Une fois de plus, je suis là victime de
Joël Dicker.
Il m'a ferrée, baladée, emprisonnée, torturée, tout le long du roman.
Ferrée, car dès les premiers instants, il appâte avec un premier mystère (un homme qui épie une femme) et une promesse d'aventure (le braquage d'une bijouterie genevoise).
Baladée, car, de passé en présent, il distille des faisceaux d'indices qu'il s'amuse ensuite à déconstruire, pour emmener son lecteur sur une voie et qu'il comprenne que.... Ah ben non, ce n'était pas la bonne. La vérité est plus complexe.
Emprisonnée car je ne pouvais plus lâcher ce roman, jusqu'à ce qu'il me dévoile tout, tout, tout ce qu'il avait dans le ventre.
Et torturée car les personnages auxquels je me suis attachée ne sont peut-être finalement pas tous tout à fait ce qu'ils paraissent.
Alors oui, on pourra dire ce qu'on veut de l'écriture de
Dicker, de ses grosses ficelles, de ses dialogues... Mais en tout cas, sur moi, ça marche à chaque fois !
Alors victime de
Dicker, oui, je le suis. Mais je suis une victime consentante. Et il se pourrait bien que pour son prochain roman, je me laisse encore kidnapper par ses histoires, et être une marionnette entre ses lignes.