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Les Colombes du Roi-Soleil tome 12 sur 15
EAN : 9782081286535
403 pages
Flammarion (06/03/2013)
3.93/5   102 notes
Résumé :
Pour Victoire, la vie à Saint-Cyr est de plus en plus triste et monotone. Mais tout va changer lors de l’arrivée de Marie-Adélaïde, princesse de Savoie, duchesse de Bourgogne et Dauphine de France venue à l’école de Madame de Maintenon pour parfaire son éducation. Cette rencontre bouleversera-t-elle l’avenir de notre jeune Colombe ?
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Destin de la princesse de Savoie et fiction d'une amitié au temps du Roi Soleil.

Élevée de façon simple et libre, elle est promise pour des raisons politiques, à l'âge de 10 ans au petit fils du Roi de France. Rapidement mariée elle arrive à la cour du Roi soleil où elle éblouie le monarque par sa fraîcheur. Mais elle aussi déracinée puisqu'on lui permet de ne garder avec elle qu'une de ses suivantes de la cour de Savoie et encore pour six mois seulement. Afin de mieux rentrer dans l'inimité de ce personnage, l'auteur lui assigne une des colombes comme amie. Deux mondes vont donc se telescoper. Car à travers les pensées de Victoire pour sa soeur nous gardons en mémoire la misère du peuple.

Le récit est en trois partie. Turin où nous découvrons Marie-Adelaïde au moment où sa vie bascule. Saint-Cyr où elle va trouver des jeunes filles de son âge et se lier avec Victoire, une jeune noble désargentée. Et Enfin Versailles, ses fastes et ses intrigues.

Le choix de la fiction pour nous narrer des faits historiques permet de s'attacher aux figures de l'époque et de vivre avec eux leurs destins. Chaque chapitre permet d'entendre une voix différente. L'ensemble est très réaliste et l'on ressort avec l'envie d'en savoir plus sur l'époque. C'est donc encore une réussite ! le tome peut se lire indépendamment.

Lien : http://0z.fr/w0jom
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Marie-Adélaide est une jeune princesse de Savoie et mène une vie tranquille dans ses plusieurs châteaux, elle déménage souvent et change de maison, elle habite avec sa soeur Marie-Louise, sa mère et sa grand-mère alors que son père est à la guerre contre la France et ne revient que de temps en temps pour les saluer. Malheureusement, son père est triste de ne pas avoir eu de garçons car sa descendance n'est point assuré. Un jour, Marie-Adélaide surprend une conversation de domestiques alors qu'elle était cachée dans un coffre et qu'elle jouait à cache-cache avec sa soeur; elle doit partir pour aider la paix qui devra être signée avec la France à se souder. Mais partir pour toujours,être sacrifiée.....
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Mouais.Ma soeur avait adoré ce tome de la série,mais pour moi il n'a rien d'extraordinaire.Il se passait presque rien dedans..Dire que je m'attendais à mieux corresponderait assez bien à la réalité.Et puis toutes ces colombes qui partent,vu l'époque,ça fait un peu fake.Ils devraient un peu raffermir leur politique,elles ne sont pas censées sortir de là!

Par contre,la nouvelle couverture ne m'a pas plus que ça dérangée.Même si sa venue coincide avec le réchauffement de cette série.
J'ai bien aimé encore ce livre,mais c'est surtout grâce au personnage de Victoire et à la découverte d'encore des nouvelles colombes de Saint-Cyr,c'est toujours très intéressant d'en savoir plus sur la Maison Royale de Saint Louis.J'ai adoré les passages avec la princesse aussi.Et enfin,on reconnaît que oui les colombes ont tous leurs ancêtres nobles,mais que voilà,ça reste la noblesse campagnarde de province.
Bon point la précision historique,qui disent que Marie Adélaïde mourra à 27 ans comme sa soeur,egh oui,un nouveau club de 27 approche!
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Marie-Adélaïde, princesse de Savoie, quitte sa famille pour se fiancer au duc de Bourgogne, petit fils de Louis XIV. Triste, surtout de quitter sa jeune soeur Marie-Louise, elle arrive à la Cour de France un peu dépitée.
Un jour, Madame de Maintenon remarque que celle-ci n'a aucune orthographe et ne maîtrise pas bien le français. Elle décide de l'envoyer à Saint-Cyr où Marie-Adélaïde fera la connaissance de Victoire. Entre les deux jeunes filles va naître une amitié et Victoire deviendra la demoiselle d'honneur de Marie-Adélaïde.
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Pour tous savoir sur les Colombes, rendez-vous sur leur site internet !!!
Lien : http://www.lescolombesdurois..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J’ai pour nom Marie- Adélaïde de Savoie.

Je suis née à Turin dans la principauté du Piémont le 5 décembre 1685. Ma sœur, Marie- Louise, a trois ans de moins que moi.

Notre père, Victor- Amédée II, porte le titre de duc de Savoie. Il règne sur la Savoie, la Bresse, le pays de

Gex, le Bugey, le comté de Nice et sur une partie du

Génois. Il est aussi prince du Piémont. Notre mère,

Anne- Marie1

, et notre grand- mère nous ont dispensé

toute leur tendresse.

J’ai donc grandi entourée de ma famille, vivant dans les différents domaines que possédaient mes

. Mon enfance a été assez libre et j’entends encore ma mère se plaindre :

— Marie- Adélaïde ! Marie- Louise ! cessez de courir ainsi, vous allez vous échauffer !

Elle était abritée sous son ombrelle et avançait

à pas mesurés dans l’allée du parc du château du

Valentino1

où nous séjournions en cet été 1695. À

son côté marchait notre grand- mère, Marie- Jeanne de

Savoie, qui se faisait appeler Madame Royale. Elle avait cinquante et un ans et se portait à merveille.

Elle m’aimait beaucoup et je le lui rendais bien. Nous

étions même assez complices et elle me pardonnait plus facilement ma vivacité que ma mère.

— Vous fêterez bientôt vos dix ans, Marie-

Adélaïde, il est temps d’apprendre à vous conduire comme une demoiselle de qualité !

— Marcher lentement est fort ennuyeux, et puis

Marie- Louise aime jouer à chat !

— Marie- Louise n’a pas encore sept ans !

— Si votre père était là, il serait fort mécontent de vous, m’assena ma mère pour essayer de se faire obéir.

Je voyais peu mon père et je souffrais de son absence.

La plupart du temps, je vivais avec la princesse

Délia Cisterna ma gouvernante, Mme des Noyers ma sous- gouvernante, ma sœur adorée, notre mère et notre grand- mère.

— Oh, père se soucie si peu de nous ! répondis- je avec amertume.

— Votre père est très occupé, m’expliqua notre mère, et puis… et puis…

Elle soupira avant d’ajouter :

— Et puis vous n’êtes que des filles et les hommes préfèrent les garçons pour assurer leur lignée. Et moi, pour mon malheur, je n’ai, jusqu’à ce jour, enfanté

que des filles.

Un peu marrie par la tristesse qui pointait dans sa voix, je m’informai :

— Et vous, maman, êtes- vous triste d’avoir deux filles ?

Elle sourit d’une manière peut- être un peu forcée et, après avoir posé un baiser sur nos fronts, elle poursuivit :

— Dieu m’a donné trois belles princesses et je l’en remercie chaque jour, même si ma petite Marie- Anne a rejoint le ciel alors qu’elle n’avait que trois ans.

Notre grand- mère crut utile d’insister :

— Certes, mais il faut un prince à la Maison de

Savoie, sinon la France, l’Espagne, l’Italie, les Pays-

Bas se partageront notre territoire…

— Je le sais, Madame, rétorqua notre mère d’un ton où perçait l’agacement, mais il faudrait que votre fils retrouve le chemin de ma chambre et pour l’heure…

— Il suffit ! coupa notre grand- mère avant de nous proposer à ma sœur et moi : Allez donc jusqu’au verger et cueillez-nous quelques fruits afin de nous rafraîchir.

— Oh, oui, Justin m’a dit que les figues étaient mûres et les pêches aussi ! s’enthousiasma Marie-

Louise en courant en direction du verger.

Marie- Louise était trop jeune pour s’émouvoir de la conversation entre notre mère et notre grand- mère.

Mais moi, je savais de quoi il retournait. Mon père avait une maîtresse, la comtesse Di Verrua.

Voici quelques jours, alors que je me dirigeais vers les cuisines pour tenter de picorer1

quelques douceurs, j’avais surpris une discussion entre les domestiques au sujet des infidélités de mon père.

— Faut dire que cette Jeanne- Baptiste est gironde

à souhait et belle à damner tous les saints ! affirmait le cocher.

— C’est le diable en personne, cet’femme là…

Rien ne l’arrête… Elle prend peu à peu la place de not’pauvre maîtresse.

— Y paraît qu’hier, à l’Opéra, elle était dans une loge juste au- dessus de celle de la duchesse et M. le duc a passé toute la soirée avec sa maîtresse… On affirme qu’il n’a rien vu ni entendu du spectacle tant il était occupé !

Les domestiques éclatèrent de rire et je rougis de honte.

— Et comble de la goujaterie, il a nommé cette intrigante dame d’honneur de sa femme pour l’avoir toujours près de lui.

— Ah, notre pauvre duchesse est bien à plaindre…

Elle subit toutes ces humiliations sans sourciller…

— J’ai ouï- dire que le roi de France, lui- même, avait envoyé une missive au duc pour lui reprocher sa cruauté et son mépris vis- à- vis de sa nièce.

Nouveaux rires.

— Ah, ah ! Celui- là, pour faire la morale aux autres, il est fort, alors que dans sa jeunesse il a eu autant de maîtresses qu’un chien a de puces !

Le cocher baissa la voix et, s’approchant du petit cercle formé par deux cuisinières, un laquais et un frotteur1

, il murmura :

— Il paraît que la comtesse Di Verrua est enceinte !

— Seigneur ! s’exclama une cuisinière… Si elle met au monde un garçon, M. le duc risque de chasser sa femme sans aucune vergogne.

— Not’pauvre duchesse a perdu voici trois ans l’enfant qu’elle portait. La matrone qui l’a accouchée m’a confié que c’était un garçon… Le duc aurait été

si content que sa succession soit assurée qu’il ne se serait peut- être pas éloigné de son épouse. Ah, le ciel n’est guère clément avec cette princesse qui est pourtant la bonté même.

Les larmes m’étaient montées aux yeux et je m’étais éclipsée aussi discrètement que possible de derrière la tenture qui me cachait.

Pour l’heure, je courus derrière Marie- Louise pour la rattraper. Je ne lui avais pas conté cette conversation pour la préserver, elle était si jeune encore !

Cependant, je pensais qu’elle avait compris que notre mère était malheureuse, car le soir dans notre chambre, dès que Mme des Noyers nous croyait endormies, nous bavardions. La nuit, les conversations sont plus intimes.

— Avez- vous remarqué les yeux rouges de maman ? m’avait demandé Marie- Louise voici quelques jours. On dirait qu’elle a pleuré.

— Une poussière s’est sans doute glissée sous sa paupière.

— Non point. Elle est triste. Croyez- vous que c’est parce que père n’est jamais avec elle ?

— Père fait la guerre à la France. Mère nous l’a expliqué. Sa tristesse vient de ce que la Savoie est en guerre contre son ancien pays. Il y a de nombreux morts des deux côtés. Lors de la bataille de Marsagia, nous avons perdu dix mille soldats ! Mère en a été

très affectée.

— En êtes- vous certaine ?

— C’est ce que je pense, en effet.

— Mais lorsque père revient à Turin, il vient saluer notre mère et nous par trop vitement, ne trouvez- vous point ?

— Peut- être… Mère m’a assuré que les hommes

étaient avares de tendresse et que c’était le rôle des enfants d’aimer tendrement leur mère.

— Alors, je ne me marierai jamais. Je ne veux point la quitter, car si nous partons, elle sera encore plus malheureuse.

— Demeurer fille est impensable, sauf si nous entrons dans un couvent… mais je crains de ne jamais m’acclimater à l’enfermement, même si c’est pour louer le Créateur à longueur de journée.

Marie- Louise qui n’avait pas plus envie que moi de finir sa vie entre les murs d’un couvent avait gardé le silence un long moment avant d’ajouter :

— Nous l’allons aimer si tendrement en la couvrant de baisers et de cajoleries qu’elle oubliera sa peine.

— Vous avez raison.

Je n’étais pourtant point certaine que notre tendresse suffise à rendre le bonheur à notre mère.

Je rejoignis Marie- Louise à l’entrée du verger. Elle

était rouge d’avoir couru et un peu échevelée, mais personne n’était là pour nous le reprocher. Notre mère n’était pas très stricte sur notre tenue.

— Ce n’est point en restant au coin du feu à lire ou à broder que l’on se forge une bonne santé, mais en courant au grand air ! nous répétait- elle.

Cela me convenait, car je n’aimais point trop lire et écrire. Je préférais monter à cheval, jouer avec les chiens, traire les vaches, baratter le beurre, nourrir les poules et les lapins. Marie- Louise et moi nous rendions souvent dans les fermes de nos domaines où nous étions accueillies fort chaleureusement. Les gens simples nous appréciaient, car nous savions partager leur travail, même si ce n’était que pour une heure ou deux.

Voici quelques mois, alors que je participais avec beaucoup de joie à la fenaison dans un champ proche de Moncalieri, où nous étions venues avec notre mère pour échapper à l’étouffante moiteur de

Turin, le fermier m’avait dit :

— Vrai, demoiselle Adélaïde, sauf votre respect, vous ne ressemblez point à l’une de ces princesses sucrées et je vous engagerais bien dans ma ferme !

Cette remarque m’avait fait rire. Mais, en effet, j’aspirais à une vie simple, sans afféterie. Pourtant, lorsque je l’avais avoué à ma gouvernante, celle- ci m’avait expliqué :

— Ah, Marie- Adélaïde, il faut remercier Dieu chaque jour de vous avoir fait naître dans une famille huppée. La pauvreté et la simplicité ne sont

16

1194370FLY_SAVOIE_PC_Cs5.indd 16 94370FLY_SAVOIE_PC_Cs5.indd 16 224/12/2012 12:15:41 4/12/2012 12:15:41attrayantes que si on leur consacre quelques heures de temps à autre… La réalité est tout autre. Cet hiver a été si rigoureux que les arbres fruitiers et les semences ont gelé, du bétail est mort et la famine menace nos paysans.

— Avec maman, nous sommes allées à la chapelle du Sindone1

prier devant le saint suaire2

pour qu’il accorde paix et prospérité à la Savoie.

— Je connais votre piété.

— Je couds aussi des vêtements pour les pauvres.

— Je le sais. Et je vous félicite pour votre conduite.

— C’est que je dois être sage pour satisfaire maman, et puis je voudrais tant que père soit fier de moi.

— Il l’est, j’en suis certaine.

— Las, il ne vient pas souvent me le dire.

— Il vous manque donc tant que cela ?

— Oui, beaucoup.

J’avais senti des larmes d’a
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-La cour de France est l'une des plus riches et des plus belles. Vous porterez des tenues somptueuses et des bijoux magnifiques !
J'étais donc partagée entre deux sentiments : certes tout cela me faisait rêver et la vie agréable qu'elles me vantaient toutes deux m'attirait assez, mais enjolivaient-elles pas leurs descriptions pour adoucir mon départ? La perspective de quitter mon pays et ma famille m'angoissait.
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Je suis plus habile avec un balai que devant un clavecin ! s'exclama-t-elle.
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