fin nous promet un tome 3 qui... (non non je vous laisse la surprise, c'est juste trop bien).
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Après un premier tome au final trépidant, on retrouve Amalia et Yonas alors qu'ils sont recherchés pour meurtre dans la belle ville de Dehaven. Leur monde s'est écroulé et ils sont contraints de vivre dans la clandestinité. Dès lors, comment prouver leur innocence dans une cité au bord de la guerre civile, suite à la rébellion des colonies ? Et s'il n'y avait pas que ça ? Si l'emprise de Nevahed était bien pire que tout ce qu'ils avaient jamais soupçonné ?

Mort aux geais !, le titre de ce second tome de Capitale du Nord, colle parfaitement à l'intrigue que nous propose ici Claire Duvivier. D'abord parce qu'il y est question d'une société en déroute. La révolte gronde, et il est plus que temps de se débarrasser de ces misérables geais, arrogants et capitalistes - comprenez les nobles bien sûr, qui se pavanent comme des geais ! Ensuite, parce qu'il est parfaitement représentatif de l'évolution du personnage d'Amalia. de jeune fille de bonne famille, éduquée dans le but de succéder à sa grand-mère et à sa mère au conseil de la ville, elle se retrouve sans un sou, dissimulée parmi les gens du peuple. C'est la mort du geai qu'elle était !

L'ambiance est bien différente de celle du premier tome. Il est question de fuite et de reconstruction, de vengeance et de rébellion. Les péripéties ne sont pas si nombreuses et pourtant, on ne s'ennuie pas une seconde. À une ou deux secondes près, d'accord ! L'autrice s'attache à faire évoluer ses héros, Amalia en particulier, en l'obligeant à affronter ses peurs et à changer radicalement de mode de pensée. Elle ne passe pas seulement de noble à indigente. Très terre à terre, la voilà confrontée à une certaine forme de magie qui la terrifie pour ce qu'elle a fait d'Hirion, et dont elle n'a pourtant pas d'autre choix que de faire usage.

Autre pan intéressant de l'histoire : la relation entre Amalia et Yonas. Pas de panique, on n'est pas dans l'histoire d'amour à deux balles de la majorité des romans YA ! Non, bien que les héros soient de jeunes adultes, on n'est pas dans le YA. C'est une histoire d'amitié qu'on nous propose ici, d'amitié améliorée et pourtant maintes fois mise en péril. Car Amalia et Yonas sont tellement différents, ils ont des opinions diamétralement opposées sur tant de sujets qu'on se demande parfois comment ils peuvent mener à terme la moindre conversation. Et d'ailleurs, ils n'y arrivent pas toujours !

De l'hébétement, tous deux vont passer à une forme de frénésie tant leur désir de revanche est grand, jusqu'à devenir une véritable machine aux rouages que rien ne peut empêcher de tourner, écrasant tout sur son passage, même eux d'une certaine manière. La seconde partie du roman est donc plus orientée stratégie, Amalia et Yonas retrouvent un but, mais est-ce pour le meilleur ou pour le pire ?

Un roman très bien dosé avec de belles idées et des tas de choses intéressantes. Si je garde jusqu'ici une petite préférence pour Capitale du Sud, auquel ce roman fait écho de bien des manières, j'ai néanmoins beaucoup apprécié ce second tome de Capitale du Nord. J'ai vraiment hâte de découvrir la suite, mais comme c'est une lecture commune, je vous donne rendez-vous en janvier prochain pour découvrir avec moi la fin de l'histoire dans L'armée fantoche, le tout dernier tome du cycle de la tour de garde !
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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J'avais hâte de replonger dans l'univers de Dehaven, les retours positifs de la part des autres lecteurs ne faisant qu'accroître mon impatience. C'est désormais chose faite (en seulement 48h) et une seule phrase me brûle les lèvres: « Vite la suite !!! ». Encore un très bon moment passé et voici quelques éléments qui je l'espère vous donneront envie de vous y plonger.

En ce qui concerne l'histoire, j'ai eu quelques appréhensions quant à mes capacités à m'y replonger mais heureusement le résumé du premier tome permet de vite se remettre dans le bain. L'index des personnages est également un atout non négligeable auquel je me suis reporté plusieurs fois dans mon début de lecture. Par ailleurs, le premier chapitre remet un peu d'ordre et dresse un bon état des lieux pour disposer de bonnes bases afin d'embrayer sur la suite. Suite aux événements de la fin du premier opus (on s'en souvient tous), on retrouve une Amalia fugitive plongée dans un milieu dont elle ne connaît que très peu les codes avec son camarade Yonas qui bien au contraire maîtrise parfaitement son environnement. Toujours énormément de mystère concernant les objets enchantés: le peigne, le miroir et le diadème pouvant se séparer en deux. Mais également concernant le jeu de la tour de garde qui est au centre de l'intrigue de cette saga. On apprendra vite que le diadème permet de connecter les gens entre eux de manière plus ou moins profonde, un entraînement étant nécessaire pour mieux l'utiliser. Un lien indicible semble se créer entre les utilisateurs par ailleurs entraînant le renoncement d'une part d'eux mêmes. Les sentiments des deux êtres viennent à se confondre pour ne former qu'une seule entité qui ne parle que d'une seule voix.

J'aime beaucoup la manière de l'autrice de faire des comparaisons. Celle du frêne avec le coeur qui noircit ainsi que le principe de vases communicants entre les deux compagnons. La manière dont Yonas et Amalia s'intègrent au sein des faubourgs comme parfois un organisme à un corps étranger. Celle de la machine comparée à la vengeance dont les engrenages sont irrémédiablement en route et que l'on ne peut pas arrêter. Les origines différentes des deux personnages sont sources de conflit et bien qu'ils soient en permanence ensemble, le sentiment d'exclusion et de solitude se fait sentir ainsi qu'une peur permanente de se faire prendre (qu'elle catégorise parfaitement et apprend à utiliser à son bénéfice). Fini la gentille Amalia polie de la noblesse havenoise, elle ne prend désormais plus de gants quand elle s'exprime et dans sa manière d'être en général. Ce n'est plus une fragile petite créature comme dans le tome précédent, c'est « une vraie fleur des faubourgs ». J'ai beaucoup aimé le fait qu'Amalia et Yonas se retrouvent désormais à la croisée de deux mondes: celui des Geais (il faut être ornithologue pour les reconnaître) et la plèbe. Leur relation est tout aussi complexe chacun d'eux étant tiraillés entre leur vengeance personnelle et le lien fort qui les unit.

J'adore le mode de narration au passé. Tout est relaté par Amalia, avec des événements qui se sont tous déjà réalisés donnant encore plus d'impatience à connaître la suite. le point de vue de narration évolue également en passant de Amalia et Yonas à la deuxième personne du pluriel « nous » pour revenir à une individualité par la suite. La grande réussite de la plume de l'autrice est de nous maintenir du suspense et de nous laisser en état de tension permanente, en s'imaginant que tout peut tourner au drame lorsqu'on tourne la page d'après. Je ne rentrerai pas dans le détail pour éviter les spoils mais ce sentiment aura tendance à faire des va et viens dans la dernière partie du livre pour finir par un cliffhanger tout en douceur dont l'autrice à la recette.

Encore un franc succès pour ce deuxième tome, je me suis littéralement régalé à chaque page. Un roman ici beaucoup plus porté sur l'action, l'intrigue et le suspense (#lectureenapnée) avec des personnages comme je les aime, plus matures, plus profonds. Cela promet pour la suite ! Merci à l'autrice et aux Forges de Vulcain pour cette superbe lecture.
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Là où Citadins de demain commençait en douceur, le temps de nous poser le décor, ce tome démarre sur les chapeaux de roues, à peine quelques mois après les événements tragiques du premier tome. Et quel bonheur !

Dès les premières pages, Claire Duvivier nous rappelle qu'elle est une conteuse hors pair. J'ai immédiatement été embarqué par cette plume que j'ai trouvé très fluide (alors qu'il m'avait fallu un petit temps d'adaptation dans le premier tome), et le travail sur les différents registres de langues était vraiment exceptionnel.

Si dans le premier tome, Amalia avait un langage assez châtié, en accord avec son éducation, on la voit ici s'adapter à sa nouvelle vie dans les Faubourgs et acquérir un langage beaucoup moins policé. Et ça n'est pas qu'une affaire de langage d'ailleurs, bien que ce soit une des manières les plus savoureuses qu'utilise l'autrice pour nous montrer l'évolution du personnage. D'une façon générale, Amalia évolue énormément dans ce tome et devient beaucoup moins lisse, beaucoup moins propre sur elle. Ça transparaît tant sur ses choix que sur ses rapports avec Yonas que j'ai vraiment aimé voir changer petit à petit.

Au-delà des personnages, c'est aussi l'escalade de la tension tout au long du roman que j'ai adoré. Les enjeux ne sont plus les mêmes suite à tout ce qui a pu se passer dans le premier tome et on voit vraiment la face sombre de Dehaven. Et si quelques personnages, comme Lute et Ponni, apportent une touche d'innocence voire de légèreté au récit, ce roman reste bien plus sombre que le premier tome (et que la trilogie Capitale du sud).

Quant à la fin du roman, bien qu'elle se finisse de manière plus douce que Citadins de demain, elle nous apporte tout de même son lot de surprises et de rebondissements. On découvre des choses glaçantes qui se passaient en coulisse dans le premier tome, on en apprend un peu plus sur ce qui a provoqué la fameuse « scène du peigne », mais on a surtout de plus en plus de questions… dont il va maintenant falloir attendre (im)patiemment les réponses.

Je ne le dirai jamais assez, cette saga est exceptionnelle. On peut difficilement comparer les deux trilogies tant elles sont différentes, mais elles ont pour point commun de se bonifier de tome en tome. Je ne suis pas totalement prêt pour le(s) dénouement(s), d'autant que j'ai encore du mal à voir comment les auteurs vont pouvoir nous proposer chacun une conclusion satisfaisante qui fonctionne indépendamment ET ensemble, mais j'ai hâte !
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De nouveau à Dehaven, capitale du Nord. En proie à une guerre civile, les castes se déchirent, la rébellion menace et la répression sera sanglante. Nos héros se retrouveront aux prises de forces qui les dépassent.
L'alternance entre les deux capitales, les deux auteurs et les différents protagonistes font tout le sel de cette série à quatre mains.
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Je suis complètement conquise par ce saga, et à chaque tome un peu plus... Les personnages sont incroyables, ni bons ni mauvais, l'univers m'intrigue dans tous ses aspects, et je me laisse complètement embarquer dans cette intrigue qui s'étoffe au fil du récit. Je suis particulièrement admirative du travail de l'auteure sur son texte, riche de nombreuses réflexions et porté par une plume sublime et travaillée pour être en adéquation avec l'histoire racontée.
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Derrière une ville florissante pour son commerce maritime, son esclavage colonial, ses embruns marins et sa disparité des classes gronde une sourde révolte. La belle Dehaven comme nous l'avions connue précédemment n'est plus. Une insurrection se prépare aux loin dans les îles tandis qu'en son centre les geais, aussi communément appelé la noblesse, subit de nombreux émois.

Suite aux événements du tome 2, Amalia la protagoniste se trouve en fuite. Accompagnée de Yonas ils devront faire face à une solitude mutuelle et tenter de recouvrer leurs anciens droits, de faire ressurgir la vérité.

À la croisée des classes, chacun devra composé avec l'autre afin d'assurer sa survie. Et si ce n'est pas toujours facile de se faire comprendre entre bourgeois et classe populaire c'est pourtant ce qu'apprendront à faire les deux personnages. Ainsi donc, une grande partie du roman saura faire évoluer les personnages, les fera grandir et mûrir.

Pourtant leur relation se verra également affectée par l'un des artefacts. Et alors une question se posera : à quel point le fait de ressentir les émotions et sentiments de l'autre impactent sur sa propre personne ? C'est à travers un mécanisme très malin de la part de l'autrice que le lecteur le découvrira. Claire Duvivier a encore une fois su décrire ses personnages à merveille, leur relation et ce "combiné" les faisant plus vrais que nature. de plus, Les émotions sont parfaitement retranscrites notamment la peur, la colère et la tristesse. Grâce à cela, il n'est que possible de s'attacher à ces personnages. Et pour ceux qui avaient moyennement aimé Amalia pour son caractère, il est certain qu'ici elle devra composé avec et se le forger !

En revanche si une grande part du roman est ainsi attribuée à l'avancée des personnages, cela n'exclue pas l'action du roman, loin de là ! le premier tome de Capitale du Sud souffrait du syndrome du tome introductif mais il n'en est rien ici. Les personnages devront luter pour leur survie et faire des actions en adéquation avec leur mission. Elles seront variées et comprendra entre autre le retour du fameux jeu de la Tour de garde. Et quel plaisir de le voir revenir en force ! Comme à son habitude, la tour de garde nous montre l'avancée des différents pions en parallèle des personnages.

Et ce n'est pas le seul parallèle présent ici ! En effet l'intrigue en elle même est très similaire à celle de Capitale du Sud sans pour autant être la même ! Et quel plaisir de continuer à découvrir ces deux univers en parallèle l'un de l'autre se demandant à quel moment les deux pourront se croiser ou auront des concordences. C'est toujours un coup de maître que nous jouent là Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian pour leur double trilogie !

Par ailleurs, nous en découvrons également plus sur Dehaven. Même si ce deuxième tome a pour vocation de nous mener vers un final qui s'annonce grandiose (oui, oui, la fin le prouve !), il n'empêche que nous continuons à découvrir la ville et ses différentes relations internes comme externes. Et il faut le dire, c'est un plaisir de voir ainsi le mouvement et la vie d'une cité. Ses richesses comme ses faiblesse.

En bref, encore un super deuxième tome que nous propose là Claire Duvivier ! Il met nettement en avant l'évolution des personnages et de leur relation tout en mettant un point d'honneur sur les émotions. le background reste toujours présent et bien décrit nous plongeant au coeur de Dehaven. L'intrigue autour d'une quête de vérité et cachant une révolte montante est très bien menée et promet beaucoup pour la suite et fin ! Évidemment je ne peux pas clore cet avis sans parler du brin de magie qui existe dans ce roman. Certe c'est minime mais ça donne vraiment envie d'en savoir plus et de continuer cette lecture ! En tout cas je sens que cette saga va grandement me manquer une fois qu'elle sera finie !

Un grand merci aux forges de Vulcain de m'avoir permise de lire ce deuxième tome !
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Après un premier tome qui pose les bases d'une capitale très codifiée et qui nous présente des protagonistes dont l'éducation a été savamment calculée pour faire primer la raison et la science et ne donner aucune place à l'imagination et aux rêves, nous retrouvons nos héros en bien mauvaise posture dans ce second tome.
Après un retournement de situation qui m'a totalement surprise, tant par sa violence que par la puissance que la magie semble avoir, je me suis jetée sur ce second tome pour savoir comment s'en était sortie Amalia. Dès les premières lignes, on comprend qu'elle est en bien mauvaise posture.
Dans ce second tome, l'autrice nous fait découvrir la débrouillardise et l'adaptabilité de ses protagonistes qui vont se fondre dans les Faubourgs, où la colère gronde. J'ai vraiment apprécié découvrir cette nouvelle facette de la ville à travers la recherche éperdue d'Amalia et Yonas pour trouver d'abord des témoins puis la vengeance.
Amalia évolue énormément dans ce second tome même si elle reste encore assez cartésienne dans sa façon de voir les choses.
La magie reste une entité menaçante que les protagonistes fuient, sans vraiment savoir ce qu'elle est et qu'ils utilisent malgré tout au point de risquer de se perdre. Ce second tome répond à certaines interrogations, mais l'avenir de Dehaven semble bien précaire et nos héros à la recherche d'une sorte de libération s'embarquent dans un voyage bien mystérieux.
Je vais maintenant m'attaquer à la seconde trilogie de cette saga pour faire la jonction entre les deux récits. J'espère apprécier tout autant ces romans que l'on me dit bien différents par l'ambiance le style et les protagonistes.
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