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3,73

sur 3588 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Lu dans le cadre du Challenge Nobel.

Ceci n'est pas un extrait de la pièce. Ceux qui l'ont lu comprendront (ou pas), les autres devront attendre avec Vladimir et Estragon.

A : C'est l'histoire de deux types qui attendent près d'un arbre, au bord d'une route, le soir.
B : Ils attendent quoi ?
A : Non, pas « quoi », « qui ».
B : Et c'est quoi, « qui » ?
A : (s'impatiente) Non, pas « quoi », « qui » ! Combien de fois faut-il te le répéter ?
B : Je ne sais pas.
A : Tu ne sais pas quoi ?
B : Combien de fois… (Il réfléchit) …Mais n'était-ce pas toi qui disais « pas ‘quoi', ‘qui' » ?
A : Aah enfin aurais-tu compris ?
B : Compris quoi qui ?
A : Qui on attend ?
B : Non. (Fâché) Tu m'embrouilles à la fin !
A : On attend Godot.
B : Aah…Celui du titre ?
A : Voilà.
B : Et qui est Godot ?
A : Je ne sais pas. Un monsieur qui va nous sauver.
B : Et il vient aujourd'hui ?
A : Oui, sinon pourquoi on l'attendrait maintenant ?
B : Tu as raison. Alors nous sommes sauvés ! Mais ne devait-il pas déjà venir hier ?
A : Oui, mais on nous a dit qu'il viendrait ce soir.
B : Tu es sûr que ce soir, c'est bien aujourd'hui ? Ca pourrait aussi bien être demain, non ?
A : Non non, hier on nous a dit aujourd'hui, pas demain. de toute façon tous les jours se ressemblent. Et puis, as-tu mieux à faire qu'attendre ?
B : Non…j'ai attendu hier, je peux bien attendre aujourd'hui.
A : Voila qui est bien raisonné.
B : Et que fait-on en attendant ?
A : Eh bien tu vois… on s'occupe, on discute.
B : Ce n'est guère amusant. Si on se pendait ? Il faut bien que cet arbre serve à quelque chose !
A : C'est une bonne idée. Tu as une corde ?
B : Non, pourquoi ?
A : Parce que « le temps est long, dans ces conditions, et nous pousse à le meubler d'agissements qui, comment dire, qui peuvent à première vue nous paraître raisonnables, mais dont nous avons l'habitude. Tu me diras que c'est pour empêcher notre raison de sombrer ».
B : On ne se débrouille pas trop mal, hein, tous les deux ensemble ? « On trouve toujours quelque chose, hein, pour nous donner l'impression d'exister ? »
A : « Mais oui, mais oui, on est des magiciens ».
B : C'est certain. Il faut du talent pour meubler le vide avec du vide…
A : …pour parler aussi longtemps pour ne rien dire…
B : …pour se persuader qu'on est toujours vivant…
A : Quel ennui…c'est à n'y rien comprendre…
B : Que fait-on ici ?
A : « Voilà ce qu'il faut se demander. Nous avons la chance de le savoir. Oui, dans cette immense confusion, une seule chose est claire : nous attendons que Godot vienne. »

Vous n'avez rien compris ? Normal, il n'y a rien à comprendre. Métaphore du vide, de la vanité de l'existence, absurdité de l'absurde ? Peut-être, mais Beckett lui-même disait qu'il n'avait pas eu l'intention de donner un sens caché à sa pièce. Pirouette d'auteur ? Allez savoir…
Le mot de la fin à Estragon : « Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent ».
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Ce Godot, c'est l'Arlésienne. On l'attend , on l'attend mais il n'est jamais venu. Jo Dassin aime ça.
Et à part ça ? deux vieux potes à la conversation bien creuse discourent au pied d'un arbre en attendant Godot. Ils reçoivent la visite de deux autres desperados de la vie, un trainant l'autre en laisse.
Il ne se passe rien , le temps n'existe pas , tout est creux , on s'apprête à recommencer le lendemain... ou à en finir avec la vie.
La mémoire s'efface , chaque jour semble être "un jour de la marmotte", ce film avec Billy Cristal je crois où chaque jour se déroule absurdement de la même façon que le précédent.

Et alors moi, pseudo scientifique devant tout ça , je n'ai sans doute pas le bagage pour m'extasier la larme à l'oeil devant tant de génie. Parce que le génie , je ne le vois pas. Je trouve cela divertissant , original, la métaphore du non sens de la vie titille mon lobe droit mais je suis comme devant tous ces "chef d'oeuvres" de l'art moderne : Génie ou arnaque ??? Et souvent Descartes vient m'épauler ....
Finalement, on s'en fout un peu, la qualité d'un livre forcément subjective se mesure individuellement au plaisir pris. Et tant pis si un consensus se fait autour d'une oeuvre et que vous restez comme un con au bord du chemin avec un "Merde , j'ai raté un truc " dans la tête. le déclic, c'est comme Godot, je risque de l'attendre longtemps !
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Ciel, quel ennui !
Alors que Vladimir et Estragon attendait Godot, moi, j'attendais la fin du livre. Heureusement qu'il est court, sans quoi j'aurais probablement été dans le même état de désespoir que les personnages.
Je sais bien que cette pièce fait partie des grands classiques mais personnellement, je n'ai pas du tout accroché, pas du tout. L'attente interminable et les dialogues sans queue ni tête des personnages n'ont éveillé en moi qu'un vague agacement. Je me suis ennuyée d'un bout à l'autre, n'en déplaise à ceux qui ont adoré.

Challenge XXème siècle 2019
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Vladimir et Estragon se retrouvent devant un arbre, ils ont rendez-vous avec Godot. Pourquoi ? On ne sait pas. Mais les deux tuent tant bien que mal le temps, en attendant...

De En attendant Godot, je ne connaissais que le titre, le nom de l'auteur, et la renommée. Point barre. Bien mal m'a encore pris de n'ouvrir un ouvrage que sur la base de sa notoriété. Car c'est du théâtre de l'absurde. Et le théâtre de l'absurde, j'ai découvert grâce à mon non-ami (je ne peux pas parler d'ennemi) Ionesco que je détestais. Littéralement. Sous tous les plans. Purement et simplement.
Alors, suite à cette introduction et surtout ce rejet du genre, que ressort-il de cette lecture ? Que nous propose Beckett dans cette pièce en deux actes ?
L'intérêt peut-être majeur de cette oeuvre, c'est sa capacité à présenter l'avant de tous les "pendant", la coulisse avant la vie, avant l'action, avant les trois coups. Et, oui, la vie, c'est souvent chiant. On attend. Beaucoup. Et le temps passe. Beaucoup. Tout le temps, en fait. Peut-être cette pièce est-elle la pré-pièce, celle que l'on ne voit et verra jamais.
Aussi, bien que l'absurde pur et simple prenne le dessus, l'accent est mis sur ce temps qui passe : comment l'occuper, comment le distordre, comment le percevoir, comment l'interpréter et le gérer... Nos deux amis ont un but commun (attendre Godot), oublient puis se rappellent dans un éternel recommencement. Ils viennent, ils partent. Ils doutent, ils sont confiants. Si eux-mêmes semblent connaître les raisons de ce rendez-vous, du moins en partie, le spectateur, lui, n'est pas mis dans la confidence. Avec les personnages, ils attendent ; certainement plus qu'eux puisqu'ils attendent des explications. Ou pas. Qu'en savons-nous, au final ?
Ce qui est dérangeant avec cette pièce, c'est que même l'auteur, dans des interviews, semble dire qu'elle ne veut pas dire autant que ce que beaucoup veulent lui faire dire (je n'adhère en substance PAS DU TOUT à la théorie de Godot qui est en fait Dieu). Même si elle n'en a pas l'air, c'est une pièce assurément très travaillée, notamment au niveau de l'écriture (répétitions, jeux de mots...), donc Beckett assure très bien l'"absurd show". Mais au-delà d'une emphase plus qu'emphasée sur l'absurdité finalement de tout ou presque, le but ultimate, bien que certainement absurde lui aussi, a de quoi laisser pantois.
Ce texte semble beaucoup diviser. S'il est bien une chose qui ne soit pas absurde au moins, c'est que l'absurde n'absurdise pas tout le monde de la même manière ! (J'espère que vous ne trouverez pas mon néologisme trop... absurde !)
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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je dois faire une vraiment bien piètre analyste, car je n'avais pas compris le sens de cette oeuvre avant de lire le résumé ci-dessus (mon édition n'en comportait pas).

Après avoir lu ces trois courtes lignes, je comprends un peu mieux pourquoi Samuel Beckett a écrit en attendant Godot, ainsi. (Godot = Dieu ?). Au début ce livre ne me tentait pas du tout, ayant déjà lu une autre pièce de théâtre de l'absurde, la cantatrice chauve de Ionesco. Et peut-être qu'il s'agit d'une histoire d'adaptation, mais cette pièce-là ne m'a pas autant irritée.

Pour autant, je suis restée indifférente à l'intrigue, aux comportements saugrenus des personnages et j'ai eu du mal à prendre mon mal en patience vers la fin, car avec la répétition de "quelle heure est-il ? Qu'attend-t-on ? Ah oui c'est vrai, Godot. Tu veux un radis ?" etc., ce n'est pas spécialement passionant.

A retenir de cette très courte chronique, c'est que le théâtre de l'absurde n'est absolument pas pour moi, et qu'étudier cette oeuvre en cours me semble intéressant, mais pour vous-même je vous le déconseille, je pense qu'il y a des pièces de théâtre plus divertissantes et enrichissantes à lire.

Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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"En attendant Godot" est une pièce de théâtre écrite par Samuel Beckett en 1948 et publiée en 1952. Elle est considérée comme une pièce majeure du théâtre de l'absurde. Voici une analyse de certains aspects clés de la pièce :

1. **Absurdité et Existentialisme**: La pièce met en scène deux personnages, Vladimir et Estragon, qui attendent vainement un certain Godot, dont ils ne savent rien et dont ils doutent même de l'existence. Cette attente sans but apparent illustrant l'absurdité de la condition humaine est emblématique du théâtre de l'absurde. Les personnages sont souvent confrontés à des dilemmes existentiels et à un sentiment de vide.

2. **Dialogues et Répétitions**: Beckett utilise des dialogues minimalistes et des répétitions pour créer une atmosphère d'attente et de stagnation. Les échanges entre Vladimir et Estragon tournent souvent en rond, renforçant le thème de l'immobilisme et de l'incapacité à trouver un sens ou une issue.

3. **Personnages complexes**: Les personnages de Vladimir et Estragon sont présentés comme complémentaires mais opposés. Vladimir incarne la rationalité et la volonté de donner un sens à leur attente, tandis qu'Estragon est plus impulsif et émotionnel. Les deux personnages ont des moments de profonde humanité malgré la situation absurde dans laquelle ils se trouvent.

4. **Métaphore de l'attente**: L'attente de Godot peut être interprétée comme une métaphore de l'attente de quelque chose de plus grand dans la vie, que ce soit un sens, un but ou une rédemption. Cette attente illusoire soulève des questions sur la foi, la quête de sens et la condition humaine.

5. **Thèmes universels**: La pièce aborde des thèmes universels tels que la solitude, la communication, l'ennui, la relation maître-serviteur, la mort et la condition humaine. Beckett parvient à explorer ces thèmes de manière poignante et profonde à travers l'absurdité de la situation des personnages.
"En attendant Godot" est une oeuvre complexe et riche qui a profondément marqué le théâtre du XXe siècle en explorant les aspects les plus sombres et les plus profonds de l'existence humaine.
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Je n'ai jamais vu En attendant Godot au théâtre. J'en ai maintes fois entendu parler, et toujours de façon élogieuse. J'attendais donc beaucoup. Et hélas, je suis passé à côté. Je suis déçu, je n'ai quasi rien ressenti à la lecture de ce texte, je n'y vois pas tant de finesse que ce qu'on en dit. J'ai plus l'impression que ce sont les commentateurs ou les préfaciers qui lui donnent une valeur ajoutée. En termes d'absurde, j'ai déjà lu beaucoup plus fort, plus drôle, plus émouvant et plus propice à faire fonctionner sa machine à penser et tout en étant également épuré, comme l'est ce texte-ci.
J'attendais sans doute trop de cet En attendant Godot. Ou alors, possible aussi, je ne sais pas lire.
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J'ai attendu longtemps avant de lire cette pièce en entier, j'en avais lu quelques extraits au lycée.

C'est du théâtre absurde par excellence, difficile à décrire... Je l'ai trouvée amusante, sans pour autant y comprendre quoi que ce soit. Cette Lettre à Michel Polac en quatrième de couverture a le don de clouer le bec aux critiques en herbe ou professionnels. J'aime bien cette fausse naiveté de l'auteur à vouloir faire croire qu'il ne sait donner aucune explication sur son propre ouvrage. S'il ne le sait pas lui même, qui suis-je pour le savoir? En tout cas, il ne m'a pas trop donné l'envie d'en savoir plus.

J'ai apprécié cette lecture, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable...
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Bon

Voilà

Je l'ai lu

Et je ne sais toujours pas si Godot viendra

J'espère que demain il arrivera

Je continue à écrire il faut que la critique fasse 250 mots

Ce n'est pas le cas

Et Godot n'est toujours pas là

Ca fait toujours pas 250 mots ?

C'est long

et là c'est bon ?

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Lire du théâtre c'est quelque chose que je n'aime pas particulièrement (même s'il y a des exceptions) du coup j'ai lu En attendant Godot "pour la culture" parce que bon, c'est un de ces livres qu'il faut lire et franchement je suis pas très convaincu.

C'est un peu... facile je trouve, un peu.. presque superficiel. Pas hyper convaincu par le fait que Beckett refuse de donner un sens à la pièce et en parallèle ne soit lui même pas convaincu par le fait que les gens lui en donnent. Les sens en question, sont tous recevables et c'est impossible de ne pas lire entre les lignes différentes interprétations de ce qui se passe mais en même temps... cette vague impression qu'on ne nous raconte pas grand chose au final. Bref, je trouve pas ça dingue.
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