AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Livre sans nom (159)

« Nous avons un cadavre, lieutenant, répondit-il. Une femme d'une soixantaine d'années. Sa tête est plantée à une patère derrière la porte, et le reste du corps est assis sur une chaise, face à une table. On a toujours pas retrouvé les yeux et la langue.
— Des pistes ? »
Borthwick se redresse.
« Ouais, répondit-il d'un ton las. On a un témoin qui prétend avoir vu Freddy Krueger sortir de la roulotte en courant, ce matin. D'après elle, il serait parti au volant d'une Porsche métallisée. Mais on a pas de numéro de plaque minéralogique.
— Freddy Krueger ? répéta Scraggs, interdit.
— C'est un déguisement, lieutenant. C'est la Fête de la Lune, vous savez ? »
[...]
« Rien d'autre? demanda-t-il, grimaçant à la vue de la tête empalée derrière la porte.
— Si, j'ai ma petite théorie, lieutenant. »
Scraggs porta un regard étonné sur Diesel Borthwick. Ce policier était réputé n'avoir tout juste qu'un demi-cerveau : il était tout à fait anormal de l'entendre émettre la moindre opinion ou suggestion.
« Vraiment ? Et quelle est-elle ? demanda Scraggs.
— Je pencherais pour la thèse du suicide, répondit Borthwick avec un sourire malicieux.
— Espèce d'imbécile. »
Commenter  J’apprécie          342
Première leçon : à Santa Mondega, quand quelqu'un tient des propos un peu délirants, il y a fort à parier que c'est vrai.
Commenter  J’apprécie          330
Comme il avait gardé sa capuche, il était impossible de savoir si son visage était aussi terrifiant que sa voix, tellement rocailleuse qu’elle aurait pu remplir une pleine pinte de cailloux. (Dans les environs, on considérait que plus un inconnu avait la voix rocailleuse, moins il était recommandable.)
Commenter  J’apprécie          321
« Alors, Sanchez, tu as vu quelque chose dont tu aimerais me parler ? » demanda El Santino d’une voix sur laquelle on n’aimerait pour rien au monde mettre un visage. Le silence qui, à la suite de cette question, se répandit dans le bar était si dense qu’on aurait pu le couper au couteau.
Commenter  J’apprécie          260
Sanchez avait horreur que des inconnus entrent dans son bar. En fait, il détestait également les habitués, mais il les accueillait tout simplement parce qu'il avait peur d'eux. Éconduire un habitué, ce serait signer son propre arrêt de mort. Les criminels qui fréquentaient le Tapioca étaient toujours à l'affût de la moindre occasion d'y prouver ce qu'ils valaient, parce que c'était le plus sûr moyen d'acquérir une renommée, jusqu'au sommet de la hiérarchie du monde du crime.

Le Tapioca était un bar qui avait vraiment du caractère. Ses murs étaient jaunes, et pas d'un jaune agréable : plutôt un jaunâtre de fumée de cigarette. Rien d'étonnant à cela : l'une des nombreuses règles tacites du Tapioca était l'obligation, pour l'ensemble de la clientèle, de fumer. Cigares, pipes, cigarettes, joints, narguilés, cigarillos, bangs, tout était autorisé, excepté ne pas fumer. Ne pas fumer était tout à fait inacceptable. Le fait de ne pas boire de l'alcool était aussi considéré comme un péché, mais le plus grand des péchés, c'était d'être un inconnu dans ses lieux. Dans ce bar, personne n'aimait les inconnus. Les inconnus n'apportaient que des problèmes. On ne pouvait pas se fier à eux.
Aussi, lorsqu'un homme, vêtu d'une longue cape, capuche rabattue sur la tête, entra et s'assit sur un tabouret de bois au bar, Sanchez eut la certitude qu'il ne ressortirait pas en un seul morceau.
La vingtaine d'habitués attablés cessèrent leur conversation et toisèrent longuement l'homme encapuchonné assis au bar. Sanchez remarqua qu'ils s'étaient également arrêtés de boire. C'était mauvais signe. S'il y avait eu une musique d'ambiance, elle se serait sûrement interrompue dès l'entrée de l'inconnu. Le seul son audible était à présent le bourdonnement continuel du gros ventilateur fixé au plafond.

Commenter  J’apprécie          261
" Ecoute, espèce de connard de négro. On sait qui tu es. Tu es un putain de flic et tu t'appelles Miles Jensen. " (...).
" D'accord", dit Jensen, passablement en rogne. L'adresse à " l'espèce de connard de négro " l'avait rendu furieux. Il n'était pas du genre à supporter les insultes racistes, surtout pas de la part de deux gros pédés.
Commenter  J’apprécie          240
- Il n’y aura pas de gros retournements de situation dans cette enquête. On ne va pas découvrir que c’est en fait l’ex-femme du Bourbon Kid qui a commis tous ces meurtres pour l’en accuser. Ce ne sera pas non plus le majordome, et Kevin Spacey ne fera pas irruption dans le commissariat, recouvert de sang, en criant : Inspecteur ! ... Inspecteur !, d’une voix suraiguë, et vous ne trouverez certainement pas la tête de votre épouse dans un boite en carton au milieu du désert.
Commenter  J’apprécie          230
L'humanité disparaîtra comme des larmes sous la pluie.
Commenter  J’apprécie          220
Une centaine de mètres plus loin, il vit deux types déguisés en nonnes en train d'en tabasser un troisième, revêtu d'une grosse combinaison bleue et spongieuse, avec un pantalon et un bonnet rouges. Triste époque, où le Grand Schtroumpf ne pouvait se promener dans la rue sans se faire agresser par des nonnes enragées.
Commenter  J’apprécie          200
Sanchez avait horreur que des inconnus entrent dans son bar. En fait, il détestait également les habitués, mais il les accueillait tout simplement parce qu’il avait peur d’eux.
(Incipit)
Commenter  J’apprécie          170






    Lecteurs (7952) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Anonyme : les titres de ses romans

    le livre ...

    sans titre
    sans nom
    sans auteur

    10 questions
    36 lecteurs ont répondu
    Thème : Bourbon KidCréer un quiz sur ce livre

    {* *}