Bon, je me suis enfin décidée à franchir le cap de l'heroic-fantasy et... j'ai été déçue. Je ne m'arrêterai certes pas à une seule lecture, mais j'ai beau être une inconditionnelle des mondes imaginaires et fantastiques, je reste gênée par l'aspect récurrent de "quêtes" et de batailles dans ce genre particulier. Cet aspect ne me plaît pas. Je me suis quand même forcée à terminer "la quête d'Ewilan" vu toutes les bonnes critiques que j'en avais lues, mais ce n'est finalement pas pour moi...
Il y a beaucoup de romans classés "jeunesse" que je trouve plutôt adaptés à tout public. Mais ici en l'occurrence l'aspect "jeunesse" est bien présent. Je testerai donc sûrement à l'occasion un roman de fantasy "adulte", on ne sait jamais... L'écriture de ce roman m'a paru un peu laborieuse, avec des tournures de phrase bizarres (ex: "proférer une question"), des redites (2 fois en 2 pages l'expression "une main hideusement griffue"), le sentiment que l'auteur ne s'est pas foulé sur les noms donnés aux diverses créatures ("marcheurs", "coureurs", "siffleurs"...)
La relation entre Camille et Salim m'a également beaucoup dérangée. J'ai trouvé celle-ci autoritaire, hautaine et prétentieuse, alors que Salim m'est apparu comme son "toutou", une sorte de guignol-serpillère prêt à endurer tous les caprices de sa belle avec un sourire béat. Il n'a pas grande utilité dans le récit, et je ne suis parvenue à m'attacher à aucun des personnages. La manière qu'a Salim de sans cesse appeler Camille "ma vieille" et "chef" (ce qui n'a pas l'air de la déranger) a fini par m'agacer, et puis la couverture, n'en parlons pas... Camille ressemble à une adulte et Salim a une fille! Je me suis demandé si c'était juste moi qui voyait ça comme ça alors j'ai demandé son avis à une personne neutre qui a eu exactement le même ressenti que moi sur la couverture, alors qu'il ne connaissait pas les personnages...
Je n'ai toujours pas compris pourquoi la famille Duciel a adopté Camille vu le peu de cas qu'ils font d'elle (mais peut-être cela est-il expliqué dans les tomes suivants?) Quelques points positifs tout de même: j'ai aimé le concept des "Dessinateurs" et la cohérence entre les 2 mondes. le fait que Camille se découvre des pouvoirs est assez classique mais plutôt bien développé. Seulement voilà, j'ai largement préféré la partie de l'histoire se déroulant dans notre monde (= fantastique) à celle se déroulant en Gwendalavir (= fantasy).
Les ficelles de l'histoire sont souvent grossières, par exemple les bobards racontés aux policiers qui n'auraient pas tenus 5mn dans la vraie vie. Ou le comportement des familles de Camille et Salim qui, bien qu'ayant été repéré par des tiers, n'a jamais mené à l'intervention des services sociaux... Peut-être, pour apprécier ce genre de récit, faut-il se détacher de tout souci de crédibilité et se "laisser porter" par l'histoire? Je n'étais visiblement encore pas prête pour ça...
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Après "La Trilogie de Bartiméus", celle d'"A la Croisée des Mondes" et la Saga de "Bobby Pendragon" qui m'avaient enchanté et passionné à l'époque, il me fallait commencer une nouvelle saga.
Etait-ce la fin de ma période "roman jeunesse" ? Etait-ce le roman de trop ? En tous les cas, je n'ai pas du tout accroché. "La quête d'Ewilan" ne m'était pas destiné.
Bon, le livre n'est pas mauvais, il y a même de bonnes idées originales parsemant l'histoire et donnant une touche particulière à cet univers de Pierre Bottero. Notamment, l'Art du Dessin et tout ce qui en découle. C'est peut-être même ce qui donne tout l'intérêt au livre.
Mais l'auteur n'évite malheureusement pas de tomber dans certains poncifs propre à cette catégorie de roman et qui ne sont pas forcement nécessaire. Je pense par exemple aux noms imprononçables de certains peuples ou lieux pour leur donner un caractère exotique et magique. En même temps, il rempli son contrat vis-à-vis des lecteurs qui en redemandent dans chaque production de fantasy.
Le style est simple, pas assez recherché pour moi, mais au moins il reste accessible aux plus jeunes. L'histoire est aussi très classique entre l'héroïne déracinée vivant dans notre monde au sein d'une famille qui ne l'apprécie pas réellement et qui se révèle appartenir à un monde grandiose et des parents d'un héroïsme sans pareille. Un concept à la fois très freudien et récurrent puisqu'on est quasiment tous passé par cet espoir secret d'être comme Ewilan.
Un livre qui ne m'aura pas convaincu et qui a mis fin à ma période roman jeunesse puisque j'avais enchainé par les ouvrages de Bernard Werber. Mais j'en garde pas moins le bon souvenir de la dimension de l'Imagination et des dessinateurs et leurs pouvoirs après toutes ces années.
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Je n'ai que moyennement accroché. J'ai trouvé l'idée de base vraiment bien, mais je trouve que l'histoire traîne en longueur ... Et pourtant il s'en passe des choses ! Mais bon, j'ai eu l'impression que les actions étaient répétitives, toujours dans le même ordre ... Ceci dit, j'ai beaucoup aimé les personnages d'Ewilan et de Salim. Ce livre reste quand même pour moi une bonne lecture fantastique.
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une bonne initiation à la fantasy, mais à réserver aux ados
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