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Septembre 1941, quelques mois avant Pearl Harbor, quelques mois d'intenses activités politiques qui opposent deux camps autour de la question de l'entrée en guerre des Etats-Unis : celui des isolationnistes du groupe de pression America fisrt noyauté par un courant antisémite et germanophile ; celui des partisans d'une intervention aux côtés des Britanniques. Pour faire basculer l'opinion publique, le gouvernement Roosevelt décide de mobiliser Hollywood, chargé de réaliser un film de propagande antinazi avec la star Lala comme étendard. Mais voilà qu'on a volé à cette dernière des photographies compromettantes qui pourraient discréditer le film et donc son message si elles sont diffusées. Elle embauche une détective privée, Vicky Mallone, pour les retrouver.

Les enjeux semblent très simples au départ, mais évidemment l'enquête sera beaucoup plus complexe que prévue, avec toute une série de rebondissements, de faux-semblants et de coups de théâtre ... « Une enquête, c'est une anthologie du mensonge » assène Vicky ... phrase percutante que l'intrigue prend totalement à son compte.

Olivier Barde-Capuçon maitrise les codes et clichés du polar hard boiled, rendant hommage de façon évidente aux romans de Dashiell Hammett et Raymond Chandler. On sent son plaisir à manier des personnages savoureux comme la vamp actrice Lala, ou la piquante détective privée ( la narratrice ) grande consommatrice de cocktails, de femmes et de belles bagnoles, ou encore Errol Flynn, le Errol Flynn qui vient prêter main forte à Vicky ( sans doute le personnage le plus drôle ).

On sent également à quel point il maitrise l'histoire du Hollywood des années 30 à 40, époque du Code Hays ( la « ceinture de chasteté de Hollywwod » qui censure les scènes sexuellement trop explicites, sous l'influence des puissantes ligues de vertu puritanistes ) qu'il reconstitue très précisément à coups de détails et d'anecdotes truculentes. C'est bourré de références historiques et cinématographiques qui peuvent faire écho, parfois, au Babylon de Damien Chazelle.

J'ai pris du plaisir à lire ce polar très divertissant mais je ne l'ai trouvé que divertissant. Sans doute parce que tout l'arrière plan historique est amené de façon trop didactique, avec de gros blocs de paragraphes informatifs qui s'insèrent lourdement et trop fréquemment dans la trame polar. En avançant dans l'enquête, je ne pouvais m'empêche de penser à ce qu'en aurait fait James Ellroy. Il m'a manqué du vénéneux, de l'irrespirable pour être totalement embarquée. L'hommage au mythe hollywoodien et au roman noir américain est trop sage à mon goût.
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Cinéphiles, amoureux des films en noir et blanc : ce roman est fait pour vous !

Direction Hollywood, qui doit son nom " Bois de houx" à une certaine Mme Wilcox , qui en 1886, baptisa ainsi le ranch californien de son mari, sans se douter que ...
On est en 1941 et le président Roosevelt a du mal à faire fléchir l'opinion en faveur d'une intervention en Europe. Contre lui l'America First ( mouvement antisémite et isolationniste) , mais pour lui, l'incroyable force de frappe que constitue le cinéma qui par le biais du divertissement pourrait bien faire basculer l'opinion. Et pour cela il faut tourner des films qui vont dans son sens. C'est ce qu'il se passe avec le dernier film de la star Lala , en tournage, mais cette dernière , victime d'un chantage pourrait tout gâcher. Elle va faire appel à Vicky Malone ...

Et c'est là que l'auteur a eu un coup de génie ! Créer UNE detective privée femme, homosexuelle, divorcée et mère d'un petit garçon qu'elle ne peut élever et qui ne la connait pas à cause de son orientation sexuelle. On est en 1941 et les lois sont alors différentes. Si les moeurs sont, à Hollywood, en apparence libres, il vaut mieux se cacher pour "commettre le péché".
Ce choix d'héroïne permet à l'auteur de coller à l'époque bien macho, en en respectant les codes policiers : "belle pépée et gros flingues" .
Vicky Malone (quel nom !) est aidée par un homme de l'ombre dont on ne sait trop dans quel service du gouvernement il travaille , Arkel, et aussi par un des grands noms du cinéma, Errol Flynn ,porté aussi bien sur l'alcool que sur les femmes.
C'est savoureux, on y croise des noms connus, on visualise le tout en noir et blanc, tellement on est immergé dans LA. Il y a un hommage réussi aux grands noms Chandler, Humphrey Bogart , mais aussi au film Fedora...
Le seul petit défaut provient du style de Barde-Capuçon qui voulant bien faire , parséme son roman d'anecdotes véridiques sur Hollywood et donne parfois l'impression d'en faire trop, de recopier Wikipédia. Ça instruit mais ça ralentit l'action, point trop n'en faut... Comme j'ai été cinéphile dans ma jeunesse, ça m'a plus fait sourire qu'autre chose et je buvais ses informations comme du petit lait, comme une révision de mes souvenirs, comme un retour sur une période qui n'est plus . Hollywood a bien changé, ça vaut le coup parfois de revenir aux fondamentaux , à la base , à ceux à qui on doit tout.

Un bel hommage, une chouette balade et un chouette personnage qui dépote. Mon petit doigt me dit que cette Vicky Malone reviendra dans un autre tome...
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Avant de devenir le lecteur que je suis, j'avais une passion : le cinéma.
Et particulièrement celui de l'âge d'or d'Hollywood et ses stars.
Du cinéma muet, aux années 60.
Qu'est-ce que j'en ai passé des nuits devant le cinéma de minuit, à l'inoubliable générique, embarqué par la présentation de Patrick Brion et sa voix si particulière.
C'est là que j'ai découvert mes premiers polars, en noir et blanc.
Ah ! Bogart... l'incarnation même du détective privé.
Aujourd'hui, les livres ont remplacé les écrans, je ne saurais vraiment dire pourquoi.
Mais je prends un énorme plaisir lorsque je tombe sur un roman comme ce Hollywood s'en va en guerre, que je viens de terminer.
Olivier Barde-Cabuçon, que j'ai connu avec ses romans policiers historiques, m'a ramené dans une Amérique et un genre qui me fascinaient.
Hollywood et ses plateaux de tournage et surtout, ses histoires de détectives privés, qui me régalaient à l'époque.
Ici, pas de chapeau, ni de gabardine.
Puisque le privé est une femme. (Original, d'ailleurs, pour un homme de se glisser dans la peau de cette séductrice déterminée).
Attention ! on y perd pas au change.
Elle garde le charme de ses pendants masculins, qui ont fait le succès des plus illustres auteurs du genre.
Franchement, quel plaisir !
Tout y est.
Y compris dans le rythme.
On reprochera au romancier d'avoir utilisé tous les clichés du polar ?
Moi, je dis tant mieux.
Et j'ai su, dès les premières pages, que ce roman allait me plaire.
Deux mots du scénario ?
Une star embauche une détective privée pour retrouver des photos qu'on lui a volées.
Chantage ?
De l'argent ?
Ou alors, c'est ce film, qu'elle doit tourner, qui dérange ?
En 1941, dans une Amérique partagée entre ceux qui veulent rentrer dans le conflit qui fait rage en Europe, et ceux qui militent, au contraire, pour ne pas s'en mêler (pas loin, pour certains, de partager les idées du dictateur allemand), il y a des sujets qui dérangent.
Vicky Mallone, (avouez que ça claque comme nom de privé), va risquer sa vie pour résoudre une enquête qui s'avèrera beaucoup plus complexe que prévu.
Ses investigations vont l'amener à croiser quelques stars de l'époque, pour notre plus grand bonheur.
Un polar à l'ancienne, maîtrisé et envoûtant, qui ne pourra que ravir les amateurs de films ou  romans noirs.
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Preuve qu'Hollywood et le cinéma peuvent interférer politiquement et planétairement.

D'emblée quelques succulentes phrases des grands hommes, soit celle d'Humphrey Bogart :
« Je n'aurais jamais dû passer du Scotch au Martini »
Ou celle de Roosevelt en juin 1941 :
« Depuis longtemps, notre pays vit replié sur ses frontières. L'Europe n'existe plus, la France est un souvenir éternel. Combien de temps l'Angleterre va-t-elle encore résister ?… ».
Et d'emblée aussi, on se dit qu'on pourrait tout aussi bien être en 2022/23.
Dès les premières pages on entre dans ce jeu de positionnement des uns et des autres quant à des prises de positions capitales dans une entrée en guerre ou pas. L'auteur nous immerge dans l'ambiance de l'époque par la présentation des patrons des grands studios de cinéma, par ce monde de la production qui gravite collé serré avec toute cette gigantesque industrie.

Olivier Barde-Cabuçon a cette écriture que j'apprécie pour un polar, celle des phrases courtes, justes mais pas « primaires » non plus. Il publie depuis une bonne dizaine d'années. Pour ma part je viens seulement de découvrir ce lyonnais passionné de littérature, de théâtre et d'histoire. Je ne me rappelle pas non plus de cette série se déroulant sous le règne de Louis XV et pour laquelle il a été primé.
Son écriture est agréable, il traite parfaitement son sujet, le met dans le contexte de l'époque en nous rappelant l'Histoire de l'Amérique du moment, à savoir été/automne 1941.
On avance facilement même si on n'est pas férue de cinéma noir et blanc, même si on ne se rappelle plus précisément de qui est la plus grosse industrie, de qui se fait le plus d'argent ou de qui tire le plus les ficelles. L'auteur replace ingénieusement les faits réels aux côtés de l'enquête.
Nous apprenons plein de détails de fonctionnement de cette machine à propagande qu'est le cinéma : comment sont embauchés les acteurs à cette époque, comment on se les prête ou partage, comment tout cela interagit sur l'histoire. On croise l'esclavagismes du Sud, l'histoire des autochtones parqués dans les réserves, le post krach de 1929, tous ceux qui ont migré vers les States à ce moment-là, le pétrole qui coule à flots, les manigances de ce cher Roosevelt, le mouvement antisémite América First et ainsi de suite.
Les personnages sont certes des classiques du genre mais bien traités tels que la star Lala victime d'un chantage ou le détective Vicky Mallone porté sur les femmes et les cocktails.

Très bon moment de divertissement.
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1941. Alors que le conflit fait rage en Europe, le mouvement isolationniste American First soutenu par Charles Lindbergh, encourage les pacifistes, les petits fascistes en herbe et les antisémites à s'opposer à l'entrée en guerre des Etats-Unis. Pour préparer l'opinion publique à cette échéance souhaitée par le président Roosevelt, les autorités incite Hollywood à tourner un film antinazi avec la participation de la star Lala. Hélas, la jeune vedette est victime d'un chantage politiquement contre-productif. Engagée pour protéger l'actrice, la détective privée Vicky Mallone devra affronter les pires forces réactionnaires du pays et faire preuve de pugnacité. Elle trouvera du soutien auprès d'un vieil agent du FBI et de l'excentrique poivrot Errol Flynn.
Ce bon vieux polar à l'ancienne propose une passionnante immersion dans le milieu Hollywoodien des années quarante doublée d'une évocation intéressante de l'affrontement entre une extrême droite (soutenue par une église ultra-puritaine – du moins en apparence) et les forces démocratiques d'une société en pleine évolution. le personnage de Vicky Mallone est d'ailleurs emblématique de cette mutation sociétale : homosexuelle affirmée, elle boit, s'affiche dans les bars, tient tête aux hommes, fait preuve d'une impertinence réjouissante et d'un humour décapant. Truffé de détails sur les acteurs et actrices d'Hollywood, ce roman noir se déroule sur un rythme effréné, bien soutenu par des dialogues à l'emporte-pièce et des répliques qui cognent sec.
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Vous aimez le cinéma, les films de gangsters en noir et blanc, Hollywood et ses stars années 40, les manipulations auxquelles donnent lieu les actions des services dits secrets… ? Il y a tout cela dans ce roman d'Olivier Barde-Cabuçon.

Septembre 1941. Une détective privée, Vicky Mallone, qui n'a pas froid aux yeux et qui partage sa couche avec quelques aventures d'un soir du même sexe, est engagée par une des grandes stars de l'époque, Lala, qui ferait l'objet d'un chantage. Situation plutôt gênante, car l'actrice vient d'accepter de tourner dans le premier film hollywoodien attaquant frontalement la réalité du régime nazi. Exit le Dictateur de Chaplin, cette fois une production indépendante va montrer comment le nazisme et ses soutiens entretiennent sur le sol américain des relais d'influence, à commencer par America First, le mouvement qui s'est choisi l'aviateur Charles Lindberg comme leader. Ces groupes, à l'instar d'une bonne partie de l'opinion, veulent que les USA ne s'engagent pas dans la guerre en Europe, qui, selon eux, ne les concerne pas.

De plateau de cinéma en soirées mondaines, de villas de star en hôtels miteux, Vicky Mallone va découvrir des réalités plus complexes qu'il n'y paraît et les secrets inavouables de certains décideurs d'Hollywood.

Si le contexte a tout pour plaire au cinéphile, la forme peut à la longue être un peu pesante. le récit met le lecteur dans la tête de Vicky, qui a l'art de provoquer et de se fourrer dans les pires situations. Barde-Cabuçon use et abuse du deuxième degré ; tout est prétexte à bons mots ou à exagérations peu crédibles. Cet excès empêche de se sentir vraiment lié aux personnages principaux.

Dès les premières pages, c'est un autre roman situé une dizaine d'années plus tard, qui m'est venu à l'esprit : l'excellent Avant les diamants de Dominique Maison. Et la comparaison n'est pas à l'avantage de Barde-Cabuçon, dont le livre est moins digeste et moins prenant que celui de Dominique Maison.
Reste cependant un divertissement autour de l'usine à rêve qu'était Hollywood à la grande époque, et ça, ça ne se refuse pas.
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Chronique d'une flingueuse : le billet de Chantal pour Collectif Polar

Hollywood s'en va en guerre, Olivier Barde-Cabuçon


J'ai eu l'occasion de rencontrer l'auteur à Lyon, lors du Quai du polar, et d'échanger quelques considérations sur son dernier opus. J'ai eu le plaisir, non seulement d'une belle dédicace, mais de découvrir que j'avais en commun avec cet auteur un certain intérêt pour le cinéma en noir et blanc d'avant-guerre et des années 40. On a évoqué, entre autres, Hollywood Babylone, de Kenneth Anger, ouvrage sur lequel O. Barde-Cabuçon a émis bien des doutes quant à la véracité de ce qui est raconté ! Ce fut un moment intéressant.
Quand le titre Hollywood s'en va en guerre est paru, je me suis dit que ce polar me faisait un clin d'oeil. Cinéma et polar, voilà une recette dûment éprouvée et depuis longtemps. Après, tout est dans la manière de cuisiner …
Et bien, on peut dire que c'est un bon plat que l'on déguste, avec tous les ingrédients incontournables des films noirs de ces années 40. Une star d'Hollywood, Lala, soumise à un chantage, le détective privé pas tout à fait classique puisqu'en l'occurrence, il s'agit d'une jeune femme, qui va enquêter pour Lala, un agent fédéral, Arkel, peu amène et …, cerise sur le gâteau, Errol Flynn en personne, bondissant séducteur en diable mais au service de la bonne cause c'est à dire notre héroïne, Vicky Mallone. Secouez, mixez, et l'on obtient une solide intrigue sur fond de guerre : nous sommes en 1941, les USA ne sont pas encore entrés dans le conflit qui règne en Europe, le mouvement isolationniste et anti-sémite America first luttant contre ceux qui poussent à l'intervention. le tournage d'un film engagé, dans lequel joue Lala va se révéler plus complexe que prévu, à cause de ces luttes politiques. On suit Vic Malone dans les studios de Hollywood, sur les plateaux, dans les coulisses, les loges, les fêtes…L'auteur nous plonge dans un univers qui en a fait rêver plus d'un, et qui brille toujours d'un éclat un peu particulier dans notre imaginaire, cet Hollywood d'avant-guerre, où tous les excès semblaient infinis, où le paraître étincelant étouffait une réalité bien plus banale et terne et où les tournages étaient soumis au diktat du code Hays, dont les principes sont rappelés en exergue de chaque chapitre.
On prend donc grand plaisir à suivre l'enquête menée tambour battant par la sémillante privée, parfois stoppée bellement par quelque coup tordu des ennemis de Lala, mais toujours sortie d'affaires parfois grâce à Arkel.
Des rebondissements, un rythme allègre, un personnage principal attachant (on espère retrouver Vicky Mallone sur d'autres enquêtes hollywoodienne !), un style fluide … Bref, voilà un excellent polar à lire qui nous embarque dans l'envers du décor de l'usine à rêves et donne envie d'aller (re)voir en compagnie de Vicky « ce film … avec Bogart, cette histoire de statuette de faucon maltais » (p. 407)…
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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"Un polar plein de rebondissements qui plaira sûrement aux amateurs de films"
Une critique journalistique avec laquelle je ne suis pas en accord car si vous vous intéressez justement au cinéma américain des années 40 et 50, vous vous rendrez vite compte que ce que vous lisez, vous l'avez déjà lu, que ce soit des répliques de stars de cinéma ( celle de Mae West page 67)aux faits divers de l'époque ( un suicide du haut de la lettre H de Hollywood) et un mort sur Mulholland Drive.
Quand au personnage de Vicky, enquêtrice de son état c'est une caricature des plus beaux spécimens de détectives des series noires et tout comme eux portée sur la dive bouteille et les femmes.
Une histoire située au milieu du 20ème siècle avec les codes de 2024 ou comment #me too s'invite dans le 7ème art.
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Tandis que le nazisme règne sur une bonne partie de l'Europe, les États Unis songent à s'engager dans le conflit et cherchent à stimuler l'engouement patriotique en utilisant Hollywood et ses films.

Vicky Mallone, une privée légèrement portée sur les bouteilles et les femmes, est engagée pour protéger la jeune première d'un long métrage clairement engagé.

Accompagné d'un Errol Flynn plus charmeur et déluré que jamais, Vicky découvrira contre son gré que les arcanes du pouvoir et celles du divertissement peuvent être intimement liées...

Ancien juriste désormais auteur de romans policiers de haute tenue, Olivier Barde-Cabuçon vit à Lyon. Son goût pour les intrigues policières et son intérêt pour le XVIIIe siècle l'ont amené à créer le personnage du "commissaire aux morts étranges"...

Il change de registre pour une plongée dans le Hollywood des années 30, fascinante période qui a vu le film parlant se développer, en lien direct avec ce que raconte un Damien Chazelle dans le récent et flamboyant "Babylon" avec Brad Pitt...

La reconstitution est magistralement reconstituée, digne des meilleures séries B de l'époque. On retrouve dans ce polar tous les ingrédients (sens du rythme et dosage des rebondissements, précisions des descriptions, humour parfois décapant)... d'un polar historique de haute volée à la manière de ceux de Philippe Kerr ou Ken Follett.

Bref, largement de quoi passer un moment savoureux en compagnie d'Errol Flynn et d'actrices divines de l'âge d'or d'Hollywood.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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En Juin 1941, huit grandes compagnies sont à la tête du cinéma américain. Lindqvist, petit producteur sans grade envergure, est le neuvième.
Un proche du président lui demande de tourner le film qui aidera Roosevelt à entrer en guerre pour sauver l'Europe. Un film qui appelle un chat un chat, et Hitler un dictateur. Un film engagé.
Pour cela on lui promet Lala, la grande actrice inaccessible qu'il avait laissée partir chez les grands au début de sa carrière.
Le film devra être réalisé dans le respect du code Hays, alors en vigueur dans l'industrie cinématographique.

Lala aime faire la fête. le jour où elle en organise une chez elle, des photos compromettantes disparaissent de son coffre fort. Elle engage la privée Vicky Mallone pour découvrir le coupable.
Vicky enquête auprès des proches de Lala, Julia, son intendante, mais aussi de ceux avec qui elle travaille.
Arkel, un agent du fbi, entre en contact avec Vicky et lui propose de mener cette investigation avec lui.
À mesure que leur enquête avance, le lecteur rencontre la soeur, la mère de Lala, quelques malfrats et de nombreuses vedettes de cinéma. Et va ainsi assister aux coulisses des tournages et côtoyer la vie des acteurs dans ce milieu très particulier des studios de Hollywood.

J'ai aimé mieux comprendre le rôle de America first, leur opposition à la guerre et leur soutien au parti nazi, re-découvrir en particulier le rôle ambiguë de Lindberg, l'ancien héros de la traversée de l'atlantique à vraiment mal tourné. Réaliser aussi qu'elle devait être là division du pays sur l'utilité d'envoyer les jeunes américains se faire tuer sur le vieux continent.
Un thriller noir comme on les aime, tout y est, Les personnages, l'intrigue, l'ambiance, à la façon d'un film des années 50. L'auteur nous plonge dans le hollywood des années 40 avec intelligence et talent. le rythme est soutenu, l'intrigue se dévoile et s'éloigne à chaque chapitre donnant envie d'en comprendre les tenants et les aboutissants. le tout dans un contexte qui pourrait nous rappeller la situation actuelle et la crainte de voir s'étendre le conflit qui touche aujourd'hui l'Europe de l'est.

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