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sur 2935 notes
Ville, solitude, indifférence, violence. Mais petit coin de paradis.
Gloire, pouvoir, orgueil. Mais envie. Mais oubli et indifférence après la mort.
Amour, mais jalousie.
Pureté de l'enfance, espoir de la jeunesse, mais jeunesse qui écrase impitoyablement les vieux.
Amis, le sel de la vie. Amour d'une mère. Mais remords d'avoir été égoïste.
Faute, culpabilité, dette, mais réparation.
Vie et mort.
Enfer.

Il y a des nouvelles qui broient, qui tuent. Mais il y a celles qui enfantent une onde pure.
Il y a des nouvelles qui entrainent dans un gouffre obscur. Mais il y a celles qui chantent parmi les anges.
Incapable de résumer ce recueil de vie, je ne peux que jeter les quelques mots qui sortent de moi après cette lecture.
Dino Buzatti m'a littéralement entrainée dans une spirale de réflexion, jusqu'aux racines mêmes de la vie. Vie quotidienne, vie universelle, mais vie profondément humaine. Et pour obtenir cela, il a recours au conte fantastique, à la science-fiction, à la fable, à la fantaisie loufoque, ou tout simplement à la réalité telle qu'elle est – et là, il me touche et me fait vibrer encore davantage - .

Une façon d'écrire claire, fulgurante.
Un sens profond de la nature humaine. Je me suis sentie explorée, fouillée.

Ce recueil de 50 nouvelles n'a pas fini de se propager en moi. C'est une sensation bizarre et merveilleuse.
Je me tais, je fais silence. Et j'accueille le Monde.
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J'ai lu ce livre au collège, en tant que lecture imposée, mais je m'en souviens très bien car, bien que moi, j'adorais lire, mes camarades de classe, eux, ne partageaient pas tous la même passion que moi. Et pourtant, ce livre leur a plu, à tel point que ce n'était pas un calvaire pour eux que d'avoir à le lire...bien au contraire.
Je suis d'accord avec la plupart des critiques qui ont déjà été faites sur ce livre, aussi ne vais-je pas répéter une fois encore ce qui a déjà été dit.

A travers des différentes nouvelles, qui ne se ressemblent en rien, il y en a pour tous les goûts, passant du réalisme au fantastique...quoi de mieux pour faire découvrir la lecture aux ados sans pour autant leur infliger un pavé de cinq-cents pages d'un coup ? Ici, ils peuvent voguer selon leur bon loisir, sauter une nouvelle si leur titre ne leur plaît pas et y revenir par la suite, sans pour autant perdre le fil de l'histoire. A découvrir et à faire découvrir !
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Excellent recueil de nouvelles, qui satisfera tous les goûts. Certaines sont orientées fantastique (pacte avec le diable, don d'ubiquité, …), les autres sont plus classiques. Mais toutes marquent par leur symbolique profonde et la force des sentiments qu'elles provoquent. Les murmures de la jalousie, la jeunesse qui s'enfuit alors qu'on pensait la tenir fermement entre les mains, l'amour qui rend esclave, Buzzati parvient à les capturer en un récit de quelques pages.

Il n'y a aucune excuse pour passer à côté de ce recueil ! Les nouvelles peuvent se lire en cinq minutes dans le métro ou dans une salle d'attente. Et qui oserait les préférer à un vieux numéro de Paris-Match ?
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Le K est le premier recueil de nouvelles de Buzzati que j'ai lu après avoir dévoré le désert des Tartares.
On y trouve d'emblée, à travers de nombreuses nouvelles toutes différentes, l'univers de Dino Buzzati.
Cet univers où le réel côtoie de près le rêve et l'irréel est rempli des angoisses qui taraudaient l'auteur. La nouvelle titre illustre ainsi la prise de conscience tardive d'un homme qui finit par se rendre compte qu'il est passé toute sa vie à côté de l'essentiel.
On passe d'une nouvelle à l'autre avec beaucoup de plaisir et le K donne envie de découvrir encore davantage Buzzati.
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Je l'ai commencé, et après deux ou trois nouvelles, parce que ça me semblait fort distrayant autant qu'intéressant, je m'en réservais la suite pour occuper mon prochain trajet pour les fêtes de fin d'année... mais ça a été plus fort que moi, je n'ai pas pu attendre... l'appel du K qui semblait lui aussi m'attirer irrésistiblement ; allez, encore une ! Car même si ces nouvelles ne nous donnent pas toutes un plaisir égal, c'est comme un envoûtement, à peine une terminée, il m'en fallait une autre, addictif ce Buzzati !….Et voilà, FINITO !

En une cinquantaine de récits très courts, dont certains ne font pas plus de 4 à 5 pages, Buzzati nous dépeint la société italienne dans les années 1960 , on y trouve quelques références qui datent un peu, spoutnik, le juke-box... par ex, mais qui sur le fond ne donnent aucune rides à ce recueil.

Empreinte d'absurde, de fantastique, d''humour grinçant, l'atmosphère de ces récits est très sombre, voire déprimante. On a l'impression de lire une série de faits divers (peut-être est-ce dû à la formation journalistique de l'auteur) qui chacun recèle un sens caché et qui nous dévoile tour à tour nos solitudes, nos fantômes, nos vertiges, nos attentes, nos folies, le temps, la vieillesse, la mort et mille autre choses encore selon la perception de chacun.
Par un un savant mélange vraisemblance, invraisemblance, absurdité, rationalité, Buzzati nous pointe la dimension fantastique de la vie, et on sent alors qu'à tout moment dans nos vies, à partir d'un rien même, un élément inquiétant peut surgir soudain, et bousculer voire anéantir nos croyances ou nos certitudes.
Parmi mes préférées : Douce nuit, Week-end, La leçon de 1980, Les deux chauffeurs, La tour Eiffel.
Le K, premier récit qui donne son nom au livre, m'a beaucoup plus, mais n'a cependant pas eu ma préférence, sans doute du fait que le sens qu'il recèle, à savoir celui de l'homme à la poursuite de chimères sa vie durant, pour ouvrir les yeux alors qu'il est trop tard pour vivre, m'est apparu un peu banal. Mais il est particulièrement important aussi, en cela qu'il donne d'emblée le ton, qu'il dicte même la manière dont il conviendra de lire les récits suivants.
Je crois que le récit qui a eu ma préférence est celui des Deux chauffeurs, c'est la dernière nouvelle du recueil, avant « Voyage aux enfers » qui semble se situer un peu à part, comme « en supplément ». Ce récit se distingue des autres par le fait qu'il abandonne l'aspect fantastique, l'auteur y parle à la première personne pour s'interroger sur les futilités que peuvent bien se raconter les deux chauffeurs (habitués à banaliser la mort) du corbillard qui conduit sa mère à sa dernière demeure.
En même temps, il semble faire pendant et boucle avec le premier récit, le K,, en même temps qu'il englobe l'orientation de l'ensemble des récits, à savoir un regard sur nos illusions et la nécessité d'un regard au-delà (sur l'au-delà).

Un livre à lire absolument, mais sans précipitation surtout pour une belle moisson de messages
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Nouvelles classiques.

Le K est un grand classique de la littérature mondiale. Il se compose de 50 nouvelles.

Dès l'ouverture le ton est donné: les nouvelles de ce recueil mêleront poésie et philosophie. Que veut ce squale a Stefano ? Que va devenir ce petit garçon qui se fait maltraiter ? Et si cette nuit paisible était en fait le théâtre d'un massacre invisible ?

Chaque nouvelle permet d'ouvrir la réflexion sur de nombreux sujets. Ainsi ces histoires courtes nous apprennent entre autres qu'Il faut accepter de se confronter à ses peur, que les apparences sont trompeuses, que l'égo ne mène nulle part et ainsi de suite.

J'ai pris un immense plaisir à déguster ce recueil, nouvelle après nouvelle. le titre de classique n'est clairement pas usurpé pour ce dernier. Après la conclusion de chaque nouvelle, j'avais le sentiment d'avoir passé un excellent moment de lecture, mais aussi d'avoir eu l'occasion de réfléchir sur diverses thématiques universelles (la mort, la vie, le bonheur...).

Bref, un immense classique.
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Le K, je l'avais dans ma Pal depuis des siècles…enfin, depuis le siècle dernier….
Je m'étais toujours juré de le lire car au collège, j'avais étudié la nouvelle qui a d'ailleurs donné son nom comme titre de ce recueil.
Lors de ma lecture, j'ai découvert que j'avais déjà lu « le veston ensorcelé », mais je ne me rappelle absolument pas à quelle époque et à quelle occasion.
Un recueil d'une cinquantaine de nouvelles, que j'ai lu de manière très épisodique.
En effet, même si je ne peux que saluer la qualité de l'écriture et surtout de l'imagination de Dino Buzzati, le format nouvelles n'est décidemment pas mon genre préféré. Et fort peu d'auteurs trouvent grâce à mes yeux dans cet exercice. Je citerais Ken Liu et Stefan Zweig qui sont vraiment ceux que je porte au pinacle dans cet exercice.
Une mention spéciale à « Pauvre petit garçon », « Chasseurs de vieux », »Petite Circé », qui, avec « le K » m'ont particulièrement interpellée.

Challenge Mauvais Genres 2023
Challenge ABC 2022/2023
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A travers les 50 nouvelles de ce recueil, Dino Buzzati nous livre ses préoccupations et ses angoisses existentielles. Naviguant du réalisme au fantastique, s'inspirant de faits divers ou adoptant la forme de la fable ou du conte, il passe au crible les défauts humains et les affres de la condition humaine. En se mettant lui-même en scène à plusieurs reprises, il évoque la jalousie, le jeunisme, la quête de gloire, de fortune ou d'amour et leurs rançons aliénantes. Il y est aussi question de la guerre et des dictatures, de la solitude, de la vieillesse, de la mort, du temps perdu à attendre le bonheur et surtout (en écho au Désert des Tartares) du gâchis, dont on prend conscience trop tard, d'une vie non vécue (« Et je reste là à me tourner les pouces, je regarde autour de moi, j'attends, comme si le beau côté de la vie était encore à venir et qu'il n'y eût aucune urgence. Arrivé à ce point j'éprouve une sensation de précipice sous mes pieds, le remords du temps gâché, le vertige du vide et de la vanité »).

Ces nouvelles sont sombres mais lucides, parfois allégées d'un trait d'humour (grinçant). D'une lecture aisée, ces textes profonds et sensibles ébranlent en nous renvoyant à notre propre finitude.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Vous connaissez peut-être le célèbre recueil de nouvelles de Dino Buzatti, l'auteur italien du Désert des Tartares, portant le nom de sa plus célèbre : le K.

Tantôt elliptiques, tantôt drôles, tantôt fantastiques, toujours fascinantes, parfois contes, paraboles, métaphores, elles nous emmènent chacune dans un univers particulier où à la fin, nous nous sentons en droit de demander à notre voisin s'il a lui aussi, compris ceci ou cela. Vous croiserez notamment un homme qui fête son anniversaire peut-être pour la dernière fois, un couple se déchirant sur un pont, un auteur à succès mis face à lui-même par une curieuse et inquiétante missive, un homme étonné de voir fleurir d'immenses mottes de terre dans son jardin.

Au risque de paraître peu original, on ne résiste pas à la tentation de dire que les mots de Buzatti , près de soixante ans après, n'ont pas pris une ride et parleront, ainsi, à tous.
On tente donc le risque, et on l'affirme même haut et fort.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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"Le K" est un recueil de nouvelles pas très long, il comporte seulement 380 pages ; mais quelle richesse ! Que d'idées, que de pensées, que d'émotions, que d'interrogations ! Que de magnifiques réflexions sur le monde, où Buzzati oscille entre un optimisme malgré tout et un pessimisme désabusé… J'ai beaucoup aimé lire ce recueil de nouvelles parfois âcres, pessimistes, d'autres fois marqué par l'espérance… le style de Buzzati frise le génie, tant ses phrases ont de puissance et émeuvent.
Ce livre est plein de questions philosophiques ou autres… Souvent, Buzzati raconte les cruelles désillusions que ces héros subissent, se rendant compte que leur vie a été absurde… Et, bien souvent, cet auteur lucide montre une vision de la nature humaine assez désespérante… Ou plutôt une vision qui serait désespérante, s'il n'y avait l'imagination de Buzzati et l'humour qu'il affiche souvent !...
En quelques phrases, en quelques lignes, Buzzati parvient à toucher, comme peu d'auteurs savent le faire.
Je suis frappé du nombre de nouvelles abordant des thématiques en rapport avec la religion, et plus particulièrement, la religion chrétienne, et, encore plus particulièrement, le catholicisme…
L'ironie de Dino Buzzati brille dans chaque ligne de ce recueil de nouvelles exceptionnel, qui aura fait date dans l'histoire de la littérature.
Qui plus est, les nouvelles sont fort diversifiées, il y en a pour tous les goûts ; et pourtant, à chaque fois, on reconnaît la patte de l'auteur, sa maîtrise littéraire, sa lucidité qui oscille entre pessimisme et optimisme, son style, son phrasé…
On est pas loin du génie avec ce recueil tellement, tellement, marquant, une oeuvre qu'on oublie pas, qui reste encore longtemps en nous, tant elle est réussie, tant elle est inoubliable et tant elle marque.
Je pense qu'en la relisant, je m'apercevrais encore de choses dont je ne m'étais pas aperçu jusqu'alors ; car c'est une oeuvre riche, et chaque phrase pourrait fournir une heure de réflexion.
Un chef-d'oeuvre, incontestablement.
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