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Citations sur Les chroniques de Fogas, tome 1 : L'auberge (16)

Si vous retrouvez face à un ours, aidez-le à vous identifier :
Exprimez vous calmement, en bougeant ou en parlant;
éloignez-vous doucement;
NE COUREZ PAS .

Un rugissement se fit soudain entendre dans la forêt impénétrable, derrière le panneau. Il n'en fallut pas davantage . Mme Dubois, les nerfs à vif et les yeux écarquillés de terreur, poussa un hurlement et retourna ventre à terre vers sa voiture, ignorant superbement, comme n'importe quelle personne saine d'esprit, les " Recommandations " qu'elle venait juste de lire.
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Josette venait de servir son deuxième pastis au maire quand la porte de la boutique s’ouvrit sur une espèce de flatulence lâchée par l’antique sonnette placée au-dessus de la porte. Un carillon de moins en moins fiable, alternant entre une gamme de sons obscènes et rien du tout. Josette savait qu’il était temps de la remplacer, mais elle ne faisait que temporiser, pour des raisons sentimentales. D’autant qu’elle ne pouvait plus demander à Jacques de s’en occuper.
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Christian Dupuy attrapa ses clés de voiture sur l’étagère et sortit, la voix de sa mère l’accompagnant jusqu’à la porte et dans le jardin, semblant même rebondir sur les pics enneigés qui ponctuaient l’horizon. — Ce type est un gredin, Christian ! Un pur et simple gredin ! Quoi qu’il mijote, ne t’en mêle pas ! l’admonesta-t-elle, faisant claquer son torchon pour chasser deux poules qui envisageaient de se faufiler dans la maison. — Oui, maman, murmura Christian en faisant rentrer sa grande carcasse dans sa Panda.
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Aussitôt en alerte, ces dernières s’éloignèrent l’une de l’autre, Véronique se passionnant soudain pour l’armoire à fromages avec ses demi-Bethmale et ses Rogallais tandis que Fatima fondait sur la pile d’allume-feu. Josette eut juste le temps de remarquer que le froncement de sourcils de Jacques s’était accentué au moment où Fatima s’était rapprochée de lui lorsque la porte s’ouvrit à la volée sur le maire, visiblement d’une humeur exécrable. — Pastis ! aboya-t-il à Josette avant de passer dans la salle voisine qui faisait office de bistrot, ignorant les deux femmes qui donnaient l’impression de vouloir s’incruster dans les murs.
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— Enfin, soupira-t-elle, en astiquant d’un coup de manche la vitre qui protégeait les couteaux, au cas où là résiderait la raison du déplaisir de Jacques. Au moins l’auberge va rouvrir, et le restaurant ne peut pas être pire qu’avant. — Ah ! C’est ce que tu crois ! s’exclama Véronique en abattant sa carte maîtresse. Les nouveaux propriétaires sont ANGLAIS ! Sous le choc, Fatima recula d’un pas mal assuré et s’agrippa à la vitrine pour garder son équilibre. Elle s’en tira sans essuyer de rappel à l’ordre. Josette était bien trop occupée à empêcher sa mâchoire de se décrocher pour lâcher une remarque. L’auberge avait été vendue à la Perfide Albion. Comment le village pourrait-il s’en remettre ?
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Josette regarda Véronique, la préposée de la poste, marquer une pause et profiter du silence qui venait de s’abattre pour passer théâtralement sa baguette de pain dans sa main gauche en s’abstenant de la poser sur la vitrine remplie de couteaux de chasse , afin d’effacer de la main droite une trace de farine sur son cardigan. À la minute où elle l’avait vue entrer dans la boutique, l’œil frétillant et la bouche fendue d’un certain sourire, Josette avait deviné qu’elle allait avoir droit à un racontar bien croustillant. Et que Véronique allait ménager ses effets.
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— Je vous en prie, lâcha sarcastiquement Véronique en s’éloignant, augmentant la confusion dans l’esprit de Christian jusqu’à ce qu’il comprenne qu’elle faisait allusion à l’absence de remerciements pour le service plutôt qu’à son regard déplacé.
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Serge sentit la moutarde lui monter au nez. Déjà qu’il fallait démêler le sac de nœuds de l’auberge, avoir à traiter quotidiennement avec ce dandy parvenu dépassait la limite de ce qu’un homme digne de ce nom pouvait supporter. Il resserra involontairement sa poigne sur son verre de pastis tout en s’efforçant de reprendre son calme, inspirant par le nez, expirant par la bouche, comme il avait vu sa femme le faire pendant ses séances de yoga.
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Et en effet, Fatima avait coincé Pascal contre le tableau d’annonces municipales, au bout de la petite rue qui menait à la poste. À l’abri des regards venant du coin bistrot, elle faisait du sémaphore avec les bras tout en martelant ses instructions. Pascal, quant à lui, montrait tous les signes d’une surchauffe cérébrale.
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— Elle a raison, tu sais, lança son père depuis la grange où il bricolait un vieux tracteur, les pièces étalées sur le sol tout autour de lui. Christian le regarda poser un énième élément sur la pile croissante et devina que son père irait se coucher en clamant qu’il avait réparé l’engin alors que l’empilement de pièces éparses n’aurait pas diminué de volume.
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