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sur 1178 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Petite visite sur Babelio pour partager l'une des rares lectures que j'ai réussi à achever en cette période où mon travail ne me laisse pas le temps de lire !

La trilogie du problème à trois corps est LE phénomène SF de ces dernières années et la récente adaptation par Netflix ne va pas manquer de faire du bruit. Les tomes 1 et 2 m'avaient fascinée par la densité de leur univers, la cohérence avec laquelle Liu Cixin examine les implications à court et (très !) long terme de son incroyable hypothèse et la résonance politique, sociale et scientifique de son intrigue. Je dois avouer que ce 3e volet m'a parfois perdue.

Après une incursion dans la Constantinople de 1453 et une réflexion physico-philosophique sur l'origine de l'univers, j'avais pourtant repris mes marques dans l'ère de la dissuasion établie à la fin de la forêt sombre. L'histoire ne pouvait pas en rester là. D'une part, la dissuasion des Trisolariens reposait sur Luo Ji qui n'était pas immortel. Il allait donc fatalement devoir se demander qui prendrait son relai et à quelles conditions. D'autre part, on ne savait pas ce qu'étaient devenus les vaisseaux qui avaient pris la fuite lors de l'Ultime bataille. Et surtout, dans un univers aussi vaste, les relations avec Trisolaris pouvaient in fine n'être qu'un problème parmi d'autres…

Je reste impressionnée par l'imagination sans bornes de Liu Cixin et sa capacité à envisager imparablement les implications de ses prémisses. J'apprécie la réflexion à laquelle il nous convie sur la mémoire courte des humains, leurs difficultés à résoudre les dilemmes d'action collective, leur présomption, leur manque de rationalité. Mais je me suis perdue dans les discussions sur les fragments dimensionnels qui traversent l'univers, la propulsion par courbure, les champs noirs qui réduisent la vitesse de la lumière, les doubles métaphores enchâssées, les sous-univers microscopiques et leurs répercussions potentielles sur le mouvement d'expansion-contraction de notre univers. J'ai perdu mes repères spatio-temporels face aux allers et venues au fil des millénaires et des galaxies. Et j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages qui m'ont semblé désincarnés du fait de la perspective macroscopique.

Par ailleurs, après avoir passé près de 3.000 pages avec Liu Cixin, je dois dire que je suis un peu agacée par sa vision holiste des choses – libertés et démocratie semblent toujours compliquer inutilement les réponses humaines, les femmes sont entravées par leur empathie alors qu'il serait tellement plus rationnel de s'en remettre à des hommes (militaires, politiques ou experts du renseignement) ne craignant pas de prendre les mesures qui s'imposent.

Cela dit, je ne regrette pas une seule seconde l'immersion dans cette série d'une ambition folle qui se démarque complètement de tout ce que j'ai pu lire par ailleurs. Elle est vraiment à lire, pour le plaisir de se laisser surprendre par une intrigue véritablement vertigineuse et pour la rencontre grandiose de l'astrophysique, de la philosophie et de la poésie.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Enfant j'aimais m'accouder au balcon de ma tour HLM une fois la nuit tombée. Je regardais la ville illuminée, les voitures qui serpentaient, les passants tels des fourmis, 14 étages plus bas. Mon père me rejoignait et souvent nous levions les yeux vers le ciel piqué d'étoiles, une ouverture à l'infini revigorante lorsqu'on vit dans une petite cage perchée à 5O mètres du sol. Nous pouvions y rester des heures. Nous évoquions des théories d'astrophysique vulgarisées par Hubert Reeves lors des nuits des étoiles, L Univers est-il en expansion infinie ou va t-il au contraire s'effondrer sous l'effet de sa propre masse? Ce point lumineux que nous suivons des yeux tous les deux depuis quelques minutes, qui parfois s'arrête, semble changer de couleur...Est-ce un satellite, un avion, ou un vaisseau extra-terrestre? Voilà ce qui nous faisait fantasmer par-dessus tout, en bons fans de "rencontre du troisième type" de Spielberg, être témoins de leur passage!!
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Peut-être aussi parce qu'elle se lie directement à mon enfance et à des souvenirs partagés avec mon père, cette fascination pour une possible forme de vie extra-terrestre ne m'a jamais quittée. Mon goût pour la science-fiction non plus. Et quand un livre est capable d'ouvrir mon esprit à une nouvelle façon d'appréhender le sujet rebattu mille fois de possibles civilisations extra-terrestres je ne peux qu'applaudir son auteur. Je regardais il y a peu un documentaire sur K2-18 b, une planète potentiellement habitable à 124 années-lumières de la Terre, et alors qu'il était question du possible développement de vie sur cette planète, ma curiosité enthousiaste laissa une place à la méfiance, est-il vraiment raisonnable de chercher si E.T est là? Car j'ai repensé à "La forêt sombre" le deuxième tome de cette mémorable trilogie. Cette méfiance n'assombrit pas mon enthousiasme, elle l'enrichit. Alors Liu Cixin, je vous applaudis. Ce n'est pas simple de faire rentrer de nouvelles réactions dans ma petite tête dure. J'ai aimé le tome 1 "le problème à trois corps" véritable OLNI si singulier, patchwork assemblé avec génie. J'ai été déçue par le tome 2 qui ne m'a pas amenée où je l'espérais. le tome 3...m'a ramenée au 14ème étage, le regard au loin et l'esprit ébahi perché aux confins de l'Univers.
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le tome 3 est une apothéose de la trilogie en ce sens qu'il fait magistralement le lien entre les 3 livres et que son style très dynamique va d'inattendus rebondissements en surprises qui font remonter le sourcil (et se le gratter bien souvent mais à vitesse luminique basse, comprenez un grattage de réflexion et non un grattage nerveux.) Lui Cixin a tout de même eu la bonté, au milieu de concepts astrophysiques ardus, de créer une sorte de fil d'Ariane "les chroniques hors-temps", des chapitres intercalés avec ceux de l'action du livre, où un narrateur mystérieux établit les mémoires de la civilisation terrienne depuis l'annonce de l'arrivée des trisolariens. Ces chapitres ont le double intérêt d'apporter de la clarté sur des notions qui dépassent facilement les possibilités de compréhension d'une petite lectrice en attente de voir des E.T depuis son balcon, et de lier le tissu des différents tomes entres eux: le 2 et le 3 plus particulièrement, car l'on revient largement sur Luo Ji et le projet colmateur par exemple, ainsi certaines choses que je n'avais pas bien compris au tome 2 (en quoi consiste exactement la Dissuasion?) sont devenues limpides (ou presque).
Je vois en fait un troisième intérêt à ces chapitres, ils tempèrent l'action. Autant j'avais pu m'endormir sur des descriptions techniques de vaisseaux dans le tome 2, autant dans le 3 je ne me suis jamais assoupie. S'assoupir eût pu être fatal, dans ce tome où les siècles s'écoulent comme des secondes...La fin se passant à l'âge ahurissant du 18 mille 907 ième siècle de notre ère. Des bonds dans le temps ébouriffants, époustouflants, et des bonds dans l'espace à la limite de l'imaginable "Ils perdirent toute perception temporelle" dit Cixin des personnages à un moment très particuliers de leur évolution. Comme Cheng Xin le personnage principal il faut parfois accepter d'être "le grain de sable soufflé à sa guise par une brise céleste" nommée Liu Cixin...Juste ébahis par la force de certaines images, certains concepts, de ceux qui ont trait au destin de l'Univers, ses rouages et desseins.
Non content de nous agiter les neurones dans l'espace-temps, Liu Cixin s'emploie à briser toute direction attendue de son intrigue. Je n'ai jamais vu venir le chapitre suivant (crampe de sourcil, à force). L'auteur s'impose dans ce tome comme le maître de la dernière phrase de chapitre qui fait partir le suivant à 90 degrés de ce que l'on s'imaginait.
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Mais alors, elle est où la cinquième étoile?? J'aime tellement de choses chez Liu Cixin. "Terre errante" synthétise tout ce que j'aime chez lui, c'est une fable et une fable n'a pas besoin que tous les barreaux de l'échelle soient parfaitement alignés pour grimper aux étoiles.
Mais cette trilogie n'est pas une fable, et parfois certains barreaux m'ont manqué dans le tome 2 comme dans le 3, ou certains de biais ont freiné mon ascension. Je fais référence aux hasards incroyables à des situations frisant l'incohérence malgré une imagination hors du commun. Une oeuvre, sorte de colosse dans ce qu'elle dégage de puissance, aux pieds d'argile parfois lorsqu'on chemine le long des rouages de l'intrigue. Comme je n'arrive toujours pas à saisir le choix de Luo Ji en colmateur au tome 2, je trouve trop de hasards heureux à la destinée de Yan Tianming dans ce tome là, par exemple.
Et puis pour redescendre tout à fait sur Terre, maintenant, à regret, il y a un côté misogyne et nationaliste chez cet auteur que j'aime cependant, mais qui m'a gênée dans ce tome là, bien davantage que dans les autres.
Enfin, si mes cordes quantiques ont vibré parfois même un peu trop fort pour mon cerveau, la corde émotionnelle est quasi restée de marbre...Voilà un gros bémol, tout de même.
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Dernier volet qui clôt cette trilogie grandiose.

Mon ressenti va être compliqué à exprimer !
Aussi, je préfère prévenir que je risque de dévoiler des éléments de l'intrigue…

Il m'aura fallu un bon mois aller au bout de ces 820 pages. C'est peut-être trop : les idées qui se bousculent dans mon esprit ne sont plus très nettes, et j'en ai perdu la moitié en route. Je ne pourrais même pas résumer ce pavé si je le voulais ! Et je ne peux pas dire que cette lecture fut laborieuse ou ennuyeuse. C'est tout le contraire, même : l'écriture ne présente aucune difficulté, le style est à la fois simple et rigoureux, les idées renversantes foisonnent et l'action ne manque pas. Mais, peut-être parce qu'il me manquait de l'émotion ou un fil conducteur précis, j'ai n'ai pu que lire par à-coups sans jamais vraiment rentrer dedans.


Après un second tome difficile, j'ai eu l'agréable surprise de voir l'auteur renouer avec une structuration bien plus avenante : les paragraphes sont nombreux, il y a souvent une alternance entre le récit principal et une sorte de chronique davantage distanciée, ce qui donne du rythme. Enfin, la narration est essentiellement chronologique, et elle est découpée en grandes parties (les ères), ce qui n'est pas du luxe compte tenu de la longueur du roman et de l'étalement des évènements dans le temps. Cerise sur le gâteau, il y a un sommaire très utile !


Sur les personnages :

Plus que dans les deux premiers tomes, on suit ici un personnage central : la jeune chercheuse Cheng Xin. À l'instar de Wang Miao dans le premier tome, Cheng Xin est un personnage typiquement neutre. Je n'aime pas beaucoup ce type de personnages. J'ai tendance à les voir comme des pseudopersonnages : des personnages qui n'agissent pas vraiment de leur propre chef, ou si peu, c'est pourquoi ils sont nécessairement entourés de personnages secondaires (les véritables protagonistes). Un moyen pratique pour focaliser la narration et ainsi la rendre plus simple à suivre. Mais ici la proximité n'aide pas spécialement à s'attacher au personnage principal, car l'auteur maintient une distanciation constante dans la narration, et zappe occasionnellement pour les personnages secondaires qu'il traite avec la même distanciation : ni plus ni moins.
Ces personnages secondaires sont plutôt réussis du reste. Variés, crédibles, extrêmes pour certains. Mais même avec eux j'ai eu du mal à partager leurs émotions du fait de la distanciation.

Le point fort des personnages est à mon avis leur background : une des spécialités, me semble-t-il, de l'auteur. Mais comme d'autres qualités que j'évoquerai après, je trouve que l'auteur en fait trop : après un prologue très intrigant et sympathique, les cent pages suivantes sont ainsi consacrées à construire le background de Cheng Xin et de Yun Tianming… J'ai moyennement apprécié. Ce gros background autour de Yun Tianming trouve sa justification dans la formidable séquence à rebondissements du « programme Escalier » qui vient juste après. Mais son dénouement est un tel fiasco que ma première réaction a été de penser « tout ça pour ça ? ». Alors oui, Yun Tianming va refaire parler de lui par la suite, mais cela on l'ignore la première moitié du roman !

Pour en terminer avec le personnage de Yun Tianming, j'ai une autre dent contre lui (le pauvre, comme si ses malheurs ne suffisaient pas !). Pas le personnage en tant que tel, mais plutôt sa fonction dans le roman. Avec le recul, j'ai trouvé que l'auteur s'en était surtout servi pour articuler certaines trames de l'histoire. Une variable d'ajustement (un peu comme Cheng Xin, quelque part). Ce qui m'a amené à penser cela, c'est la façon peu crédible, voire artificielle, dont il refait surface dans l'histoire à chaque fois. Et lorsqu'il le fait, c'est pour faire rebondir la trame principale, mais clairement elle aurait pu rebondir pareillement sans son aide. J'ai interprété ses courtes apparitions comme autant de justifications supplémentaires de l'investissement passé dans ce personnage au début du roman. Possible aussi que la romance qui l'unit avec Cheng Xin m'ait biaisé…

L'androïde Intellectra est l'autre personnage qui m'a interrogé. Autant sa face harmonieuse (le rituel du thé) que sa face guerrière façon samouraï m'ont fait penser à Kill Bill. Un personnage archétypal très convaincant, mais j'ai trouvé qu'il détonnait un peu trop dans cet univers. Aussi, ce personnage arrive un peu de nulle part. L'IA, on sait, mais j'aurais aimé plus d'explications sur la technologie qui a rendu possible un tel degré de perfection mécanique.


Une des forces de Liu Cixin est sans conteste son aisance à vulgariser les concepts scientifiques, même les plus pointus. Une compétence qui semble aller de soi dans le monde de la hard SF, mais qui n'est peut-être pas partagée par tant d'auteurs que ça. Mais personnellement je trouve que Liu Cixin en fait un peu trop. Trop de concepts : sur l'ensemble de la trilogie, je suis sûr que je pourrais extraire cinquante passages où l'auteur vulgarise un concept scientifique ou un phénomène physique à notre intention (même si la démonstration est souvent assez bien intégrée dans le scénario). Trop de longueurs : parfois, l'auteur fait traîner ces démonstrations ou ces descriptions inutilement. Exemples : l'ordinateur trisolarien dans le tome 1 (une porte logique suffisait) ; la destruction des trois premières rangées de vaisseaux par la gouttelette dans le tome 2 (une rangée ou deux suffisait) ; la bidimentionalisation des planètes du système solaire dans le tome 3 (deux ou trois suffisaient). Certes, certains de ces passages figurent parmi les plus époustouflants, mais la redondance m'a lassé et, finalement, un peu gâché le plaisir !


Dans La forêt sombre, l'auteur m'avait bluffé avec ses moments forts et ses formidables retournements de situations savamment distillés.
Dans La mort immortelle, on peut dire que l'auteur s'est lâché ! Un festival et un régal. Seul bémol, les coups de théâtre sont tellement nombreux que j'ai fini par développer une certaine intuition qui s'est souvent avérée juste…

Dans cette veine, il y a segment du roman (de mémoire je dirais le deuxième quart) où l'auteur s'est ingénué à faire ressortir toute l'irrationalité de l'opinion collective dans nos sociétés humaines. Comment la population peut-elle, du jour au lendemain, basculer d'une opinion unanimement partagée, d'une conviction tranchée, à l'opinion opposée ? Pour basculer à nouveau le jour d'après ?
Bien sûr, chaque fois l'auteur donne une explication au changement d'opinion, mais cela n'ôte en rien le sentiment d'extraordinaire versatilité de l'opinion collective.
Une versatilité de l'opinion publique sur les choix de société et les courants de pensée, mais aussi sur les trisolariens et même sur les hommes et femmes clés :
Ainsi, dans La forêt sombre, on pouvait déjà voir Luo Ji et Wang Miao, chacun dans leur trame respective, successivement érigés en sauveurs de l'humanité, puis déchus, puis encore érigés en sauveurs, et ainsi de suite…
Dans La mort immortelle, la girouette de l'opinion collective continue de plus belle et cette fois-ci c'est Cheng Xin qui en fait principalement les frais.


À côté de la société et son irrationalité, les individus tranchent par leur constance.
À ce propos, une chose que j'ai relevée m'a beaucoup amusé. J'ignore si c'est simplement le fruit du hasard, ou bien un choix conscient ou inconscient de l'auteur, mais chaque fois que le sort de l'humanité bascule dans un sens critique, c'est le fait d'une femme, et chaque fois que l'humanité est sauvée (au moins temporairement), c'est un homme qui s'illustre !
Ainsi, dans le tome 1, c'est Ye Wenjie qui précipite l'humanité dans l'ère de la Grande Crise. Dans le tome 2, Luo Ji sauve l'humanité et la fait entrer dans l'ère de la Disuasion. Dans le tome 3, Cheng Xin succède à Luo Ji comme porteur d'épée mais échoue sitôt nommée, faisant sauter la dernière défense de l'humanité face à l'envahisseur. Ensuite, un homme à nouveau qui, à bord de l'Espace Bleu, renverse la situation et lance l'ère de la Diffusion. Deux autres hommes agissent ensuite en servant les intérêts humains, Yun Tianming et Wade. Puis Cheng Xin fait arrêter Wade, ce qui à nouveau ôtera la meilleure chance de survie à l'humanité… À noter, dans le tome 2, Zhang Beihai joue un rôle secondaire mais déterminant pour l'humanité et je crois, de mémoire, que c'est une femme (Dongfang Yanxu) qui lui met des bâtons dans les roues !
De là à penser que confier les pleins pouvoirs à une femme constitue en soi un crime contre l'humanité, il n'y a qu'un pas…
J'ai forcé le trait : en réalité, ces femmes n'ont pas de « mauvaises » intentions en soi. La vérité est bien plus subtile et l'auteur a été fort à ce jeu. Elles agissent ainsi soit parce qu'elles estiment que l'humanité est devenue un cancer (Ye Wenjie), soit parce que sauver la planète est plus important que sauver l'humanité (Cheng Xin), soit pour des questions d'éthique (Dongfang Yanxu et Cheng Xin à la fin).
Au-delà de ces raisons diverses, il y a cette idée générale qui transparait, comme quoi la nature profonde des femmes les ferait agir en premier lieu par amour pour le vivant. Une prédisposition qui, à un certain point, entrerait en conflit avec la nature profonde des hommes qui, elle, serait d'assurer la survie de l'espèce humaine. La virilité trouve ici une justification profonde. Elle valorise et légitime les hommes dans un contexte de guerre totale où la moindre faiblesse équivaut à la disparition de l'humanité. Face un tel enjeu, toute considération éthique ou morale doit s'effacer devant le seul impératif de la survie. Si vous avez lu La stratégie Ender, vous reconnaîtrez facilement ce thème...
J'ignore si l'auteur a voulu ce clash hommes/femmes, mais je suis sûr qu'il a cherché à faire ressortir l'opposition entre la stratégie guerrière « quoi qu'il en coûte » et les considérations éthiques et morales. le point culminant étant la passation de pouvoir entre les deux porte épées et ses conséquences. Je me suis vraiment régalé sur ce passage et sa chute, que l'auteur avait savamment préparée ! Mais même si, à ce moment, la gifle est cinglante, je crois que l'auteur ne tranche pas : il laisse vivre les deux visions possibles, qui sont explicitées à la fin à travers le jugement sévère de Luo Ji (son regard noir) même s'il reste courtois, et les paroles réconfortantes du dernier personnage à côtoyer Cheng Xin.


S'il fallait retenir un thème pour l'ensemble de la trilogie, je choisirais celui qui donne son nom au deuxième tome : la forêt sombre. En soi, le travail de Liu Cixin pour développer (à sa manière) une intrigue magistrale autour d'une des théories les plus mystérieuses de l'Astrobiologie est bluffant. Car ce thème est bien central tout au long de trois tomes, et pas seulement dans le deuxième.

Le sense of wonder est bien présent dans cette trilogie, et monte en puissance à chaque étape. Aux modestes mais invincibles intellectrons du tome 1 succèdent les terrifiantes gouttelettes du tome 2, puis les univers bidimensionnels et quadridimensionnels s'invitent dans la bataille dans ce dernier tome, pour un finish en apothéose.
L'auteur présente et illustre un nombre impressionnant de concepts de l'astrophysique comme les trous noirs, les ondes gravitationnelles, la théorie des cordes…
L'un des thèmes récurrents est celui des dimensions de l'univers. C'était un pari pour le moins risqué pour roman de science-fiction grand public, vu la complexité de la théorie sous-jacente. J'ai trouvé que Liu Cixin s'en était tiré plus qu'honorablement. Et le choix de se focaliser sur les dimensions 2 et 3 dans ce dernier tome était bien vu, pour ne pas perdre les lecteurs sur la fin.


Le dénouement de ce roman ne m'a pas ébloui. J'ai trouvé cela dommage : après tant de coups de théâtre, ne pas proposer de chute digne de ce nom… Certes, je vois que l'auteur a fait le choix de partir sur une extrapolation vertigineuse, exponentielle de l'avenir de l'Univers, rien que ça ! Quelque part cette fin est très logique avec la thématique des dimensions de l'Univers développée tout au long de la trilogie. Mais bon, cette fin m'a peu touché.


Par rapport au précédent, ce dernier tome m'a apporté plus de satisfaction quant aux idées développées, et sa structuration s'est nettement améliorée.
Pour autant, mon ressenti quant à la narration froide et uniforme s'est clairement confirmé. Un ton égal, parfaitement égal, neutre et distancié. Une écriture irréprochable et parfaitement maîtrisée et, paradoxalement, l'absence de projection ou d'émotion.
Il y a à mon sens trop de digressions inutiles et de redondances.
La structure n'est pas facile à appréhender : non seulement elle est hétérogène d'un tome à l'autre, mais aussi à l'intérieur de chaque tome.
Le fil conducteur n'est pas non toujours très clair.
Enfin, le choix d'étaler le récit sur une période si longue, non linéaire, est ambitieux mais ne facilite pas l'attachement aux personnages dont la trame se voit reconduite (ou non) à l'ère suivante selon les contraintes scénaristiques de l'auteur, grâce à l'hibernation (décidément une trouvaille bien pratique…).


Néanmoins, je salue la performance !
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En Résumé : J'ai trouvé ce troisième et dernier tome de ce cycle un niveau en dessous des précédents, mais cela ne l'empêche pas d'être sympathique à lire et d'offrir une fin que j'ai trouvé solide. La grande force de ce récit, mais aussi de ce cycle, vient de la vision de l'avenir que construit l'auteur, qui s'avère plausible et entraînante, mais aussi des idées qu'il soulève et véhicule tout du long. On sent ainsi une imagination débordante que ce soit aussi concernant les lieux visités, les technologies et idées qui reposent toujours sur des concepts scientifiques présentés de façon compréhensibles et aussi des réflexions morales soignées et intéressantes. le soucis vient que ce troisième tome m'a paru trop dense, que ce soit dans les descriptions ce qui provoque des longueurs, mais aussi dans les idées. L'auteur donne l'impression de se lâcher complètement dans les notions qu'il développe ce qui provoque une certaine confusion. Alors rien de trop gênant, mais qui s'avère un peu frustrant et donne l'impression que le livre aurait pu être plus prenant avec 50 voir 100 pages de moins. Concernant les personnages, rien de nouveau ils restent des outils pour l'intrigue, mais autant dans les autres tomes j'arrive à accrocher à certains, autant là, même s'ils restent entraînants, il ne m'ont pas touché du tout. Par moment j'ai même eu envie de secouer l'héroïne, pas tant par son caractère qui est ce qu'il est, mais par la capacité des autres à se reposer sur elle alors qu'elle prendra toujours ce que je considère comme la mauvaise décision dans une telle période. Après ce roman a quand même remplit son rôle de me dépayser, de m'offrir un avenir plausible, logique et intéressant qui fourmille d'idées, certes il est un peu moins prenant et efficace que les précédents, mais je l'ai quand même lu avec un minimum de plaisir, le tout porté par une plume simple. Je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Les solutions pour échapper à la destruction imaginées dans les tomes précédents sont mises à l'épreuve, alors que nous suivons l'évolution de l'Humanité au fil des siècles.

Un tome encore plus long et plus imprégné de théories scientifiques que les précédents! Si si, c'est possible ^^

Alors, encore une fois, c'est passionnant: (...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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La Mort immortelle, troisième et dernier tome de la trilogie des trois corps de Liu Cixin est un roman de science fiction teinté de Hard Science.

Tout d'abord, un mot sur ce titre français pour le moins étrange : il s'agit de la traduction poussée par Liu Cixin lui même (après que d'autres comme "La Mort éternelle" ou "La Mort sans fin" aient été proposées par le traducteur).

L'intégralité du récit est centrée sur l'astrophysicienne Cheng Xin. Les autres personnages Yun Tianming, Thomas Wade, AA et Luo Ji (que nous retrouvons) ont un rôle plus accessoire et ne sont généralement vus qu'à travers le regard de Cheng Xin. La profondeur des personnages n'est sans doute pas le point fort du livre mais l'auteur évite toujours de sombrer dans le manichéisme.

Coté rythme, l'histoire (emportant avec elle le lecteur) avance rapidement sur les deux tiers du récit. Suite à la découverte du mécanisme de la Foret Sombre par Luo Ji, nous entrons dans une ère de dissuasion qui n'est pas sans rappeler l'équilibre nucléaire de la guerre froide. Les réflexions portées par l'auteur sur celle ci comme sur beaucoup d'autres sujets (la responsabilité collective, l'altérité, l'hyper-information, l'évolution des sociétés d'"abondance" etc.) au fil de l'histoire sont intéressantes et atypiques.

Cette première partie qui s'étale sur les deux tiers du livre m'a beaucoup enthousiasmé et m'est apparue comme la plus prenante de la trilogie.

Un bémol tout de même sur le dernier tiers du livre qui prend une teinte plus contemplative et est bien davantage marquée Hard Science que le reste du récit. À partir de là, les enjeux m'ont parus plus abstraits et moins signifiants. Une partie un peu en deçà du reste du livre à mon gout mais cela reste très bon.

Bref, avec comme atouts une intrigue très prenante, des réflexions originales et un style fluide, ce tome conclu brillamment la trilogie de Liu Cixin.

Après cette lecture, je suis persuadé que l'auteur chinois a tout d'un grand auteur : ceux à même d'apporter véritablement leur propre pierre à l'édifice du genre et apte à le faire évoluer.
J'attendrai avec intérêt les prochaines traductions de ses livres en français (et pourquoi pas la VF ou VO sous-titrée du film adapté de son livre: The Wandering Earth).
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Quand on a terminé La mort immortelle, le troisième volume de la trilogie du Problème à trois corps, on doit reprendre son souffle. Après plus de deux mille pages d'écriture serrée, les impressions se bousculent. Et pourtant, ce qui frappe le plus c'est la cohérence de l'ensemble des trois tomes. L'oeuvre est extrêmement bien construite. Les retours en arrière ne sont jamais gratuits et permettent de mieux comprendre les passages des volumes précédents qui restaient enveloppés d'un certain flou. Comme par exemple la mort de Yan Dong, la fille du principal personnage du tome premier, Ye Wenjie, dont les motivations sont clairement exposées ici. Ce parti pris d'exposition explique aussi sans doute le choix des réalisateurs de la série Netflix qui ont choisi de recadrer dans un ordre chronologique strict la suite des événements. Cela est probablement nécessaire pour mieux suivre le déroulement de l'intrigue à la TV ; mais évidemment, la trilogie perd ainsi une partie de ce qui en fait la saveur et l'unité dernière.
Nous sommes tout d'abord plongés dans l'histoire du siège de Constantinople par les Turcs. L'épisode qui nous est relaté, cette tentative désespérée de sauver la ville en faisant appel à une sorcière chargée de ramener la tête du sultan, annonce déjà le thème central qui domine l'oeuvre, celui de la fragilité des civilisations. « En des temps lointains, les Romains sifflotaient dans leurs magnifiques thermes, persuadés que l'Empire, comme les bains en granit sous leurs corps, perdurerait jusqu'à la fin des temps. Mais aujourd'hui les hommes savaient qu'aucun festin n'est éternel. »
Ce thème va être repris et développé dans la suite de l'oeuvre qui s'orchestre comme une symphonie. L'ère de dissuasion qui constituait une période de coexistence pacifique entre la planète Trisolaris et la Terre, va s'achever dans le tumulte avec la mise en quasi esclavage de l'humanité, destinée à être parquée en Australie. Mais que le lecteur se rassure, rien n'est tout à fait perdu. Et le salut viendra paradoxalement de la forêt sombre. La dimension métaphysique déjà présente dans les deux premières parties de la trilogie se déploie sous de multiples formes. Dès les premières pages, Yang Dong interroge un de ses collègues :
- « Croyez vous en Dieu ?
- Quel genre de dieu ?
- Eh bien Dieu, lui répondit simplement Yang Dong.
- Je ne pense pas. »
Et pourtant lui objecte la jeune femme, si les paramètres du Big Bang avaient différé de manière infinitésimale, les éléments lourds n'auraient pu exister et la vie ne serait jamais apparue.
On découvre aussi Liu Cixin en politologue-philosophe lorsqu'il évoque la situation des opinions publiques face à la menace de Trisolaris avant la mise en place de la dissuasion. « La propension de la nature humaine à se résigner face au destin était visiblement en train de reprendre le dessus. L'anticipations des événements qui auraient lieu dans quatre siècles perdait du terrain au profit des préoccupations du présent. » Et plus loin à propos du programme Stellaris : « Les pays les moins développés se révélaient les plus enthousiastes pour donner plus de pouvoir aux Nations Unies. Ils voyaient dans la crise trisolarienne l'opportunité de recevoir une aide technologique et économique de la part des pays les plus développés. Les grandes puissances se montrèrent au contraire plus rétives. »
La dimension poétique est souvent présente comme dans ce passage où est décrite une humanoïde semblable à une geisha : « Ce qu'effleuraient ses mains fines ne semblait pas être des accessoires pour le thé, mais quelque chose de bien plus doux, de la soie, de la brume ... ou bien du temps. Oui, elle caressait le temps et dans ses mains celui-ci devenait souple, satiné. »
Ce roman de science-fiction qui reste fidèle à son genre, riche d'inventions et de rebondissements, se révèle en fin de compte tout simplement une grande oeuvre.
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Voilà, je referme le troisième tome de la trilogie de Liu Cixin, et mon intérêt n'a pas faibli au long des 814 pages de « La Mort immortelle ».
Au début de ce troisième tome, nous savons que l'Univers est une « Forêt sombre », un milieu dans lequel des civilisations prédatrices sont prêtes à attaquer tout signe de vie. le danger est beaucoup plus grand que celui qu'apportaient les Trisolariens, et il va falloir que l'humanité trouve un moyen de manifester sa « non dangerosité » pour ne pas être attaquée, et aussi de se protéger contre toute agression.
Là encore, Liu Cixin déploie une imagination exceptionnelle : il explore une quantité de pistes, aussi bien sur les voyages et la survie dans l'espace, et la colonisation du système solaire, que sur des « moyens de destruction massive » à l'échelle des galaxies. Tout cela n'est pas que de la pure spéculation, mais souvent le propos est basé sur des réalités scientifiques, et même sur des solutions actuellement à l'étude pour des voyages intersidéraux à longue distance.
Cependant le roman n'est pas qu'un simple « space opera » imagé et spectaculaire. Les principaux personnages sont suivis de près, l'étude psychologique de ces êtres aux prises avec des situations et des problèmes aux enjeux incalculables est menée avec une grande profondeur. Comment être sûr de prendre la bonne décision quand le sort de toute l'humanité repose entièrement sur votre choix ?
Enfin il y a l'enchantement du récit, admirablement construit et conduit, et au milieu duquel on trouve de réels morceaux de poésie (on en trouvera quelques échantillons dans les citations que je poste sur Babelio en même temps que cette critique). Il ne faut pas manquer le passage où Yun Tianming transmet des informations secrètes au sein de contes de style médiéval chinois ….
En définitive, la trilogie de Liu Cixin est tellement riche, et recèle tant de joyaux, qu'elle mérite, tout comme « Les Frères Karamazov », de figurer sur la liste des livres à emporter sur une île déserte.
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C'est avec un petit pincement au coeur que j'ai terminé la saga du Problème à trois corps de Liu Cixin dans la collection Babel Poche des éditions Acte Sud avec le 3ème tome, La mort immortelle. Comme je l'ai déjà expliqué, cette saga de Hard SF m'a toujours fait peur et je suis tellement contente de m'être lancée grâce à la lecture commune du 1er tome lors du challenge Instagram #avrilautourdelaSF.

Je ne dévoilerai rien de l'intrigue de ce dernier opus puisqu'elle est intimement liée à celle des 2 premiers tomes et il faut absolument que les lecteurs la découvrent sans spoil ! Je vous invite à aller voir mon post sur le tome 1 voir le pitch de départ. Les tomes suivants sont des suites directes et ne peuvent donc pas se lire indépendamment. J'ai tout simplement dévoré ce dernier opus. On y retrouve à nouveau des développements scientifiques hyper intéressants mais parfois un peu high level pour mon petit cerveau !

Mais comme je l'ai déjà dit, cela ne me pose aucun problème de ne pas parvenir à comprendre toutes ces parties scientifiques du moment que je comprends toujours l'intrigue. A chaque lecture de ce genre, je comprends de plus en plus de choses que mon cerveau emmagasine et utilise lors des lectures suivantes. Et c'est vraiment ce que j'aime dans la lecture. Ici je trouve que Liu Cixin a une capacité à vulgariser un minimum les choses et finalement, si on ne comprend pas toutes les démonstrations dans le plus petit détail, on comprend au moins le concept de base.

La plume demeure toujours aussi addictive mais également assez froide quant aux émotions même si j'ai ressenti ici un attachement supplémentaire aux personnages qui m'avait fait un peu défaut dans les tomes précédents. J'ai continué la découverte de cette saga en audiobook d'excellente qualité et avec un lecteur qui nous tient en haleine du début à la fin.

Vous l'aurez compris, j'ai tout simplement adoré cette trilogie et je vais maintenant m'intéresser aux autres écrits de l'auteur !
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C'est plusieurs mois après ma lecture du deuxième tome que j'ai enfin pu m'atteler à celle du troisième. Je n'étais pas persuadée de la nécessité d'une suite, le récit se clôturant de façon satisfaisante dans La Forêt Sombre, et je me demandais si ça n'allait pas être compliqué de me remettre en tête les différents protagonistes.
Sur ces points là au moins, je n'ai eu aucune difficulté puisque le récit redémarre à l'époque de la lancée du programme Colmateur, avec un nouveau personnage principal, Cheng Xin.

Celle-ci ayant réussi sa mission principale, convaincre son ancien crush d'université de sacrifier son cerveau pour l'envoyer à la rencontre de la première flotte trisolarienne, elle gagne le droit d'être hibernée et c'est elle qu'on va suivre au fur et à mesure des sauts dans le temps.

Le problème, c'est que j'ai eu énormément de mal avec Cheng Xin. Elle est super passive et si c'est un bon personnage en tant que témoin de ce qui se passe, les autres cherchent toujours à la placer au centre des intrigues alors que tout ce qu'elle fait se résume simplement à justement ne rien faire.
Elle refuse de lancer la Diffusion contre Trisolaris et elle refuse que Wade continue ses recherches sur la propulsion par courbure, condamnant par deux fois les Terriens.
Dans l'ensemble, elle suit juste la masse et toutes les consignes données mais, malgré tout, c'est toujours elle qui s'en sort et qui parvient à survivre, ce qui est assez décourageant, comme si elle avait droit à un totem d'invincibilité.

Malgré tout, ma lecture est restée vraiment plaisante. J'ai beaucoup aimé ces sauts dans le temps qui demandaient un petit effort de réadaptation à chaque réveil. J'ai aimé cette volonté humaine de vouloir survivre à tout prix, quitte à s'installer dans des bunkers situés derrière les planètes gazeuses de notre système solaire.
Et, même si a été un pour un court passage, j'ai aimé suivre les aventures des vaisseaux Gravité et Espace bleu et ça m'a fait très plaisir de savoir qu'ils avaient réussi à s'en sortir.
Le petit conte en trois actes, raconté par Yun Tianming, est aussi très intéressant par tous les doubles sens qu'il contient, le personnage de Ai AA m'a plu par son dynamisme et les théories développées à base d'effondrement de dimensions étaient complexes mais pas insurmontables.

Je suis donc ravie d'être arrivée au bout de cette énorme trilogie et d'avoir pu découvrir de la science fiction sortant de ce que j'ai l'habitude de lire.
C'est un peu dommage que le personnage principal de ce tome-ci m'ait autant agacé mais j'en garde dans l'ensemble beaucoup de points positifs, même si le pessimisme ambiant de toute cette aventure était parfois pesant.


Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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